Les croisades vues par les Arabes

Dieu, dans son infinie bonté, eut pitié des musulmans.

Baghdad la ville fabuleuse des Mille et UneNuits. Au début du ix‘ siècle, du temps où régnait son ancêtre Haroun-al-Rachid. le califat était l'Etat le plus riche et le plus puissant de la terre, et sa capitale le centre de la civilisation la plus avancée. Elle avait mille médecins diplômés, un grand hôpital gratuit, un service postal régulier, plusieurs banques dont certaines avaient des succursales en Chine, d'excellentes canalisations d'eau, le tout-à-l'égout ainsi qu'une papeterie - les occidentaux, qui n’utilisaient encore que le parchemin à leur arrivée en orient, apprendront en Syrie l'art de fabriquer le papier à partir de la paille de blé.

Quand sa décision est prise, il est têtu comme un bouc.

Le jeune Ayyoubide, imbu de la grandeur et de la magnanimité de ses ancêtres, ne peut s'empêcher de se scandaliser de ces massacres inutiles. Mais il le sait, les temps ont changé.

Que de fois une petite troupe en a vaincu une grande, avec la permission de Dieu, car Dieu est avec les braves.

Comme tous les grands dirigeants musulmans de son époque, Saladin a pour successeur immédiat la guerre civile.

Manque de chances, manques d'imagination, manque de courage, les expéditions successives d'al-Afdal se terminent toutes lamentablement. Pendant ce temps, les Franj poursuivent tranquillement la conquête de la Palestine. (p.87)

" Ni auparavant ni par la suite, les Franj ne virent une bataille plus rude que celle-là !" s'exclame Ibn al-Qalanissi. Les envahisseurs ne le pardonneront pas. Quand la ville est prise, le 13 mai, ils se livrent à un massacre aveugle. Pour l'exemple.

Les notables de Maara entrent en contact avec Bohémond, le nouveau maître d' Antioche, qui se trouve à la tête des assaillants. Le chef franc promet aux habitants la vie sauve s'ils cessent le combat et se retirent de certains bâtiments...

A l'aube, les Franj arrivent : c'est le carnage. Pendant trois jours, ils passèrent les gens au fil de l'épée..........

Pour durer, on doit miser sur le bon cheval et ne pas s'obstiner à jouer constamment le même. Toute erreur est fatale, et rares sont les émirs qui meurent dans leur lit.