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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Début 1915, les armées françaises et allemandes s'affrontent dans le nord-est de la France. Le lieutenant Vialatte, issu de la gendarmerie, est chargé d'enquêter sur les meurtres de trois jeunes femmes retrouvées mortes dans les tranchées, et de retrouver le ou les coupables. Sur chaque corps l'assassin a laissé un mot d'adieu, écrit sur le même papier…

Les auteurs nous entrainent avec le lieutenant Vialatte sur les traces d'un tueur en série, mais c'est surtout l'occasion de nous décrire les absurdités et les horreurs de la guerre, les tranchées boueuses, les traumatismes psychologiques, les angoisses, la colère, la souffrance, la cruauté et les injustices nombreuses entre les soldats du front et ceux à l'arrière.

L'écriture de cette série de quatre bandes dessinées s'appuie sur des témoignages d'époque, aussi l'histoire fait preuve de rigueur historique et de sensibilité. A plusieurs reprises les auteurs abordent la thématique de la correspondance ; les échanges épistolaires entre le front et l'arrière tenaient effectivement une grande place tout au long du conflit. Les principales sources visuelles sont des photographies de l'hebdomadaire « L'Illustration », et les dessins très réalistes permettent de se faire une juste opinion de ce qui se vivait au front. Les soldats sont des victimes forcées de partir au combat mais les auteurs veulent comprendre pourquoi certains ont agi de leur plein gré et comment ils ont pu survivre à plusieurs années de tranchées.

La palette de couleurs est volontairement restreinte, déclinée dans des tonalités généralement froides. Elle traduit une atmosphère terne, souvent douloureuse et oppressante, servant une intrigue assez sombre. Cette absence de luminosité renforce le côté angoissant de l'ensemble.

Toutefois, qui pourrait en réalité s'intéresser au meurtre de trois personnes parmi les milliers de soldats morts quotidiennement ? Cette enquête n'est bien sûr qu'un prétexte pour parler de la guerre et de ses horreurs. L'approche est originale mais fonctionne bien car le scénario est bien écrit, l'intrigue intéressante, et le tout se lit comme un roman. Une belle BD.
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Kris sait raconter à merveille les histoires et même sur des chapitres totalement différents. C'est un auteur que j'aime bien. Que de chemin parcouru depuis « Un homme est mort » ! Et pourtant si on y regarde bien, peu de temps nous sépare de cette dernière production.

On est plongé au coeur de la Première Guerre Mondiale dans les tranchées à vivre l'horreur en compagnie des poilus. Or ici, le propos va plus loin puisqu'il s'agit de meurtres crapuleux de civils sur la ligne du front. Comme si la boucherie de la guerre ne suffisait pas ! On suit l'enquête d'un militaire qui n'est pas un soldat. A travers ses yeux, on mesure l'innommable et l'absurdité de ces temps.

Ce premier tome m'a donné envie de connaître la suite. le travail au niveau du dessin est de grande qualité. le crayonné a permis de bien retranscrire l'atmosphère qui régnait alors. L'association entre le scénariste et le dessinateur semble fonctionner à merveille. C'est du bon travail !
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Je crois bien que sans le challenge BD jamais je n'aurais lu cette série malgré les critiques dithyrambiques de ma soeur.
La guerre des tranchées c'est triste, c'est glauque et c'est souvent pas très original. Si les deux points sont toujours vrais, le dernier par contre...
La vie dans les tranchées, les horreurs de la guerre, la mort, le froid, l'absurdité, nous est raconté à travers les yeux d'un gendarme, venu au front pour résoudre une histoire de meurtres de femmes. Une enquête policière en première ligne, qui l'aurais cru ? Bon dans ce premier tome on se demande ce qui est vraiment important. L'enquête ou le quotidien ? (On saura dans la suite de la série que c'est les deux).
Une très bonne mise en place, très humaine parce qu'elle nous présente ses soldats comme des hommes qui ont des ressentis et des sentiments. Loin des héros de la propagande de l'époque. On suit un petit groupes d'hommes, un peu particulier, avec un passé et touchés par la guerre. Ca donne un récit intimiste. Et aussi triste et glauque que ça soit, les auteurs ont réussi à donner un peu de poésie dans ce monde de brute avec les belles paroles de notre gendarme et narrateur. Qui renforce cette impression d'intimité et de réalité, ce ne sont pas juste des faits historiques.
Bien sur tout ce petit monde est très attachant, humains et réalistes. Les personnages sont autant au centre que L Histoire.
Les dessins sont assez sombres avec cette colorisation presque sans couleur. Mais ça va plutôt bien à l'ambiance. le trait n'est pas le plus net ni le plus sublime que j'ai vu mais il remplit son office et donne un caractère car le dessin n'est ni désagréable ni classique.
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En 1915, au milieu des nombreux cadavres recrachés par les tranchées, c'est surtout celui de Joséphine Taillandier qui suscite l'indignation. La jeune serveuse de bar est retrouvée la gorge tranchée et portant sur elle une lettre rédigée par son assassin. Tout désigne le seconde classe Albert Choffard, qui sera d'ailleurs fusillé en toute hâte et sans aucune sommation. Malheureusement, les meurtres ne s'arrêtent pas pour autant car une infirmière de la Croix Rouge et une journaliste canadienne sont également retrouvées parmi les victimes de la ligne de front. le lieutenant de gendarmerie Roland Vialatte est alors envoyé sur place pour élucider ces crimes scandaleux.

