La mécanique du coeur

Jack naît le jour le plus froid du monde chez une accoucheuse réputée sorcière. Son coeur gelé est sauvé par celle-ci, grâce à la greffe d'une horloge qui lui permettra de survivre mais ne lui autorisera aucune émotion : l'amour lui sera donc interdit...



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et

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Second roman du chanteur de Dyonisos (ils ont fais un album du même nom), ce conte riche en images et métaphores nous plonge dans l'univers de Tim Burton. C'est plutôt réussi.

La Mécanique du coeur raconte l'enfance de Jack, le géant qui protège Mathias dans le roman précédent. Enfant abandonné, il est élevé à Edimbourg par le docteur Madeleine. Docteur habituée aux réparations sur les êtres humains, elle remplace le coeur de Jack, trop fragile, par une horloge. Mais cette horloge attirera sur Jack les railleries, et surtout, le mécanisme n'est pas très robuste : il ne peut donc pas tomber amoureux ! Et cela devient problématique lorsqu'il croise une chanteuse de rue, qu'il voudra retrouver à tout prix.

Dans ce conte, car c'est bien d'un conte qu'il s'agit, on suit les aventures de Jack, entre son enfance miséreuse à Edimbourg avec Madeleine, Arthur, Luna et Anna et son épopée en Andalousie pour retrouver la petite chanteuse qui l'a séduit. le tout en compagnie d'un étrange horloger français, et surtout en opposition avec Joe, le grand de la cour d'école, amoureux de la même chanteuse.

Le roman reprend le personnage de Jack (Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi), et explique son histoire, de la naissance le jour le plus froid du monde à sa transformation en ombre qui protège les personnes tristes. Si l'écriture est toujours aussi riche en images et métaphores, il met de côté son expérience personnelle pour se concentrer sur le conte. Même si on peut se demander si cette histoire d'amour avec une espagnole n'est pas inspirée par son histoire personnelle…
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Malgré toute la sympathie que je porte à Mathias Malzieu, j'ai été un peu déçue par ma première approche de son oeuvre littéraire. L'histoire du petit Jack, né le jour le plus froid du monde et à qui une horloge tient lieu de palpitant ma laissée sur ma faim alors que je partais plutôt conquise.
Pour lire la suite : http://conjurationdeslivres.com/node/273

La Mécanique du coeur' commence un jour exceptionnel, alors qu'un événement fantastique survient dans un endroit préservé. Les personnages sont étranges, tous abîmés ou brinquebalants. Et pourtant, si étonnant soit le monde dans lequel se déroule cette histoire, il ne saurait échapper aux affres de la vie. Ici les héros sont d'abord des enfants, qui semblent souvent réagir en adultes. Imagée, versatile, l'écriture de Mathias Malzieu rebondit et s'envole, joue sur les multiples sens de mots choisis avec soin et excelle dans l'art de la description et des formules percutantes. Piochant dans des univers propices à l'exercice de l'imaginaire, il nous replonge dans notre insouciance originelle en donnant à son héros des airs de Pirouette Cacahuète. Il se réfère aussi ingénieusement aux maîtres actuels du genre que sont Tim Burton, Jean-Pierre Jeunet ou encore Michel Gondry. Ainsi, son petit homme au coeur sonnant voit le jour à Edimbourg, puis quitte son cocon pour se retrouver à Paris en prenant un train dans lequel il rencontre Jack l'Eventreur. Il voyage ensuite en direction du sud en compagnie de Georges Méliès, mais croise Lyon avant Auxerre avant d'atteindre Valence. Puis vient ce que Mathias Malzieu considère comme Le Grand Sud, avec Orange, Perpignan et l'Espagne, ce qui n'est pas étonnant quand on sait que lui-même est originaire de Montpellier. L'auteur restitue habilement l'ambiance feutrée et irréelle, à la fois merveilleusement douce et inexplicablement inquiétante, propre aux contes fantastiques. Même les belles histoires peuvent mal se terminer. ‘La Mécanique du coeur' n'en reste pas moins une délicate et pudique ode à l'amour, délicieusement décalée, qui aborde la difficulté de se confronter à la réalité sans jamais délivrer de morale.

