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3,63

sur 205 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mauvais sort.
A peine froid, Liwa Ekimakingaï est sorti de sa tombe façon pub Merinos dans le cimetière dit du Frère-Lachaise, à Pointe-Noire. Fort mécontent des circonstances de son trépas inattendu, esprit tourmenté un brin chafouin, le revenant n'en revient pas, le mort n'en démord pas, le claqué rêve de claques et il envisage une riposte post mortem. L'utopie des assassinés. Pour sa vengeance, forcément froide, il ne veut pas se contenter du forfait de base pour esprits tourmentés. Il laisse aux autres le soin de hanter une bicoque en faisant un hou-hou poussif sous un drap à la propreté douteuse et il ne veut pas traiter l'affaire à distance en maraboutant les coupables avec une poupée vaudou. Pas de séance d'acuponcture sur un doudou, dis donc.
Avant d'aller déposer son solde de tout compte, il doit s'habituer à sa nouvelle condition de macchabée. Les horaires ne sont pas les mêmes et la nourriture n'a rien de céleste. Il rencontre certaines figures truculentes du cimetière qui lui expliquent le règlement intérieur. Comme les morts s'ennuient, ils s'occupent en se racontant leur vie. Les biographies sont savoureuses même si aucun n'a eu une mort paisible. Peu importe, le résultat est le même.
Liwa profite également d'une petite sieste, les morts ont droit à un peu de repos, pour assister en songe à sa veillée funéraire auprès de sa grand-mère, Ma Lembe, chargée de son élevage depuis sa naissance. Mon cadavre vu du ciel. C'est l'occasion de se souvenir de son enfance et de son emploi de cuisinier à l'hôtel Victory Palace.
Comme le montre la couverture « Gauguinesque » du roman, le mort porte une tenue de dandy daltonien, look proche de celle du Huggy les Bons Tuyaux dans Starsky&Hutch, car son petit accident de parcours était survenu le jour de la commémoration de l'Indépendance du Congo et qu'il s'était mis sur son 31 pour chasser la gazelle.
Alain Mabanckou n'a rien perdu de son humour et cette histoire à dormir ou mourir debout, malgré son sujet, n'épouvantera personne. Les petites natures peuvent se lancer dans cette lecture sans crainte. Inutile ensuite de faire une cure de Matthieu Ricard ou de Frédéric Lenoir pour revoir la vie en rose avec un sourire béat. Il faudra aussi trouver une autre excuse pour sauter au cou du voisin. Ce n'est pas la version congolaise de l'Exorciste ou de Poltergeist. Les morts sont bien vivants et cette farce est surtout l'occasion de souligner une lutte des classes qui se prolonge dans l'au-delà. Même dans un cimetière, les inégalités perdurent, les riches ont un cimetière réservé et la meilleure vue (un vrai luxe quand on est six pieds sous terre. Il ne manque que le jet privé pour rejoindre le Paradis en première classe). L'auteur dépeint aussi la ville de son enfance, la corruption endémique, le pouvoir (pas magique) des sorciers dans le pays, dont les services se monnayent au bénéfice hommes cupides prêts à tout pour obtenir une place au soleil et au maléfice de tous ceux qui contrarient leurs projets. le comble du chic est d'avoir son charlatan à domicile à plein temps. Solde d'été : Une petite promotion contre un sacrifice humain. No problemo, les affaires sont les affaires. Même les footballeurs s'y mettent…
Une histoire originale et amusante qui me semble néanmoins moins aboutie que d'autres romans d'Alain Mabanckou comme « Petit Piment » par exemple que j'avais particulièrement aimé. Une histoire qui n'est pas à tomber par terre, précaution utile dans un cimetière, mais j'ai passé une bonne Toussaint en cette fin août. Et puis, je préfère fréquenter des manguiers plutôt que des cyprès, même de loin.
Moi, je ne crois qu'au mauvais esprit.

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Un bon héros est-il un héros mort ? C'est le pari que prend Alain Mabanckou dans son dernier roman.

