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3,62

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La vie, puis la mort : racontee par l'intéressé. 4 jours de deuil puis une 2eme vie au cimetiere des pauvres "le Frère-Lachaise".
de tres interessantes fréquentations de trepassés qui ont chacun une vision de leur nouvelle vie, très active et même engagée...! .
Notre ami Liwa, jeune adulte rangé va-t-il suivre ces conseils ou agir, mort, parmi les vivants ? Il ne serait pas le premier car les 2 populations se fréquentent en intelligence - bonne ou mauvaise, selon les volontés des marabouts.
Une vision africaine décalée et ironique de notre societe humaine.
4,5/5 pour la prose et cette vision de l'humanité.
A lire. - si ce n'est déjà fait - de la même plume et dans le même esprit "mémoire de porc-epic".
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En un mot spirituel.
J avais envie de mettre un de mes poèmes à la place d une critique.
hibiscus


Les dents m en tombent
cela pue la mort cela respire la mort cela sent la mort
à bras de corps
la vie s agrippe
la mort rôde bourreau eternel
de cette existence
elle n aime pas être provoquée
sinon elle accourt
elle n aime pas se faire oublier
sinon elle envoie une lettre de rappel
elle se faufile elle maugree un peu
sournoise elle s insinue et puis crie .
elle est douce agonisante ou soudaine
rarement tendre
les dents m en tombent
cela pue la mort cela respire la mort cela sent la mort.
elle viendra quand elle voudra car elle est capricieuse
+ que la vie qui lui rend la pareille en toute circonstances .
elle viendra quand elle voudra non quand cela vous plaira
car on choisit finalement rarement sa vie mais on ne chosiit jamais sa mort
elle viendraquand elle voudra
imprevisible elle etonne elle surprend
elle danse un slow avec la vie sur les tombeaux sur les berceaux
fleur infidele qui dés qu elle emet un parfum se fane aussitôt
de ses yeux mornes elle vous saisit et la vie prise au depourvu
va semer ses vains petales au gré de la brise
cela sent la mort cela respire la mort cela pue la mort
elle danse un slow avec la vie sur les tombeaux sur les berceaux sur tous les anneaux de mariage
langoureuse musique ( dangereux flirt )
attends un peu juste un peu
que je vive ....
mais je meurs .
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Le jeune Liwa émerge d'un profond engourdissement, et très vite, tout comme lui, nous nous rendons à l'évidence : c'est au royaume des morts qu'il reprend progressivement conscience, plus précisément dans le cimetière du Frère-Lachaise, à Pointe-Noire, capitale de la République du Congo. Il aura beaucoup affaire, entre la découverte de ce monde nouveau, peuplé de défunts hauts en couleur de la société congolaise, et les visites au monde des vivants dans lequel il a encore des choses à accomplir. Après une enfance joyeuse, au milieu des danses et des odeurs de beignets de la rue du Joli-Soir, qu'a-t-il pu arriver à Liwa pour être si brutalement séparé de Mâ Lembé, sa grand-mère ? Reparcourant le fil de sa vie et le passé de sa famille, il part en quête de vérité, et de réparation.
Grâce à l'usage d'un « tu » s'adressant à la fois au personnage et au lecteur, Alain Mabanckou nous guide à travers une culture où les morts sont aussi agissants que les vivants. C'est avec un bonheur presque enfantin, que nous acceptons que les frontières s'abolissent, dans ce récit onirique où l'humour n'affaiblit en rien l'expression d'un vrai besoin de justice sociale et d'égalité entre les sexes.
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Quelle importance a la mort s'il est toujours possible de conclure quelques frasques les deux pieds en avant ? Définitivement aucune, si ce n'est se faire de nouveaux compères dans l'ultime demeure de terre et de pierre. Cette année, Alain Mabanckou se délecte d'un récit morbide faisant fi des commodités du réel. Epopée fantastique et surnaturelle, le commerce des Allongés publié aux éditions du Seuil casse les codes et empoigne le lecteur dans un règlement de comptes qu'il n'est pas près d'oublier.

Liwa Ekimakingaï menait une existence plutôt simple de cuisinier à l'hôtel Victory Palace de Pointe-Noire. le jeune homme vivait chez Mâ Lembé, sa grand-mère, sa génitrice étant morte en couche. Il avait presque tout à l'exception d'Adeline, une sublime jeune femme rencontrée un soir de 15 août lors de la fête de l'indépendance. Elle répondait à ses avances mais gardait toutefois un semblant d'inaccessibilité. Voilà une histoire plutôt commune si le jeune congolais ne s'était retrouvé quelques jours plus tard en train d'assister à sa propre veillée funèbre au cimetière du Frère-Lachaise. Famille et chanteuses-pleureuses sont désormais là pour célébrer le défunt durant quatre jours, après quoi il pourra s'en aller en paix. Mais trop de détails échappent à ce prématuré d'outre-tombe pour un quelconque repos éternel, il est temps d'enquêter, et pourquoi pas de se venger ?

Alain Mabanckou embarque son lecteur dans un excellent roman plus cocasse que jamais, il faut bien se l'avouer, entre les voisins de l'autre monde – un DRH à l'épitaphe truffée de fautes, une femme-corbeau inquiétante, et le cimetière qui défie quelques lois scientifiques. Si tout devient obsolète, la quête amoureuse reste intacte pour retrouver la chère Adeline dont le personnage principal est obsédé. Qu'elle prenne une tournure surnaturelle n'a donc rien de surprenant, le commerce des Allongés brille par cette hybridité particulièrement bien dosée pour nous égarer de temps à autre, nous rattraper au vol et nous faire retomber sur nos pieds quand il est nécessaire de mettre le point sur quelque chose.

Ce quelque chose, c'est tout l'aspect social dressé dans le roman par l'écrivain franco-congolais qui n'hésite pas à esquisser les affres d'une société qui s'embourbe dans ses inégalités même la mort aux trousses. S'opposent alors le Cimetière des Riches dans lequel tout le monde rêve d'être enterré et celui où loge Liwa, bien moins prisé par les citoyens de Pointe-Noire. Rythmée, l'intrigue offre une tératologie sociétale qui en dit malheureusement long tout en confrontant ceux qui profitent du système monétaire et ceux qui le subissent. Soulevant invariablement des questions fatalistes que nous serions tous en mesure de nous poser sur les inégalités qui sévissent, Alain Mabanckou inquiète et fascine tout en proposant un récit terriblement plaisant. Sa légèreté macabre et décalée (que l'on aime secrètement ou non retrouver dans sa plume) prête à bien des sourires cyniques mais sincères.

En définitive, c'est un contraste maîtrisé et politisé qui berce le lecteur au coeur des luttes sans oublier l'absolue beauté de l'imaginaire culturel et ancestral congolais.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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Waw!!! Quelle belle plume, c'est un livre qu'un ami m'avait conseillé aujourd'hui en lisant l'extrait j'éprouve déjà un profond hjkhffhfddghhfliynvcwkygn'bvgfhbhfzasdvnkkkmpmjhgccvbnjgffdfhjkkkllkhdzdgcdsfgcvbjgdjbbkklgfjcccbbbbvbvvhjknn''ljhtdxcljgrjklcdsxvbnnjhgnkjklmlhffcvbgdeddcvvbjflbhgk
Lien : https://Babelio.com
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