AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,8

sur 1377 notes
Les chiens de Riga serait un roman policier conventionnel, avec ses nombreux rebondissements, ses enquêteurs désenchantés et sa fin attendue si l'histoire ne se déroulait pas en Lettonie, à un moment charnière : après la chute du mur de Berlin et avant l'entrée dans la communauté européenne.
En février 1991, un bateau de contrebande repère un canot de sauvetage à la dérive. Voulant le récupérer - il n'y a pas de petit profit - les marins sont stoppés dans leur élan par la découverte de deux corps masculins. Problème : pas question d'attirer l'attention de la police sur leurs activités douteuses ; ils le remorquent alors près des côtes et le larguent, en espérant qu'il échoue quelque part, ce qui est effectivement le cas. Au commissaire Wallander, maintenant, de se débrouiller avec l'enquête.
Le mystère qui entoure ces morts, la visite de Wallander à Riga et les rebondissements tiennent en haleine. Wallander est passif et c'est un peu décevant.

Lien : https://dequoilire.com/les-c..
Commenter  J’apprécie          520
Pour commencer, je m'adresse aux fans de Wallander : Sauraient ils trouver un point commun singulier entre le commissaire suédois et l'inspecteur Columbo ? réponse à la fin.

Deuxième volet des aventures de Kurt. Son mentor est décédé et c'est seul qu'il doit affronter cette société suédoise qu'il ne comprend plus. Il en est à se demander si comme d'autres collègues désabusés, sa place est vraiment au sein de la police.
Pendant ce temps , un mystérieux canot échoue sur les plages de Scanie avec deux morts à l'intérieur. Pas de doute, ces morts viennent de l'est, vraisemblablement du bloc soviétique qui se morcèle dans la douleur au début de ces années 90. Kurt va devoir partir en Lettonie, pays voisin qui lui est inconnu.

Ce n'est pas le meilleur Wallander, même si tout est subjectif en goût. Mais c'est un Wallander fondamental. Après meurtrier sans visage qui ouvre la série en lançant péniblement notre inspecteur, ce volet permet de camper le personnage, d'installer les collègues de travail et surtout de nous mettre dans la tête du commissaire , tant ses pensées sont dévoilées.
Les chiens de Riga posent les fondations de l'envol de la série dès le troisième tome.
Alors bien sur , cela reste un policier. Dans une Lettonie corrompue que Wallander ne comprend pas , il va devoir déjouer les trahisons et les mensonges. Bon , il y a plus accrocheur comme trame :).
Mais Kurt, c'est un concept. On aime le voir hésiter, pataud avec les femmes, intègre et droit dans ses bottes comme la justice dans un dictionnaire.
On fermera ici les yeux sur les poncifs d'un pays satellite à la future Ex Urss. C'est tout pas beau, c'est pauvre, c'est corrompu.On nous le dit 26 fois , on se croirait chez Derrick. Mais on s'en fout, on l'aime à Kurt, sa modestie, sa vie imparfaite qui nous rappelle les nôtres. On est prêt à le retrouver dans le guerrier solitaire , sans doute l'une de ses meilleures enquêtes.

La petite devinette : Columbo et Wallander roulent tous les deux en Peugeot. Ce qui ne serait pas surprenant pour Moulin et Cordier l'est u peu ici quand même!
Commenter  J’apprécie          480
Où l'on apprend que tous les Lettons ne sont pas aussi malléables que certains le voudraient et que l'on y trouve même une certaine résistance; contrairement à un alliage bien connu entrant dans la fabrication des douilles d'armes à feu.
Mais ce laiton utilisé ne doit pas être trop dur, presque mou.
Mais mou, l'est-on vraiment dans ce pays sous le joug soviétique au début des années 1990?
Le deuxième récit des enquêtes de Wallander, selon l'ordre de parution, est aussi surprenant que fidèle à la ligne littéraire de ce qui a fait son succès. Celle d'un policier suédois morne et taciturne, qui comme Saturne, regarde le temps passer dans sa famille éclatée, quand il n'est pas sur les charbons ardents d'une enquête au point mort.

L'enquêteur d'Ystad, et de sa campagne environnante, toute aussi morne et grise, se fait tout petit à Riga, telle une souris chassée par une meute de chiens. D'où le titre.

