Trop politico-barbouze à mon goût
Ce livre a été écrit en 1990, période où le bloc de l'Est était en pleine crise.
Mikhaïl Gorbatchev, secrétaire général du parti depuis 198 a. Il tenté en vain de réformer l'Union Soviétique. La "transparence et reconstruction" dérangeait trop de privilégiés. le vent de réforme souffle néanmoins sur les pays satellite, mais seule l'Allemagne de l'est se libère le 3 octobre 1990. le système soviétique continue à imposer sa dictature aux pays satellites dont la Lettonie où nous emmène ce roman.
En effet, après la découverte des deux cadavres dans un canot de fabrication soviétique sur la plage de Mossby, dans la juridiction d'Ystad, Wallander va poursuivre son enquête à Riga. Là il découvre la suspicion permanente, la surveillance, la dissimulation et l'arbitraire.
En fait il se trouve dans un sac de noeuds, pris à partie entre les officiels et les partisans de l'indépendance de la Lettonie. Je n'ai pas aimé que cet aspect dépasse la simple enquête. Ce que j'aime dans un roman policier c'est la découverte des rouages, l'un après l'autre, qui permettent de résoudre le pourquoi et le comment du méfait. Dans "
les Chiens de Riga", nous sommes plutôt dans un roman d'espionnage avec des rendez-vous secrets, des traitres, des faux gentils, des mouchards, des vrais méchants, des dossiers cachés, des poursuites... Notre quadragénaire pas très sportif et dépressif y fait des prouesses physiques dont je ne l'aurais pas cru capable. Mais bon, il semblerait qu'il soit une nouvelle fois amoureux.
Je crois bien avoir laissé transparaître que je n'ai pas aimé cette épopée politico-justicière. Mais il semblerait que précisément cet aspect ait plu à d'autres lecteurs si j'en crois les critiques. Je ne me permettrais donc pas de déconseiller cette lecture.
J'espère toutefois que notre Wallander reviendra arpenter sa campagne scanienne à la recherche de méchants pour sauver les autochtones.