AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 1386 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ne suis pas une adepte des polars. Je le précise tout de suite car j'ai adoré celui-ci. Il fait partie de ma série de livres de Henning Mankell que j'ai découvert cette année avec "les chaussures italiennes" puis "les bottes suédoises". J'ai enchaîné avec "sables mouvants, Fragments de ma vie" et j'étais de plus en plus séduite par cet auteur qui est pour moi un grand écrivain. Je me suis donc procuré quelques polars, dont ce premier, où j'ai fait la connaissance de l'inspecteur Wallander, pour ceux qui connaissent.
À lire certaines critiques, je suppose que ce ne sont pas des polars ordinaires. Il me semble même que le genre n'est qu'un prétexte pour Mankell, une occasion comme une autre de parler des thèmes qui lui sont chers, et que l'on retrouve dans les précédents livres cités.
En effet, outre l'enquête et le looooong suspense qui dure quasiment durant les 600 premières pages, Henning Mankell aborde les relations filiales, père-fils et père-fille, mais aussi dresse des portraits
psychologiques assez poussés de tous les personnages. Nous faisons aussi connaissance avec la Suède et la province de Scannie que l'auteur semble connaître comme sa poche.
L'inspecteur wallander est un personnage haut en couleur qui n'est pas sans rappeler le héros des chaussures italiennes, ainsi que sa fille sauvage.
Il semble bien que ces livres soient fortement inspiré de la vie de Mankell, à peine masqué.
Je comprends que les vrais amateurs de polars puissent trouver le suspense longuet, mais moi cela ne m'a pas gênée, au contraire.
Commenter  J’apprécie          223
Henning Mankell nous présente ici un excellent roman policier avec La Cinquième femme : du grand art dans le genre.
Dans un prologue, on y raconte qu'en 1993, 5 femmes se sont faites égorger en Algérie. le meurtre de l'une d'entre elles, une suédoise en voyage a été camouflé. Sa fille en Scanie, avertie des circonstances de sa mort s'investit alors d'une mission.
Après ce clin d'oeil sur les assassinats en Algérie dans les années 90, c'est un retour à Ystad en Suède avec le meurtre d'un vieil homme retrouvé empalé sur des pieux dans un fossé. Kurt Wallander va vite oublier le séjour qu'il vient d'effectuer à Rome avec son père dans une enquête qui ne va pas lui laisser une minute de repos. Des événements indésirables multiples vont s'enchainer, l'entrainant lui et son équipe dans bon nombre de directions différentes.
La construction du roman faite de passages concernant le meurtrier dont on sait peu mais que l'on devine alternant avec l'enquête, nous pousse à poursuivre la lecture sans relâche. Les investigations vont dans tous les sens vers un retour obligé dans le passé des victimes, à la rencontre de personnages parfois atypiques. L'auteur a l'art et la manière d'y insérer sa petite touche historique dans le passage mémorable sur les activités d'un ancien mercenaire lors du conflit au Congo Belge dans les années 60. Mais il nous parle aussi de sa Suède qui a changé : une société de consommation, mais une société à la violence larvée qui finit par exploser sous les traits de milices de citoyens dans cette fiction comme pour dire : " mais que fait la police ?" Et bien, elle s'est engluée dans une enquête compliquée sur les agissements qui semblent être l'oeuvre d'un tueur en série.
Dans ce roman captivant, Kurt Wallander demeure très attachant dans son quotidien, au fil des heures et des jours, une vie personnelle de solitaire faite d'habitudes marquée par l'horloge. On sent bien qu'il est passionné par son métier et l'auteur a su ne pas sombrer dans le mélo concernant l'épreuve douloureuse qu'il traverse, mais juste ce qu'il faut.
La Cinquième femme est un récit d'une grande richesse, tant par l'intrigue, que par les idées, que par les descriptions d'un automne en Scanie, que par la multitude de personnages décrits : présents ou passés, le tout écrit dans un style clair mais rigoureux avec un suspense qui ne manque pas .
Un grand moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          151
« Les gens sont rarement tels qu'on se les représente. »
Cher Wallander
Eh bien, pas facile la vie d'un commissaire !! A peine remis d'une affaire compliquée sous la douceur romaine en compagnie de votre père vous revoilà à nouveau sur le ring. Et pas n'importe quel ring. Cette fois, il vous en aura fallu des nuits escamotées, pour apercevoir la lumière, et trouver la femme !! Je peux le dire, car dès le prologue, nous savons que c'est d'une femme dont il s'agit…. On connait la fin et le pourquoi dès le début. Mais vous, vous n'en savez rien, vous balbutiez, vous compter les morts, vous courrez partout, allez d'hypothèse en hypothèse….Et ça marche, dès le prologue, vous m'avez ferrée !!
Vous prenez, au fil des épisodes, le soin de mêler davantage le contexte social du pays dans lequel vous évoluez. Commissaire, vous êtes, mais avant tout vous vous inscrivez en tant qu'individu dans ce travail qui ne consiste pas uniquement à enquêter. La suède qui se dessine sous vos yeux ne vous lait pas du tout. Les revendications justicières qui se font de plus en plus pressantes ne vous disent rien de bon Les femmes prennent une place de plus en plus importante, non seulement elles sont largement présentes dans l'intrigue, mais également de plus en plus valorisées au sein de votre équipe. En revanche, les femmes de votre vie ont tendance à s'éclipser ; vous comprenez, enfin, alors que vous alors qu'avec votre fille la relation change, devient plus adulte. Vous aussi d'ailleurs vous gagnez en épaisseur. Ici, c'est flagrant. Plutôt que l'action, c'est l'introspection qui gagne au fil de votre enquête, et cela vous rend de plus en plus humain. Si votre côté vieil ours solitaire, ou vieux garçon a ses charmes, une femme ne vous ferait pas de mal … Baïba ne vous attendra peut-être pas encore durant des lustres… Allez, ne vous contentez pas de lui téléphoner….foncez, ramenez là !!!
Une petite remarque néanmoins, la Suède en hiver…. C'est moyen –moyen…. Que de brouillard, d'obscurité, d'humidité…Je commençais par avoir sérieusement froids aux os. La prochaine fois, j'espère que nous serons en été
Sur ce, reposez-vous bien commissaire. Vous l'avez bien mérité !!
A bientôt !!

