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3,83

sur 887 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je vais essayer de ne pas chausser mes gros sabots pour expliquer comment et pourquoije me suis glissée avec moins de bonheur dans les Bottes suédoises que dans les Chaussures italiennnes. Peut-être parce qu'il s'agissait de deux bottes gauches -;) Et c'est là un des rares traits d'humour que j'ai noté dans ce roman assez crépusculaire à mes yeux.
On retrouve pourtant le même héros que dans les Chaussures italiennnes mais confronté à un drame, celui de l'incendie de sa propre maison, par une nuit froide de glacée. S'en suit une histoire à l'intrigue plus ou moins policière mais que j'ai trouvée assez poussive surtout dans la dernière partie du récit où le narrateur part à Paris retrouver sa fille Louise et se livre à de longues descriptions de son voyage sans que j'en ai perçu la finalité.
Mankell a le sens et le goût du cocasse et de l'absurde mais je n'ai retrouvé dans les Bottes suédoises aucune de ces scènes jubilatoires qui m'avaient tant réjouie dans les Chaussures italiennes.
En revanche la mort est omniprésente. Celle dont vont être victimes plusieurs personnages : Nordin, Oslovsli, Jansson. Celle qui rôde dans certains endroits comme ce hameau désert où le héros va s'aventurer dans une maison délabrée qu'il qualifie de "sarcophage". Celle qui le hante : "La mort des autres m'est aussi incompréhensible que celle qui m'emportera, moi aussi, le moment venu." Et il porte sur le monde des vivants un regard tout aussi noir et désespérant, lorsqu'il dit en parlant d'Oslovski, morte sur son île : "Elle avait disparu sans un mot. Muette. Inacccessible.
Cette ambiance mortifère m'a désorientée car je ne m'étais pas vraiment préparée à ça et elle m'a paru pesante même si j'ai retrouvé malgré tout au fil de ma lecture, tout ce que j'avais également aimé dans les Chaussures italiennes. de belles descriptions de ces îles suédoises aux paysages âpres et rudes sur lesquelles vivent des hommes et des femmes à la destinée souvent tragique. Tout cela Mankell l'évoque avec beaucoup d'empathie. le personnage du narrateur est également attachant avec toutes ses contradictions : d'un côté son besoin éperdu d'amour pour sa fille et Lisa Modin une journaliste venue sur son île pour enquêter. de l'autre, le sentiment tout aussi violent qu'il ne comprend vraiment ni l'une ni l'autre.
Ce roman est le dernier écrit par Mankell juste avant sa mort en 2015. Et je sais combien la grave maladie change le regard que l'on porte sur le monde... Mais si humainement je comprends ce changement de ton par rapport à son roman précédent et j'en suis très triste pour lui, mes attentes de lectrice ont malgré tout été déçues.
Je lirai dans quelque temps Sable mouvant qui ne s'inscrit pas dans la même veine et m'entraînera, je l'espère, vers d'autres horizons...
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Fedrik Welin se réveille en sursaut un beau matin. Il est entouré de flammes. Sa maison brûle, il n'en restera rien.

Il a 70 ans, il ne lui reste plus que des cendres, la boucle d'une de ses bottes, et la caravane de sa fille. Il va vivre là en attendant de reconstruire sa maison.

Fedrick Welin se pose beaucoup de questions. Comment tout recommencer quand on a 70 ans ? Cela en vaut-il la peine ?

Il rencontrera, à l'occasion de la destruction de sa maison, une journaliste. Arrivera-t-il à la séduire ? Elle bien plus jeune que lui, mais il se dit que s'il ne tente pas sa chance, là maintenant, il n'en n'aura pas d'autre.

Il prévient sa fille du drame qui est arrivé. Elle débarque sur l'île parce qu'elle s'inquiète pour lui. Leurs relations ne seront pas des plus simples. Sa fille repartit à Paris, il devra s'y rendre, car elle s'est mise dans un drôle de pétrin et elle aura besoin de lui pour la sortir de cette ornière. Petit à petit, ils vont arriver à se parler.

Je pense qu'à l'écriture de ce roman, Henning MANKELL sent qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre. Il se livre à ses lecteurs. Il les prend à témoin.

Maintenant, j'avoue que j'ai eu bien du mal à faire part de mon ressenti. Je l'ai lu il y a déjà plusieurs jours. J'ai le même sentiment que Nadouch, sur Babelio : « Indéniablement, des longueurs nuisent à l'ensemble. En fait, on ne peut s'empêcher de penser sans cesse au précédent, vrai phénomène à sa sortie, et cet opus souffre de la comparaison….
…Elle m'a rappelé l'immense plaisir que j'avais pris à la lecture des Chaussures italiennes, et je suis triste d'avoir perdu et cette magie et monsieur Mankell... »

Parfaitement d'accord avec elle.
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J'aurais tant aimé aimer ce livre ! Il y a des fois, comme ça, où on retarde une lecture parce qu'on en attend beaucoup et, confusément, on sent une peur d'être déçue, et on sent bien qu'on a raison.
Ici c'est un peu le cas : dans cette "suite" du merveilleux Les chaussures italiennes, le grand Mankell, qui nous a quittés en 2015, nous ramène dans l'archipel froid où vit Fredrik, le narrateur. Toujours aussi bougon, toujours bien entouré (galerie de personnages savoureuse !), toujours adepte des bains glacés au petit matin, notre vieillissant Fredrik est aussi toujours aussi râleur, solitaire, hypocondriaque, autocentré... en un mot : chiant ! Mais c'est pour ça qu'on l'aime ! En plus, sa maison vient d'être incendiée...

