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Attiré tant par le titre attirant, que par la couverture attirante (la mienne est la photo d'une femme attirante, dans une posture particulière, attirante, un air sombre, attirant, j'allais dire sobre, mais sans doute pas. Attirant.)
De ce genre de livres qui ne sont pas spécialement bien écrits, avec des phrases sèches (c'est un mérite), avec de temps à autres des descriptions fouillées (la persona principale est une galeriste d'art quand même, il faut le montrer). de ce genre de livres dont l'histoire n'est pas passionnante, mais qui traite de passion.s. Ce s inclusif est quasi une question.

Ce putain de livre il m'a pris parce qu'il résonne avec des moments de ma vie. Qui ne sont pas les mêmes, qui sont uniques, mais qui résonnent. Foutre.

Ce livre n'est pas un chef-d'oeuvre et sera oublié par la multitude et restera inconnu de la multitude. (Malgré son titre qui claque comme Les désaxés-the misfits d'Arthur Miller (auquel il ressemble un peu) (vaguement))
Murielle Magellan ne ferait pas le tour du monde avec son livre. (Je n'ai pas pu m'en empêcher...) Pas assez universel ? ... Trop occident bling bling ? ... Trop "féministe" ? Je ne sais pas.

M'a touché. Point.
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Magnifique livre que l'on referme, dans mon cas personnel les larmes aux yeux. Une réflexion sur l'art sur le metier de galeriste, sur les lens entre l'enfance et la vie ultérieure, sur la passion amoureuse, sur la brûlure de l'amour, sur ses excés et sur sa pérennité ...
Splendide livre d'émotion bouleversante mais contenue, a lire toutes affaires cessantes ... Et bien écrit ce qui le valorise.
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"Cela faisait longtemps qu'un accrochage ne m'avait pas troublée autant." p.206
Choc brutal suivi d'un long malaise, pareil à ma première exposition à Picasso. Quelle force !
Ce roman est un jaillissement.
L'éruption d'une énergie interne hors du commun.
La terre a tremblé sous mes pieds. Une secousse qui laissera des traces.
Je le sens très profondément une digue s'est brisée. Il aura suffit d'une fissure qui se propagea toujours plus loin au fil des pages.

Je me cogne à cette énergie, elle me malmène, me renverse.
Je suis pris à la gorge.
Je vacille un instant, bousculé dans mes convictions.
Et comme chez Picasso, cette débauche d'énergie chez les personnages éclate aussi niveau sexe.
Ainsi est Olympe, androgyne de trente-sept ans, bi, galeriste par métier et par passion, étoile déjà montée au firmament de la notoriété. Etre solaire sur lequel débute ce roman.
Le feu au cul. Attention, chaud devant !

Mais surtout ne pas croire que tout gravite autour d'elle. Les rencontres, se font finalement au hasard et par nécessité. Elle se font dans l'instant. Attirances, répulsions, elles resteront forcément éphémères. Ainsi Paul, chercheur de planète, puits de lumière et de science. Soudain sa propre gravité est chamboulée. le voilà détourné de sa trajectoire initiale "pour atteindre à s'en écarteler, pour atteindre l'inaccessible étoile" *. Il continue son chemin sur une nouvelle orbite à un niveau d'énergie plus élevé.
Puis Khalia, elle est, elle est déjà, mais ne le sait pas. Olympe va lui permettre de se révéler, à elle-même. Alors pour un temps "Khalia est un buvard. [...] Elle est une absence vorace. Une éponge intarissable." p.98 Khalia en phase de construction. L'avenir ouvert devant elle.

