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« La mémoire ne peut remonter qu'au temps où le langage a été acquis. Avant, c'était impossible. Sans mot, nul souvenir. Pourtant, je me rappelle au-delà de ma naissance. Une sensation, une certitude prénatale : mais parents ne m'aimaient pas. »

C'est ainsi qu'Adrian von Gott débute l'histoire de sa vie, dans la Venise de la fin du 18è siècle. Une vie d'errance à travers l'Europe et à travers …les siècles. Car en vertu d'un phénomène génétique inattendu, Adrian a le pouvoir de jouir d'une vie éternelle pourvue qu'il réussisse à subvenir à ses besoins énergétiques particuliers, dont la source se trouve aux lèvres de ses partenaires. S'il ne les vide pas de son sang comme un vulgaire Nosferatu, il les laisse privé cependant d'une partie de leur âme.


Qualifier de récit vampirique ce roman serait risquer de le priver d'un lectorat peu attiré par les récits sanguinolents. Et ce serait dommage, compte tenu de la qualité de l'écriture.
D'autant que l'accent n'est pas mis sur l'hémoglobine et les viscères exposés, en dehors de quelques rares scènes où on peut invoquer la légitime défense !

C'est un récit romantique, centré autour de ce personnage en quête éternelle d'amour, déchiré entre l'assouvissement de ses désirs et le remords de ce qu'il provoque.

Le récit est très visuel et on imagine sans peine une adaptation sur grand écran.

Merci à Netgalley et aux éditions Grasset
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Un réel plaisir que cette lecture qui m'a été inspirée par le billet de mon amie Lilou avec qui je partage bien souvent les mêmes ressentis.

L'auteur ne s'est pas laissé aller à la facilité et a abordé le sujet du vampirisme de manière originale avantageusement éloignée des stéréotypes du genre maintes fois rebattus.
Sur une trame romantique et dans un style élégant, il nous invite dans les pas de son personnage sur les cinq continents et à travers L Histoire durant les deux siècles et demi de l'existence du torturé Adrian von Gott.
Aucun à peu près dans la narration de Richard Malka où il apparait nettement qu'il s'appuie sur de solides connaissances que ce soit dans le domaine de l'Histoire ou des voyages.

De l'originalité, du fantastique, du romantisme, de la passion, de l'exotisme, de l'aventure... Les ingrédients d'un roman de qualité, ma foi !
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Je connais Maître Malka à travers son métier d'avocat et ses engagements forts ; j'ai lu récemment son indispensable le droit d'emmerder Dieu, transcription de la plaidoirie qu'il avait préparée pour le procès des attentats de janvier 2015.
Je ne connaissais pas Richard Malka l'écrivain.
Pour une surprise, ce fut une surprise !

D'emblée, l'écriture me séduit. Elle est travaillée mais pas précieuse du tout ; elle est très belle et tout coule de source dans ces phrases qui s'enchaînent à merveille.
Cette écriture, plus le contenu surprenant et mystérieux rendent ce roman terriblement addictif : une fois entamé, je ne l'ai plus lâché.

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque sans rien savoir de son contenu ni de son genre, le nom de l'auteur ayant suffi à attirer mon regard.
Je n'ai pas lu la quatrième de couverture pour conserver le mystère, et j'ai bien fait, une fois de plus.
Pourtant ce que je découvre dans les premières pages me fait tiquer : mais dans quoi me suis-je lancée ?

Le narrateur raconte avoir commencé sa vie à Venise au dix-huitième siècle, mais il date son premier texte de 20--. Je n'ai pas besoin d'avoir la précision des deux derniers chiffres, mon esprit matheux ne fait qu'un tour : mais, mais, c'est beaucoup trop long, ça !
Ce que j'apprends en poursuivant m'interpelle encore plus, et fait un peu vaciller ma raison.
Trop tard : je suis ferrée et j'ai envie d'en savoir plus sur cet homme bien étrange et sur sa vie, je veux tout connaître de lui.
Voilà ce qui s'appelle savoir accrocher le lecteur !

