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3,63

sur 205 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque municipale car c'était leur coup de coeur accompagné de commentaires " de la gouaille , des couleurs, une atmosphère , des revenants, des personnages truculents"
Au début, j'ai eu des difficultés à rentrer dans l'histoire car je m'éloigne de ma zone de confort avec ce livre.
Finalement, je ne fus pas déçue car cela m'a apporté des connaissances sur la culture et les modes de vie africains.
C'est avant tout un roman social où la lutte des classes de poursuit après la mort. Ce qui est étonnant dans ce livre c'est que les personnages morts sont beaucoup plus vivants que les vivants eux mêmes.
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J'ai découvert l'auteur lors d'une émission télé (La Grande Librairie). Sa verve, sa culture et son humour m'ont tout de suite donné envie de lire cet opus.
La première partie du livre, correspondait bien à ce que j'attendais : un conte plein d'humour,de truculence mettant en scène la vie des morts dans un cimetière congolais. Enfin dans les 2 cimetières de la ville puisque riches et pauvres ne se mélangent pas dans la mort.
On suit l'arrivée au cimetière de Liwa Ekimakingaï , on revisite sa veillée mortuaire, puis le temps de son adaptation à sa nouvelle condition.
Puis viennent rencontrer Liwa les figures les plus marquantes des morts du cimetière.
Je n'en dis pas plus un réel plaisir de lecture on voyage loin, là bas, dans ce cimetière.
Las la dernière partie où est présentée l'origine de la mort de Lewi, où est dénoncée la corruption institutionnalisé, m'a paru nettement moins riche et du coup moins captivante. J'ai lu en diagonale pour connaitre la fin de l'histoire.
Certains Babelionautes indiquent ci-avant que ce livre n'est pas le meilleur d'Alain Mabanckou ==> Il va falloir que je tente un autre écrit de lui.
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Séduite par la couverture colorée qui m'a fait de l'oeil pendant des mois, j'ai démarré ce livre avec un enthousiasme non feint. le commerce des allongés d'Alain Mabanckou est une oeuvre qui conte des parcours de vie à la lumière de la mort. Sympathique sans être incontournable.

Liwa Akimakingai, jeune cuisinier à l'hôtel Victory Palance de Pointe-Noire, se réveille dans l'au-delà et la tête à l'envers ; à l'endroit où git son corps, dans le modeste cimetière de la ville.

Le garçon se souvient pourtant seulement du costume qu'il portait lors de la fête de l'indépendance du Congo, par une chaude soirée d'été.

Que s'est-il passé ce soir là? Cela pourrait-il avoir un rapport avec la jeune femme rencontrée en boîte de nuit alors qu'il était sur le point de quitter la fête?

Etre mort, quelle sottise finalement, lui qui était encore bien vivant il y a seulement un instant.

Dans ce roman qui est loin d'être une enquête centrée sur les causes de la mort du garçon, l'auteur nous embarque dans la vie des mystérieux résidents du cimetière du Frère-Lachaise. Des âmes qui ont vécu des vies à la fois banales et extraordinaires et qui semblent vouloir partager leurs histoires avec le nouveau venu, à tout prix. Des récits plus ou moins touchants qui ne m'ont par ailleurs que peu embarqués avec eux. Et le tutoiement utilisé par l'auteur pour raconter n'aide pas le lecteur à s'immerger pleinement.

Il me semble que les histoires des personnages ne s'accordent pas ensemble et que l'absurdité de la mort en est le seul point commun. Il est dommage que l'émotion ressorte peu. J'aurais également aimé en découvrir davantage sur le lien entre Liwa et sa Grand-mère maternelle; relation que je trouve sous-exploitée.

Je m'attendais également à ce que la lutte des classes ainsi que le côté politique du roman ressortent davantage ; mais là, encore une fois, je reste malheureusement sur ma faim.

Vous l'aurez compris, j'ai le sentiment que le livre ne sait pas se positionner. Enquête ? Roman social ? Vengeance guerrière ? Conte ? On ne sait pas sur quel pied danser. Même s'il n'est pas impossible de traiter toutes ces thématiques dans une seule et même histoire, l'auteur ne parvient pas, selon moi, à les réconcilier. Pour autant, la découverte des rites mortuaires et plus globalement de la culture et de la politique congolaise m'ont véritablement intéressés.