En effet après avoir ressenti le tremblement de terre et le cyclone, et s'être retrouvé allongé sur une butte de terre, l'homme à qui s'adresse les propos de ce roman, dans un tutoiement qui permet habilement de mettre à distance le monde de morts et celui des vivants a préféré se persuader qu'il était vivant.

En observant l'effet de sa disparition soudaine sur son entourage, et pour sa grand-mère qui l'a élevé, l'homme nous livre un récit qui parle de Pointe-Noire, de certains de ses plus originaux ressortissants, de son histoire passée. Puis de son histoire personnelle, celle qui l'a conduit dans ce cimetière en compagnie de trépassés qui lui conteront des événements en relation avec les quelques célébrités échouées autour de lui.

Un peu perdue dans les premiers chapitres, je me suis plus accrochée à la deuxième partie, celle qui relate le destin tragique de notre personnage en tenue bariolée.

Roman original, et instructif, conté comme d'habitude avec verve et détermination, pour ne pas dire truculence (clin d'oeil à l'auteur qui redoute ce qualificatif attribué à son écriture !)


304 pages Seuil 19 Août 2022

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Dans un cimetière, il y a autant d'histoires qu'il y a de tombes, nous dit l'auteur. Et il en rencontre notre héros des voisins de terre, et du coup leurs histoires. Qu'il est plaisant ce livre qui nous fait aller au(x) Congo. On apprend de nombreuses traditions ethniques, qui font réfléchir à nos propres croyances. On apprend beaucoup sur les hommes politiques et leur corruption et comment les esprits interagissent aussi même en cette matière. Et surtout on apprend pourquoi il se retrouve, notre héros, à vivre son rêve le plus long. Très enrichissante cette lecture.
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Bière qui roule n'amasse pas mousse !

Congo, Pointe-Noire, cimetière du Frère-Lachaise (le cimetière des pauvres)

Un cyclone violent vient d'ébranler le sol comme les sépultures alentours et de la sienne, toute fraîche encore, émerge péniblement Liwa, étonnamment surpris de s'extraire de sa bière. Il se trouve drôlement attifé pour un tel lieu, bariolé de couleurs criardes de la tête aux pieds.
Désorienté aussi, chamboulé, tourneboulé même.
Sens dessus dessous.
Plus aucun repère au sortir de ce mortuaire repaire.
Rien ! Que dalle (funéraire) !
Tombé de sa tombe, voilà qui n'est pas banal ! Serait-ce une mise en boîte que cette sortie de cercueil ?

Un rêve insolite l'extrait de la moite pesanteur de l'ossuaire puisque maintenant il vole dans le ciel par-dessous les toits (si bleu, si calme).
Loin de son oreiller, ses rêveries emplumées vont le mener à survoler les différentes étapes de sa courte existence, de la couche au tombeau, lui qui plane au-dessus de son propre cadavre que pleurent ses proches éperdus de chagrin, durant les quatre jours que durent les funérailles qu'il finira par suivre, lui aussi (mais sans les commentaires de Stéphane Bern, sûrement occupé ailleurs) le long des boulevards et artères encombrés.

La nuit, tous les chagrins sont gris.

L'est-il lui aussi, gris, pour voluter de la sorte, comme la fumée vaporeuse d'une tabagie hallucinogène excessive ?
Et ce songe post-mortem va même lui faire remonter le temps bien en amont de sa propre existence, puisque sa grand-mère comme sa mère viennent hanter ses pensées évanescentes dans des scènes cocasses parfois anciennes et hautement folkloriques pour certaines (ha, la plainte à la gendarmerie).

Ce media hallucinatoire permet alors au narrateur de nous brosser le fonctionnement de la cité-bidonville dominée, un temps, par le pasteur autoproclamé de l'église évangélique ‘grâce à dieu' dont l'attitude équivoque (euphémisme) suscitera bien des interrogations (interrogatoires) qui lui vaudront une funeste fin peu enviable pour une fine lame.
Chaque chapitre devient alors un épisode épique de cette saga africa (ambiance de la brousse, attention les secousses) et se termine par un cliffhanger qui nous tient en suspens (c'est la définition même) et nous interdit de refermer ce livre.