Malgré son caractère surnaturel, le voleur d'amour traite de nombreux thèmes bien réels et c'est pour cela qu'il m'a plu. Il parle en particulier de l'amour ou plutôt des dégâts que peut provoquer l'absence d'amour.
Le personnage principal est tourmenté et terriblement attachant ; l'histoire avance tel un rouleau compresseur et ne laisse aucun répit au lecteur.
Voilà un livre original en diable, que j'ai dévoré malgré son côté sombre et violent.

Pour conclure, je tiens à aborder un dernier point.
Richard Malka n'est pas n'importe quel auteur. Je ne parle pas là de son talent ni de son métier d'avocat.
Richard Malka vit depuis des années une situation exceptionnelle : il doit vivre sous protection policière. Comme d'autres, trop nombreux, qui subissent le même sort.
Oui, subir. Car ce statut particulier est loin d'être un privilège ! Loin d'être enviable. Il n'a rien de comparable avec le fait, pour certaines personnalités, d'avoir des gardes du corps qui les protègent lors de certains déplacements ou événements.
Non.
Vivre sous protection policière signifie dépendre en permanence de ceux qui sont chargés de veiller sur vous, ne plus être autonome. Avoir une vie restreinte. Ne plus rien pouvoir improviser. Être forcé de renoncer à tout ce qui fait le sel de la vie : ces amis qu'on invite au dernier moment, ce film que l'on décide au pied levé d'aller regarder, ces parents que l'on passe voir à l'improviste.
Vivre sous protection policière signifie ne plus avoir une once de liberté.

Qu'a donc fait Richard Malka pour mériter une telle horreur ?
Rien. Ou du moins rien d'illégal et rien de moralement condamnable.
Richard Malka se bat pour la liberté. Pas seulement la sienne, mais notre liberté à tous... et ses actions et discours ne plaisent pas à certains. Certains qui ont l'esprit suffisamment dérangé pour vouloir éliminer ceux qui les gênent.
J'ai une admiration infinie pour cet homme courageux, intelligent et lucide et je vomis tous ceux qui par lâcheté ou compromission ont fait que nous en soyons là en France en 2022.
Qu'un avocat qui n'a enfreint aucune loi et n'a fait que son travail soit dans cette situation.
Qu'une journaliste qui n'a enfreint aucune loi et n'a fait que son travail soit aussi dans cette situation.
Ces faits sont infiniment plus préoccupants pour l'avenir de notre société et de nos enfants que l'épidémie que certains dirigeants se plaisent à faire traîner en longueur.
Une prise de conscience collective s'impose d'urgence !

À ceux qui ne l'ont pas encore fait, je conseille vivement de lire le droit d'emmerder Dieu.
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Je suis partagé. D'un côté, peu convaincu par le côté fantastique d'Adrian, un éternel qui a besoin d'embrasser les humains pour vivre. J'ai eu peur de relire "Le parfum" de Suskind. Il n'en est rien ! Mais je me suis laissé embarquer dans cette histoire d'amour intemporelle. L'écriture est belle et on veut connaître la fin. Ce qui en fait un bon roman non ?
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Je n'ai d'autre choix que de disparaître. C'est toi ou moi. Or j'exige que tu vives. (signé) Adrian van Gott. NY, 25 Novembre 20--
- Et si moi, 'ton' Anna, je voulais que tu vives ? -
"Ce n'est pas un manque d'amour, c'est l'inverse. je ne parviens plus à contrôler le monstre, Anna"

Et voilà le décor planté de cet étrange livre qui s'ouvre sur un mystère et sur l'image d'un amour infini, au-delà des temps, au-delà des normes.

"Cette nuit-là j'ai connu l'amour et l'immortalité. Avec les ténèbres entre les deux. J'ai su que je venais de me damner. Ma nouvelle vie pouvait commencer."

