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2,66

sur 210 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après trente ans de vie parisienne, l'écrivain Jaques Haret retourne au Brésil où il est invité à parler de son nouveau roman dont l'action se déroule dans l'état du Mato Grosso qu'il connaît bien. Mais une fois sur place, l'intervieweur prend les choses bien en main et les échanges verbaux vont prendre une tournure inattendue...
Après sa trilogie mongole, Ian Manook nous plonge dans la moiteur de la jungle brésilienne et à la place de l'écrivain qui va devoir raconter son histoire, se replonger dans ses souvenirs, de quoi mouiller sa chemise...
La construction du roman noir est habile, l'histoire est subtile mais son style littéraire foisonnant et ses personnages trop bavards m'ont largué en cours de route. Autant dire que ce long voyage de dupe m'a bien ennuyé...
Je remercie Babelio, Masse critique et les éditions Albin Michel pour la découverte en avant première.
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Je rêvais d'aller au Brésil, j'y ai découvert de merveilleux paysages, mais des compagnons de route douteux.

Le voyage est là, avec ses serpents impressionnants, ses caïmans et des insectes que je préfère sentir dans les mots d'un livre plutôt que sur ma peau. On traverse et retraverse la région, on va jusqu'au Panantal aux confins du Mato Grosso, près de la frontière bolivienne. On observe avec plaisir la diversité de la végétation tropicale et la faune qui y vit. (J'aimerais bien aller aussi faire un tour à Cuiabá…)

Malheureusement, si la jungle brésilienne est convaincante, les compagnons de ce voyage m'ont semblé artificiels. Tout ces gens qui se suicident ou qui tuent pour des raisons peu crédibles, ces Brésiliens qui n'ont pas d'amis et ces amoureux excessifs m'ont un peu gâché le plaisir.

Dommage, j'espère que la prochaine fois Ian Manook me trouvera de meilleurs companheiros.
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Autant j'avais adoré Yeruldelger, autant je suis déçu par ce Mato Grosso.

C'est moche de dire ça d'un livre auquel on accorde quand même 3/5. Mais c'est une comparaison entre ce qui était très bien et ce qui est fort moyen.

Je n'ai pas accroché à l'histoire – à cet écrivain qui refait l'histoire, son histoire, où il est difficile de différencier le vrai du faux.

Par contre, la description minutieuse du Pantanal et du Mato Grosso des années 1970 est tout simplement splendide. C'est fou comme chacun qui est passé par cette région en revient ébloui – ici je pense à John Grisham avec le Testament.

Promis, endéans les 2 ans j'irai au Pantanal !!!
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30 après avoir fui le Brésil, Jacques Haret y est invité pour parler de son roman, sobrement intitulé Roman brésilien. Il y revient sur ses (mes)aventures brésiliennes, ses amours... Mais tout le monde n'est pas d'accord avec ce qu'il a écrit, et certains ont encore des comptes à) régler avec lui. Rancoeur et rancune sont tenaces.
On transpire beaucoup dans ce pays tout de même... Et on n'y a pas beaucoup d'égard pour la vie des autres non plus, ou pour leur désir... Je ne me suis pas du tout passionnée pour la vie de M. Haret au Brésil ; comme le dit le narrateur (Figueiras ? Santana ?) il ne vit que pour lui et peu importe ce qui peut arriver aux personnes qui l'entourent.
Ce qui était plus intéressant en revanche, c'est la réflexion sur le travail de l'auteur. Peut-il se servir de sa vraie vie pour écrire et y inclure les personnes qu'il a connu, rencontré, voire aimé ? Oui, répond Haret. Oui, mais sans qu'on les reconnaissent précisément, selon Figueiras. Et surtout l'auteur doit s'oublier pur faire vivre les autres personnages, sans avoir toujours comme référentiel l'auteur ou le narrateur ; le roman en doit pas porter de message personnel. S'il n'y avait la menace de mort planant sur Haret, cela ressemblerait à une discussion entre un éditeur et un de ses romanciers env en vue d'une publication. Discussion parfois un peu houleuse, mais nécessaire. Parce qu'au final ils ont en plus raison tous les deux : le roman est souvent un reflet de la vérité, et il peu être lu de plusieurs manières. Mais il n'est en aucun cas LA vérité. Même s'il fait naître des sentiments violents. C'est de l'avoir oublié que la femme qu'il ont aimé tous les 2 est morte...
C'est surtout cela que je retiendrais de roman.
Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cet envoi !
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Un beau voyage au Brésil mais avec des personnages peu attachants. le policier revanchard et l'écrivain imbu de sa personne autour du dernier livre écrit se rejoignent pour faire jaillir la vérité ... dont on se fout un peu puisque chacun a la sienne et surtout son interprétation.

