C'est un beau livre, une belle histoire personnelle. L'alternance entre le présent et les « flash back » rythment la lecture.
Ces passages dans le passé nous permettent de comprendre aujourd'hui les décisions et le ressentit d'Amélie, cette jeune femme, décoratrice d'intérieur qui a tout pour être heureuse…en surface.
Amélie a vécu un accouchement qui l'a traumatisé mentalement et physiquement. Elle raconte, elle pose des mots sur ce qu'elle a vécu. de cette épreuve est née une tumeur, qu'elle a affronté, doucement, sans trop savoir, mais en gardant espoir, comment faire autrement ?
Aujourd'hui elle est guérie, enfin plus ou moins. Tous les voyants sont au vert pour recommencer à respirer normalement, sauf qu'aujourd'hui, après toutes ces épreuves Amélie se questionne.
Comment peut-on définir le bonheur ? se résume-t-il à une belle maison, une famille, une guérison ? Non, le bonheur il se ressent, il se vit, il se partage.
Certaines décisions ne sont pas faciles à prendre, il faut avoir le courage de quitter ce qui ne nous convient plus pour espérer être heureux à nouveau. Amélie à ce courage, ce n'est pas facile, tiraillée entre son rôle de maman, son amour pour son fils, ses inquiétudes sur les conséquences de ses choix par rapport à lui et son besoin de changer d'air, de rythme, de vie, elle va tout remettre en question.
Au travers de paysages bretons et d'amitiés sincères,
Laure Manel nous raconte son histoire, elle nous livre ses sentiments mais également ceux de toutes ces femmes qui se retrouve dans cette situation, à la maternité, déboussolée, ces femmes qui souffrent en silence, qui n'osent pas raconter, qui restent marquées, traumatisées.
Clairement lorsque vous lisez ce livre, même si tout va bien dans votre vie, vous vous questionnez. C'est troublant.
Ce livre c'est une suite de conséquences, comme des dominos, chaque épreuve, quel qu'elle soit, a son lot de conséquences, bonnes ou mauvaises.
Ce que je retiens ? Dans la vie il faut savoir s'écouter, écouter son corps et son coeur.
« le hasard n'existe pas, tout a une cause et une raison d'être »
Ostad Elahi