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          140
Quel plaisir d'entamer un livre d'Henning Mankell ! On sent tout de suite la différence entre ces récits laborieux et dont les rebondissements témoignent davantage du manque d'imagination de l'auteur que d'autre chose !
Chez Mankell, tout est carré, construit : "Une enquête ressemble à un chantier de construction. Tout doit se faire dans le bon ordre, sinon ça ne peut pas fonctionner.".
Dans cet opus, Wallender est bronzé, et content de l'être ; Ce personnage m'est si familier que je me suis surpris à être content pour lui, d'avoir passé une bonne semaine en Italie avec son père.
C'est un personnage très humain, avec sa peur de la mort, sa sensibilité à la solitude, ses problèmes d'yeux, ses rêves d'une maison, d'un chien (un labarador noir), et de Baiba. de plus, c'est un esprit carré et méthodique.
Justement, au point de vue de l'enquête, on la vit de l'intérieur, avec ses fausses pistes et tous les aléas.
Le livre a aussi une dimension sociétale :" parfois il me semble que je ne reconnais plus mon propre pays" dit Wallender; c'est la montée de la violence qui inquiète notre policier, et la création de milices citoyennes.

Un roman vrai !



Commenter  J’apprécie          111
C'est la sixième enquête de la série du Commissaire Wallander.
Automne 1994, tout commence avec des meurtres cruels et épouvantables. C'est un vrai travail de fourmis que va entreprendre Kurt Wallander et son équipe d'enquêteurs pour résoudre cette enquête. Henning Mankell n'hésite pas à décrire avec beaucoup de précision et de réalisme tous les rouages de l'enquête : les indices, les doutes et les intuitions de Kurt, les différentes pistes...
Le rythme est assez lent mais également passionnant. L'intrigue est comme d'habitude bien construite et vraisemblable.
Dans cet épisode, l'auteur dénonce la montée de la violence en Suède et la souffrance des femmes battues.
L'automne avec la pluie, le brouillard et la boue ajoute ajoute sa noirceur à l'atmosphère angoissante, sombre et lourde du roman.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
Commenter  J’apprécie          80
Mankell Henning
La cinquième femme
Une bonne grosse brique dont il est impossible d'arrêter de lire ne fusse qu'un moment
En Suède, bien entendu dans le commissariat de l'inspecteur Wallander.
Un homme seul, âgé, ornithologue est assassiné d'une manière horrible, pourquoi et par qui ?
Un autre fleuriste et amoureux des orchidées, lui aussi de manière horrible ?
Et un autre …
Mais quel est le lien, le point commun, le pourquoi, et chaque fois que l'on découvre quelque chose au lieu d'approcher, on recule, on se disperse.
Quel est le lien ? et Pourquoi ?
A lire sans modération, il vous tiendra en haleine pendant près de 600 pages.

