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Citations sur Yeruldelgger, tome 3 : La mort nomade (138)

-Meredith ! appela Bekter.
Une jeune femme passa par la porte entrebâillée du bureau une petite bouille d'éleveuse de yacks du bout du monde, bien qu'elle fût de très bonne famille. Son père, avocat, avait tenu à lui donner le prénom de Meredith en hommage à james Meredith, le premier Noir à avoir intégré l'université du Mississippi. C'était compter sans les ravages de la sous-culture populaire. Quand elle avait rejoint la police, la seule Meredith que ses collègues connaissaient était Meredith Grey de grey's Anatomy
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Ne resta alors que la tiédeur d’une steppe d’émeraude au pied de la colline. La fraîcheur blanche d’une rivière scintillante emmêlant ses rubans autour de lourdes touffes de roseaux argentés. Un horizon dentelé à l’est de crêtes bleues argentées, et lissé à l’ouest par la houle irisée d’une prairie échevelée. Quelques chevaux à la crinière blonde, avec le monde entier pour pâture. Et au nord, un ciel qui se chargeait de rouleaux mauves d’un orage électrique. (page 369)
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Regarde ce désert, Yeruldelgger. C’est notre pays. Grandiose. Sévère. Violent. On nous croit nomades débonnaires dans nos espaces immenses, mais nous ne faisons que lutter comme lui jour et nuit. Ce qui nous rend forts, c’est ce pays cruel qui nous apprend à le combattre et à le respecter depuis notre plus tendre enfance. Qui nous force à nous chauffer avec des bouses contre son froid. À galoper sans cesse après nos bêtes que ses espaces infinis attirent et perdent. À trimballer nos maisons sur notre dos à la recherche des pâturages qu’il nous dispute chichement. À craindre ses orages, à fuir ses dzüüd et ses blizzards, et à redouter ses sables. Sais-tu que ce désert est vivant ? Sais-tu qu’il avance comme un géant ? (page 401)
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Tout ton foutu pays n’est qu’un appel à la fouille et au viol géologique. Tu creuses n’importe où et tu trouves n’importe quoi. Or, cuivre, terres rares, charbon, uranium. Tu crois que ça n’intéresse pas tous les rapaces du capitalisme mondialisé ? (page 121)
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Tout semblait soudain suivre une courbe exponentielle : l’avidité des hommes, leur égoïsme, leur violence. (page 123)
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Comment crois-tu qu’ils ont asséché la mer d’Aral ? En détournant les cours de l’Amou-Daria et du Sy-Daria juste pour irriguer les champs de coton de l’Ouzbékistan, quand ce pays n’était qu’une de leurs républiques soviétiques. (page 357)
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Page 51
- Je peux quand même savoir où tu vas ?
- Dans la vallée au-delà de la crête d’où on a tiré. Ganbold, le gamin, veut me montrer un charnier.
- Un charnier ?
- Oui, un grand trou avec des morts dedans, se moqua gentiment Yeruldelgger.
- Des morts humains ?
- Il a juste dit « monstrueux ». Ca a piqué ma curiosité.
- Sa mère et sa grand-mère n’ont pas été plus précises ?
Yerudldelgger apprécia les réflexes policiers de la jeune femme.
- Ils ne sont pas de la même famille, répondit-il. Odval, la jeune femme, prétend qu’un homme est mort pas loin de sa yourte.
- Un homme mort, quel homme ?
- Un Français, semble-t-il.
- Un étranger ?
- Oui. C’est généralement le cas des Français dans notre pays…
- Ne te fous pas de moi ! Est-ce que la vieille en sait plus sur ce Français ?
- Tsetseg ne sait rien de l’étranger. Elle est venue me voir pour l’aider à retrouver sa fille disparue.
- Et à quoi tu joues, alors ? A la caravane de Sherlock Holmes ? Au bureau itinérant des affaires nomades ? Au flic routard ?
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Les Occidentaux se rattachent aux morts, mais nous, nous nous rattachons au monde. Ils sont dans le culte du souvenir, dans celui de l’oubli. Le but de la mort nomade, c’est d’oublier le mort et jusqu’à l’endroit même où on l’a laissé. Pour ne vivre qu’avec son esprit, toujours, partout, où qu’on soit. C’est pour cette raison que la tradition dit que les esprits habitent le feutre des yourtes. (page 131)
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Page – 21
- Donc tu dis que ta fille a été enlevée.
- Yuna a disparu de la maison il y a trois mois…
… - Tu as dû faire les mêmes jeux stupides quand tu avais son âge, non ?
- Bien sûr, mais à l’époque, saoule ou perdue, mon cheval me ramenait toujours de lui-même jusqu’au campement.
- C’est sûr qu’un Toyota a moins d’instinct qu’un alezan du Gorkhi. Yuna était seule dans sa voiture ?
- Non. Elle était avec son amie Gova.
- Et Gova ?
- Disparue elle aussi.
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Yeruldelgger ne répondit pas, son regard posé sur l’horizon érodé des collines millénaires. Tout n’est que beauté. L’ocre fauve des contreforts alignés en oblique. Les pignons bleutés d’ombre de chaque côté des vallons mauves. Le creux frais et verdoyant de la vallée entre ses petites plaines grasses et étagées qui accompagnaient le cours paresseux d’une rivière cuivrée par le reflet du ciel. Comment tout ça pouvait-il n’être que la conséquence d’un chaos magmatique ? (pages 116-117)
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