Enfin il y a Solal, ange déchu qui bat de l'aile, peintre has been qui n'a jamais lâché son art. Olympe veut le ramener à la lumière. Nous assisterons éblouis à un dernier embrasement, le plus beau celui d'une géante rouge. "Puisque Solal ne cherche ni la beauté, ni la sagesse, il cherche le fracassement. La déchirure. Dans l'espoir inavouable de déchaîner des forces. En affirmant ce "là" radical, Solal constate la catalepsie mais refuse l'effacement" p.122

Les indociles, nous fait vibrer auprès de quatre univers. Quatre êtres guidés de l'intérieur. Chacun sur sa trajectoire propre. Etres rares. Etres libres. Autoréférencés. Bousculant les codes chacun à leur propre façon (je vous invite à comparer Khalia et Olympe, Olympe et Paul lors de votre lecture). Les indociles, pour reprendre ce titre mal choisi, sont bâtis sur la différence. C'est ce qui les rend rares et précieux. Car il n'y a qu'eux pour bouger les lignes, fut-ce violemment.

Chtchoukine en était un. Unique talent de découvreur. Contrairement à Olympe, pas de galerie, une collection créée par passion, contre vents et marées, malgré les moqueries et quolibets. Magnifique. Exceptionnelle. Et temporairement à découvrir à la Foundation Louis Vuitton. Aucun obstacle ne saurait être insurmontable pour celle ou celui qui veut. Je ne vois pas de plus beau préambule à la lecture de ce roman insolent.

Seul le titre est à changer. Les indociles, comme si on pouvait les classer. Créer une nouvelle catégorie. Cruelle ironie, comble de l'hérésie. Non, inclassables ils sont ; libres ils doivent rester.
Les singuliers. Voilà un titre autrement fort. Les singuliers au pluriel, un titre qui interpelle et qui révèle, beaucoup plus qu'il n'y paraît.^^

Somme toute, ce roman : "Ce n'est pas qu'il chante bien : il palpite." p.105 du reste je n'aime rien tant que quand une fin recèle un commencement.

* Brel, L'homme de la Mancha : La quête.
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Dans la nuit s'en vont Solal, Paul, Khalia, et Olympe. Tous vont prendre un chemin qui leur appartient et qui surprend quand on ne les connait pas, ils sont si indociles.

L'un ira dans sa grotte, son refuge qu'est devenu son garage, lui Solal « l'anachorète bourrin » le « vagabond immobile », dont Olympe a su « réveiller la flamme endormie » du peintre pour « l'inciter à créer encore » ;
Paul ira sonder le tréfonds de l'espace au Chili, l'homme « rare, bon intègre, qui tente d'avancer dans ce monde généreusement. Loyalement. Fidèle » mettra le feu à sa vie ;
Une autre quittera sa famille et les règles de vie de son milieu social, pour continuer à regarder des tableaux sans entendre les préjugés des siens. Khalia... « plus indocile que les Gitans eux-mêmes, puisqu'elle brave même les Gitans. »
Et la dernière cherchera encore à voir le Dos de Berdasco parce qu'Olympe la « Don Juane (...) n'appartient à personne, et si l'on y pense elle n'a pas d'addiction si ce n'est celle qui fait sa gloire : l'art. ».

Ce sont des indociles. Est-ce qu'ils le savent ? Non, ce serait contraire à leur nature. « Des marcheurs de côté. Des êtres qui échappent à la définition. » «  Ils dansent sur les fils de leurs émotions, et de leur intelligence, passant de l'un à l'autre quand on les attend ailleurs. » « Leurs succès ou leurs échecs ne sont que les rebondissements d'une vie qui s'écrit chaque jour. Les tiroirs dans lesquels on voudrait les ranger ne ferment pas. Les indociles débordent. Calmement réfractaires. Rarement militants. Souvent discrets. Ils font dans l'ombre ou la lumière un chemin qui échappe à ceux qui ont besoin de repères. »

J'ai apprécié ce roman qui se déroule dans le domaine de l'art. Olympe, galeriste veut exposer Solal, un peintre âgé, retiré depuis fort longtemps du microcosme parisien, de cette « putasserie qui va avec l'art, soi-disant l'art. L'art (...) devenu le grand ami des banquiers, des investisseurs, et des intermédiaires comme elle, qui cherchent la bonne recette. Rien n'est plus calfeutré et ouaté et insonore que le monde de l'art aujourd'hui. » A cette occasion, elle va rencontrer Paul, un homme marié et père de famille, dont elle s'amourache violemment, « elle suit toujours son instinct. Et elle ne s'interdit rien. » Résistera-t-il à ses charmes ?

