Citations sur Les croisades vues par les Arabes (120)
Pendant que les princes musulmans donnent de nouvelles preuves de leur totale irresponsabilité, deux villes arabes vont démontrer, à quelques mois d'intervalle, qu'il est encore possible de résister à l'occupation étrangère.
Comme tous les grands dirigeants musulmans de son époque, Saladin a pour successeur immédiat la guerre civile
Baghdad est à moitié détruite et l'empire s'est désintégré. Il ne reste plus que ce mythe d'une ère d'unité, de grandeur et de prospérité qui hantera à jamais les rêves des Arabes.
Selon la foi musulmane, Dieu a conduit le Prophète une nuit en un voyage miraculeux de La Mecque vers la mosquée al-Aqsa, puis vers les cieux. Une rencontre a eu lieu avec Jésus et Moïse, symbole de la continuité des « religions du Livre ».
un monarque ne doit jamais agir ainsi, même si le destin le favorise. Il est souvent préférable d'échouer en restant ferme plutôt que de réussir et de gaspiller ensuite les fruits de son succès.
tu voudrais maintenant t'emparer du pouvoir pour toi tout seul? Ne te fais surtout aucune illusion, car nous qui t'avons sorti du néant, nous saurons t'y ramener!
Souriant à contrecœur, al-Adid tend sa main gantée de soie et jure de respecter l'alliance. Mais l'un des émissaires francs l'arrête : « Un serment,» dit-il, doit être prêté main nue, le gant pourrait être signe d'une trahison à venir. »
pour les Arabes du xn‘ siècle la justice est une chose sérieuse. Les juges, les cadis sont des personnages. hautement respectés qui, avant de rendre leur sentence, ont l'obligation de suivre une procédure précise, fixée par le Coran : réquisitoire, plaidoirie, témoignages. Le « jugement de Dieu », auquel les Occidentaux ont souvent recours, leur apparaît comme une farce macabre.
La fierté de Maara, c'était d'être la patrie de l'une des plus grandes figures de la littérature arabe, Aboul-Ala al-Maari, mort en 1057. Ce poète aveugle, libre penseur, avait osé s'en prendre aux mœurs de son époque, sans égard pour les interdits. Il fallait de l'audace pour écrire :
Les habitants de la terre se divisent en deux,
Ceux qui ont un cerveau, mais pas de religion,
Et ceux qui ont une religion, mais pas de cerveau.
Certains disent que, lorsque les maîtres de l'Egypte virent l'expansion de l'empire seljoukide, ils furent pris de peur et demandèrent aux Franj de marcher sur la Syrie et d'établir un tampon entre eux et les musulmans. Dieu seul connaît la vérité.
Cette singulière explication émise par Ibn al-Athir sur l'origine de l'invasion franque en dit long sur la division qui règne au sein du monde islamique entre les sunnites, qui se réclament du califat abasside de Baghdad, et les chiites, qui se reconnaissent dans le califat fatimide du Caire.Le schisme, qui date du VIIe siècle et d'un conflit au sein de la famille du Prophète, n'a jamais cessé de provoquer des luttes acharnées chez les musulmans. Même pour les hommes d'Etat comme Saladin, la lutte contre les chiites semblera au moins aussi importante que la guerre contre les Franj.