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sur 888 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir quitté Fredrik Welin, le chirurgien orthopédiste du roman Les chaussures italiennes alors âgé de soixante-six ans, c'est avec curiosité que je le retrouve quatre années plus tard. On peut dire que nos retrouvailles sont chaudes, brûlantes, c'est la nuit, il se réveille dans l'incendie de sa maison. Ouf ! il a pu sortir indemne chaussé de deux bottes gauches, un imper endossé sur sa veste de pyjama et un pantalon. Tout le voisinage accourt, chacun à bord de son bateau, la chaîne de solidarité se matérialise pour essayer d'éteindre l'incendie mais ce sera peine perdue. Heureusement, il peut loger dans la caravane de Louise, sa fille aujourd'hui âgée de quarante ans, Louise dont il n'a plus de nouvelles. Il lui téléphone, le contact rétabli, elle le rejoindra sur l'île. Une enquête criminelle démarre dès le lendemain de l'incendie. J'ai retrouvé les mêmes personnages que dans Les chaussures italiennes et d'autres qui sont apparus au fil de l'histoire. Dans ce récit, Henning Mankell évoque la vieillesse, le désir de connaître encore l'amour, les relations père-fille et celles avec la société en général. Un excellent roman !
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Je suis attristée à l'idée que ce grand écrivain nous ait quitté beaucoup trop tôt.J'oserais dire ,qu'à mon sens,ce roman est parfait et qu'il pourrait sembler difficile qu'il ait pu en écrire un meilleur ensuite.
En lisant cette histoire je me suis mise à imaginer que Fredrik Welin,le héros,c'est Mankell et que tout son ressenti d'homme vieillissant et sa peur de la mort,c'est celle de l'auteur.Pourtant on y sent une soif de vivre,de faire naître de nouvelles émotions,de réparer ce qu'il pense avoir mal fait autrefois,de prendre soin des autres à travers une lucidité à la fois effrayante et légère.
Cette dernière phrase"Mais l'obscurité ne me faisait plus peur" sonne comme un ultime testament pour les vivants.
Attention,chef-d'oeuvre!
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Mankell … Ah Mankell ! Quel pied cet auteur.
Comme une tablette de chocolat, un vacherin vanille fraise, une Leffe pression. Rien que d'y penser c'est déjà l'extase, les prémices d'un orgasme cérébral. le coeur monte d'un cran, l'esprit vacille, le corps devient fébrile : il n'y a plus qu'un seul objectif : dévorer ce livre.
Même l'intrigue : savoir qui a mis le feu chez Fredrik, médecin à la retraite, devient secondaire. Cette histoire fourmille de mille autres qui font toute la richesse de la narration de ce roman. Mankell écrirait sa liste de courses que je lui collerais un cinq étoiles des familles.
Je n'ai que deux rêves en matière de lecture :
1) Relire Azteca sur les marches de la pyramide du soleil à Teotihuacán.
2) Aller relire l'intégrale de Mankell en Suède, un p'tit peu aussi pour mater les aurores boréales, p'tét aussi les suédoises … chut chut pas si fort ma femme pourrait entendre.
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Fredrik Welin, vit seul sur une minuscule ile de la Baltique. Médecin à la retraite au lourd passé, une erreur médicale le hante depuis des années, il a très peu de contact avec les habitants du continent. Une nuit sa maison est détruite par un incendie d'origine douteuse. Fredrik Welin, 70 ans ne possède plus rien.

Pourquoi survivre à un l'incendie de votre vie se questionne-t-il ?. Mais Fredrik a encore un rôle à jouer auprès de Louise, sa fille, qui réapparait après des années de silence, auprès de Lisa, une journaliste venu enquêter sur les causes du sinistre, auprès de Jansson le facteur hypocondriaque. Il y aura trois décès, bruts, soudains, la mort à l'oeuvre devant Fredrik, comme une répétition à sa propre mort.

À son âge Fredrik à pourtant des choses à apprendre parce que les êtres sont rarement ce que l'on croit qu'ils sont et il nous faut toute une vie pour comprendre que la vérité est à jamais provisoire et changeante.

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Crépusculaire et pourtant débordant de vie « Les bottes suédoises » est le dernier roman d'Henning Mankell décédé en octobre 2015. Un roman tendre sur le bilan d'une vie, sur l'amour que l'on donne ou que l'on a donnée, sur l'amour que l'on reçoit.

Un roman profond sur la mort, à croire qu'il n'y a que les suédois pour parler de cela, impossible de ne pas penser à « Sarabande » le dernier film de Bergman (beau-père de Mankell). Créateur du commissaire Wallander, on savait le romancier bourré de talent, avec ses deux derniers romans « Les chaussures italiennes » et « Les bottes suédoise » il atteint le niveau de la très grande littérature.