Ce roman est intéressant en ce qu'il ne juge pas l'attitude des personnages mais suggère des explications au jaillissement de leur indocilité.

La plume de l'auteur est dynamique, syncopée par moment ce qui donne une impulsion très agréable car c'est fait fort à propos et on ressent encore plus violemment les troubles de l'esprit de certains protagonistes avec ces retours à la ligne.

Un roman très séduisant.
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Une belle histoire, un joli conte contemporain. le parcours d'une femme,
un Dom Juan au féminin, une croqueuse, une chasseuse d'homme et … de femmes, une instinctive et surtout une amoureuse et une
passionnée d'art, de peinture … Olympe croque la vie …
Une histoire sur la relation aux autres et avec les autres …
Des personnages, Paul un scientifique, Solal un vieil artiste peintre et Khalia une jeune stagiaire Gitane, atypiques et « indépendants » et presque indifférents au regard des autres …
des vies qui se croisent et se percutent !!
« Elle (Olympe) ne cherche pas le pouvoir. Elle cherche la rencontre. Elle cherche à percuter et être percutée par des vies et
par des oeuvres. » Murielle Magelland.
Même si il m'a manqué un peu d'émotion et de pétillant dans l'écriture !! C'est un beau roman à découvrir !!
Avec un magnifique dénouement …
Lien : https://lespatchoulivresdeve..
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Ils sont indociles, les personnages de ce roman : des individualités fortes qui agissent dans le monde de l'art.
Olympe est une galeriste qui mène sa barque au mieux. Très appréciée, tout semble lui sourire, mais il y a une part sombre qui lui empêche le plein épanouissement. D'autres intervenants ont également une personnalité forte et attachante comme Khalia, la jeune apprentie gitane qui amène une rencontre hors du commun, le peintre Claude Solal. L'amour aussi prend une place importante avec le brillant Paul Auger.
Ce roman suit un découpage subtil avec de nombreux chapitres plutôt courts. L'intrigue se développe au plus grand plaisir du lecteur. Les arcanes du monde pictural sont une découverte.
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Indocile, Olympe Delbord l'est plus que quiconque. Galeriste renommée, elle "ne croit pas l'homme capable d'amour" et ses rencontres amoureuses sont uniquement des "récréations", des "pétillements" éloignés de tout engagement. Sa devise ? "Désirer, être désirée, le dire, le faire". Rien de plus simple apparemment ! Elle ne semble s'émouvoir que devant les oeuvres de certains artistes, qui gardent une sorte d'innocence sans compromission. Elle redécouvre ainsi les tableaux de Claude Solal, peintre "has been" revêche et récalcitrant. Ce qu'il se passe entre les toiles de Solal et elle est de l'ordre de l'inexprimable, de l'intime, alors qu'elle sait fort bien (c'est son métier !) décortiquer lucidement chaque caractéristique esthétique de l'oeuvre. Mais la véritable rencontre se produit à un autre niveau, qu'elle ne parvient pas forcément à discerner mais qui commence à émietter sa carapace. C'est d'ailleurs grâce à un tableau de Solal qu'elle fait la connaissance de Paul qui devient son seul ami. Mais quels démons l'incitent à vouloir plus ? A transgresser l'amitié pour un amour passager ? Il faudra nécessairement accepter de perdre beaucoup pour être capable de réintégrer "sa citadelle intérieure".
A vrai dire, je ne sais trop quoi penser de ce roman et je crois que lui et moi ne nous sommes pas mutuellement "saisis". J'aime l'écriture très nette de Murielle Magellan, mais il semblerait que le personnage d'Olympe me soit resté étranger. En revanche, tout ce qui a trait aux mystères de la création et de la réception artistiques m'a passionnée. Donc, j'ai un peu l'impression d'un rendez-vous raté et je le regrette bien !
