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Citations sur M pour Mabel (112)

"Parfois, nous faisons le compte de toutes les vies que nous avons perdues, et parfois c'est nous-mêmes qui les réduisons en cendres."
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"La chasse vous rend animal, mais la mort d'un animal vous rend humain."
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L'autour est le rapace des forêts profondes, et non celui des jardins, il est le Graal obscur des ornithologues. (p. 15)
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« Pendant un moment, il avait été amusant de scruter l'ombre entre les pins et le dallage désordonné de taches noires et orange que le soleil projetait sur les troncs. Mais c'est dur d'attendre quand on n'a que neuf ans. Je portais des bottes en caoutchouc et donnais des coups de pied dans la clôture. Je gigotais, me tortillais. Je poussais des soupirs. Me suspendais au grillage. À un moment, mon père s'est retourné vers moi, mi-exaspéré, mi-amusé, pour m'expliquer quelque chose. Il m'a expliqué le mot patience. Il m'a dit que la chose la plus importante dont je devais me souvenir, c'était que, si l'on voulait vraiment voir quelque chose, il fallait parfois rester immobile, sans bouger, au même endroit, et se rappeler à quel point on voulait la voir, cette chose – en un mot, être patient. »
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Les faucons dressés ont une aptitude particulière à faire revivre l'Histoire parce qu'ils sont en un sens immortels. Alors que les individus meurent, l'espèce elle-même demeure inchangée. Il n'y a pas de races ou de variétés de faucons car ils n'ont jamais été domestiques. Ceux que nous "volons" aujourd'hui sont identiques à ceux d'il y a 5000 ans. Les civilisations prospèrent et meurent, mais les faucons restent immuables, ce qui donne aux oiseaux de fauconnerie cette faculté d'apparaître comme des reliques d'un lointain passé.
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il existe un mot pour dire le deuil, en anglais. Bereavement. Ou encore bereaved ou bereft, "endeuillé". Du vieil anglais bereafian, qui signifie "priver de", "ôter", "saisir", "dérober". Dérobé.Saisi. Cela arrive à tout le monde, mais on le ressent seul.
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-Elle a perdu son chaperon, a-t-il dit en faisant une grimace.

Ce petit capuchon de cuir sert à empêcher le faucon de voir des choses effrayantes. Nous, par exemple. (p. 80)
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"Lâcher l'autour, le faire voler sas sa filière, sans rien qui l'empêche de s'élancer à corps perdu et de partir, rien sinon les liens qui nous relient. Des riens tangibles mais immatériels : les liens de l'habitude, de la faim, du partenariat, de la familiarité. De ce que les anciens fauconniers auraient appelé l'amour. Faire voler un faucon librement a toujours quelque chose d'effrayant. C'est le moment où vous mettez ces liens à l'épreuve. Et cela n'a rien de facile quand la confiance que vous avez dans le monde a été détruite et que votre cœur est tombé en poussière."
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L'archéologie de la douleur ne se fait pas avec ordre et méthode. Cela ressemble davantage à la terre que vous retournez à la bêche et où vous découvrez parfois des choses oubliées. Des éléments surprenants refont surface: non seulement des souvenirs, mais aussi des états d'âme, des émotions, des visions du monde plus anciennes. (p. 271)
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J’en étais au stade de ce qu’on appelle la douleur normale. Une remontée lente et sans-à-coups vers la vie, après la perte. Ça sera vite guéri. J’en souris encore avec ironie, quand je repense à l’insouciance de cette certitude, parce que je me trompais du tout au tout. J’étais traversée par une pulsion indétectable. J’avais désespérément besoin de matière, d’amour, de n’importe quoi pour combler la perte, et mon esprit n’avait aucun scrupule à recruter n’importe qui, ou n’importe quoi, pour y parvenir.
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