Mais à Riga, il y a Baiba Leipa. On- surtout l'éditeur - n'insiste sans doute pas assez sur l'ordre de lecture de la série. le nom de ce personnage féminin va s'imprimer dans les tomes suivants mais c'est dans celui-ci que le portrait est le plus accompli.

La vie de la populations lettone, sous influence soviétique, est décrite minutieusement. L'enquête en immersion est peu crédible (comment un policier suédois de province peut-il se retrouver seul enquêteur dans un pays si instable?) mais le suspense tient son lecteur en alerte rouge...

L'énigme du canot chargé de deux Lettons assassinés est donc un prétexte pour découvrir le roman d'espionnage façon Mankell.

Commenter  J’apprécie          410
Je lis les romans de Mankell comme ils viennent, sans tenir compte d'une quelconque chronologie et, à la lecture de celui-ci, apparemment, j'ai tort.

Ce n'est pas le Kurt Wallender habituel, plus espion que policier, dans un pays à la recherche d'un nouveau souffle, de sa liberté.
L'homme est désorienté, perdu, sans repère, alors qu'il nous a habitué à sa bonhommie, ses assurances, sa réflexion, ses intuitions, son sens du devoir, ses silences, ses décisions, ses appréhensions et son petit monde, son ex, son père, ses collègues, sa fille. Certes, ils y sont, différemment, moins mixés dans la trame, moins obsédants, présents sans l'être.
Il vient de perdre Rydberg, son maître, son mentor, son Pygmalion et ses questions si elles convergent, encore, vers Rydberg, sont moins applicables là où se trouve Wallander.

J'ai été déçu, ce qui ne retire rien au style de Mankell, égal à lui même, tranquille, sans jamais être ennuyeux. En fait, je n'ai pas su me dépayser, j'ai focalisé sur un acquit des aventures de Wallender, j'attendais Ystad, la Suède, une enquête de doutes, de rebondissements, les collègues habituels, un Wallender égal à lui même fédérateur et rassurant, calme et déterminé, bref notre Wallender.

Pourtant des rebondissements il y en a, l'enquête existe, elle est palpable, des gentils paumés et des méchants agressifs au double jeu en font partie, Baiba, il fallait bien la rencontrer pour qu'elle hante les rêves de Wallender dans les autres bouquins.

La force d'écriture de Mankell, c'est d'avoir su créer un héros en tous points semblable au commun des mortels, comme moi. Il n'y a pas ce sentiment dans Les chiens de Riga !

Donc mea culpa, je suis passé au travers, peut-être, mais c'est le moins bon, pour moi des Wallender.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          354
Cher Wallander
Je vous retrouve donc, et plus vite que prévu !! C'est qu'il y avait urgence, mes lectures du moment finissaient par me désespérer ; il me fallait revenir au plus vite à une valeur sure. Et vous fûtes à la hauteur.
Souvenez-vous, meurtriers sans visages m'avaient laissé une bonne impression, et si je vous avais trouvé quelques petits péchés de jeunesse, j'avais trouvé de sérieuses bases pour de futures bonnes et passionnantes aventures. Et c'est bien d'aventure dont il s'agit ici. A une époque que les moins de vingt-ans ne peuvent pas connaitre, vous voilà embarqué un peu malgré vous en Lettonie à l'ère post -soviétique, dans un climat politique et social pas très clair. Vous nous entrainez donc dans une chasse à l'homme à la fois intrigue policière, poudrière diplomatique, et un roman d'espionnage ; le tout dans un pays, encore pas tout à fait un pays à part entière, où tout est à refaire, et à construire. Vous avez parfaitement remis le climat politique et social de l'époque.
Je retrouve le commissaire humain qui m'avait séduite dès le départ, et déjà vous semblez plus à l'aise en vous livrant davantage, en fendant l'armure parfois. Rydberg, votre ami récemment disparu, occupe vos pensées, il vous manque, vous lui parlez, cherchez auprès de lui les réponses à vos doutes. J'ai comme la nette impression que le charme Balte ne vous a pas laissé de marbre….
Commissaire tenace, curieux, courageux à l'extrême, fidèle en amitié, vous n'en restez pas moins un humble avec ses faiblesses, et ses peurs.
Vous m'avez fait voyager dans le temps et l'espace, m'avez remis dans de meilleures dispositions. Une valeur sure, vous-je !!!
Nous nous retrouverons donc, prochainement ; j'ai prévu de quoi remédier à mes futures pannes de lecture.
@ bientôt commissaire….

