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3,36

sur 228 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Attention à l'objet non identifié qu'est ce « LoveStar », et que nous propose l'Islandais Andri Snaer Magnason !

Dans un futur non identifié et qui pourtant semble très proche, le monde tel que nous le connaissons a pris fin avec le dérèglement climatique : Paris a été envahi par les sternes arctiques, Chicago, envahie par les mouches à miel, n'est plus qu'une immense jungle suintante de miel.
Dans cet univers, Istar, l'entreprise islandaise gérée par LoveStar, a pris le dessus en ayant anticipé le changement et travaillé sur la communication et la transmission de données via les ondes. Un nouvel homme moderne est donc né, un homme connecté, presque télépathe, mais asservi par les trouvailles marketing de LoveStar (gare à ceux qui oseraient ne pas y recourir, l'exclusion sociale est garantie) : pour quelques couronnes islandaises, des hommes sont programmés pour vous couvrir de compliments, d'autres le sont pour aboyer des publicités (d'où leur nom d'aboyeurs), d'autres sont des hébergeurs clandestins qui, sous couvert de l'amitié, sont en fait chargés de vous faire acheter des biens dont vous n'avez pas besoin, regarder des navets tout en faisant des compte-rendu détaillés de vos goûts. L'application ReGret vous permet de vous rassurer sur vos choix en vous informant de ce qui serait advenu (en bref, que des horreurs) si d'aventure vous en aviez fait un autre… le service LoveMort quant à lui permet d'envoyer votre dépouille dans les airs pour qu'elle revienne dans la couche d'ozone sous forme de feu d'artifice (et ainsi débarrasser la Terre des cimetières et faire oublier le pourrissement des corps). Il n'y a pas un domaine que LoveStar ne couvre pas, même celui de l'amour, puisque le service inLove calcule, à partir des ondes émises par les êtres humains, qui est leur âme soeur (soit l'application à la lettre du concept « peace and love » : une fois que le monde sera dominé par l'amour, il n'y aura plus de guerre, et la félicité règnera).

Dans cette société connectée, les jeunes Indriði et Sigríður s'aiment d'un amour fou et absolu. Problème : ils s'aiment en dehors de l'application inLove, et un beau jour Sigríður reçoit une lettre l'informant qu'elle a été « calculée » et que son seul et unique n'est pas Indriði… Les amoureux décident de se dérober à l'obligation faite à Sigríður d'aller dans le Nord rencontrer son promis, et là la machine à broyer qu'est Istar se met en place : harcèlement, intimidations, déclassement social… Tout est fait pour qu'Indriði et Sigríður se déchirent, et se séparent.

Parallèlement à cette histoire d'amour contrariée, LoveStar est dans un avion, une graine dans la main, ce qui le rend passablement perplexe, d'autant plus qu'il est annoncé qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Suspense, suspense… Que va-t-il se passer ?

Il y a du George Orwell et de l'Aldous Huxley dans cet ouvrage (et probablement d'autres auteurs de science-fiction/anticipation, mais mes limites en ce domaine sont vite rencontrées !) inclassable et foisonnant. Trop peut-être (voire même sûrement). En effet, l'auteur a mille idées à la minute, qu'il case toutes soigneusement dans son roman. le résultat est un monde futuriste plutôt cohérent, gérée d'une main dictatoriale par LoveStar. le message de l'ultra-communication, du marketing débridé qui mène à la dictature et à la déshumanisation, ainsi passé à l'aide de modèles dézingués (les Mickeys de compagnie agressifs qui dévorent les enfants, le Grand Méchant Loup qui n'a pas réussi à être programmé pour être méchant, etc.) finit par être bien compris.
De plus, certaines idées sont plutôt drôles, d'autres beaucoup moins. Mais une grande froideur règne sur l'ensemble, et surtout… qu'est-ce que c'est long et compliqué ! Déjà, l'auteur met 140 pages à aborder l'histoire qui est présentée comme étant la principale (celle d'Indriði et Sigríður) pour raconter en premier lieu, et dans le détail, celle de son monde, ce qui peut se justifier, mais il introduit des concepts qu'il explique toujours quelques pages après les avoir introduits, ce qui fait qu'on ne comprend rien pendant ces passages-là.