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Une voix singulière, portée par un beau personnage de femme. Les indociles, ce sont ces gens qui décident de faire un pas de côté, non pas en rébellion face à la société, juste désireux de suivre leur bout de chemin, à leur façon, en liberté, et sans être jugés. Olympe est de ceux-là : galeriste parisienne réputée, belle, libre, indépendante, à l'écoute de ses désirs, habituée à les voir se réaliser, s'en donnant les moyens, impérieuse, pressée, elle croque la vie, les hommes, les femmes. Et pourtant, ne voir en elle qu'un portrait de Dom Juan au féminin serait tristement réducteur.
Avant tout, elle aime la beauté, la débusquer, dans les toiles, les gens, la générer, aussi, en poussant les artistes dans leurs retranchements : l'occasion de jolis pages, qui évoquent son début de relation avec un vieil artiste, qu'elle va bousculer, et remettre en selle, ou encore, lorsqu'elle conseille à une de ses amantes de faire de sa bisexualité une singularité, au milieu des autres, et non pas une cause, contre les autres. Un très très joli roman, vraiment, et bizarrement un portrait de femme attachant -même si cela n'est pas du tout l'effet recherché à la base, je pense, ni par Olympe, ni par son auteur ;-) : à la fois forte et fragile, complexe, tout simplement, comme nous tous.
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Le personnage principal se nomme Olympe Delbord, cette femme est attirée par ce qui mystérieux, elle fantasme beaucoup et quand le mystère est levé, ce qu'elle admirait lui paraît insignifiant, c'est comme si une fois consommé, son plat était digéré, l'attirance a disparu.
Olympe est bisexuelle et use de ses charmes pour conquérir ses proies, elle vit en femme libre, elle bouleverse le destin des autres dès qu'elle les croise. Elle se livre aux plaisirs charnels, avec une liberté qui surpasse les limites de la morale conventionnelle. Elle ne veut pas être dépendante de qui que ce soit.
Elle cède à toutes ses envies de partenaires sexuels, c'est une grande séductrice, elle sait ce qu'elle veut et ce qu'elle ne veut pas, elle joue en exploitant l'instant présent sans contrainte ni soucis de ce que les autres peuvent penser, elle n'a de compte à rendre à personne. Elle profite du bon temps. C'est une grande libertine, libérée de tout et de tous. Ce roman contient d'ailleurs des scènes sexuelles explicites.
Imaginez les chemins de la vie de chacune de ses conquêtes rassemblés sur une toile où Olympe y appose un trait de peinture produisant ainsi des turbulences dans leur vie. Chaque nouvelle conquête est un coup de pinceau de couleur différente à rajouter sur la toile de ses fantasmes où Olympe est la couleur de fond de la toile. Elle brise le train train quotidien en prenant ce qu'elle veut aussitôt qu'elle en éprouve le désir. Elle m'a fait penser à une collectionneuse d'aventures.
Donc, Olympe est une femme qui symbolise le bon et le mauvais sur la toile de sa vie où se trouvent chacune de ses conquêtes et la rotation qu'elle a fait naître dans leur destinée. Elle n'a que faire des règles et moeurs sociales. Elle est en même temps épicurienne et impudente mais aussi égoïste et dévastatrice.
Ce n'est pas vraiment un coup de coeur mais l'histoire est très bien menée et les caractères des personnages bien décrits. L'écriture de l'auteure Murielle Magellan est homogène et ce que j'ai apprécié dans ce roman c'est qu'il est question d'art, de peinture et de galerie.
Ce roman soulève cette question, à savoir si être libertine de moeurs pour assouvir ses moindres désirs sexuels rend-il vraiment heureux ?

