L'histoire est une variation sur le thème du petit chaperon rouge avec presque pas de mots, pas de dialogues, une poursuite dans les bois, dans la rivière, un chasseur et sa proie pourchassés par les loups, une jeune fille au cheveux rouge qui s'échappe d'on ne sait où, une ambiance poétique, très sensuelle, traitée uniquement en coups de pinceaux, les aquarelles douces suivent la jeune fille, on sent la trame du papier aquarelle, c'est tactile et léger, coloré et lumineux, des lavis agressifs décrivent l'ambiance du chasseur et des loup, un simple coup de pinceau vif et brut pour dessiner un loup, un coup de fusil, un mouvement, ici c'est sec et violent, agité, effervescent, en noir et blanc, conttrasté, tragique. Les deux univers vont finir par se rencontrer, non, il n'y a pas de mère grand, cela ne suit pas le conte de
Charles Perrault, c'est un univers plus inquiétant, plus mystérieux, plus allégorique. le travail de
Claire Malary fait penser à celui de Zezelj, dans l'économie de moyens, dans la technique, la narration. La parenté est évidente, mais il y a ici une belle sensualité féminine, envoûtante et mystérieuse. C'est une première oeuvre, souhaitons qu'il y en ai d'autres.