Alors, le glory hole, pour les celles et ceusses d'entre vous qui ne connaîtraient pas la chose, est un trou percé dans une cloison dans un but de voyeurisme ou de rapports sexuels (fellation, pénétration). le mode d'emploi est des plus simples : d'un côté, un gugusse glisse son pénis dans l'orifice, de l'autre, son ou sa partenaire – souvent un(e) parfait(e) inconnu(e) – lui fait son affaire dans le plus parfait anonymat, et en route pour la gloire !
La pratique, dont la première mention attestée remonte à un procès londonien en 1707, a longtemps été associée à l'homosexualité masculine. Héritage d'une époque pas si lointaine où la discrétion et le secret étaient de rigueur pour éviter les poursuites légales et persécutions. Aujourd'hui, une rapide recherche sur le Net vous montrera que le “trou de la gloire” s'est élargi pour recevoir hommes et femmes, homos et hétéros. On peut même pratiquer chez soi au sein d'un couple légitime si on aime l'idée d'une partie en double aveugle sans pour autant être tenté de s'y livrer avec d'illustres inconnus. Bref, ce home sweet home un peu particulier est désormais ouvert à toutes et tous. N'importe qui peut y creuser son trou sans distinction d'aucune sorte.
Voilà un sujet porteur, riche de thématiques comme le coup sans lendemain, l'exhibitionnisme masqué, le mélange d'attrait et de peur face à l'inconnu, l'impunité du ni vu ni connu ou encore la préservation de l'anonymat, notion de plus en plus délétère à notre époque de surexposition individuelle – parfois involontaire – via les réseaux sociaux.
Sur la question,
Frédéric Mancini propose un roman de gare correct. Des trous dans les murs, des scènes pornographiques, ça fait le café sans étincelles. Ni mauvais ni excellent, bref correct. Ce qui le classe juste au-dessus de moyen, c'est le processus d'évolution de son héroïne, très réticente à l'idée de la pénétration, qui va petit à petit dépasser son blocage en variant les fantaisies gloryholiennes jusqu'à sauter le pas (ou sauter le paf, ça marche aussi).
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