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sur 260 notes
Jérusalem, Judée l'an 30
Ponce Pilate, gouverneur fait crucifier Yesha de Nazareh surnommé le messie. Il servira d'exemple, en effet Ponce Pilate déteste la Palestine d'où vient Yeshua, son peuple se rebellant et refusant tout autre Dieu que le leur.

An 37 dans le désert en Judée
David, 14 ans, vit avec sa mère Mariamne et son oncle Shimon le zélote dans le désert de Judée depuis la crucifixion de son père Yeshua.

David ne veut qu'un chose retourner chez lui et venger son père, il en a assez de vivre en exile, loin de son peuple.

Son destin va changer avec l'arrivée de Longinus, ancien romain converti.

Avec un talent de conteur impressionnant, René Manzor nous fait découvrir de façon différente une époque terrible, où ni la pitié, ni la tolérance n'existaient. On voyage à travers les pages du livre dans un pays constamment en guerre de religions, dominé par les romains. Il ne nous épargne pas en nous décrivant avec brio la violence et les nombreuses injustices qui régnaient en toute impunité à cette époque. Un jeu de pouvoir impressionnant ou sous couvert de religion tout était permis.

Un roman qui imagine ce qui aurait pu être l'après Jésus si celui-ci avait eu un fils. Une histoire remplie de foie, de mysticisme et de beaucoup d'amour, de tolérance et de pardon. Comme si René Manzor avait écrit une nouvelle évangile, l'évangile selon Saint René 😀

Merci à lui de partager avec nous ses talents de conteur. Chrétienne j'ai beaucoup aimé cette nouvelle vision de la vie de Jésus.
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J'ai beaucoup aimé ma lecture d'Apocryphe que j'ai trouvée passionnante de la première à la dernière page, même si je me demandais où l'histoire allait m'emmener!

Apocryphe est un roman historique sans l'être vraiment : entre historique et fiction, il propose une vision pertinente de la Palestine après la mort de Jésus, même si je ne connais pas suffisamment le sujet pour savoir ce qui est totalement inventé.

Le récit se déroule 7 ans après la crucifixion de Jésus, en Palestine. On y rencontre Ponce Pilate, Caïphe le grand prêtre juif, Barabbas, Judas, Caligula... et surtout David, 14 ans, fils de Jésus, ado révolté, obligé de vivre caché par sa mère et son oncle.

J'ai apprécié de découvrir cette période historique que je connais peu, et je me suis attachée aux personnages même si David est assez agaçant. le roman a le mérite de rendre vivants des personnages que l'on ne connaît souvent que de noms, de comprendre pourquoi ils auraient agi ainsi, même si l'on se pose toujours la question de la vérité historique. L'écriture est fluide et efficace, et donne envie d'en savoir toujours plus.

Personnages intéressants, aventures, combats et amour permettent une intrigue bien développée sans que l'on puisse déduire vers quelle fin l'auteur nous entraîne.

Pour adultes.
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Ce récit de René Manzor commence en l'an 30 au sommet du Golgotha, par la crucifixion d'un homme surnommé le “Roi des Juifs”. Au loin, un gamin de sept ans observe l'homme qui agonise sur la croix du milieu. Sept ans plus tard, David de Nazareth, car tel est son nom, vit caché dans le désert de Qumrân en compagnie de sa mère, mais rêve de délivrer son peuple. « Apocryphe » est son histoire…

En donnant corps au fils caché de Jésus, René Manzor plonge le lecteur dans le contexte historique turbulent du premier siècle de notre ère. En nous propulsant avec brio dans la réalité politique, sociale et religieuse de l'époque, le côté fictionnel de ce thriller biblique s'estompe malgré un titre qui ne laisse pourtant que peu de doutes quant à l'authenticité de cette épopée captivante. La frontière entre les personnages historiques, parfois revus sous un nouveau jour, et ceux issus de l'imagination de l'auteur devient ainsi de plus en plus floue. le lecteur se laisse alors volontiers embarquer dans le sillage de personnages attachants, profonds et crédibles, qui évoluent au coeur d'un territoire qui ne demande qu'à se rebeller contre la domination écrasante des Romains.

