le premier tome du Fils de Poséidon, la Marque, a été une très bonne découverte. Je tiens à remercier
Marie Magnenet et les éditions
Sharon Kena pour cet envoi et pour leur confiance. C'est un roman assez court mais qui ne m'a pas pour autant laissée indifférente. de plus, je l'ai lu en format ebook, c'était très étrange au début parce que ça fait des années que je n'ai pas utilisé mon Kindle, mais au final ce n'était pas désagréable. Il faut dire que l'histoire est géniale !
Tout d'abord, je trouve la couverture du roman très classe, ensuite, j'adore la mythologie grecque donc le titre m'a complètement tapée dans l'oeil. Au départ, je trouvais que 160 pages, c'était assez court, peut-être trop. Mais finalement, ce roman a frôlé le coup de coeur – je m'expliquerai juste après – et je félicite l'auteure pour avoir réussi à me captiver dès le début de l'histoire !
L'histoire se déroule donc durant la Grèce antique - ce qui s'en rapproche du moins. le prologue nous plonge dans la petite enfance de Leuce, la princesse d'Atlantis, qui va voir sa vie basculer lorsque son meilleur ami, Achéron, va se faire exécuter pour avoir pénétré un temple sacré. Dès le début, Leuce insiste bien sur le fait qu'en tant que fille, elle n'a pas le droit d'entrer dans le temple de Poséidon sous peine de le souiller de son aura féminine. Dans la même veine, en tant que fille, elle est détestée par son père qui aurait voulu un héritier. Je ne vous cache pas que ça m'a révoltée – girl power ! - mais j'ai trouvé cela tout de même très réaliste. L'intrigue fait alors un bond dans le futur et l'on retrouve notre petite Leuce en grande et intrépide jeune femme. Dès les premières pages, je l'ai trouvé très déterminée, juste, elle n'a pas froid aux yeux et semble passionnée. Six ans plus tard, elle n'a pas changé. Sa relation avec son père, le grand Atlas, m'a fait beaucoup de peine et encore une fois ça porte à réfléchir quant à la place de la femme à travers l'histoire, la violence conjugale ou encore la puissance de l'amour véritable. J'ai trouvé Leuce très courageuse, elle a la tête sur les épaules et semble avoir le sens des responsabilités.
Mélanos est l'un des personnages qui m'a le plus intrigué. Honnêtement, je ne savais pas quoi penser de lui car dès sa première apparition il a été l'un de mes coups de coeur, et j'ai eu un avis bien tranché dans les toutes dernières pages du roman. J'aime beaucoup ce mystère qui plane autour des personnages. A plusieurs reprises, mon avis changeait au sujet de Mélanos : je pouvais l'adorer et le haïr dans un même chapitre. Je pense que j'ai été assez indécise parce que Leuce elle même avait des sentiments mitigés et parfois, je me demandais si l'auteure voulait nous faire haïr ou aimer Mélanos. Bon, c'est tout de même un monstre, donc je dois être un peu folle à la fin. Enfin bref, j'ai surtout adoré la profondeur des personnages de
Marie Magnenet car ceux-ci n'étaient ni blanc ni noir, mais gris à souhait !
En outre, l'univers présenté par l'auteure est assez sombre et c'est ce que j'espérais en quelque sorte : nous savons tous que le monde mythologique n'est pas tout beau tout rose et j'ai sincèrement adoré la vision de l'auteure. de plus, au début de chaque chapitre il y a des extraits de Critias ou l'Atlantide de
Platon et j'ai trouvé ça tellement classe de faire le parallèle ! Sans parler de la plume de
Marie Magnenet, elle est vraiment sublime. Les descriptions sont très réalistes, la plume est agréable à souhait et j'ai adoré cette ambiance divinement obscure.
Place aux quelques points qui ont empêchés ce premier tome de figurer parmi mes coups de coeur. Premièrement, même si ça ne m'a pas gâché ma lecture, j'ai trouvé quelques éléments assez prévisibles : notamment les découvertes que l'ont fait à la fin du roman – je ne dirai rien pour éviter de vous spoiler. Bon, après tout ça ne m'a pas dérangée puisque j'ai vraiment apprécié, mais il n'empêche que c'était assez prévisible dans l'ensemble. Ensuite, j'aurai aimé un peu plus d'actions dans ce roman. Je m'explique, parce que ce dernier reste tout de même bourré de rebondissements et de renversements de situation. Je pense qu'une intrigue de guerre ou de politique aurait dynamisé l'histoire. J'aurai aimé que la romance du livre soit sur fond de guerre ou de disputes diplomatiques de grande ampleur. Mais bon, j'ai surtout l'impression que ce premier roman pose les bases du monde de
Marie Magnenet et que le(s) prochain(s) tome(s) nous réserve(nt) des surprises !
Je tiens à féliciter une nouvelle fois
Marie Magnenet pour avoir réussi à écrire un roman à la fois court et intense. Ce n'est pas chose facile du tout et honnêtement, avec la mythologie pour thème, je ne pensais pas que cela allait être possible de poser des bases solides à ce monde, mais je me suis bien trompée. En outre, s'il y avait eu un peu plus d'actions – non pas que le roman traînait en longueur, absolument pas – je pense que ce premier tome du Fils de Poséidon aurait été un coup de coeur. En attendant, les délicieuses descriptions de
Marie Magnenet m'ont complètement charmées et la fin du roman m'a soulevée le coeur et donnée la larme à l'oeil, alors j'attends impatiemment la suite ! Je conseille ce magnifique roman, à la fois réaliste, divin et sombre, c'est du beau travail !
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