Ce mystère donne à ce roman des relents d'enquête, mais n'en fait pas pour autant un polar. Indéniablement, des longueurs nuisent à l'ensemble. En fait, on ne peut s'empêcher de penser sans cesse au précédent, vrai phénomène à sa sortie, et cet opus souffre de la comparaison. En fait, je mets 3 étoiles (et non 2) par nostalgie, car c'est ce que j'ai ressenti à la lecture : elle m'a rappelé l'immense plaisir que j'avais pris à la lecture des Chaussures italiennes, et je suis triste d'avoir perdu et cette magie et monsieur Mankell...
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Ah là je suis vraiment dépitée d'avoir un avis aussi morose pour les bottes suédoises.Autant comme j'avais aimé "les chaussure italiennes" que vraiment je m'attendais à la même atmosphère profonde mais pas désespérante à ce point... J'ai trouvé les personnages déprimants, pas enjoués du tout, chose que je n'avais pas ressenti dans l'autre.
Franchement j'ai l'impression que l'état général de Mankell a dù vraiment déteindre sur son écriture et qu'il n'avait plus le coeur à l'ouvrage... d'où ce malaise que j'ai cru percevoir tout au long de son livre...
Vraiment je suis triste d'avoir un avis aussi peu réjouissant mais hélas je ne saurais dire mieux...
Cela dit, je persiste à dire que c'est un auteur émérite avec une écriture très profonde et réaliste en même temps.
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Un retraité de 70 ans peu sympathique pose un regard assez déprimant sur sa vie. La description empathique, et sans enjolivement du personnage arrive néanmoins à nous le rendre sympathique, et à nous intéresser à lui. L'intrigue reste par contre assez sommaire. le style est le même que celui des chaussures italiennes. C'est certes chronologiquement une suite mais plutôt un autre épisode, à la façon des policiers de l'auteur, qui peut se lire indépendamment du premier.
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Je l'ai lu vite cette "suite indépendante" des Chaussures italiennes presque en diagonale par moment, parce que je voulais simplement arriver à la fin.

Personnellement, j'ai finalement été déçue de ces retrouvailles. le caractère de Frederik ne s'arrange pas, et certaines de ses attitudes m'ont dérangée.

Bref, autant j'avais gardé un bon souvenir du premier, autant, je pense que je vais oublier celui-ci. Peut-être aussi parce que finalement il est un peu plus sombre que "les chaussures italiennes".

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‘'Les chaussures italiennes'' avait été un coup de coeur ; cette suite m'a laissé une impression mitigée…

La première partie m'a parue longue, très longue ; les errements d'un Fredrick ayant tout perdu dans l'incendie de sa maison sont répétitifs. Ensuite, le récit prend un peu d'intérêt ; mais les personnages sont peu consistants pour la plupart et l'ersatz d'histoire d'amour tourne en rond. Seul personnage qui a maintenu mon intérêt jusqu'à la fin : Jansson, l'ami-postier à la retraite.

Une déception après ‘'Les chaussures italiennes''.
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J'avais quitté Fredrik en homme digne, soixantenaire dont la vie venait de prendre un nouveau tournant et je le retrouve en septuagénaire pleurnichant, courant l'amour d'une femme bien trop jeune pour lui.
J'ai trouvé que "les bottes suédoises" était un roman très agréable, mais une suite absolument pas nécessaire aux "chaussures italiennes" : moins crédible, moins authentique, moins "vraie". Sans avoir détesté, je suis déçue de ne pas avoir retrouvé l'enchantement de mes premiers contacts avec Fredrik et Louise.
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Voici la suite du livre "Les chaussures italiennes" d'Henning Mankell. Nous retournons sur l'île suédoise de Fredrik, ce solitaire un peu spécial de par ses actions et ses manières de penser. Cette fois, sa maison a brûlé en pleine nuit, il est sorti in extremis et est envahi par le désespoir. À son âge comment tout reconstruire surtout lorsqu'on est soupçonné d'avoir mis le feu soi-même ? Ce livre n'est pas une enquête, juste le fait de suivre ce vieil homme un peu à la dérive. Il découvre de nouvelles choses sur Louise, sa fille, tout aussi bizarre que lui je trouve. Il ne se passe pas grand-chose et à la fois il y a beaucoup d'action, on a froid, on se laisse porter par les vagues de l'île de Fredrik. J'ai mieux aimé le premier tome ou plutôt je trouve qu'ici la fin a un léger goût d'inachevé, j'aurai bien aimé connaître le fin mot de l'histoire par rapport à l'incendie.
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Dans l'incendie de sa maison, Frédérik, soixante-dix ans, vivant solitaire sur un des îlots d'un archipel suédois, ne voit pas seulement son passé disparaître, il appréhende soudain le peu d'années qui lui restent à vivre.

La vieillesse et son cortège de diminution d'énergie, de regrets et de remords s'impose, mais cela n'empêche pas les désirs, les fantasmes, le besoin de rependre peut-être ce qui a été raté autrefois.

Reprendre contact avec les voisins, avec une fille perdue de vue et qui évolue désormais dans un monde si différent, espérer un dernier amour sans oser franchir le pas, connaître la joie de devenir grand-père, mais aussi la déception de la trahison d'un ami.


"Pendant qu'elle me regardait, j'ai té envahi par une rage incontrôlée, qui a disparu aussi vite qu'elle était venue. J'ai bien peur de nourrir, au fond de moi, une sorte de ressentiment désespéré vis-à-vis de ceux qui vont continuer de vivre alors que je serai mort. Cette impulsion m'embarrasse autant qu'elle m'effraie. Je cherche à la nier, mais elle revient de plus en plus souvent à mesure que je vieillis."


Sous un faux air de polar, c'est un roman à la fois sombre et triste, mais pas déprimant car il est empreint d'humanité et de sincérité.

Lien : https://meslecturesintantane..
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