En Scanie, dans le sud de la Suède, en 1994, trois meurtres particulièrement atroces sont commis : tout d'abord, un vieil ornithologue est retrouvé empalé dans un fossé hérissé de pieux, à proximité de sa tour d'observation ; puis c'est au tour d'un fleuriste d'être retrouvé mort, étranglé, dans une forêt, ligoté autour d'un arbre ; enfin, un universitaire est découvert noyé : il a été plongé dans un lac, enfermé dans un sac lesté de poids. Ces trois meurtres secouent le paisible commissariat d'Ystad dont fait partie l'inspecteur Kurt Wallander qui va être chargé de l'enquête. Très vite, un lien est établi entre ces trois meurtres, mais bien des questions restent en suspens : qui se cache derrière ces tragédies ? Quel est le mobile du tueur ? Et s'il agissait par vengeance ? Il faudrait dans ce cas le retrouver rapidement avant qu'il ne commette un nouveau meurtre. La chasse à l'homme (ou à la femme ?) est lancée…
Dès le départ, le lecteur est happé par l'intrigue ; l'auteur a pris le parti de rendre son lecteur plus informé sur la meurtrière et son mobile, que les policiers ; mais il ne dévoile pas tout, ainsi le lecteur est-il maintenu en haleine jusqu'au final. Il s'agit d'un policier introspectif, analysant longuement les dispositions psychologiques de chacun, notamment de Kurt Wallander : ses doutes, ses hésitations, ses certitudes, ses découragements sont retranscrits fidèlement, ce qui donne parfois l'impression que le récit s'enlise, ou tout du moins traîne un peu en longueur. le personnage principal, celui de l'inspecteur Kurt Wallander, est plus attachant, plus humain, que dans le roman «
Meurtriers sans visage » (où il faisait figure d'anti-héros). L'auteur a le souci du détail temporel, tant dans le temps qui passe que dans le temps qu'il fait (figurent de nombreuses indications météorologiques). Un thriller haletant, mais pas à la manière de ceux d'
Harlan Coben pour lesquels une nouvelle énigme surgit à chaque page. Ce roman prend le temps d'un cheminement d'enquête qui abouti au final à la vérité.