Adrian est un collectionneur. Nul ne peut deviner son âge, nul ne peut estimer sa fortune ni préciser d'où elle vient.
Tous s'accordent sur un point: c'est un étrange personnage. Et ses collections le sont tout autant.
Combien de vies a-t-il connues, combien de vies a-t-il volées ?

L'histoire d'un amoureux au-delà des frontières du temps. Un récit assez troublant, bien écrit, la plume est assurée. Elle promène le lecteur des temps anciens 1769 - avant même sa venue au monde - aux portes de notre modernité à NY, en novembre 20--.

Tous les continents, Adrian traversera, de toutes les guerres il sera témoin ou acteur, nombreux artistes, peintres, poètes, musiciens, écrivains, il rencontrera, le monde changer il verra, quelques femmes il aimera, une seule lui restera les ongles gravés dans le creux de sa main.

"Quelques hommes ont inventé un monde sans Dieu parce qu'ils l'ont regardé ainsi et tout a changé".

Roman blanc et noir, historique, romanesque et fantasque.
Une réinterprétation du mythe de la jeunesse éternelle sur une toile culturelle, sociétale, scientifique, riche et documentée.

Un puits d'érudition et de culture qui rend ce récit passionnant et la lecture parfois complexe avec des allers-retours entre les différentes époques d'Adrian, toutes celles où il vit 'ses' différentes vies et celle plus actuelle où il se parle à lui-même comme en écho au journal d'Anna et à leurs relations (sur une courte semaine à NY en 20--)

L'éternel débat entre le bien et le mal sous un angle original. Loin du vampirique 'basique', l'auteur remanie la scénario et crée un récit moderne, intelligent, complexe, érudit, fantasque mêlant histoire et romance (* et pas que --- *)

* Avec beaucoup de (auto) dérision dérisoire, l'auteur nous tend à travers les temps un miroir pour qu'en parfaits narcisses nous nous y penchions et nous nous interrogions sur ce que l'humain, siècle après siècle, continue encore et encore - c'est que le début d'accord d'accord --- beaucoup de finesse et d'intelligence dans ce roman, mine de rien, entre les lignes et le récit, et où l'on sent le réel amusement que l'auteur a pris à jouer avec un genre bien précis le transformant de fantastique en fantasque fable, vision contemporaine.

Bandeau étrange, attirant: gargouille, statue de pierre, tableau à travers les temps ? Ou simple portrait d'un homme frappé de désespoir face à l'immensité d'une vie éternelle, dérision dérisoire.

Quel rêve de rencontrer Keats, Modigliani, Brancusi, --- d'assister aux Lumières, --- quel rêve ou --- quel cauchemar ---

Sortie ce 03/02/2021 chez Grasset.
Le Voleur d'amour par Richard Malka.

Merci à NetGalley et à Grasset pour cet étrange voyage.

Scénario original:
« J'ai assisté à ton réveil ce matin, Anna. Je dis « assisté » car il ne me reste que trois matins à vivre et lorsque la fin est imminente, chaque réveil de l'être aimé est un événement. Nous avons échangé un baiser que j'ai écourté pour ne pas te tuer. Il est chaque jour plus difficile de résister... »
Ainsi se confesse Adrian van Gott, le collectionneur d'art sans âge dont nul ne connaît la fortune : dans sa maison, sa forteresse des beaux quartiers de Manhattan, il a amassé des livres, des tableaux, des souvenirs de siècles passés... Adrian est une énigme. Mystérieux, douloureux, épuisé par les siècles déjà vécus, torturé de ne pouvoir toucher la femme qu'il aime...
Qui est-il, et quel drame a-t-il connu dans la Venise des années 1780 avant de découvrir son étrange et monstrueux pouvoir ?

Pour Adrian, l'amour se vole et ne se gagne jamais. Et si aimer une femme à travers les siècles est une malédiction, c'est aussi le plus beau des destins. de Constantinople aux bas-quartiers de la Londres prévictorienne, du Paris de la Révolution au New-York numérique, un grand roman noir et vampirique.