Ajoutez à cela une écriture nerveuse et cinématographique, un excellent sens du rythme, renforcé par des chapitres courts, et des personnages féminins qui ne sont pas en reste malgré le contexte historique, et vous obtenez une histoire à laquelle vous n'êtes pas obligé de croire, mais qui ne manquera pas de vous envoûter de la première à la dernière page… et… qui sait… peut-être que les aventures de ce petit-fils de charpentier vous permettront même de retrouver la foi…

Je n'avais encore jamais rien lu de René Manzor, mais me voilà converti et vous pouvez donc dorénavant me compter parmi ses fidèles…
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Qmrân, désert de Judée, an 37. Voilà sept ans que Mariamne a fui ses terres pour élever son fils loin de la folie des hommes qui a hissé Yeshua sur la croix. Ainsi grandit David, à l'abri des détracteurs de son père dont il aurait à coup sûr hérité s'ils avaient eu connaissance de son existence. David de Nazareth est une légende, un mythe. Un mythe bien vivant. Un adolescent discipliné mais déterminé, qui s'est mis en tête de revoir la Ville sainte pour la Pâque, au grand dam de Mariamne. Tandis que la conversation s'anime entre David et son parrain Shimon, que le jeune homme tente de convaincre de l'importance de ce voyage, un légionnaire romain se présente à la ferme et demande à voir Mariamne. Ce visage, ce regard, elle ne les a pas oubliés. Sept ans qu'ils nourrissent sa haine. Yeshua savait tout pardonner mais elle ne le peut pas. Malgré ses réticences, elle lui offre le gîte pour la nuit. Mais au matin, David et le soldat ont disparu…

C'est gonflé, le thriller biblique. Gonflé, de revisiter l'Histoire. Je ne suis pas suffisamment calée en théologie pour savoir jusqu'où l'auteur a pris ses libertés avec les versions officielles mais il transparaît, à chaque page, un travail colossal et un véritable respect. René Manzor nous apprend, en fin d'ouvrage, qu'il a passé deux ans en Judée pour l'écriture de ce roman. Évidemment. Il ne suffit pas de dire au lecteur « vous voilà au siècle premier », il faut savoir l'y emmener. Derrière les mots, il y a l'homme d'images, qui nous régale. Les sons, les odeurs, les couleurs, les armes, les vêtements de l'époque, la reconstitution est incroyable. Les décors vous jaillissent sous les doigts, les personnages prennent vie. de Caligula à Barabbas en passant par Saül et Pilate, bien sûr, on (re)découvre des noms connus, qui trouvent chacun leur place, portés par leurs motivations, dans cette aventure extraordinaire. Entre témérité et ténacité, fierté et orgueil, les fois s'affrontent. L'honneur des révoltés, assoiffés de justice, de justesse, plutôt que de pouvoir, touche profondément. L'auteur semble s'effacer pour les laisser s'exprimer sur le pardon, le repentir, et laisser le lecteur décider du chemin qu'il fera avec eux. J'ai vécu quatre jours indescriptibles, uniques, j'ai refermé ce bouquin heureuse, qu'on m'ait conté une telle histoire, avec un tel talent et qu'en plus de l'avoir grandement appréciée, je l'aie bien plus comprise que dans toutes les versions que j'en ai lu à ce jour.

En 1989, René Manzor me traumatisait avec 36 15 code Père Noël. En début d'année, nous nous réconciliions autour de Celui dont le nom n'est plus. Avec Apocryphe, il m'a définitivement conquise.




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Remonter à la nuit des temps. Remonter à l'origine de toutes religions. Se complaire dans le noir de ce roman et adorer la vision de l'Histoire de Monsieur Manzor.