Après le « Mattéo » de Jean-Pierre Gibrat, Futuropolis lance donc une seconde saga se déroulant pendant «La der des Ders». Malgré l'abondance de ce genre de récits ces derniers temps, Kris et Maël optent pour une approche originale en faisant découvrir les méandres de la Première Guerre mondiale à travers une enquête policière à l'avant des combats, là où l'ennemi se trouve à portée de voix.

Si le scénario s'articule autour d'une série d'homicides au sein d'un environnement donnant une fausse impression d'impunité, la recherche du meurtrier ne s'avère finalement qu'un prétexte pour faire découvrir toute l'horreur et l'aberration de ce conflit. C'est en suivant les pas d'un «planqué» qui n'a pas sa place au milieu des soldats, que le lecteur se retrouve au coeur des hostilités, partageant le quotidien de jeunes gens transformés en chair à canon. L'utilisation d'un héros narrateur, lettré et cultivé, permet à l'auteur de coller les mots justes sur des événements qui ne le sont que rarement. Des textes dont la poésie tranche fortement avec la barbarie qui anime cet enfer, mais dont la précision dépasse largement celle des tirs adverses. Dans le silence qui succède au bruit des salves ennemies, telle une ultime rengaine à un tableau des plus misérables, une longue complainte agonisante résonne ainsi au loin : «Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire. le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau … »

Le même contraste se retrouve au niveau des dessins de Maël, qui combinent légèreté, sensibilité et élégance à une retranscription extrêmement réaliste de l'ambiance brumeuse et froide de ces avant-postes boueux et sanglants de la guerre 14-18. A l'instar du récent « L'Encre du passé », le dessinateur livre un travail graphique splendide. Usant d'aquarelles en couleurs directes et jouant sur les nuances de quelques tons savamment choisis, l'artiste propose des planches de toute beauté qui dépeignent avec beaucoup de brio cette fresque violente.

Livré sous forme d'intrigue policière, cette « Première Complainte » inaugure de manière fort convaincante ce nouveau triptyque dédié à la Grande Guerre.

Retrouvez cet album dans le Top BD de mon blog !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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aborder la guerre par une enquête policière : quelle bonne idée ! le traitement de la couleur dans le dessin nous met dans l'ambiance. une belle réussite !
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Critique valable pour les tomes 1 à 4 :
Dans l'absolu, je ne suis pas fan du style de Maël, je ne sais pas comment le qualifier... un peu brouillon, tout en "taches d'encre". C'est bien le seul reproche que j'ai à faire à cette série, car pour le reste, c'est un sans-fautes, ce que l'on doit bien évidemment au formidable scénario de Kris. Tellement formidable que j'ai en fait assez rapidement oublié cette esthétique particulière, absorbé que j'étais dans l'histoire du capitaine Roland Vialatte.
Un vrai personnage romanesque que ce Vialatte, à la fois compétent, déterminé, mais aux fêlures bien vite mises en lumière, et qui ne le rendent que plus humain.
Une enquête policière dans les tranchées, voilà une manière bien originale de pénétrer dans le bourbier de la première guerre mondiale, et notre héros va devoir affronter l'hostilité générale des biffins à l'égard des "cognes", ce qui va bigrement lui compliquer la tâche.
Pour gagner leur respect, il devra tremper sa chemise lui aussi.
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L'histoire se déroule en 1915, pendant la guerre. Toute la BD tourne autour d'un flashback du lieutenant Vialatte sur son lit de mort ,il raconte son histoire, lorsqu'il était encore en service, il avait pour mission de résoudre une étrange affaire de meurtre de femmes.

Les couleurs utilisées sont plutôt froides et sombres ce qui donne un effet mystérieux et angoissant.En effet le grapheur de la BD utilise de l'aquarelle ce qui donne un effet peu précis des nuances de couleurs.

Si vous êtes à la recherche de suspens, de suspens et de suspens nous vous conseillons cet ouvrage.
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Cette bande dessinée nous emmène sur le front, dans les tranchées de la première guerre mondiale en 1915.

Le coeur de l'histoire est une enquête sur l'assassinat de plusieurs femmes, retrouvées avec une lettre écrite par leur meurtrier.

Le lieutenant de gendarmerie Vialatte (à qui on fait bien comprendre qu'il n'est pas à sa place car il est "un militaire mais pas un soldat") mène l'enquête.

La guerre est la toile de fond, elle crée une atmosphère particulière. Elle exacerbe la douleur, la peur et la colère des hommes. La guerre est un personnage à part entière de l'histoire. Elle bouscule le monde et elle bouscule le lieutenant Vialatte dans sa vision du monde...

Le dessin est très beau, comme des aquarelles grisées aux couleurs de la terre, froides et humides qui nous montrent la guerre. L'atmosphère est vivante avec à la fois un sens du détail et une vision d'ensemble et de mouvement. L'histoire est très bien écrite et sonne juste.

J'espère pouvoir lire la suite!


Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Un sérial killer dans les tranchées : une idée originale très bien exploitée.
Kris se sert de cette enquête pour nous plonger dans les horreurs de la première guerre mondiale et en dénoncer les aberrations.
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