Nous sommes hameçonnés !

En un flashback Lelouchien (Chabada bada, chabada bada…), on devine la vie et l'influence de sa pittoresque grand-mère comme les secrets de la naissance de sa propre mère ou les traditions ancestrales qui gèrent la cohabitation des différentes tributs et castes sociales composant la population éclectique de la ville tentaculaire.

Comme si cet onirique voyage au dessus de son quartier et de son convoi funéraire ne suffisait pas à perturber Liwa, le voilà qui se retrouve de nouveau égaré et bigarré sur sa propre bière tombale toute fraîche (c'est meilleur) à entreprendre de faire connaissance avec son nouvel environnement géographiquement quadrillé.

 Agacé par certaines épitaphes mal orthographiées, il se met en tête de les corriger quand vient à passer un autre trépassé au passé compassé qui le met en demeure de respecter les dernières de ses condisciples.

Croix de bois, croix de fer, si je meurs, je vais au…cimetière (un peu de logique, que diable !)

Ce trépassé lui raconte sa vie passée de haut fonctionnaire dépassé par les événements, qui a fait ses études et le début de sa carrière en France avant de se faire abuser grave à son arrivée au pays, obligé, de son avenir brillant faire tintin au Congo.
Il lui révèle surtout être l'âme responsable de cette partie de la nécropole où il résidera désormais (le DRH), âme parmi les âmes qui vivent leur éternité dans ce monde parallèle qu'il vient de découvrir à son corps défendant.

D'autres figures éteintes viendront accueillir ce nouveau-mort et former une galerie étonnante autour de Liwa pour le dissuader de retourner se venger de son brutal et tragique trépas dans le monde des vivants.
Y parviendront-ils ou son besoin sera-t-il si vivace que le jeune macchabée cadavérique fera la morte oreille ?
Pourquoi se venger, d'ailleurs ? Dans quelles conditions est-il passé de vie à trépas ? Qui devrait se sentir en danger de cette vengeance envisagée ?

Voilà là (itou) une originale radiographie d'un pays qui fut longtemps une colonie française à travers cette galerie de portraits atypiques, ces parcours insolites ou se côtoient des espoirs, des regrets, des désillusions, des sacrifices ou des farces et des feintes pour ces vies défuntes et défaites par la corruption, les magouilles ou les traditions, les croyances tenaces et les trafiquants…d'âmes !

Qui sait quelles séquelles infinies trimballent les disparus qui, contrairement à ce que chante Brassens, ne semble pas passer leur mort en vacances si on en croit ce récit  ?

Une lecture enthousiaste entreprise pour avoir entendu l'auteur sur Inter dans une interview passionnante et riche en expressions colorées et si dépaysantes. Une verve implacable, une farce aux allures de pamphlet, une certaine vision de l'Afrique ou coups d'états et sorciers maléfiques rythment le cours de la vie publique.
J'ai rêvé d'un autre monde..

Un conte fantaisiste et fantastique ou les morts aux dents blanches règlent leur compte aux vivants aux dents longues.
Mordant !
 
 
 
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Derrière ses abords de fable fantastique où les morts reviennent pour terminer leurs affaires inachevées, ce récit acquiert la profondeur d'un véritable roman social. Prenant place dans la ville de Pointe-Noire, sur la côte congolaise, il s'attache à décrire le tissu d'une société vérolée par le conflit des classes, les superstitions meurtrières et la corruption des élites politiques. L'histoire est racontée à la seconde personne du singulier, ce qui est assez inhabituel dans la mécanique narrative, mais qui a le mérite de mettre en regard du lecteur, vivant cela va de soi, le personnage principal nommé Liwa Ekimakingaï, qui lui est mort et enterré.