Tout débute par la montée de Golgotha ou mont du calvaire si vous préférez. Un homme traîne sa croix. Cette histoire vous la connaissez. Alors peut-être pas parfaitement (comme moi d'ailleurs), mais les grandes lignes surement. Ce que vous ne savez pas, c'est l'existence de David de Nazareth. Cet enfant qui se cache pour voir mourir cet homme sur sa croix. Pour voir mourir son père.

Rien ne peut être plus important! Rien ne peut justifier qu'on sépare un fils de son père! Pas même le souffle de Dieu!

Quel culot, Monsieur Manzor ! Il fallait oser adapter l'essence même de la religion en roman noir ! Il fallait avoir votre intelligence et votre courage, surtout en ce moment, où tout est question de conflit, d'interdit. Vous l'avez fait avec délicatesse, respect et connaissance. Car vous restez fidèle à la trame des Ecrits.

Bien que nous nous retrouvions en l'an 30, les personnages sont très contemporains dans leur langage. Cet anachronisme qui au départ m'a dérangé, il faut bien le reconnaître, permet aussi une lecture plus facile. Puis, prise dans le roman, j'ai très vite fait l'impasse dessus.

Le corps humain à plusieurs points faibles et les armures romaines ne les protègent pas tous quand il est à cheval. Dis-moi, légionnaire, quel cerveau préfères-tu utiliser dans la vie ? Celui du haut ou celui du bas ?

L'écriture très visuelle de l'auteur vous transportera au coeur de cette épopée. Mélange de roman noir, de péplum, de fresque historique et religieuse. de ma mémoire de lectrice, je crois ( Mais… le doute, n'est-il pas le principe de la foi ? Quand on dit « je crois », c'est bien qu'on n'est pas sûr. R.Manzor) que c'est une première, un tel mélange 🙂

Apocryphe est donc l'histoire de David, sept ans plus tard. Un adolescent en colère après son père, son Dieu et le monde entier. Pris dans la tourmente qui l'entoure, dans un conflit qui le dépasse entre les Romains et les Juifs. Obligé de fuir avec son pire ennemi, Longinus. Mi-homme, mi-enfant, que les épreuves vont fatalement transformer.

Une lecture étonnante et enrichissante. Un grand moment de plaisir. Ce roman n'apporte aucune réponse. Il reste une fiction. Il est fait dans le respect des croyants ou non-croyants et peut toucher chacun de vous.
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Mon avis :

Grâce au dernier roman noir de René MANZOR intitulé "Apocryphe", l'un de mes problèmes de lectrice est résolu :D. Depuis quinze jours, je lisais beaucoup sans ressentir le besoin de mettre par écrit mes impressions. En renouant avec l'écriture cinématographique de l'écrivain / conteur, j'ai retrouvé l'envie de laisser une trace écrite de cette audacieuse lecture !

Roman noir ou thriller biblique ? Choisissez l'expression qui, pour vous, définira le mieux ce texte empreint de doute. L'auteur se base sur les connaissances religieuses que nous avons tous puis sur des protagonistes et des faits réels afin d'asseoir l'idée que dans cette oeuvre de fiction, Jésus a eu un fils. A partir de là, le lecteur doit se montrer très attentif car une foule de personnages va s'associer pour défendre la Terre Sacrée. Pas le temps de s'attacher à qui se soit car les retournements de situation vont vous bousculer.

Le chapitre 24 revient sur Judas dont on dit qu'il a facilité l'arrestation de Jésus... Il démontre la maitrise du monsieur à l'origine de ce livre. "Apocryphe" revient sur les fondements de la tradition chrétienne en donnant un caractère plus humain, moins divin à leurs représentants. Il nous encourage aussi à réfléchir sur NOTRE vérité, celle qui est propre à chacun d'entre nous.
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Je remercie Netgalley et les éditions Calmann-Levy de m'avoir permis de lire ce livre que j'ai surkiffé. J'ai passé un des mes plus beau moment de lecture. C'était fabuleux. :D J'ai sollicité ce livre parce qu'il attisait ma curiosité je dois dire. J'aime bien toutes les fictions autour de la bible, c'est tellement mystérieux et excitant de découvrir ces intrigues.
Je ne connaissais René Manzor que de nom et je dois dire que pour une première fois il m'a impressionné en brossant cette gigantesque fresque antique digne des plus grands péplums.