Commenter  J’apprécie          60
Un roman de Mankell ? C'est forcément une valeur sûre.
Un début marqué par une violence gratuite qui sera forcément reliée à l'enquête. Massacre de religieuses et une femme s'y trouvait logée cette nuit-là. Tuée elle aussi ! Cette nouvelle restée secrète, la fille de cette femme l'apprend cependant ! Et tout commence ! Des meurtres prémédités avec grand soin, l'oeuvre d'une vengeance implacable. Des hommes lisses mais violents envers les femmes sont visés. Une enquête complexe pour Wallander qui revient d'un séjour à Rome avec son père. Wallander obnubilé par cette enquête malgré les bouleversements dans sa vie personnelle et obnubilé par la montée de la violence. Des envies (de maison, d'un chien, de changer de vie) : procrastination, rumination. L'enquête est toujours riche et complexe et une ambiance hors- pair.
Commenter  J’apprécie          50
Des hommes sont assassinés avec une violence toute particulière, sans lien apparent. Kurt Wallander et son équipe vont tout faire pour découvrir le coupable, ses motivations et les liens entre ces hommes (leur rapport envers les femmes).

Un polar qui sait nous tenir en haleine, alors même que dès le début ou presque nous connaissons (le) la coupable. le suspens ? Les motivations et ce qui relie les meurtres. Haletant et captivant.
Commenter  J’apprécie          50
Pour lire les enquêtes de Wallander, il faut être en bonne santé mentale, pas trop déprimé et prêt à encaisser, car on est loin d'une comédie policière. Particulièrement ce sixième tome, très noir, autant dans la série de meurtres et le contexte dans lesquels elle survient que dans la vie de Kurt, qui, la cinquantaine approchant, se pose pas mal de questions.

Pour moi, cette série reste ce que l'on fait de mieux dans le genre policier qui raconte également la société. Henning Mankell parle de la Suède, de son évolution et plus globalement de toute la société qui tend vers l'individualisme, la consommation sans penser aux conséquences. Lisant cela en 2021, je pourrais me dire que c'est facile à dire, sauf que Mankell a écrit ce livre en 1996, et moi de me dire qu'il a bien flairé l'évolution : haine du flic, haine de l'étranger coupable de tous les maux, individualisme, oeil pour oeil, changement de la violence qui s'exacerbe, des comportements inadaptés qui augmentent... C'est cela que j'aime bien dans les polars avec Kurt Wallander, c'est que l'écrivain scrute la société dans laquelle il vit, les hommes qui l'habitent ; ses personnages ne sont pas des héros, ils sont humains, fragiles et forts, en proie aux doutes, aux peurs.

Et si l'on ne s'intéresse qu'à l'intrigue -bon, d'abord ce serait une grosse erreur- mais ensuite, ce n'est pas un problème, car Henning Mankell montre le travail harassant, fastidieux et parfois peu payant des flics pour trouver un indice, un fil à tirer qui les mènera vers la solution ou vers une fausse piste. Sans doute encore davantage que dans les autres enquêtes, Kurt Wallander et son équipe piétinent, ne savent pas par quel bout commencer. Il leur faudra de la patience, du travail et un poil de l'intuition de Kurt Wallander pour trouver enfin la bonne voie, mais jusqu'au bout, le doute est permis. Presque 600 pages qui passent à une vitesse folle, passionnantes.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          40
Une "justicière" qui tue les hommes qui frappent les femmes. Elle n'a aucune pitié pour ces animaux. Wallander et son équipe auront bien du mal à trouver la trace de cette meurtrière déterminée.
Quand la justice de l'état s'affaiblit faute de moyens et que les citoyens dérapent...
La bascule s'est faite pour cette femme bien décidée à mener ces vengeances à terme.
On ne voudrait pas être à sa place mais on peut la comprendre, à l'instar de l'équipe de Wallander.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (6243) Voir plus



Quiz Voir plus

Henning Mankell et Kurt Wallander

Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

10 questions
227 lecteurs ont répondu
Thème : Henning MankellCréer un quiz sur ce livre

{* *}