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Alors que Manosque se remet tout juste de la guerre et pleure ses morts en cet automne de l'année 1945, le jeune Pierrot, issu de la famille la plus pauvre de la ville, s'en va cueillir des escargots dans la rosée du petit matin...Il se hâte car après 5 heures, il sera déjà trop tard et aperçoit au loin l'Albert, le boulanger, armé de son fusil, qu'il évite soigneusement.
Un peu plus tard, un coup de feu déchire le silence, un cadavre lui barre le chemin, celui de Patrocle, l'amant de la boulangère. le gamin ne se laisse pas impressionner. Il fouille le mort, trouve un mot dans la veste, une preuve qu'il pourra utiliser contre le meurtrier, la glisse dans son béret, et alourdit par le poids des escargots, rentre chez lui, troublé par ce drame amoureux.

Le meurtre agite la ville et les commérages tandis que les boulangers restent impassibles. Un deuxième meurtre va secouer Manosque, une vengeance, les règlement de compte sont légion entre collabos et résistants. Mais une des clientes, une bourgeoise, Mme Henry, va commencer à s'intéresser à l'adolescent boutonneux et déguenillé qui vient d'être embauché comme balayeur et lit les Mémoires de Saint-Simon...Une étrange relation va se nouer entre ces deux êtres que tout sépare, jusqu'à la tragédie finale…

Même si l'histoire peut paraître incroyable, on se laisse séduire par le charme et l'humour de la langue de Pierre Magnan à travers le récit de ce garçon qui va perdre son innocence et sa naïveté en découvrant le jeu cruel de l'amour et de la mort, l'érotisme et la folie meurtrière avec Hortense alors que sa perfide maîtresse voulait empêcher que la lecture de Saint-Simon ne lui dévoile "tout sur la nature humaine" et "tout sur les mouvements des passions". Un roman d'initiation sulfureux. Encore une belle découverte !
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Un roman qui raconte les émois amoureux du jeune Pierrot, un adolescent pauvre qui découvre une lettre d'amour donnant un rendez-vous à Philémon Patrocle qui se distingua dans la Résistance . Sa vie va en être bouleversée et il n'oubliera jamais Hortense Henry.
Cette romance sert aussi de prétexte pour évoquer le quotidien d'une petite ville de province, Manosque, au sortir de la guerre, l'attitude de chacun : ex collabo, héros de la Résistance, commérages, ragots...
Je n'ai pas compris la portée du titre "Un grison d'Arcadie" qui s'adresse au jeune Pierre. Un âne, un benêt (terme littéraire) mais pourquoi d'Arcadie ?
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Pierre Magnan, auteur bas-alpin, dont je n'ai pas lu grand chose;
Ce roman n'est pas un policier mais une tranche de vie à la fin de la deuxième guerre. le narrateur, adulte, voire vieux, raconte sa vie d'adolescent entre 15 et 14 ans. Sa pauvreté, les habitants typiques qu'il voisine, les femmes plantureuses sur lesquelles il fantasme.
Un matin, avant le lever du jour, il est témoin d'un meurtre.
Le hasard veut qu'il en possède et conserve la preuve, ce qui changera sa vie et lui causera bien des tracas.

Moi qui suis haute-alpine, je me suis régalée à retrouver des mots régionaux !
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Pierre Magnan était auteur de romans policiers, certes, mais on trouve bien autre chose dans ce Grison d'Arcadie.
Bien sûr il y a meurtre, témoin involontaire, dissimulation de preuve, mystère, arrestation, vengeance. Mais ces éléments de polars ne forme qu'un fil ténu tout au long du roman ; lequel prend alors de multiples autres visages.
Roman initiatique d'un ado de Manosque, roman de terroir historique qui ravive la vie de cette petite ville provençale dans les années qui ont suivi la guerre, où chaque personnage avait sa place, son statut social, son aura d'ancien résistant ou ses ombres honteuses elles aussi héritées du conflit encore récent. Mais peut-être que tout cela n'a d'autre but que d'établir un décor, un fond de scène sur lequel se joue surtout une histoire d'amour ; ou de fascination ; ou de pouvoir ; ou de domination ; et où peu à peu se prépare la levée du mystère.
Outre ce cadre et cette construction captivante, qui éloigne des questions principales pour mieux y revenir (et de façon surprenante), ce texte bénéficie d'un style unique, proche du terroir, évocateur et vivant, agrémenté d'un vocabulaire peu courant, mixant patois et éclats littéraires un peu désuets, dans un rythme prenant. Il sait aussi se faire lyrique, avec mesure, portant des sentiments, peur, inquiétude, méfiance, séduction, attirance, haine irrévocable...
En fin de compte, ce roman est un mélange de genres, impossible à classer, mais si délicieux à savourer. Un bel exemple du talent de Pierre Magnan.
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Un vrai Magnan. Un style difficile mais un style riche qui nous met vraiment dans l'ambiance. Merci Monsieur Magnan !
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Voici l'histoire de Pierrot, le narrateur, 15 ans, en pleine crise d'adolescence, troublé par les femmes de trente ans, dans Manosque, au sortir de la deuxième guerre mondiale. Témoin d'un crime, il en détient la preuve dans son béret qu'il ne quitte jamais. La trame de ce roman c'est ce béret et le secret qu'il contient.
C 'est d'une écriture extrêmement riche, tant par les mots que par les événements que Pierre Magnan nous conte cette histoire. Il nous plonge dans Manosque qui tout juste se relève, en y décrivant les rues, la vie de tous les jours des habitants, riches et pauvres. le héros est pauvre et il le raconte fort bien.
La lecture de ce récit est plutôt difficile : les surnoms, les descriptions, des mots inconnus, cependant, il faut poursuivre pour connaître le dénouement. Et la fin est sublime, magnifique : l'érotisme qui s'en dégage est décrit avec tant de finesse et de subtilité que c'en est un régal.
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Je suis clairement passé à côté de ma lecture. le résumé était attrayant mais ne reflète pas du tout le livre... le meurtre n'est qu'un prétexte. La résistance aussi.

On est dans un village après guerre, la vie est rude. Mais le personnage est vraiment pas attachant. Il est bizarre, il est pauvre et au lieu d'essayer de s'en sortir il est résigné et pense qu'à son sexe. Il a l'air assez intelligent, il sait lire, et pourtant il n'a de yeux que pour des lectures frivoles ( je ne connaissais pas St Simon ca m'aura au moins permise de me cultiver) timide, il s'imagine du sexe avec toute gente féminine qu'il croise ça en devient fatiguant. Et quand il vient enfin à découvrir les joies auprès d'une femme, il ne cherche qu'à recommencer.

C'est dommage sur 300 pages de passer 200 pages à se demander "pourquoi? On va où?" Detestant ne pas finir un livre commencé je me suis accrochée et ça a été long .. finalement les 50 dernières pages sont sympa. On a enfin un lien avec le début, on finit dans une ambiance tragique tout est pessimiste et lourd dans cette histoire qui retranscrit sans doute l'époque. La fin relève un peu mon avis ... j'imagine que la déception vient surtout de l'attente que j'en avais au vu du résumé. Ça peut plaire en étant prévenu de l'histoire réelle.
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