Ses polars pouvaient se lire comme des essais philosophiques, ici, il nous livre un roman philosophique, qui se lit comme un polar.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Sur son île de la Baltique la maison de Fredrik brûle. Il a le temps de sortir, pas très habillé avec deux bottes dépareillées et deux pieds gauches. En quelques minutes cet homme de soixante-dix ans a tout perdu. Son voisin le plus proche va le dépanner de vêtements, Fredrik pourra se loger dans la caravane de sa fille qui est sur l'île.

Qui prévenir, à qui demander de l'aide et Fredrik a t-il vraiment besoin d'aide ? Pas facile tout ça. Il va prévenir sa fille qu'il ne connaît pas très bien, va faire des courses sur le continent et puis fait le tour de son île. C'est l'automne de sa vie et sur son île.

Les autorités le soupçonnent d'avoir mis le feu délibérément, sa fille fantasque mais rêche va le brusquer dans sa vie d'ermite, son voisin est un peu trop présent, des gens meurent sur le continent et Fredrik s'embarque dans une drôle d'histoire avec une journaliste de trente ans sa cadette.

C'est une histoire tendre et drôle, une acceptation des autres avec leurs différences et leurs failles, sans se poser de question, naturellement. La peur de la mort est présente mais légère, juste un ressenti.

Et ce réveillon du nouvel an à trois dans une caravane avec plats du traiteur et vaisselle fine est un délice à lire, à vivre. le luxe dans l'essentiel, c'est peut être ça la vie.

Les paysages toujours grandioses, la mer, la tempête, le froid, la pluie, la neige et l'île et cette vie qui continue malgré tout. Sublime !
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Ce dernier roman de Mankell est beau, profond, nostalgique certes mais il nous livre là un hymne à la vie, l'amour, l'amitié, la famille, la solidarité alors que la vieillesse mène notre héros à réfléchir sur le sens de sa vie et sur la mort : "Je n'ai pas peur de la mort. La mort signifie qu'on est libéré de la peur. C'est la liberté même".
L'écriture de Mankell est juste et ce livre après sa disparition prend une dimension de très beau et émouvant testament.
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Un grand, très grand roman de Henning Mankell, bien trop tôt disparu. « Les bottes suédoises » est une suite très indépendante des « Chaussures italiennes », ce qui permet à ceux qui n'ont pas lu le premier de se délecter du second… pour se précipiter sur le premier !
Ce roman raconte la vie solitaire, parsemée de bonnes et mauvaises surprises, d'un chirurgien retraité et amer , exilé sur son île au contact de quelques rugueux autochtones. Et cette narration, pleine de rebondissements inattendus, est remplie d'une humanité rare et d'une profondeur existentielle fascinante, peut-être parce que l'on sent manifestement la fusion entre le l'héros et l'auteur qui devait disparaître, hélas, quelques mois après l'achèvement du roman.
Avec son élégance et sa simplicité habituelle, Henning Mankell nous emmène sur « la glace de la vieillesse dont la couche s'amincit peu à peu ». Une merveille de mélancolie sereine.
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Fredrick Welin, le héros rencontré, dans Les chaussures italiennes vit toujours sur sa petite île de la baltique, quasiment en ermite. L'incendie ravageur de sa maison va le plonger dans un questionnement philosophique sur les raisons de vivre. Ce roman se lit comme un polar et évoque la fin de vie et la mort, les liens complexes et tortueux familiaux mais il célèbre surtout la vie !
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"Suite des Chaussures italiennes " qui permet de mieux comprendre les relations entre père et fille ....et les habitants d'une petite ville imaginaire qui pourrait être située partout dans le monde.
Livre sur le rapport à la mort, les étapes de la vie, etc...pas besoin forcément d'avoir lu le premier, donc parfait.
Auteur qui connait un grand succès mérité
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Quel bonheur de retrouver l'écriture de Henning Mankell.
Suite des chaussures italiennes, on retrouve Fredrik sur son île isolée, alors que sa maison vient de partir en fumée.
Comme souvent, chez Mankell, l'histoire est remplie de questionnements sur l'âge, le rapport entre les gens, l'amitié et la famille.
Avec en toile de fond une suède sauvage. Rien de surprenant dans ce livre. On sent par contre que l'auteur se questionne sur la vieillesse et la mort. On oscille entre espoir et désespoir.
Toujours un plaisir, pour moi, de me laisser aller, avec ce vieux Fredrik à toutes ses divagations, sans oublier la touche d'humour bien nécessaire.
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