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4,03

sur 309 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Des critiques assez dithyrambiques circulaient partout.Justifiées.C'est un grand roman que Bruce Machart nous propose.Comme ça se passe dans le Sud et qu'il y a terre et famille on a parfois convoqué Faulkner.On convoque assez souvent le chantre de Yoknapatawpha. Je suis beaucoup moins sûr qu'on l'ait lu tant que ça.Là n'est pas la question.Mais qu'est-ce qu'on aime tous un peu jouer à ces Sept Familles littéraires.La terre c'est celle du Texas,du Texas des bêtes à cornes,pas du pétrole,ou pas encore.Et la famille ,voire le clan, voire la communauté, c'est celle de ces émigrants tchèques dont la ville s'appelle d'ailleurs Praha.Vaclav Skala en veut à son quatrième fils,Karel,qui a "tué" sa mère en naissant.Il y a des départs plus en fanfare.Matériellement tout du moins,en cette fin du XIXème l'avenir est prometteur à qui veut bosser dur comme ce rude paysan qui traite ses chevaux mieux que ses fils.Mais c'est ainsi et le coton et la bière vont faire la fortune de ce Karel mal-aimé alors que ses trois aînés ont épousé les filles d'un riche voisin hispano-mexicain.

Bruit et fureur,tiens donc,brutalité et règlements de compte,vols de tonneaux,incendies,le sel de cette vie,la lutte pour posséder,ce que j'appelle la violence des bornes,pour un arpent de terrain.Du terre à terre dans cette sorte de saga d'où tout miel est exclu dans le bruit des bottes et le sifflement des fouets.Et puis, présent comme rarement, le pays,ce pays en devenir avec ses poussières et ses ravines,ses champs de coton immenses et ses mots étranges pour l'ignare en botanique que je suis,ces mots qui vous font ouvrir un vieux dico,les pacaniers,les mesquites,les gommiers, que la technologie actuelle nous permet de voir d'un clic.En ce sens on vit une époque parfois formidable.Bruce Machart ne craint pas de s'arrêter deux pages sur les tribulations d'un grand duc dans la nuit texane,ni sur la curiosité d'un vieux curé que sa maladresse a emprisonné sur les barbelés.Ni sur la castration d'un cheval fringant dont l'avenir s'obscurcit d'une charrue.

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le sillage de l'oubli dont le titre original parle plutôt de pardon,de rémission, The wake of forgiveness,est un grand roman de l'Amérique où les héros cognent et encaissent,tuméfient et cicatrisent,bâtissent et brûlent, vivent "en quelque sorte".Une littérature belle et très élaborée,très structurée,de belles circonvolutions comme celles des arbres de là-bas.Prenez une page au hasard de ce livre,je vous défie de ne pas chanceler tant l'écrivain a su brasser corps et âme cette humanité pour en faire un grand oeuvre sur les hommes en peine et en colère, tout de haine et de vulnérabilité.Machart rejoint la galerie immense de ces grands Américains qui de Steinbeck à Cormac McCarthy, d'Erskine Caldwell à Tom Franklin, n'en finissent pas de réenchanter le lecteur. Louons encore et toujours les grands hommes de là-bas! Quittes à frissonner lors du contact des doigts sur la crosse d'une arme.D'autres ont aimé...
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Voici un livre viril et charnel...une vraie histoire de Farwest comme au bon vieux temps de John Wayne.Tout y est, les grandes familles, des hommes ( des vrais...qui boivent du wiskey) avec du sang, des bagarres, des chevaux et bien sûr une histoire d'amour tout aussi virile et charnelle...c'est également une ambiance, un rythme dans l'écriture qui nous transporte totalement dans cette amérique de l'époque. de belles images fortes et originales de la nature sauvage et de la vie des cowboys .Pour un premier roman , c'est une belle réussite qui promet pour l'avenir.
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A Lavaca County (Texas) en 1895, Vaclav Skala, propriétaire terrien d'origine tchèque, perd la seule femme qu'il ait jamais aimée alors qu'elle met au monde Karel, leur quatrième fils. A partir de ce moment, pour Vaclav rien ne comptera plus que ses chevaux de courses qui vont lui permettre d'agrandir son domaine au fil des paris et des victoires remportées par Karel qui est un excellent cavalier. Mais tout va basculer quand Villasenor, un riche éleveur d'origine mexicaine, propose un nouveau pari qui engage tout l'avenir des quatre frère. Cette course décisive, Karel ne va pas la gagner. Il sera même battu par la fille de Villasenor...
Un premier roman relativement réussi, mais pas au point de mériter les dithyrambiques éloges de la quatrième de couverture : « épopée mythique et hypnotique », « écriture vertigineuse », « Le Sillage de l'oubli a valu à son auteur d'être comparé à Faulkner » et « des accents de Cormac MacCarthy ». Pour ce dernier, les accents n'ont rien à voir avec ceux de la période « La route », mais peut-être avec la période « Suttree », c'est à dire quand le maître écrivait encore avec une plume de plomb. Voir du Faulkner chez Machart est totalement controuvé, car à part la période décrite et les personnages de paysans américains, les deux auteurs n'ont pas grand chose d'autre en commun. « L'écriture vertigineuse » semble en réalité plutôt lourde et ennuyeuse car manquant de rythme. Se prenant pour un entomologiste, l'auteur s'évertue à décrire de nombreuses scènes sans intérêt et se perd dans un tas de détails inutiles, ce qui donne un style pompeux et vieillot à ce livre. « Epopée » est un bien grand mot pour cette histoire. Nous avons plutôt affaire à une saga familiale assez calamiteuse racontée de façon non chronologique avec d'incessants retours en arrière et des progressions en zigzag dans le temps qui n'aident guère à la compréhension. On apprend néanmoins pas mal de choses sur l'élevage des chevaux et en particulier sur leur castration qui est contée deux fois et dans tous les détails. Espérons que Machart, à l'instar de Cormac McCarthy, saura, dans ses prochains ouvrages, épurer son style et aller à l'essentiel. Là on pourra crier au génie...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Bruce Machard a sans l'ombre d'un doute la plume des Grands et fait la preuve que la littérature sudiste est loin d'être morte!