Je choisis ces deux citations comme dernier mot :
"Un jour, elle leur a parlé de géométrie, et il a eu la sensation physique de la découverte. Un monde conceptuel auquel il n'avait jamais eu accès s'ouvrait à lui. Il ne comprenait pas tout mais ce continent ignoré se révélait peu à peu : un ballon n'était plus un ballon mais une sphère. Une galette bretonne n'était plus un biscuit mais un disque. Cylindre. Cube. Polygone. "Olympe, tu es cette vieille dame pisse-vinaigre. Tu es ma géométrie."

"Elle peut aimer, oui, profondément, une heure durant, un jour durant, une semaine tout au plus. Elle se sent traversée par cette vibration prophétique, par cette promesse, mais contrairement aux oeuvres, qui la bouleversent durablement, l'amour ne s'enracine pas en elle. Il s'évapore."
Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Murielle Magellan est un écrivain, scénariste, dramaturge et metteur en scène née à Limoges en 1967 et ayant grandi à Montauban. Après une formation de chanson (Studio des Variétés), de comédienne (École du théâtre national de Chaillot), et universitaire (maîtrise de Littérature moderne), Murielle Magellan s'est consacrée à l'écriture sous ses diverses formes, et à la mise en scène de spectacle vivant. Son nouveau roman, Les Indociles, vient tout juste de paraître.
Olympe, 37 ans et galeriste en vue à Paris comme à New York, est une femme libre de toute attache, à la sexualité conquérante - « Rien n'est plus simple que la sexualité dans la vie d'Olympe, désirer, être désirée, le dire, le faire » - hommes ou femmes se partagent ses faveurs. Sa vie débordante d'activité et parfaitement réglée va être ébranlée, à titre divers, par trois acteurs : le peintre Solal, un vieux septuagénaire juif complètement inconnu dont elle va promouvoir les oeuvres, Khalia sa jeune assistante d'origine gitane et surtout Paul, un scientifique marié, à la vie bien tranquille, avec lequel elle vivra une courte love story qui les dépassera tous les deux.
Le roman est mené à un train d'enfer, écriture énergique, phrases courtes, le lecteur n'a pas vraiment le temps de se poser de questions, embarqué sans déplaisir dans cette aventure, jamais graveleuse je tiens à le préciser. de courtes digressions enrichissent le texte de réflexions bien vues, par exemple sur le vin, la différence entre textos et courriels et bien évidemment sur le monde de l'art et de la peinture en particulier, « Elle n'expose pas seulement une oeuvre elle expose un homme qui a fait une oeuvre ». Tout nous invite à penser que c'est un excellent roman jusqu'à la page cent-cinquante, en gros, un tournant dans l'intrigue mais aussi un essoufflement dans la narration. Les portraits des acteurs susmentionnés font l'objet de longues lignes un peu lourdes, comme plaquées ou insérées de force dans le récit. Et puis cette femme, Dom Juan en jupons (ou string affriolant plutôt) qui tombe amoureuse de ce Paul qui est tout son contraire, fidèle par amour pour sa femme, peut bien réactualiser la mythologie casanovesque, le lecteur doit faire un effort pour se laisser convaincre.
Du coup, la seconde partie du roman souffre des qualités de son début : le lecteur doit s'impliquer pour adhérer à l'histoire, alors que jusqu'alors il se laisser porter par le rythme comme un bienheureux ; et ce rythme agressif qui était un atout jusqu'ici, perd de sa pertinence – à mon sens - car il s'accorde mal maintenant aux tourments psychologiques par lesquels tous, Olympe, Paul et Solal vont passer, chacun pour leurs raisons, ôtant toute chaleur à la fin dramatique.
Le roman n'est pas mauvais, loin de là, mais il est moins bon que ce que laissait entrevoir son entame. Reste le débat qu'il ouvre, entre un homme et une femme, peut-il n'y avoir que des relations amicales ?
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