(http://www.evene.fr/livres/livre/mathias-malzieu-la-mecanique-du-coeur-30287.php) d'Emilie Vitel

C'est la nuit la plus froide du monde, et le coeur de Little Jack en est gelé à la naissance. Pour le sauver, Docteur Madeleine lui greffe une horloge, qui assurera le fonctionnement de son coeur, mais uniquement à condition de maîtriser ses émotions. La colère, la joie, la tristesse lui sont donc interdites.

Mais que faire lorsque l'amour sonne à la porte, en la personne d'une petite chanteuse andalouse? Miss Acacia ravit le coeur de Jack, qui n'aura de cesse de la retrouver. Il quittera son Ecosse natale pour la suivre jusqu'à Grenade, où il goûtera aux douceurs de l'amour, mais aussi à ses peines les plus intenses. Son coeur en sera tout retourné, à jamais. (...)

D'une lecture très rapide, rythmée et très imagée, ce livre a tenu ses promesses.
Jack est né le jour le plus froid du monde. Ce petit bébé à tête d'oiseau et grands pieds, a été porté à bout de ventre par sa toute jeune maman, venue en haut de la colline pour accoucher chez le Docteur Madeleine. Jack nait avec le coeur gelé, une horloge lui est greffée pour l'aider à fonctionner. Nous suivons alors cet enfant abandonné par sa mère chez cette accoucheuse. Ou plutôt nous suivons ce coeur fragilisé, qui doit à tout prix limiter les émotions fortes comme la colère, l'amour et le désenchantement amoureux : Jack, cloitré dans sa tour de bois en haut de cette colline aux suspicions de sorcellerie, souhaite connaître le monde, s'éprend, en ville, d'une chanteuse des rues, Miss Acacia, très vite introuvable, et n'a qu'une envie la retrouver et la conquérir.
(...)
L'histoire est belle, touchante, plein de poésie, comme ces oeufs de poule devenus des souvenirs de beaux moments, ces bocaux de larmes, auxquelles on rajoute de l'alcool de pomme du jardin pour en faire un filtre de réconfort. L'amour dans ses états progressifs, le désamour, la différence, le trop plein d'amour (maternel) …voilà ce qu'il ya sous les lignes. Mathias Malzieu nous offre de très beaux mots, des formules magnifiques et une belle leçon sur la différence : « N'aie pas peur, mon garçon, tu apprendras très vite à effrayer pour exister ! » dit Jack L'éventreur. Mais la magie est ailleurs.

(suite ici http://iam-like-iam.blogspot.com/2008/01/tic-tac-des-sentiments.html)

Je dois reconnaître que je suis un brin moins séduite qu'à la lecture de "Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi" qui m'avait vraiment mis une claque (voir : http://laetitiaberanger.over-blog.com/article-14500693.html) mais j'ai tout de même passé un très bon moment.
Suite à lire par ici : http://laetitiaberanger.over-blog.com/article-16263236.html

magnifique, touchant, bouleversant, j'ai ri, j'ai pleuré. Un joli conte écrit par le chanteur de Dionysos, un peu naïf, assez poétique, peu commun. un livre à découvrir...

Alors bien entendu le petit supplément d'âme en plus c'est que Malzieu se contrefiche de toute rigueur littéraire enfilant allègrement les anachronismes comme les perles d'un colliers, mais du coup cela créé une temporalité bien à lui fidèle au style dionysiens . Evidemment le truc sur lequel je n'ai pas du tout adhérer c'est la fin, non pas qu'une fin en demi-teinte ne soit pas bien mais là c'est plutôt l'eau de boudin. Je pense que Malzieu n'a jamais vécu de bonnes fins dans sa vie... et que par conséquent il n'est pas apte à terminer correctement cette histoire...c'est dommage il perd deux points dans monclassement à cause de cela.