Après avoir lu la 1ère enquête de l'inspecteur Kurt Wallander (
Meurtriers sans visage) en début d'année, je l'ai retrouvé avec plaisir pour cette seconde enquête.
Cela commence par la découverte sur la côte de Scanie de deux cadavres d'hommes dans un canot de sauvetage.
Sauf qu'ils ne sont pas suédois, mais lettons, et notre cher inspecteur va être amené à « voyager » en Lettonie, où il va se retrouver dans un pays très différent de sa Suède.
Alors il faut se remettre dans le contexte des années 1990 à la lecture de ce roman, car il y a des choses qui ont forcément changées depuis (du moins je l'espère), et la Lettonie post-Mur de Berlin, post-URSS.
J'ai beaucoup aimé la façon d'aborder les différences entre les deux pays (Suède et Lettonie), pour ce qui concerne les habitudes, les façons de faire, les façons de voir et d'aborder les choses, à cette époque de transition pour les pays tels que la Lettonie.
L'enquête en elle-même m'a intéressée, on se demande pourquoi et comment deux lettons finissent en Scanie…
Et la résolution de l'enquête est riche en rebondissements, il y a quand même pas mal d'action, alors que le climat général du livre est plus ‘calme', Wallander se pose beaucoup de questions et essaye de faire de son mieux pour résoudre l'enquête dans ce pays où il se sent assez mal à l'aise en fin de compte.
On a aussi des passages du livre plus consacrés à la vie privée de Wallander, à ses soucis, à ses ratés, à ses pensées.
Il est à une période de sa vie où il se pose beaucoup de questions, comme celle de savoir s'il veut vraiment continuer à être policier.
Cela en fait un être attachant, et j'aime beaucoup le fait de le rendre si humble et si humain, il n'est pas qu'une machine à résoudre des enquêtes.
Je le retrouverai volontiers dans une autre aventure.