J'ai essayé Un palais d'épines et de roses de Sarah J.
Maas car de nombreux lecteurs (et une libraire !) n'ont cessé de me le recommander, m'avertissant toutefois que la romance était non négligeable.
C'est donc en craignant le pire que j'ai essayé ce premier tome, et j'en ressors très satisfaite. La romance est certes présente, mais ce n'est pas aussi étouffant que je le craignais.
Depuis la ruine de son marchand de père, Feyre et ses soeurs ont subi une chute vertigineuse, du sommet de la société au plus bas niveau. Ayant fait la promesse de s'occuper de sa famille à sa mère mourante sur son lit de mort, Feyre s'assure qu'ils aient de quoi manger et malgré les humiliations et les piques ou encore l'injustice dont ils ne cessent de l'abreuver, elle ne les abandonne pas.
Autant dire que l'on voit par ce tableau fort misérable qu'elle est une personne d'honneur et droite. Elle n'a pas rompu cette promesse jusqu'au bout, jusqu'à commettre l'irréparable en tuant un Fae, une créature ayant asservi les humains et vivant de l'autre côté du mur, fort haï de ces derniers.
Alors même que sa famille ne doit sa survie que par la bonté de Feyre, en ramenant la viande fraîche, aucun ne se soucie vraiment de ce qu'elle a dû endurer dans le froid afin de les nourrir, aucun ne fait en sorte de lui alléger son fardeau et même couper du bois semble être une tâche fort ingrate pour leurs mains délicates. La jambe brisée du père lui sert d'un beau prétexte pour ne pas plus se fouler que ses filles.
Autant dire que malgré la belle âme que je reconnais à Feyre, son silence me restait difficile. Et l'affection qu'elle leur portait, se languissant de cette cabane décrépie où elle était maltraitée et qu'elle voulait tant retrouver alors même qu'elle ne manquait de rien dans le palais de Tamlin m'échappait.
Cela fait ressortir deux autres belles qualités de l'héroïne : l'altruisme et l'absence de rancune.
Elle va donc progressivement s'habituer à sa vie « de princesse » et finir par abandonner l'idée de s'enfuir du palais et de contourner la sanction de la loi Fae pour le meurtre de l'un des leurs.
N'ayant plus cette motivation l'animant, elle va alterner des jours calmes entre sa passion pour la peinture et son désir d'apprendre à bien lire et écrire, ayant été trop jeune lors de la ruine de sa famille pour être instruite. Elle va aussi essayer de mieux saisir le mal qui ronge l'univers des Fae et qui est cette « elle » dont parle Tamlin et ses sujets avec une telle crainte.
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