La mécanique du coeur

Comme beaucoup de lecteur j'ai retrouvé (avec plaisir) dans "la mécanique du coeur" un univers proche de celui de Tim Burton et j'imagine très bien ce que pourrait rendre son adaptation au cinéma.
Par contre j'ai été dérangée pendant toute ma lecture par un léger décalage entre le style et le fond : le style est poétique et imagé, il se veut délicat, aérien, éthéré alors que par moment le fond des propos est très prosaïque et trivial.
le contraste aurait pu être volontaire de la part de l'auteur mais moi j'y ai plutôt vu une contradiction.
Quant à l'histoire, j'ai trouvé un peu pesant le symbolisme qui se cache (de manière très peu subtile) derrière pratiquement chacune des situations (peut-être suis-je vexée de ne pas avoir réussi à décrypter tous les symboles ! ;-) ).

La lecture n'a pas été un pensum mais l'exercice de style n'est pas suffisamment abouti pour moi.

L'histoire débute avec la naissance de Jack, abandonné à la naissance par sa mère et recueilli par la sage-femme Madeleine. Notre héros a la particularité de posséder une horloge en guise de coeur. Afin qu'elle continue de fonctionner, il lui est donc nécessaire d'éviter toute émotion trop forte. Mais cela était sans compter sur Miss Acacia, danseuse de flamenco, partie aussi soudainement qu'elle est arrivée. Eperdument amoureux, Jack se lance dans une folle aventure, entouré d'individus aussi surprenants qu'attachants.

Le style d'écriture, très poétique, reste accessible tandis que l'humour, présent tout le long de l'histoire, évolue en même temps que le héros. L'humour y est d'ailleurs de plus en plus tendancieux donnant lieu à des situations cocasses (cf. l'hamster). L'histoire est prenante – va-t-il retrouver Miss Acacia ? – et connaît un dénouement assez surprenant. J'ai donc bien aimé ce livre dont l'univers n'est pas sans rappeler celui de Tim Burton (Les Noces Funèbres plus particulièrement). Ce livre est assez court et peut par conséquent être lu rapidement (un après-midi pour ma part).

Mathias Malzieu nous livre donc avec La Mécanique du Coeur une oeuvre poétique teintée d'humour. Ainsi, au travers des aventures de Jack, c'est toute une réflexion sur l'amour et le rejet qui apparaît.

Lien : http://drunkennessbooks.blog..

Beaucoup de poésie et d'émotions pour ce roman à l'univers de Tim Burton, qui hésite entre fantastique et réalisme. L'histoire est belle et les sentiments nobles mais j'ai eu un peu de mal à vraiment accrocher, sans doute justement à cause de cette hésitation entre les genres.

Le début est comme un feu d'artifice, on se laisse complétement embarquer dans l'univers onirique de Mathias Malzieu. Malheureusement, quand Little Jack part retrouver sa belle en Andalousie, je trouve que l'histoire s'essouffle. Mais peut-être est-ce toujours ainsi quand on touche enfin son rêve du doigt ?

Un sentiment mitigé, donc. Si le personnage de Little Jack est vraiment intéressant, il n'en est pas de même pour sa petite Miss Acacia qui ne manque sûrement pas de voix mais bien d'un peu de relief.

Un conte qui gagnera peut-être en intensité lors de sa mise en animation.

J'ai beaucoup aimé la première partie du roman. Mais beaucoup moins la fin. J'aurais aimé que cela ce finisse mieux.
J'ai apprécié la poésie de se roman. Et les thèmes abordés comme la différence, le harcèlement et l'amour surtout et toujours. Dommage pour la fin.

J'avais vu le dessin animé, il y a bien longtemps et il était temps de lire ce livre non ?