En effet, René Manzor a fait le choix plutôt audacieux de nous proposer une suite à cette histoire biblique de Jésus (Yeshua dans le livre ) de Nazareth d'où naitra l'une des plus grandes croyances mondiales. L' intrigue est excellement bien construite ce qui lui donne sa crédibilité et son réalisme historique.
Il est vrai que dans les évangiles , on ne relate pas grand chose de la vie personnelle de cet homme qui était charpentier et qui a décidé d'aider son prochain au détriment de sa propre famille et de sa vie.

Et si Jésus avait eu un fils, que se serait il passé?

Là, l'auteur nous ouvre les portes d'un nouvel "évangile "si je puis dire ainsi , et nous transporte comme par miracle au premier siècle dans un décors grandiose pour nous faire vivre la continuité de cette histoire au travers de David le fils de celui que l'on nomma Jésus.
David de Nazareth cherche les réponses aux questions qu'il se posent depuis toujours sur son père… Dans sa quête, il va devoir affronter les hommes de Caiphe qui le recherche pour le tuer au cas où ils serait comme son père ainsi que les romains commandés par Pilate dont l'empire dominait la Palestine à cette époque . Pour ce faire, il va être accompagné de Longinus un ancien centurion romain sur le chemin de la rédemption qui a notamment tué son père et de Farah, jeune esclave sexuelle affranchit qui n'a pas sa langue dans sa poche :lol: .
J'ai vraiment adoré me retrouvé avec ces trois personnages qui sont vraiment bien campés par l'auteur. Ils ont du corps et sont profonds et vrais. Ils dégagent une telle puissance émotionnelle que l'on s'y attache presque instantanément.
J'ai adoré rencontré les apôtres, c'était mieux qu'au catéchisme, c'était vraiment troublant. D'une certaine façon j'y étais. Merci René pour ce voyage hors du commun.
Ce roman est un péplum biblique tout dans l'action avec des scènes de combats épiques mais aussi dans la réflexion qui pourrait tout à fait être adapté au cinéma. Pour moi, l'écriture de René Manzor est très cinématographique : les images défilaient sous mes yeux .

Ce roman original et époustouflant est à la fois violent , cruel, sanglant et touchant. Il est certainement le meilleur thriller biblique que j'ai pu lire!!! ;)


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Je remercie les éditions Calmann-Lévy et NetGalley qui, en acceptant ma demande, me donnent leur bénédiction pour la rédaction de la présente chronique.

Si vous cherchez dans le dico (le Larousse en l'occurrence) le mot apocryphe, vous trouverez les définitions suivantes :

Se dit d'un texte qui n'est pas authentique.
Se dit de tout écrit qui, se présentant comme un livre inspiré de Dieu, ne fait pas partie du canon biblique juif ou chrétien.

Alors le roman de René Manzor est-il vraiment apocryphe ? Si je me réfère à la première définition, la réponse est non ; en effet ce texte est un authentique thriller. En référence à la seconde définition je serai tenté de répondre à la normande ni oui, ni oui, mais aussi oui et non ; l'inspiration divine du roman est très lointaine et surtout très libre, de fait il ne peut absolument pas prétendre faire partie du canon biblique (nul doute même qu'il devrait hérisser le poil des grenouilles et crapauds de bénitier). Il n'en reste pas moins que Apocryphe est un roman divinement agréable à lire et diaboliquement addictif.

En combinant des personnages historiques (Pilate, Caïphe ou encore Caligula), des personnages bibliques (Barabbas ou Joseph d'Arimathie par exemple) et des personnages issus de son imaginaire, René Manzor s'invite (s'immisce même) dans l'Histoire et la revisite sans pour autant en modifier fondamentalement le cours. Un pari sacrément osé, pour ne pas dire complètement fou.