Le jeune homme se réveille pourtant au Frère-Lachaise, le cimetière des pauvres. Sorti de sa tombe, il a conservé les habits de soirée bariolés qu'il portait au moment de son décès. le voici dans le monde à l'envers, celui où marchent les trépassés capables, quand volonté ou nécessité se manifeste, de prendre forme dans le monde des vivants. « Les images se bousculent dans ce rêve le plus long de ta mort. » Pourquoi Liwa est-il mort et que doit-il faire dans cette nouvelle existence parallèle qui s'offre à lui avec son cortège de souvenirs et d'interrogations ? Les images de son enfance et de son adolescence ressurgissent, ses pensées vont vers sa grand-mère Mâ Lembé qui l'a élevé. Puis viennent les rencontres avec les curieux habitants du Frère-Lachaise, ces morts qui lui parlent et le guident : DRH homosexuel, artiste bossu, ou encore ce vieil homme au livre que l'on nomme Mamba Noir, le patron des lieux.

Au fil des chapitres courts, presque des nouvelles emboitées dans cette histoire gigogne, on découvre les croyances et les travers des Ponténégrins, leurs habitudes de vie, l'environnement de cette ville avec ses quartiers riches et pauvres, ses cimetières où la ségrégation se poursuit jusque dans la mort, son port où se nouent les ficelles économiques de la cité. Si je n'avais pas reçu ce livre en service presse, je ne serais pas allé spontanément vers lui, mais je le referme aujourd'hui avec la satisfaction d'avoir fait une agréable découverte.
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Pointe Noire, République du Congo, cimetière du Frère-Lachaise.

Liwa Ekimakingaï, nom qui signifie "la mort qui a eu peur de moi", revient d'entre les morts, sortant de sa tombe, quelques jours après son inhumation. Un enterré qui refait surface, c'est peu commun. Mais avec Mabanckou aux commandes, tout est possible.

A travers 3 parties, on revisite la vie abrégée trop tôt du défunt. Dans la première partie, "le rêve le plus long de ta mort", le narrateur revient sur quelques épisodes de la vie de Liwa. Dans la seconde partie, "au Frère-Lachaise", on assiste à la rencontre de Liwa avec d'autres défunts qui lui racontent une partie de leur vie et de leur mort. Puis dans la dernière partie, "au cérémonial", le narrateur revient sur les derniers jours sur terre de Liwa et ce qui a provoqué sa mort.

Le narrateur s'adresse tout le long du livre au défunt, le héros bien malgré lui de cette aventure. Il le tutoie, le prend parfois à parti. J'ai trouvé cette façon de raconter l'histoire originale et dynamique.

C'est un roman aux couleurs africaines. Des morts plus vivants que jamais ; il faut se laisser embarquer sans résistance dans l'imagination de l'auteur qui côtoie le fantastique, l'onirique, le folklore congolais. Entre le cimetière des riches et celui du Frère-Lachaise, la lutte des classes bien présente dans la vie se poursuit dans la mort. Il y est aussi question de corruption, de pouvoir bien ou, le plus souvent, mal acquis, de sorcellerie, de tradition, de croyance. Un conte original, surnaturel aux couleurs chatoyantes de l'Afrique sous la plume bien identifiable d'Alain Mabanckou.

Ce qui a atténué mon enthousiasme est le fait qu'il m'a fallu un peu trop de temps pour m'acclimater à l'histoire. de plus, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, morts ou vivants.
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C'est un roman bien étrange pour l'occidentale que je suis, que le commerce des allongés. En effet, nous sommes dans la peau de Liwa Ekimakingaï, tout juste mort mais pour autant bien « vivant » au cimetière du Frère Lachaise à Pointe Noire, en République du Congo (Congo-Brazzaville, ancien Congo français).

Nous allons doucement remonter le temps pour assister à ses funérailles, sa veillée funèbre et sa mort ..

Le roman est rempli de rites, de croyances africaines, certaines plus spécifiques à une population, voir même à un village, concernant les morts, les « sortilèges », les sacrifices en vu d'avoir plus de réussite ou de pouvoir.

Avec la notion de pouvoir, l'auteur aborde la corruption des élites congolaises, qui gangrène toute la vie politique. L'opposition riches/pauvres a également une place particulière puisque le récit nous rappelle que les 2 classes sont inégales et ce jusque dans la mort.

