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EAN : 978B0017XNFME
(30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Monsieur Destrange, Elève apothicaire par A. Manget, éditions Fernand Solot, 1939. Livre ancien.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

On a perdu l'habitude de lire ce genre de roman, au ton délicieusement suranné, au style volontairement riche et saupoudré d'un soupçon de philosophie.

Armand Manget, en guise de préface, met un extrait du Règlement des Apothicaires de Châlon-sur-saône daté de 1630 : "Ne sera aucun aspirant reçu à la maîtrise du dit art apothicaire, qui soit noté par justice d'infamie, qui n'ait atteint l'âge de vingt-cinq ans ou environ et ne soit suffisamment versé dans la langue latine, pour apparoir avoir fait son apprentissage chez un maître de la présente ville, ou en autre ville jurée et fameuse de la Province ou du Royaume, qui aura été trois ans consécutifs.
Outre quoi apportera certificat du service qu'il aura rendu pendant autres trois ans, actuellement chez autres maîtres par les bonnes villes, at avoir au moins demeuré six mois en service chez un maître de la présente ville, afin que chacun soit mieux informé de sa prudhomie, vie, moeurs, bonne conversation, et religion apostolique, catholique et romaine."

D'entrée, le lecteur est plongé dans ce monde du XVIIe siècle, en Champagne. Il suit cet élève, Monsieur Destrange, de son apprentissage jusqu'à l'obtention de son certificat. Mais un certificat pour le moins étrange. En effet, le jeune apprenti a fauté. Oh, non pas sur le plan de la botanique, mais bel et bien sur le plan amoureux. Ces quatorze mois passés au service des frères de Fournac lui auront tout appris de la vie. Lorsque Jacqueline, la servante, lui fait du charme, il n'en fait aucun cas. En revanche, il cèdera aux avances d'une cliente très sensuelle mais mariée, Mme Thévenin. Mais Jacqueline, qui regardait, en bonne curieuse, par le trou de la serrure, a tout vu et raconte à son maître, ami du mari dupé, ce qu'il s'est passé en son absence. Cependant, Mme Thévenin n'est pas dans le coeur de l'apprenti. C'est Madame de Fournac qui lui fait chavirer le coeur depuis qu'il est arrivé au "Mortier d'argent". Un soir, il tente de lui voler un baiser et lui délivre ce qu'il a sur le coeur. Sur ses conseils, il quitte l'officine, "Le Mortier d'Argent". Monsieur de Fournac, qui n'est pas au courant de ce qui s'est tramé derrière son dos, lui rédige le fameux certificat.

Je le disais au départ, ce roman est très agréable à lire. On sent que l'auteur s'est documenté de façon sérieuse et qu'il connait son sujet. Il transmet au lecteur toute sa passion et un savoir conséquent. Et si le style est riche et élégant, il n'en reste pas moins que la lecture en est vive. Ce fut un agréable moment, une sorte de bond dans le passé.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le jeune homme prit la belle tête de Madame de Fournac dans ses mains. Doucement, il approcha ses lèvres des siennes.
- Non, laissez-moi, mon ami, dit-elle doucement.
- Je vous demande cette seule faveur.
- Et moi, je vous demande cette seule grâce.
- Vous me faites souffrir.
- Je souffre autant que vous pouvez le faire. Mais je vous en supplie : laissez-moi, prenez ce fauteuil. Il faut que je vous parle enfin. J'ai trop tardé à le faire.
Vous savez comme votre arrivée parmi nous m'a tiré de l'état de langueur qui s'était emparé de moi. Votre présence a été comme une lumière dans ma nuit. Dès le premier jour, vous avez su gagner ma sympathie. Dans mon coeur de femme avide de dévouement, je vous ai entouré de tous les égards et de toutes les tendresses. Je vous considérais comme un fils, j'aimais à vous voir me traiter en maman.
- Comme une jeune maman.
- Vous remplacez l'enfant que je n'ai pas eu et que j'ai toujours désiré. J'ai pris un plaisir à vous chérir. Pourquoi, insidieusement, un autre sentiment a-t-il fait place à cette tendresse ? Vous avez été trop caressant, trop empressé...
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La vertu réside dans un juste milieu.
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