Auteur:
Richard Malka, célèbre avocat, scénariste de romans graphiques, est l'auteur de Tyrannie (Grasset, 2018 – en cours d'adaptation en série), et, avec Georges Kiejman, d'Eloge de l'irrévérence (Grasset, 2019).

PS: pour le plaisir d'avoir croisé quelques uns des plus grands artistes, poètes, musiciens, peintres,... - parfois j'aurais aimé être à sa place (parfois)
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L'auteur réinvente le mythe vampirique, fait siens les codes de la littérature gothique et imagine une nouvelle créature mystérieuse et séductrice... L'écriture est ciselée, emmène ailleurs et l'ensemble se tient mais reste, de par le genre qu'il embrasse, très codifié (plus d'infos ici : https://pamolico.wordpress.com/2021/02/04/le-voleur-damour-richard-malka/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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! Immortalité !

2 siècles parcourus avec panache, envi de découverte, l'espoir de voir l'être humain meilleur dans sa réflexion et ressentir le sort d'une âme perdue ou pas, d'un voleur d'amour …

Quel joli titre, voici un roman que « j'ai dévoré » avec volupté, tant de passion dans ce personnage qu'est Adrian.
Perdu lui même dans tous ses ressentis, il ne comprend pas sa fougue, ses élans, ses rencontres amoureuses et bestiales.
Le mythe du vampirisme revu avec délicatesse, des écrits laissés à sa belle Anna pour lui démontrer tout le désir non assouvi de leur existence, l'attirance des plus beaux écrits et les achats compulsifs de tableaux d'art.

Un joli texte, percutant, sanglant mais juste comme il faut pour ne pas sombrer du côté obscur… un bon moment partagé sur l'immortalité !
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Je ne suis pas fan des romans d'amour, ni de vampires. Pourtant une amie m'a décidée à lire ce livre.
Je connaissais Richard Malka via Charlie Hebdo, mais je ne m'attendais certainement pas à ce très beau roman qui navigue sur le thème de l'amour.
Plus généralement aussi sur le thème de la folie meurtrière des hommes, leur génie dans la créativité, la beauté mais aussi l'atrocité.
C'est un superbe roman sur la quête d'un enfant privé d'amour, qui à cause d'une mutation de son organisme, va tout au long de sa vie, rechercher l'amour perdu, en volant celui des autres.
J'ai aimé cette lecture très insolite, mais pourtant plutôt universelle sur le thème.
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Je connaissais un peu Richard Malka, essentiellement parce qu'il est l'avocat de Charlie Hebdo. Je l'ai entendu plusieurs fois sur les plateaux des chaines d'infos parler avec beaucoup de sagesse et de convictions. J'ai apprécié ce qu'il disait et pensait. Et puis un soir, il était de nouveau invité sur un de ces plateaux tv mais pas pour son rôle d'avocat mais comme auteur. Surprise et découverte pour moi. Il y parlait de son deuxième roman qui venait de sortir « le voleur d'amour ». Curieuse j'ai eu envie tout de suite de lire ce roman. Et voilà c'est fait ! Et contente de l'expérience. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'ai été comme happée ou plutôt hypnotisée par son écriture, surtout au début de ma lecture. Après, je pense m'y être habituée mais oui l'écriture de Richard Malka a quelque chose de fascinant, d'hypnotisant. L'histoire que nous conte Richard Malka est elle aussi envoutante, avec des aspects fantastiques, dignes de Dracula et autres vampires. Mais si le récit est envoutant cela ne veut pas dire pour autant qu'il est charmant, délicieux et léger. Bien au contraire, l'histoire est dure, sombre et parfois cruelle. Mais en même temps c'est une grande histoire d'amour, de quête désespérée d'amour au fil des siècles. Je ne vais pas trop vous dévoiler l'intrigue car elle est à part entière l'un des ressorts du suspense et de l'attrait du voleur d'amour. Sachez néanmoins qu'il s'agit ici du journal d'Adrian van Gott, homme mystérieux, séduisant et cultivé, qu'il destine à Anna, jeune femme qu'il vient de rencontrer et en qui il reconnait son grand et unique amour, Clélia, rencontrée à Venise dans les années 1780. Adrian qui aime comme un fou Anna, veut lui expliquer qui il est, sa vie, sa monstruosité, son drame. En effet, Adrian est né à Venise, il y a longtemps, au 18e siècle. Enfant chétif et solitaire, que ses parents n'aiment pas suite au décès de leurs deux premiers enfants, Adrian essaie de survivre. Jusqu'à sa rencontre avec Clélia, moment où il découvre son don… ou sa malédiction. Je ne vous en dirai pas plus, à vous de suivre Adrian au fil des époques, des siècles, jusqu'à nos jours et sa rencontre et son amour pour Anna. Que va-t-il faire par amour ? Que va-t-il devenir ?
J'ai beaucoup aimé « le voleur d'amour » même si c'est une histoire pas facile, étrange mais terriblement addictive, sensible et intelligente. On sent énormément d'érudition chez l'auteur et un grand art du récit. A découvrir !