Ainsi, sans passer un mauvais moment, je n'ai pas été transportée, vous l'aurez compris. J'aurais plaisir à lire un autre de ces romans par ailleurs, fortement plébiscité par la presse, en espérant en savoir plus sur le Congo et l'humour caustique de l'auteur.
Lien : https://www.chroniquesdurena..
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"Le commerce des Allongés", titre facétieux du dernier livre d'Alain Mabanckou, est une fable moderne qui tout en jouant avec notre peur de la mort m'a fréquemment fait rire, mais qui, paradoxalement, ne m'a ému que sur la fin.
À peine enterré au cimetière du Frère Lachaise, Liwa Ekimakingaï, un jeune cuisinier de Pointe-Noire, ressent « qu'une secousse [a] écartelé la terre alentour et [qu'il a] été absorbé par un cyclone, puis projeté au-dessus d'une tombe qui [va] devenir la [sienne] ». Pour le dire plus vite et plus simplement, il revient parmi les vivants tout en étant mort.
Il est sapé comme jamais, bien parfumé en prévision de la vie dans l'au-delà, mais la mort ne veut pas de lui. Liwa porte d'ailleurs un nom fort à propos puisque signifiant « La mort a eu peur de moi ». Il faut qu'il comprenne les circonstances de sa mort, car on ne meurt pas de manière naturelle à 23 ans. Quelqu'un l'a provoquée et il faut retrouver cette personne.
Tel un fantôme et comme « dans le rêve le plus long de [sa] mort », il va donc assister à sa propre veillée funèbre qui dure quatre jours, le temps pour Liwa de revoir les gens qui ont compté pour lui, de raconter sa famille, son enfance, la vie dans son quartier des Trois-Cents à Pointe-Noire. Dans le cimetière du Frère Lachaise, il va également rencontrer d'autres confrères allongés avec qui il va discuter. Ils vont lui donner les dernières nouvelles du lieu, lui expliquer les circonstances de la mort des uns et des autres, le dissuader d'aller en ville se venger de la personne responsable de sa mort, conseil que Liwa ne suivra pas parce qu'il y a une histoire d'amour derrière tout cela, une histoire plus forte que la mort.
Dans cette fable, l'imagination débordante d'Alain Mabanckou m'a séduit. le récit baigne dans la fantaisie, le rêve, le réalisme merveilleux. Faire surgir quelqu'un de la tombe n'est pas une mince affaire narrative et l'auteur s'en sort plutôt bien. Il imagine par exemple que le revenant voit les choses à l'envers et, ce faisant, il donne une matérialité à cet événement inconcevable. Bien sûr, pour s'engager dans ce récit délirant, le lecteur doit tout de même enterrer une part de sa raison et adopter un regard enfantin pour croire que tout est possible. Car au fond, ce que nous dit Alain Mabanckou, c'est que la mort n'existe pas. Les morts peuvent rire, boire du vin, manger des fruits, tenir des discours, aller et venir. Ils sont plus vivants que les vivants, font preuve de courage, d'amour et nous donnent des leçons de vie. Cet aspect du récit m'a ému, dommage qu'il ne concerne que la troisième partie du roman.
Pour le reste, les talents de conteur de l'auteur et son humour m'ont procuré une lecture agréable. Il nous propose une déambulation animée dans les rues de Pointe-Noire et une évocation réussie de la modernité ou des traditions du Congo actuel. Il nous parle de la mort sans le sérieux et la gravité qui y sont attachés dans notre culture occidentale. À Pointe-Noire où vivants et morts se côtoient, on témoigne une affection particulière aux cadavres, on leur parle, on les rassure, on les cajole, on mange près d'eux, on les persuade qu'ils sont les « plus extraordinaires des trépassés de la terre ». L'humour de Mabanckou peut aussi être très caustique lorsqu'il pointe du doigt les dérives de la société congolaise : la corruption politique, les luttes de pouvoir religieuses, les sacrifices dans la sorcellerie, bref tout ce que les traditions peuvent produire de nocif. Ainsi, à côté de son aspect joyeux, le récit dégage une forme d'âpreté lorsque l'auteur aborde des questions sensibles et douloureuses par exemple le sacrifice des albinos ou des jumeaux, pratique horrible que je ne connaissais pas. Il critique également la tartufferie des religieux à travers la figure d'un pasteur qui se comporte dans la vie à l'opposé de ce qu'il préconise dans ses prêches. Il dénonce enfin la corruption et les turpitudes dans le monde politique avec par exemple des responsables qui sacrifient la jeunesse de leur pays pour consolider leur pouvoir.
Enfin, je terminerai en signalant la magnifique galerie de portrait composée par Mabanckou dans son récit. Elle lui confère une sincérité indéniable avec une profusion de personnages secondaires hauts en couleur que j'ai adorés : le pasteur Papa Bonheur, religieux qui fornique et tue des enfants, Mamba, le gardien du cimetière pour qui « il y a autant d'histoires que de tombes », Prosper Milandou, ancien DRH bienveillant et altruiste, Lully Madeira, un artiste vaniteux et arrogant. Mais finalement, ce sont les femmes qui jouent les premiers rôles dans cette histoire : Mâ Lembé, la grand-mère de Liwa, celle qui l'a élevé et « la seule personne qui comptait pour lui », les femmes du Grand-Marché qui font preuve d'une solidarité exceptionnelle, les chanteuses-danseuses-pleureuses qui assurent le « spectacle » de la veillée funèbre ou encore la Femme Corbeau, sorte de Jeanne d'Arc africaine brûlée vive en raison de ses convictions religieuses et politiques. Toutes ces femmes donnent à cette région d'Afrique noire un visage bien plus humain.
"Le commerce des Allongés" est une fable légère et profonde, souvent drôle, émouvante à la fin, parfois un peu plus politique ou sociale, mais jamais indigeste.
Vous laisserez-vous tenter ?
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"Le Commerce des Allongés" est un roman francophone original écrit par Alain Mabanckou qui s'apparente à une fable socio-politique du Congo-Brazzaville. le titre ironique associant l'idée de corruption à celle de la mort, la tenue de zouave grotesque haute en couleurs du protagoniste défunt, son nom prédestiné (Liwa Ekimakingai signifiant littéralement "La Mort a eu peur de Moi") , donnent le ton de ce récit plein d'humour et d'auto-dérision.

