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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
N°1643 – Mai 2022

Pensées pour moi-mêmeMarc Aurèle

Marc Aurèle (121-180) fut un empereur emblématique et original. Il l'est devenu sans l'avoir cherché par le biais de l'adoption, fréquente chez les Romains, mais pas à la suite d'un coup d'état ou des campagnes militaires sanglantes. Il partagea même son pourvoir avec son frère adoptif jusqu'à la mort de celui-ci en devenant en quelque sorte co-empreur.
Cet homme reste dans l'histoire comme un lettré (il écrit ses « pensées »  en grec), un philosophe, adepte du stoïcisme qui prône la soumission de l'homme à son destin et sa nécessaire indifférence à tout ce qui peut lui arriver dans sa vie. Une telle théorie a sûrement dû l'aider dans sa vie d'homme d'État, son règne ayant été émaillé d'épidémies de peste, de révoltes ainsi qu'à surmonter la mort de sa chère épouse et de nombre de ses enfants. Il a partagé son temps entre sa famille et les affaires de l'État qu'il dirigea toujours avec humanisme et dans le respect du bien commun et de ceux dont il était responsable. Il fut un homme simple, droit, pieux, généreux malgré sa charge et ses maximes attestent sa sagesse. Son règne a corrspndu à une période de paix et de stabilité. Certains de ses aphorismes sont écrits sous le coup de l'émotion, d'autres au contraire son plus travaillés mais chacun d'entre eux
Saint Thomas d'Aquin conseillait qu'on se méfiât de l'homme d'un seul livre. Avec « Pensées pour moi-même » Marc Aurèle dévoile son paysage intérieur, ses aspirations et son sens de l'humain en adéquation totale avec les principes stoïciens qui gouvernèrent toute sa vie. Ses « Pensées » sont une réflexion sur la vie brève et transitoire où chaque être humain de toutes les époques peut se reconnaître et les méditer.


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Le livre devrait plutôt s'intituler : pensées pour l'humanité.
La majorité des écrits de cet empereur sont encore et toujours d'actualité, nous qui pensons être toujours meilleurs que nos aïeux, ces écrits d'un empereur d'il y a près de 2000 ans nous prouve que l'humanité n'a pas vraiment évolué depuis.

Ceci dit, même si la majorité des écrits sont encore d'actualité, une partie non négligeable a tout de même un peu fait son temps : il y parle d'esclavage, de maîtres, mais surtout, le style de Marc Aurèle est très largement englobé de stoïcisme, une doctrine philosophique un peu tombé aux oublis de nos jours, mais cela permet de redécouvrir cette philosophie aussi.
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"Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle.
M'intéressant à de nombreuses oeuvres historiques et philosophique, ce livre regroupe ces deux aspects avec un empereur romain philosophe. Cela a donc été un choix intéressant pour ma part quand je l'ai choisi à la Fnac de par sa nouvelle édition chez Arléa.

Ce livre est donc comme un "journal intime" pour cet empereur romain du IIe siècle, où il nous raconte ses pensées et sa philosophie de la journée. On peut donc y voir de nombreux aspects et auteurs revenir dans ce bouquin comme des Platon/Socrate, Épictète ou encore de nombreux stoïciens (dont il prend la majorité de sa pensée).
J'ai bien aimé ce livre car nous pouvons y voir ses idées sur la vertu, la bienveillance envers autrui et de nombreux autres aspects philosophique sur la vie de tous les jours.
J'ai cependant moins apprécié le passage d'Ernest Renan (auteur du XIXe siècle) nous montrant un Marc Aurèle avec toutes les vertus possible alors que celui-ci à quand même fait une "croisade" (je met bien les guillemets en évidence car cela reste anachronique) contre les catholiques (chose étonnant dans sa philosophie de respect envers tout le monde et surtout les Hommes). Donc voir un auteur profondément catholique lui donner que du positif alors que Marc Aurèle attaquait les catholiques en son temps est assez bizarre.
Également j'ai noté plusieurs fautes d'orthographe et des notes qui ne sont pas juste dans les bas de pages (nous en avons par exemple vers les pages 60-70 l'explication comme quoi Octave, Antoine et Lépide était le premier triumvirat alors que c'est le second. César, Pompée et Crassus étant le premier triumvirat. Je suppose que l'éditeur n'a rien voulu changer dans la traduction et les notes du livre dû à la traductrice qui est décédée, mais cela rend faux certaines notes et est dommage.