C'est long, mal construit, peu crédible ... heureusement le texte est sauvé par les description mais sinon il n'a pas de grand intérêt.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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De Ian Manook, j'avais beaucoup aimé la série de Yeruldegger qui nous entraînait dans la steppe de Mongolie et nous dépaysait avec les traditions en usage à Oulan-Bator. Je n'ai donc pas eu trop d'hésitation lorsque j'ai emprunté Mato Grosso. Si dans ces précédents romans, le froid nous pénétrait, ici au contraire, le climat torride du Brésil est étouffant. J'ai souffert en lisant ce livre où chaque pas nous confronte à des serpents, des jacarés (des caimans) et où la vie humaine a peu de prix. L'atmosphère est vraiment pesante, glauque et seule la construction du roman – de grande qualité - m'a permis d'achever ma lecture.
Haret, écrivain, est invité à Petropolis par un éditeur pour évoquer son roman. Son hôte est en réalité un des protagonistes du roman et il ne partage pas la version de l'auteur quant aux faits qui se sont déroulés il y a 30 ans et qui nourrissent Un roman brésilien. Ses intentions sont tout sauf louables : il veut confronter l'auteur à ses mensonges. S'ensuit un huis-clos, digne du conte Les mille et une nuits, puisque Figueiras, inspecteur à la retraite et pas plus éditeur que moi, demande à Haret de lire à haute voix son roman toute la nuit, sous la menace d'une arme. Les chapitres alternent donc l'échange entre les deux hommes qui se disputent autour de la véracité des faits narrés et le roman lui-même. Deux façons de lire l'histoire, de comprendre les motivations des personnages – dans un climat d'extrême violence.
C'est une réflexion intéressante sur le processus créatif, sur le récit et la narration et les arrangements avec le réel qui n'est toujours qu'un point de vue. C'est un roman dérangeant, qui ne génère d'empathie pour aucun des personnages, qui laisse un goût de malaise la dernière page tournée. Ian Manook a du talent, l'art de manier le suspense et une écriture efficace.
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Une déception, un face à face sans grand intérêt entre un homme au bout de sa vie et un écrivain à succès plutôt antipathique.
Quelques fils ténus, des évocations de la jungle et de ses populations, de ses aventuriers, m'ont retenue d'abandonner ce roman, mais aucun n'est exploité.
Pour moi un récit qui tombe à plat.
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. Finis les mongols mangeurs de marmottes , place à la jungle poisseuse du Brésil . La description très précise de la faune et la flore locale suscite l'évocation de certaines chansons de Lavillier , les silhouettes de tueurs impitoyables et de troublantes métisses font surgir celle de Corto Maltese . Dans cet environnement où il revient après un premier séjour qui lui a inspiré un roman à succès , l'écrivain Jacques Haret (nom à valeur prédictive) va se retrouver pris dans un piège infernal qui fera de lui un émule de Shéhérazade. le traitement infligé au romancier ferait presque soupçonner Manook de masochisme . Dans un récit de tous les excès et à la temporalité labyrinthique il nous dévoile une autre facette de son art.
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J'ai découvert Ian Manook sous son pseudonyme Roy Braverman et son roman percutant, Hunter, paru chez Hugo Thriller. Ian ManookPatrick Manoukian de son vrai nom utilise un pseudonyme par type d'écriture. Je ne connaissais pas encore sa plume de Ian Manook. Ce roman n'a pas fonctionné avec moi pourtant il a tout pour plaire !