Pour ceux qui l'ignoreraient encore je revendique haut et fort mon athéisme et suis totalement hermétique (pour rester poli) à tout ce qui se rapporte à la religion ; c'est donc curieux, mais pas franchement convaincu que je me suis lancé dans la lecture de ce bouquin semblable à nul autre. Et le miracle s'est produit ! Saint René m'a donné la foi en son évangile apocryphe

Je n'ai pas eu besoin de réciter une palanquée de pater noster et une tripotée d'ave maria avant d'être touché par la grâce, le charme a opéré dès les premières pages et ne m'a plus lâché avant que je ne referme ce bouquin.

J'ai beaucoup aimé le trio composé de David (et l'impétuosité de son jeune âge), le fils de Jésus (Yeshua) et Marie Madeleine (Marimane de Magdala), Longinus (qui incarne plutôt la force tranquille, du moins aussi longtemps qu'on ne le pousse pas à bout), un ancien légionnaire converti qui a juré de protéger le jeune garçon et Farah, une jeune esclave affranchie par la force des choses qui ne manque ni de ressources ni de répartie.

René Manzor apporte le même soin à tous ses personnages, qu'ils soient historiques, bibliques ou fictifs ; il saura vous les rendre sympathiques ou a contrario totalement antipathiques (avec une mention spéciale à Ponce Pilate qui est juste exécrable de la première à la dernière page) selon les besoins de son intrigue.

Et quelle intrigue ! L'auteur nous plonge dans un véritable péplum biblique sur fond de chasse à l'homme, un thriller truffé d'action et de batailles épiques (celle du fort Garizim est un morceau d'anthologie). On sent que René Manzor est aussi scénariste et réalisateur, son écriture est très visuelle, en lisant le roman on a l'impression de voir la scène se jouer sous nos yeux.

Mais l'auteur ne se contente pas d'enchaîner les bastons, ses personnages seront amenés à se poser des questions, voire même à douter, si leurs réflexions s'intègrent alors parfaitement à l'intrigue, elles sont pour beaucoup tout aussi valables de nos jours.

Ce roman est un sacré tour de force qui doit beaucoup au formidable talent de conteur de son auteur qui, au fil des pages, parvient à nous divertir avec brio, mais aussi avec beaucoup d'intelligence. Un roman totalement maîtrisé qui force le respect.

Je craignais quelques envolées mystiques, ce qui eut pour moi été rédhibitoire, il n'y en a que peu et, là encore, elles sont parfaitement intégrées à l'intrigue, à aucun moment René Manzor ne tombe dans le piège du prosélytisme.
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Aujourd'hui, je vous parle de «Apocryphe» de René Manzor et c'est chez Calmann-Lévy Noir .
L'auteur vous propose un thriller qui changera, peut-être, votre vision de l'Histoire.
*****
Inutile de crier au blasphème ceci est une oeuvre de fiction...ou pas ! Allez savoir ! Après tout, les théories autour de Jésus de Nazareth et de Maria Magdalena sont nombreuses et variées. Alors, pourquoi n'auraient-ils pas pu avoir un fils tous les deux ?
C'est son histoire que nous conte René Manzor. Il s'appelle David et à l'âge de 7 ans, il a vu son père mourir sur la croix. Un véritable traumatisme. Nous le retrouvons à 14 ans, il est devenu un homme et a grandi en sécurité grâce à sa mère et son oncle. Il a eu le temps durant toutes ces années de mûrir sa colère. Un sacrifice qu'il a du mal à comprendre, qu'il refuse d'accepter.
Son existence est désormais découverte. Nous allons le suivre durant sa cavale, nous allons prendre part à ses réflexions.
Je trouve ça très courageux de la part de l'auteur de réinventer L Histoire avec un grand H, d'autant plus qu'il se sert de personnages ayant réellement existés, d'une histoire que l'on nous a enseignée et dont les textes sont sacrés. Autant dire intouchable sous peine de s'attirer une colère divine.
Il se réapproprie pourtant cette dernière pour nous en proposer un thriller dans lequel vous trouverez de l'action et du suspense. L'histoire est parsemée de faits bibliques. J'ai eu le sentiment durant ce récit d'entrer dans l'intimité de Yeshua, de son histoire.
Tout cela mélangé nous pousse à douter de ce qu'on a pu apprendre jusque-là, d'autant plus que la crédibilité de son récit s'avère réussie.
La plume de l'auteur, que je découvre ici pour la première fois, est maîtrisée et précise, d'autant plus que le sujet traité nécessite des connaissances profondes mais également une habileté afin de ne pas choquer les plus réfractaires.
René Manzor a réussi l'exploit de toucher à des croyances sans profaner l'esprit divin. Et vu le sujet traité, je ne peux qu'applaudir.
Alors, bien évidemment, j'ai conscience qu'il faut, un tant soit peu, être intéressé par la religion pour avoir envie de lire ce type d'histoire mais la prouesse est de taille et je tenais donc absolument à mettre ce livre en avant.
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😊 A la découverte de 😊
Apocryphe de René Manzor
Pocket