Tout d'abord, le moins que l'on puisse dire c'est que l'écriture est très poétique et les figures de style utilisées sont très présentes (faut s'accrocher). L'histoire est basée sur la découverte de l'amour et personnellement j'ai adoré le début, cette découverte, le coeur qui bat un peu plus fort à chaque fois qu'on voit la personne qu'on aime. Malheureusement, j'ai trouvé ce roman tout de même assez vulgaire et les propos tenus dans ce livre (les enfants n'ont que 11ans au début) m'ont quand même mis assez mal à l'aise. Quand les deux personnages se rencontrent à nouveau, il se créait une atmosphère assez malsaine de « j'essaye de faire changer l'autre », « je mens pour que l'autre m'accepte », jalousie, pas de communication et j'en passe.
Pour la fin, j'ai été assez déçue étant donné qu'il ne s'agit pas du tout de la même fin que celle du film. Celle-ci est tout de même moins magique et avec une morale un peu douteuse vis à vis de tous les évènements qui y sont liés.

Pour ce qui est des personnages, malheureusement j'ai trouvé Jack assez insupportable, un peu toxique sur les bords. Il est répété qu'au début du roman, il est âgé de 11ans et qu'à la fin, c'est un jeune homme de 14/15ans mais, sa manière de parler et la façon de se comporter n'est absolument pas représentatif d'un jeune garçon de cet âge, c'est très étrange. Pour notre personnage féminin, pour la faire courte malheureusement, c'est juste l'hypersexualisation d'une enfant, j'ai trouvé ça malsain à souhait.

Pour conclure, je ne me souviens plus très bien du film mais, il me semblait qu'il n'y avait pas tous ces détails qui m'ont chiffonnés et surtout beaucoup moins de vulgarité.

Belle distraction que ce conte pour adultes-enfants. Ecriture très visuelle. Je vais donc rechercher le dessin animé pour le regarder.

Je modifierai ma critique au fur et à mesure mais une chose m'a fait tilter :
L'histoire est censée se dérouler à partir de 1874 et pourtant Jack fait, dans deux paragraphes consécutifs, des analogies anachroniques ("comme si elle venait de réussir un pénalty en finale de coupe du monde" [1e Coupe du Monde en 1930] et "genre rides de Charles Bronson [né en 1921- mort en 2003]

"La mécanique du coeur" nous raconte l'histoire de Little Jack dont le coeur, trop faible, est assisté dès sa naissance par une horloge mécanique. Son coeur gelé par le jour le plus froid du monde ne sera jamais capable de supporter une épreuve telle que l'amour ou pire encore, la rupture !

Mais qui sait se prévenir de tomber amoureux ? Un jour, Little Jack rencontre Miss Acacia et est entraîné dans une passion inouïe...

Malgré quelques particularités littéraires qui m'ont déplu (la répétition du superlatif "le plus ... du monde" et des associations imagées pas toujours évidentes) j'ai beaucoup aimé la plume sensible de Mathias Malzieu. Ce texte n'est pas tout à fait un récit fantastique à la Neil Gaiman (le monde des poupées de Coraline par exemple) et pas vraiment réaliste mais l'auteur arrive à rester sur le fil entre poésie et identification.

Une belle histoire d'amour et de possession, de ce que l'on est prêt à gagner ou à perdre par amour / jalousie / égoïsme

Un petit garçon né le jour le plus froid du monde, son coeur en est gelé. La sage-femme et "sorcière" lui greffe une horloge en bois pour faire fonctionner son coeur. Mais jamais au grand jamais il ne doit tomber amoureux au risque de mettre en danger sa vie.
Une ambiance qui me rappelle les films d'animation de Tim Burton, une histoire d'amour enfantine mais profonde.
L'auteur aborde des sujets forts comme la possessivité, la jalousie, la discrimination... Une histoire très imagée, avec l'utilisation récurrente de figures de style comme des métaphores, des jeux de mots, des métonymies. Si cela donne de la poésie au texte, cela rend cependant difficile la lecture qui s'en alourdit un peu. le style n'en est du coup pas fluide.
Je regardais le film à l'occasion avec mon fils car l'histoire est belle.

C'est une amie qui m'a conseillée ce livre, qui, pour moi, s'apparente plutôt à un conte. Il se lit très vite et bien et m'a fait sortir du commun des livres que je lis habituellement. Pour faire court, il ne sert à rien de vouloir se préserver de quelconque sentiments car ils nous rattrapent toujours.