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
Commenter  J’apprécie          350
L'océan à perte de vue, un brouillard épais, un froid mordant... Puis un canot.
Dans ce canot sorti de nul part, deux cadavres.
Qui sont ces cadavres? D'où viennent-ils? Pourquoi sont-ils morts?

Une mise en bouche mankellienne pour ce nouveaux mystère à la charge de l'inspecteur Kurt Wallander.
Suède, Lettonie, Pays Balte, c'est au coeur d'un univers bleuté de froideur que ce deuxième opus de la série nous plonge. Un Wallander en pleine remise en question, une Suède en pleine mutation, une Lettonie au contexte politique électrisant.

J'ai eu un peu de mal à pénétrer dans ce bain glacé aux essences baltiques, cette ambiance lettone à la liberté vacillante n'accrochant pas avec mon propre imaginaire...
Ceci dit, le suspense est à son comble et le lecteur s'enlise bon gré mal gré dans une tornade de suspense et d'action. On a envie de savoir comment Wallander va arriver à se dépatouiller de ce fatras de problèmes qu'il ne cesse d'accueillir à bras ouverts et yeux fermés à chaque fois que l'occasion se présente malgré ses réticences, souvent tardives.

J'ai retrouvé une écriture masculine bien agréable sans trop de va-et-vient et de longs détours, de paraphrases et de descriptions inutiles. J'ai retrouvé un auteur intriguant et déterminé qui me donne l'envie de poursuivre la lecture de cette série.

L'histoire est intéressante, l'intrigue est bien menée et la lecture est agréable.

Que demander de plus?
Commenter  J’apprécie          270
La neige, le froid et le commissariat de Ystad : c'est à nouveau ce cher Kurt Wallander qui râle au sujet de son père et de sa fille qui est partie vivre à Malmö et ne donne pas de ses nouvelles ..
Un homme vient d'appeler pour signaler qu'il y a 2 cadavres sur un canot de sauvetage qui dérive, Kurt et son équipe se rendent à Mossby Strand et découvrent 2 jeunes hommes d'origine russe, tués d'une balle dans le coeur, torturés, brulés, écorchés et, ils constatent que le petit bateau yougoslave a disparu !
La police de Riga envoie le major Karlis Liepa pour éclaircir cette affaire lettone, le courant passe bien entre le petit homme myope et Kurt, même si ce dernier regrette encore son mentor : le vieux Rydberg..
Liepa part avec les cercueils pour rapatrier les corps en Lettonie ...mais,
Coup de théâtre : un télex de Riga annonce la mort du major dès son arrivée.. et, Kurt est obligé de partir, comme le demandent les autorités de ce pays pour les aider à analyser les causes de ce crime mais surtout pour savoir ce que le major Liepa a pu ramener de son séjour en Suède !
Kurt est accueilli successivement par 2 commandants : Putnis et Murniers qui le confient aux bons soins du sergent Zids pour lui servir de guide, de chauffeur et d'interprète. Mais Kurt va réaliser qu'il est étroitement surveillé, espionné, que ce pays pauvre, exsangue est corrompu, ravagé par des gangs de la drogue qui profitent de l'ouverture des frontières après une longue période de joug soviétique pour étendre leurs activités vers l'Europe.
Kurt va essayer de contacter Baiba Lepia pour avoir des renseignements sur son mari, mais la peur règne et les chiens de Riga sèment la terreur, ils veulent briser le mouvement nationaliste letton ! Ils ont même trouvé un faux coupable pour l'assassinat de Liepa et, de ce fait Kurt est obligé de rentrer à Stockholm mais Baiba et ses amis vont le faire revenir en auto, en camion pour continuer l'enquête..
Kurt se transforme en espion, prend différentes identités, avec un passeport allemand mais les ombres le suivent, la meute, les chiens vont t'ils l'empêcher d'aller récupérer le testament que Liepa a caché dans les archives de la police ? Va t'il pouvoir rentrer en Suède ? Henning Mankell vous réserve encore des surprises ! ! !
Un roman policier sombre, inquiétant avec le commissaire Wallander qui sort de sa zone habituelle de confort !
L.C thématique de décembre 2022 : un polar nordique.
Commenter  J’apprécie          250
Dans ce deuxième roman de la série, on retrouve le commissaire Wallander un an après l'éprouvante enquête du premier roman « Meurtiers sans visage ». Un canot pneumatique rouge à la dérive accoste sur une plage suédoise avec deux hommes morts à bord. Une enquête qui prend aussitôt un ton international et qui va emmener notre commissaire jusqu'en Lettonie où il n'aura plus aucun repère en tant que policier.