J'ai beaucoup aimé l'auteur avec Celui dont le nom n'est plus et Dans les brumes du mal. Place à un roman très différent avec Apocryphe.

L'histoire débute à Jérusalem, en l'an 30, où David assiste impuissant à la crucifixion de son père Yeshua de Nazareth.
La Palestine vit sous le joug romain, et les peuples juifs peinent à s'entendre pour lutter efficacement contre cette présence.
David ne peut se résoudre à rester cacher quand tant de juifs meurent, il refuse cette non violence et cet amour professés par un père qui l'a abandonné pour s'occuper des autres.

Une revisite des faits historiques et bibliques se mêlent à l'intrigue de l'auteur pour nous offrir ce roman surprenant, entre roman historique et roman noir.
N'ayant personnellement que peu de connaissances sur ce sujet, j'ai parfois eu du mal à démêler le vrai du faux, de la réalité historique (même si l'on sait ces sources sujettes à caution, les témoignages émanant de la période ont tous été faits par des personnages n'ayant pas vécu directement les événements) aux saintes écritures.

David est en danger, son existence en tant que fils du messie, peut rallumer les flammes de la résistance et mettre en péril la domination romaine. Il a le pouvoir d'unir ces différents courants qui s'opposent depuis des années.
Le jeune garçon va devoir se battre pour préserver sa vie face à tous ceux qui ne cherchent qu'à se débarrasser du symbole qu'il représente. Il trouvera appui et soutien auprès des fidèles de son père, des convertis à cette nouvelle foi et des apôtres qui continuent à diffuser son message.
Mais face à lui, le gouverneur Pilate et le policier Saül sont prêts à tout pour trouver et éliminer ce garçon et la menace qu'il représente. Une poursuite sans merci et où les deux hommes ne renonceront devant rien, tuant tous ceux qui les importunent, enfants compris.
À Rome, le tout nouvel Empereur Caligula se veut l'égal d'un Dieu. Il a entendu parler des miracles réalisés par ce messie et espère bien s'approprier ces pouvoirs divins.
C'est une lutte de tous les instants pour étouffer dans l'oeuf ces croyances naissantes, ces sectes qui pullulent et mettent en danger le pouvoir. Car celui qui contrôle les croyances, contrôle le peuple. Et cela, tous l'ont bien compris, des romains aux dignitaires juifs.

Un roman noir pour le moins inhabituel. J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans cette intrigue « biblique ». Mais finalement j'ai été prise au jeu, autant intéressée par le destin de David que par toutes ces choses que j'ai apprise dans de roman sur cette époque et les origines du christianisme.
L'auteur manie la plume avec brio et nous emporte avec lui dans ces contrées lointaines, dans ce « Game of Thrones biblique » dixit La Provence.
J'aime être surprise dans mes lectures, et j'avoue que ce livre a parfaitement rempli cette mission.

Pour retrouver ce livre, c'est par ici https://www.lisez.com/livre-de-poche/apocryphe/9782266296953





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