En outre, il choisit d'alterner les histoires de LoveStar et d' Indriði et Sigríður, mais de manière non chronologique, ce qui n'aide pas non plus à se retrouver dans l'histoire. Ce sentiment de confusion, entretenu sur toute la longueur du roman, devient à la longue assez désagréable. On a le sentiment que l'auteur en fait trop, veut trop bien faire, sans toutefois réussir à insuffler suffisamment d'humanité (peut-être était-ce voulu, au final), ce qui rend la lecture malaisée. Une fin bâclée ne vient pas rattraper ces défauts, faisant de LoveStar un roman au sujet trop ambitieux par rapport au traitement qui en est fait.
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Le résumé était alléchant : dans notre monde futur, tous les animaux volants ont perdu leur sens de l'orientation et s'installent dans des endroits inaccoutumés. Des villes sombrent dans la destruction et sont abandonnées.

Un chercheur pense que les ondes multiples les déroutent et veut appliquer leurs capacités à l'homme. Il va se nommer LoveStar à l'instar de son entreprise et va mettre sur un pied un monde où la transmission sera sans fil et le libre-arbitre un lointain souvenir !

Il va créer « LoveMort » une nouvelle façon de gérer la mort ; « ReGret » pour donner aux hommes la certitude qu'ils ont pris la bonne décision mais aussi le « Rembobinage » des enfants difficiles et « inLove » qui va calculer les êtres et trouver la seule et unique personne qui leur correspond !
Indriði et Sigríður, un couple de jeunes gens naïfs qui n'a pas été calculé va être mis à rude épreuve en découvrant que leur moitié est ailleurs.

Les bases sont posées mais c'est très brouillon, LoveStar raconte sa vie sans qu'on détermine précisément à quelle époque se rapporte la narration. Tout est absurde mais ça tient malgré tout la route avec quelques longueurs sur le rôle des Aboyeurs, des Hébergeurs et autres phénomènes ; j'ai commencé à perdre mon intérêt vers la page 300.

Une fois Indriði et Sigríður séparés, tout se précipite, pif, paf, pouf… FIN ! Ah ? Tant pis ! Trop longuet par moment et une fin bâclée, dommage !

CHALLENGE MAUVAIS GENRE 2020
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Imaginez un monde où l'homme, désormais sans fil, ne communique plus que par des connexions invisibles, débarrassé de tout appareillage électronique (à l'image des oiseaux, si l'on veut). L'oeuvre d'un savant fou et visionnaire qui ouvre la voie d'une société qui ressemble à un "paradis" infernal lequel n'a pas grand chose à envier à Orwell dans sa monstruosité fasciste au service du bonheur de l'humanité. LoveStar, de l'islandais Andri Snær Magnason est une dystopie abracadabrante qui, treize ans après sa parution d'origine est enfin traduite en français. Pourquoi tant de temps ? Trop dingue, trop barrée, trop visionnaire ? Euh, non, trop conceptuelle peut-être malgré tous les efforts de l'auteur pour y insuffler un brin d'humanité. LoveStar est un objet très brillant qui fourmille d'idées, certaines déjà contenues dans d'autres romans de SF, mais on n'y est jamais vraiment très à l'aise et en étant bien en peine d'en expliquer la raison. Déjà, Magnason adopte une construction bancale où alterne le portrait évolutif du dénommé LoveStar (celui qui est à l'origine de tout), dépassé par les applications pratiques de ses théories, avec la description d'un couple mis en péril par la désignation d'une âme soeur pour l'un des deux; à laquelle il est impossible de s'opposer sous peine de désocialisation. Pour être honnête, le livre contient des moments hilarants avec des personnages devenus des publicités vivantes, conditionnés à "aboyer" à chaque coin de rue des slogans pour une marque de bière ou de lessive à des individus ciblés. C'est absurde mais il y a bien davantage dans ce roman où l'on peut "rembobiner" son enfant s'il se montre trop rebelle et susceptible de mal tourner. Malgré l'ironie et l'humour noir, LoveStar a quelque chose d'agressif et de corrosif dans sa forme quand il ne se perd pas dans des explications longuettes et parfois peu compréhensibles sur les différents systèmes qui régissent cet univers. Peut-être, pour l'apprécier pleinement, faut-il être en pleine forme et se laisser totalement aller ? Peut-être. C'est tout de même une bizarrerie que ce LoveStar.

PS : cette chronique est un peu confuse, désolé, elle est à l'image de ma lecture, à vrai dire.





Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Des hommes sans fil, une entreprise toute puissante capable de pénétrer l'esprit de chacun et d'utiliser les gens à des fins purement commerciales, des individus sans aucune prise sur leur destin mais finissant leur vie comme étoiles filante: si le monde décrit ici par l'auteur est d'abord fascinant, ce n'est que petit à petit que les failles se révèlent. La moralité des agissements d'ISTAR, l'entreprise créée par LoveStar se révèle de plus en plus douteuse, les personnages tombent bien facilement dans les excès (de folie, de paranoia, mais parfois aussi d'humanité).
Au milieu des inventions en tous genres, d'un monde qui ne cesse d'évoluer vers plus de servitude, une histoire d'amour peine à tenir debout depuis que Sigridur a été "calculée" comme seule et unique d'un autre homme.
Le dénouement, bien que surprenant, reste tout de même assez attendu, et la chronologie du roman perd parfois le lecteur dans ses méandres entre le passé, l'avenir, le présent, les inventions actuelles de LoveStar, les idées encore embryonnaires et celles déjà mises en place depuis longtemps.
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J'ai été tout de suite enthousiaste face à une dystopie islandaise: imaginer le Reykjavik du futur n'est pas donné tous les jours! Bien que déboussolée un peu par les débordements écologiques peu réalistes d'un futur proche et par la technologie invasive des hommes connectés, j'ai adhéré facilement au cadre qui mettait en scène le récit de deux amoureux. Par contre, les éléments expliquant le futur étant de plus en plus nombreux, de moins en moins pertinent pour la profondeur et l'avancement du récit, je dois dire que j'ai vite décroché, même si je suis une adepte de science-fiction. Au final, je pense que c'est une histoire bien compliquée (et non complexe) pour rien et que le cadre qui prend plus de place que le contenu, c'est bien ennuyant et lourd à long terme.
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L'auteur nous plonge dans un avenir très spécial, un monde futuriste où un homme, Lovestar, a créé diverses inventions permettant d'« améliorer » la vie des personnes.
Ainsi, chaque personne est continuellement connectée. Elle peut à tout moment téléphoner à quelqu'un, augmenter le thermostat chez elle, allumer les lumières et faire une recherche sur internet, le tout par la pensée.
Il est aussi possible de « rembobiner » les enfants. Si un enfant a mal démarré dans la vie et qu'il est trop capricieux, qu'il est méchant ou violent, il est possible de le rembobiner et de recommencer à zéro. Lovestar a aussi créé InLove, un système qui permet de trouver l'âme soeur. Une fois celle-ci trouvée, vous passerez le plus clair de votre temps avec elle, les yeux dans les yeux, scotché l'un à l'autre. Et ce ne sont que quelques exemples des nombreuses inventions de Lovestar.

Cette dystopie est traité avec beaucoup d'absurde. Néanmoins, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander si nous ne nous dirigeons pas vers ce genre de situations, aussi insensées soient-elles...
Sous la belle surface de cette vie, le lecteur aperçoit rapidement que tout n'est pas si beau. Certains passages font même écho au très célèbre 1984 de George Orwell.
Ce roman est traité de telle sorte qu'il cherche à faire rire ou du moins sourire le lecteur. L'auteur part parfois dans des situations tellement rocambolesques que ça en devient aberrant. Ce côté complètement décalé peut rebuter plus d'un lecteur qui décrochera en cours de route à la lecture de l'ouvrage.
C'est malgré tout un roman qui fait réfléchir, qui fait écho au monde d'aujourd'hui et qui dénonce des pratiques et vers quoi nous nous dirigeons. C'est donc une dystopie originale qui choisit un ton différent de ce qu'on a l'habitude de lire, un ton comique et extravagant.
Lien : http://wlatetedanslesetoiles..
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Au coeur de l'histoire, un homme, qui se fera appeler plus tard "Lovestar", découvre comment utiliser le moyen de communication qu'utilisent les oiseaux ou les animaux pour se repérer et invente le concept de l'homme "sans fil". Grâce à ce moyen, le marketing devient plus efficace, car il est aisé de faire passer des messages aux individus sans qu'ils en soient conscients. En décodant et collectant leurs personnalités, il est aisé d'assembler les âmes soeur.. d'où le concept "Lovestar".. Peu à peu, le génie développe un empire. Après l'amour, il s'attaque à la mort.. puis à dieu...
Effrayant.
Et même Lovestar va s'en rendre compte.
Un livre de science-fiction, narré un peu comme un conte, original et effrayant à la fois.
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Mais, si les personnages sont définitivement insipides, le principal reste que le monde dans lequel tous évoluent est fascinant. D'autant plus que l'auteur y a subtilement glissé ici et là des touches humoristiques, voire ironiques, qui rajoutent au relief du tableau. C'est donc là un premier roman très inégal et assez maladroit mais dont les intentions sont louables.

L'article complet sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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