Kurt Wallander n'est pas dans sa plus grande forme. Son collègue et ami Rydberg est décédé des suites de sa maladie et lui manque tant pour sa présence que pour ses conseils éclairés. Les fuites auprès des médias se poursuivent et compliquent la tâche des policiers.
Dans cette enquête, Wallander va découvrir une situation politique qu'il n'ignorait pas mais en méconnaissait les détails. Appelé à l'aide par les policiers de Riga, capitale de la Lettonie, il fait le voyage et se retrouve suivi, surveillé, et ses questions restent trop souvent sans réponse. Il met le nez dans un complot de grande ampleur et ne sait plus à qui faire confiance. C'est l'occasion pour lui de réfléchir à la situation suédoise comparée à la vie quotidienne des lettoniens. On en apprend un peu plus sur le conflit entre Moscou et la Lettonie, les divergences d'opinion, une certaine forme de répression.
La partie intéressante de l'histoire est lorsque Wallander décide de revenir incognito dans ce pays afin d'éclaircir une conjoncture des plus douteuses qui ne le laisse pas en paix avec lui-même. On connaît son entêtement et sa ténacité quand il s'agit de mettre à jour la vérité et d'aider les innocents. Il va alors se retrouver en grand danger et très isolé, sans personne à qui se fier. On suit le commissaire dans une profonde solitude et de nombreux doutes.

Un récit tout en tension, parfois révoltant, appelant sans aucun doute à la réflexion. Toujours avec cette grande part d'humanité qui ressort dans chaque roman de Mankell que j'ai pu lire.
Commenter  J’apprécie          250
Henning Mankell revient avec des thèmes qui lui sont chers. Ce polar est tricoté d'une main de maître par une plume conteuse et intelligente. Porté par des personnages marquants, Les chiens de Riga lui offrent l'opportunité de déverser sa colère contre la société suédoise qui manque de solidarité à l'égard des faibles. Il peste contre la politique en termes de sécurité et dénonce les scandales juridiques et la perte de repères.

Il utilise comme fond de trame les bouleversements survenus dans les pays baltes et en particulier la Lettonie. Kurt Wallander est toujours aussi obstiné, bougon et entêté, on le retrouve en pleine crise de mélancolie et en proie aux incertitudes sur le métier de flic. Il lutte pour continuer à croire encore, mais son incursion en Lettonie lui brisera le coeur. Son personnage s'approfondit et s'affirme dans le rôle de funambule de sa vie: toujours à la recherche de l'équilibre.
Commenter  J’apprécie          220
Voilà un roman qui me laissera un superbe souvenir parce qu'il est celui qui m'aura définitivement fait sortir de ma panne de lecture (avec des hauts et des bas) qui durait depuis 9/10 mois !

Pour commencer, il était dépaysant. J'ai aimé découvrir le sud de la Suède où je n'étais jamais allée, même littérairement. L'occasion de suivre les déplacements sur GoogleMaps :) Puis, direction la Lettonie, découverte également. On en apprend un peu sur ce pays, que je ne connais pas du tout, sur sa politique d'après indépendance.

L'enquête était bien menée, prenante, le dénouement intéressant. Et sans avoir un coup de coeur pour notre héros, Kurt Wallander, il m'a paru assez sympathique tout de même. Un très bon moment ! Merci !
Lien : https://lecturesdeflo.fr/202..
Commenter  J’apprécie          200




Lecteurs (4832) Voir plus



Quiz Voir plus

Henning Mankell et Kurt Wallander

Deux hommes sont retrouvés morts sur un canot, exécutés d'une balle dans le cœur. Les corps sont identifiés : des criminels lettons d'origine russe liés à la mafia.

Meurtriers sans visage (1994)
Les Chiens de Riga (2003)
La Lionne blanche (2004)
L'Homme qui souriait (2005)
Le Guerrier solitaire (1999)
La Cinquième Femme (2000)
Les Morts de la Saint-Jean (2001)
La Muraille invisible (2002)
Avant le gel (2005)
L'Homme inquiet (2010)

10 questions
227 lecteurs ont répondu
Thème : Henning MankellCréer un quiz sur ce livre

{* *}