Durant les quatre jours que vont durer ses propres funérailles, Liwa, le Revenant, nous raconte "le Rêve le plus long de sa Mort" en sortant de sa tombe du cimetière de Frère Lachaise à Pointe-Noire où il était allongé. Il est mort un samedi soir du 15 Août, jour de fête de l'Indépendance du pays, où il a rencontré une jeune femme, Amandine, à la boite de nuit "Le Cérémonial". Et cette rencontre va lui être fatale...

J'ai eu le plaisir de découvrir ce roman francophone grâce à @lizzie_livresaudio où l'auteur prête sa voix en tant que narrateur de ce récit, ce qui lui donne encore plus d'authenticité.

Je recommande ce roman à toutes celles et ceux qui veulent découvrir la culture africaine avec ses rituels funéraires tout à fait surprenants pour le monde occidental. La sorcellerie donne aussi une tonalité fantastique à ce conte socio-politique très original.
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Je ne sais qu ecrire pour cette critique
J ai sorti ce livre de ma Pal pour sourire un peu .
La mort est abordée ici avec un peu d ironie mais je n ai pas trop apprécié cette histoire
Le point positif que j ai trouve redécouvrir la vie au Congo avec ses différentes coutumes
aurai je envie de continuer a découvrir Mabanckou ?
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Vie des petites gens de Pointe-Noire, au Congo... ou plutôt la mort. Il faut dire qu'au cimetière du frère-lachaise, les fantômes sont dynamiques, et très bavards, typiques, representatifs: le DRH, l'artiste, la femme-corbeau... Ils nous font découvrir les us des uns et des autres, solidaires dans la pauvreté, le malheur, la débrouillardise, la croyance dans le pouvoir de la sorcellerie des ancêtres. Or les gens riches et puissants méprisent ces croyances ou s'en servent à de mauvaises fins...
Roman amusant et touchant, qui se lit vite.
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Je n'aime pas le thème de la mort ni les sombres histoires qu'il engendre autour de lui.
Mais c'était quand même Alain Mabanckou et surtout quand même POINTE-NOIRE dont on parlait !
Achat direct (compulsif sans doute)

Puis arrive le moment de véritablement rentabiliser l'acte d'achat et accomplir le devoir de lecture… fastidieux, j'ai peiné à me mettre dedans.
Les références sur la culture et la ville Océane me retiennent. hélas je ne retrouve pas la plume humoristique de mon écrivain (dans mémoire de porc-épic…)
Demotivation… et puis non, je ne peux pas laisser un livre inachevé.
Je me force a le terminer, j'accroche un fin fil de l'histoire.
Roman terminé mais les sentiments mitigés :(

Décidément pas un thème pour moi.
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