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Citations sur M pour Mabel (112)

Les faucons ne défèquent pas, on dit qu'ils émeutissent, et quand ils étendent leurs ailes pour cacher la proie qu'ils ont empiétée, ils -font manteau-. Ce catalogue, étourdissant de précision, semble sans fin, et ce pour une raison bien précise : connaître cette terminologie attestait de votre rang dans la société. (p. 73)
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Je réfléchis à ce que sont les animaux sauvages dans notre imagination et à la façon dont ils disparaissent, non seulement de la nature mais de la vie quotidienne, pour être remplacés par des images d'eux-mêmes imprimées ou projetées sur un écran. Plus ils deviennent rares, moins les animaux ont de signification. Et en fin de compte, leur rareté, c'est tout ce qu'il en reste.
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Les mots qu'on a lus un jour se tracent un chemin secret (p 332)
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 Chercher à voir un autour, c’est comme rechercher la grâce : elle surviendra, mais rarement, et vous ne saurez ni quand ni comment. 
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Ces milliers et milliers de photos prises par mon père. réfléchissez-y plutôt. Chacune d'elles est un document, un testament, un rempart contre l'oubli, contre le néant, contre la mort. (...)
Toutes ces choses étaient advenues, et mon père les avait fixées dans une mémoire qui n'était pas seulement la sienne, mais celle du monde. La vie de mon père n'avait rien à voir avec la disparition. Toute sa vie durant, il avait lutté contre la disparition. (p.106)
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...un sentiment de supériorité insouciante qui est le rempart des médiocres .
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J’avais « volé » des dizaines de faucons et chacune des étapes du dressage m’était familière. Mais si le dressage lui-même était familier, la personne qui parcourait ces étapes ne l’était plus. J’étais détruite. Une part fondamentale de mon être essayait de se reconstruire et le modèle à suivre était là, sur mon poing. Le faucon était tout ce que je voulais être : solitaire, indépendante, libérée de la douleur, insensible aux blessures de la vie humaine.
J’étais en train de devenir un autour.
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"Au cours de ces mois en compagnie de Mabel, j'ai appris que l'on se sentait plus humain une fois que l'on avait fait l'expérience, ne serait-ce qu'en imagination, de ne pas l'être. J'ai également appris qu'il est dangereux de confondre la sauvagerie que l'on attribue à quelque chose et la sauvagerie qui l'anime. Les autours sont des être de mort, de sang et de carnage, pas des prétextes pour commettre des atrocités. Leur inhumanité doit être préservée parce que leurs actions n'ont absolument rien à voir avec les nôtres."
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Les anciens fauconniers appelaient watching cette technique de dressage qui consiste à adopter un état d'esprit familier et rassurant, méditatif, attentif et posé. Pour la première fois depuis des mois, ma vie avait un but. J'attendais le moment à partir duquel tout le reste s'ensuivrait : le moment où l'autour baisserait la tête et commencerait à se nourrir. C'était la seule chose que je désirais. La seule qui comptait. Attendre. Guetter. Rester assise avec l'autour, c'était comme retenir sa respiration pendant des heures sans effort. Ni inspiration ni expiration. Ne restaient que les battements de mon coeur que je ressentais dans le bout de mes doigts, telle une petite pulsation dans une coupure qui ne semblait pas faire partie de moi, parce que c'était la seule chose que je sentais bouger. Comme s'il s'agissait du coeur de quelqu'un d'autre, ou de quelque chose d'autre qui vivait en moi.
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L’autour était un feu qui dévorait ma douleur. Il ne pouvait y avoir en elle ni regrets ni deuils. Ni passé ni avenir. Elle ne vivait que dans l’instant présent et c’était là mon refuge. Sur ces ailes barrées et battantes, je pouvais m’enfuir loin de la mort. Mais j’avais oublié que l’énigme de la mort était inextricablement liée à l’autour, et que, moi aussi, j’y étais reliée.
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