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Qu'est ce qui m'a attiré vers ce roman ? Je sais : le bandeau et l'impression laissée par le visage hâve de l'homme gris aux yeux jaunes. J'ai cru voir un dessin de William Blake, même si il s'agit d'un portrait de Lucifer, le porteur de lumière par Franz von Stuck (je pense que je vais me pencher sur l'oeuvre de ce peintre symboliste autrichien que je ne connaissais pas ...).
Celui qui raconte l'histoire est Adrian von Gott dans les années 20.., qui veut mourir, le 3 décembre. Il conte sa vie à celle qu'il aime depuis 1784, réincarnée dans Anna Brown.
Adrian est somptueusement riche et somptueusement seul. Il vit dans un manoir à Harlem à New York. Son frère et sa soeur, Federico et Adriana, sont morts de la scarlatine à Venise en 1769. Ses parents, aisés, cultivés, Lavinia et Cesare von Gott, accueillirent leur nouvel enfant, Adrian, peu après, mais furent dans l'incapacité de l'aimer, dévastés par le décès de leurs deux premiers enfants. Adrian grandit donc entouré de nounous, bonnes, chétif, malingre jusqu'à sa rencontre avec le 6 mai 1784, jour de l'ascension, avec Clélia, une jeune fille blonde de son âge, qui lui ressemble, 15 ans, environ. ils vont se reconnaître, se raconter et s'embrasser et la chose va arriver. Adrian va aspirer son essence, comme un oiseau boit dans le calice d'une fleur et se transformer. Et chaque fois qu'il embrassera un individu sur la bouche (dont sa mère pour se nourrir) le phénomène se répétera lui permettant de se régénérer, de rester indéfiniment un bel homme au regard exceptionnel. Clélia va malheureusement mourir après ce baiser et Adrian va la rechercher dans chaque rencontre, jusqu'à la retrouver dans Anna en octobre 20....
Une très belle réflexion sur l'amour, la mort, l'éternité, le temps qui nous tue, mais qui doit le faire car tout a une fin. Adrian von Gott est un individu attachant : il n'est pas un monstre. Il essaie de faire le moins de dégât possible, tout en survivant dans un premier temps et puis en se rendant compte de son immortalité, devient fou un temps, avant de s'accepter et de renoncer pour Anna/Clélia. J'ai retrouvé un peu de "Memnoch, le démon" d'Anne Rice dans ce roman, un peu de la créature du docteur Frankenstein aussi. Adrian a les yeux grands ouverts sur le monde qui change et sur ce qu'il est : la lumière est parfois aveuglante. Il est un homme qui se questionne, un défi à la face de Dieu, comme Lucifer, l'ange déchu qui posait trop de question. Quelqu'un qui s'interroge est pour moi un personnage intéressant : l'ignorance dit-on est une bénédiction, je suis loin d'en être convaincue. Elle permet juste de ne rien faire, de s'abjurer de toute responsabilité, de regarder passer sa vie comme les vaches regardent passer les trains.
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