La prose de Ian Manook est bien construite, fluide, belle et poétique. Je crois que ce qui m'a gêné ce sont les descriptions de la jungle brésilienne qui nous plongent réellement au coeur du Mato Grosso au Brésil avec les personnages. Mais je préfère d'autres voyages ! Comme c'est le point fort du roman, je n'ai pas réussi à rentrer dedans mais je vous le conseille vivement, au moins pour la qualité littéraire et les points ci-dessous !

Mato Grosso est un huis-clos oppressant. Un beau duel oratoire entre deux hommes qui se haïssent depuis 30 ans ! le roman alterne passé et présent. Les éléments faisant référence au passé sont la lecture du roman, a priori fictif, d'Haret, un des deux protagonistes. Dans ce roman, il reconnait avoir commis un crime 30 ans plus tôt. Figueiras, ancien flic, fait partie du roman sous un autre nom et veut forcer Haret à se confesser et avouer ses méfaits au grand jour. La tension entre les deux hommes est palpable et c'est là la force du suspens du récit.

Les dialogues sont peaufinés et une vraie danse entre les personnages. Ils sont assez rares dans la partie "passé" du roman dans le roman mais donnent du rythme à la partie qui se déroule dans le présent. Pervers et manipulateurs, les deux hommes se livrent à une belle joute verbale haletante au final épatant !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Changement de style, changement de continent, fini Yeruldelgger le froid et les ragouts, place à la moiteur de la jungle brésilienne et embarquement pour un roman inclassable.

Une chose est sûre, il ne plairait pas à tout le monde.

Mato Grosso est une immersion. A travers, un jeu de dupe, Manook se joue de la confusion qu'il donne au lecteur, on parcourt les brumes tièdes et humides entre les arbres et les lianes, un Brésil fait de sensations. Disons-le tout net, certains verront des longues descriptions, qu'il s'agisse d'animaux ou de paysages. Des dialogues un presque macho avec du poil autour. Mais surtout, au fil des pages, c'est bien la passion de l'auteur (Manook, pas Haret) pour les pays où il situe son roman que l'on retient. Dès les premières pages, on part en voyage. Immersion totale, faune, fleuve, flore, hommes, femmes, insectes, serpent, jacaré. Sensations, vous dis-je !

Mais Mato Grosso, c'est avant tout manipulations et mensonges. La manipulation de l'auteur, des personnages les uns envers les autres et leurs mensonges. Car Manook enchâsse une histoire dans l'histoire. Jacques Haret écrivain français a publié "Un Roman Brésilien". L'histoire d'un homme, l'aveu d'un meurtre. Haret revient dans la région qu'il avait fui en 1976, après le meurtre d'Everaldo, sur invitation d'un éditeur. En fait de retrouvailles, la vie d'Haret prend un tournant. Il se retrouve face à face avec un vieux flic, tout comme lui est un vieil écrivain. le temps ne fait rien à l'affaire, à la fin, on paye les conséquences de ses actes. Et l'écrivain va devoir raconter son histoire, lire ce fameux Roman Brésilien, revenir sur le récit d'un passé où l'auteur devient le narrateur, où le personnage principal se replonge dans ses souvenirs et comme nous, devenir lecteur. Un roman dans le roman. Tout comme les personnages ont leurs doubles Figueiras / Santana, Blanche / Angèle, Jacques Haret / Ian Manook.

Et l'expérience devient intéressante. Pourtant ceux qui me connaissent savent que ce continent est le seul où je n'ai jamais mis les pieds. Crainte, manque d'assurance. La vision d'une forêt dévorante me tétanise. L'Amérique du Sud aussi.

Mais ajoutez-y un zest d'hommage à Stefan Zweig et des sous-bois marécageux au fin fond de ces terres lointaines, une passion trouble et l'envie d'un auteur pour partager ses sensations et ce que vous obtenez n'est pas forcément un thriller. Mato Grosso est un roman qui laisse soudainement la place à la passion, l'amour à la violence. Certaines phrases s'envolent, et nous restons collé à un Brésil chaud et poisseux.

Bref exit l'action, place à l'immersion. Et c'est plutôt réussi.
Lien : https://nigrafoliablog.wordp..
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