Passé quelques chapitres pendant lesquels je n'accrochais pas du tout à ce personnage, habillé en mode disco des années 80 et sortant de sa tombe, j'ai finalement beaucoup apprécié. Les rencontres que Lewi fait au cimetière sont toutes l'occasions de raconter une nouvelle histoire plus ou moins dramatique, plus ou moins drôle.

La critique sociale et politique vient ajouter de la profondeur à ce récit savamment dosé.
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Avec le commerce des Allongés, Alain Mabanckou revient dans sa ville natale, Pointe-Noire, au Congo, et c'est l'assurance de voir surgir de nouveaux personnages hors-normes, enjolivés par le style délicieusement imagé de l'auteur. le lieu central du roman est le cimetière de Frère-Lachaise, que tout oppose à celui dévolu aux riches, et le héros, prénommé Liwa, un jeune garçon, nouveau locataire des lieux, donc physiquement décédé, mais très avide de revenir auprès des vivants afin de venger sa mort, qu'il juge injuste. de la fantaisie et de l'humour, il y en a dans le commerce des Allongés, ainsi que de la magie et du surnaturel, mais aussi une certaine gravité avec une volonté de souligner les inégalités sociales dans la société ponténégrine, qui se retrouvent d'ailleurs chez les défunts. Dans le commerce des Allongés, la frontière est fort étroite entre les vivants et ceux qui ne le sont plus et ce n'est pas le moindre talent de Mabanckou que de nous guider dans cet entre deux équivoque. Si le sort de Liwa nous importe en priorité, l'auteur s'ingénie avec brio à ménager le suspense, en nous racontant les dernières heures du garçon ou ses funérailles, mais surtout les conversations qu'il entretient, en tant que "bleu" du cimetière, confronté aux souvenirs d'existence de nouveaux collègues de l'au-delà. Pour qui connait l'art de Mabanckou, le commerce des Allongés ne représente pas une révélation et peut paraître plus sage (dans son écriture) que certains de ses romans précédents, mais il reste infiniment plaisant et inspiré.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Dernier roman d'Alain Mabanckou que l'on prend plaisir à retrouver dans son Congo. Cette fois-ci, il pose sa plume dans le cimetière Frère-Lachaise de Pointe-Noire où il nous présente des personnages haut en couleur par l'entremise de Liwa, qui vient de mourir et ne souhaite qu'une chose, se venger.

Sa déambulation dans ce cimetière lui permet de parler de son pays, de ses coutumes, de son Histoire et des pouvoirs toujours aussi corrompus et inégalitaires (même dans le cimetière).

On y croise un DRH, un artiste, un pasteur mais aussi des femmes hautes en couleur; il fait d'ailleurs une part belle à celle-ci, que ce soit par leurs influences, par l'héritage familial et les femmes qui élèvent leurs enfants ou petits-enfants du mieux qu'elles peuvent et les femmes plus traditionnelles, ésotériques.

J'ai eu un peu plus de mal avec ce roman que d'autres, dû à trop de personnages rencontrés, je pense mais toujours admirative de sa plume, mélange subtil d'humour, de vérités, de sarcasmes et de douceur.

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Mabanckou est décidément un grand conteur même s'il écrit aussi de la poésie, des récits, des essais. En France, on l'a découvert avec Verre cassé et Mémoires de porc-épic, il me semble. C'est dans les essais que l'on découvre sa grande culture mais ses romans nous emmènent souvent à Pointe Noire (du "petit Congo" comme il dit) où il raconte son enfance avec truculence et la vie d'autres congolais.Mon livre préféré est un très bel album pour enfant: Ma soeur-étoile.
J'ai récemment rencontré Mabanckou à Manosque: il était vêtu comme le personnage de couverture: pantalon de velours violet et pull orange (je n'ai pas fait attention aux chaussures ni au noeud papillon!)
Ce livre n'est pas mon préféré mais cette curieuse vie après la mort interpelle. Plus sérieusement on y voit la lutte des classes jusqu'aux cimetières: un pour les riches et le Frère Lachaise pour les autres.
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