Cependant, je ne suis jamais arrivée à entrer dans l'histoire, ni en empathie avec les personnages.

Dommage pour moi, je pense récidiver avec le recueil de nouvelles également édité par Gallmeister pour ne pas rester sur un échec.

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Texas, entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème, la vie d'une famille est bouleversée par la mort de la mère durant l'accouchement du plus jeune fils. Depuis lors, le père n'est plus le même et maltraite ses fils. Il préfère d'ailleurs de loin ses chevaux de course qu'il fait concourir afin de gagner de gros lots : des nouvelles terres... Mais un pari avec un mexicain, nouveau venu en ville, va à nouveau bouleverser le destin de la famille.

Une histoire de famille, de chevaux, écrit dans un magnifique style qui décrit à merveille la violence humaine et la beauté de la nature.
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Texas, 1895. La femme de Vaclav Skala, fermier et propriétaire de cheveux, meurt en mettant au monde leur quatrième fils Karel. Rongé par la douleur, il change d'attitude et devient un homme dur. Les années passent et il transfère sa peine sur Karel en le délaissant. Ses fils travaillent à la ferme et Vaclav agrandit toujours et encore son domaine en pariant sur des courses de cheveux.

Lorsque Guillermo Villasenor s'installe près des terres de Vaclav Skala. il engage un pari avec Vaclav. Pari qui va changer le cours de la famille de Vaclav Skala. L'enjeu est le mariage des trois filles de Guillermo si ce dernier gagne. Karel qui monte un des cheveux perd une course pour la première fois.Le jeune garçon est tombé amoureux de son adversaire, une des filles de Guillermo.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2012/02/bruce-machart-le-sillage-de-loubli.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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J'aurai du mal à commenter ce roman. Bruce Machart parvient brillamment à dépeindre l'atmosphère de ce Texas rural au début du XXème siècle. Mais quelle atmosphère, faite de violence, de pauvreté, de noirceur. Les personnages ne conjuguent que quelques verbes : acquérir un maximum de terres pour leurs cultures, soigner et monter leurs chevaux, plus importants que les humains, boire et se soûler et puis taper, et encore taper. Très peu pour moi
le style est personnel, puissant et parfois poétique à la fois, il m'a fait penser à Steinbeck, mais il est trop bavard, noie souvent l'intrigue dans un flot de digressions et de descriptions. de plus, ce style déteint sur les personnages qui semblent ne jamais parler naturellement.
Bruce Machart nous fait avancer et reculer dans le temps, de 1895 à 1924, ce qui n'ajoute rien au récit mais le brouille quelque peu.
Un roman que je n'oublierai pas de sitôt mais qui m'a trop souvent ennuyé malgré ses qualités.
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Dommage que cette histoire passionnante, bien construite soit complétement gâchée par une prose pompeuse, emphatique, provoquant des lourdeurs fatales.
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Honnêtement, je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réussi à m'intéresser à ce roman.Bruce Machart écrit très bien et son récit est bien construit avec des personnages fouillés, loin des stéréotypes qu'on croise souvent dans les romans.
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