Mais cela reste une assez bonne lecture que je recommande surtout pour sa rapidité de lecture (et qui n'est pas très dure à comprendre comparé à un Platon par exemple).

(8/10)
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Marc Aurèle ne se critique pas... il se relit encore et encore... Une fonction "A relire" SVP Babelio ?
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Intemporel traité de morale stoïque et préchrétienne. Cesse de bavarder, prends et lis.
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Marc-Aurèle nous a légué ses "pensées" qui s'avèrent finalement être un guide pour gérer nos émotions et ne pas nous laisser emporter par nos passions.
On peut appliquer beaucoup de ses "pensées" à notre vie personnelle. Vous ne serez pas d'accord sur tous les points avec Marc-Aurèle mais ça reste intéressant de réfléchir à des concepts auxquels on ne pense pas forcément.
Ce livre peut aussi aider les gens timides, anxieux, stressés, etc.
Facilité de lecture : 3,5/5
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Un ouvrage dont j'ai particulièrement apprécié la sagesse. Marc-Aurèle (et avant lui, Epictète), prônent une forme d'impassibilité et d'acceptation à l'égard des événements de la vie. Il convient, en effet, de les accepter comme tels, et non de désirer qu'ils ne se produisent pas, car il est dans la nature des choses que les événements nous arrivent. Il faut simplement les accepter, et trouver en nous la force intérieure pour les traverser. de même, lorsque quelqu'un nous met en colère, ce n'est pas son comportement en soi qui est énervant, mais c'est notre jugement qui nous fait croire cela. Dans ses Pensées pour Lui-Même, Marc-Aurèle nous invite donc à nous débarrasser de l'opinion et du jugement, afin de mener une vie d'acceptation heureuse.
Toutefois, je me permets de critiquer certains aspects de sa philosophie (tel est le but d'une critique, après tout).
L'affirmation selon laquelle les Dieux existent, et qu'ils agissent toujours conformément à la sagesse et à la justice est à mon sens risquée, voir pour ce second point, dénuée de sens.
A mon sens, l'homme ne peut s'empêcher de penser qu'il existe forcément un Bien ou des êtres dotés d'un sens aigu de la justice et du Bien dans l'existence, afin de lui-même l'aider, l'homme, à surmonter les injustices et les cruautés de sa propre vie (et de l'existence dans son ensemble). A mon avis, il ne faut pas forcément croire que "tout vient à point à qui sait attendre" et que les événements (c'est-à-dire les transformations, les changements) arrivent selon la nature et la nécessité, mais il conviendrait plutôt de commencer par accepter que l'existence est fondamentalement injuste. Je ne dis pas qu'il faut avoir une attitude foncièrement pessimiste à l'égard de la vie, mais qu'il serait plutôt sage de considérer l'existence d'un regard limpide, c'est-à-dire réaliste. Allez-vous dire à un enfant qui s'est fait kidnapper que c'est dans la nature des choses, qu'il faut l'accepter et que le kidnappeur est le seul à souffrir de son péché ? Non, il est évident que cela l'affectera et qu'il n'y est pour rien. On ne peut pas tout contrôler, ni tout traverser impassiblement.
Toutefois, petite parenthèse, cette philosophie du changement perpétuel (qui est aussi présente chez les Bouddhistes) et qui stipule que la vie est un fleuve qui n'est jamais le même, permet de mieux accepter les changements de l'existence, comme faisant finalement partie de la nature des choses. Néanmoins, cette perception semble avoir quelques limites.
de même, je crois qu'il est impossible, ou du moins insensé, de vouloir se couper de toute sensation ou affectation. le stoïcisme, à mon sens, néglige bien trop le corps en faveur d'une tentative permanente de servir le bien commun, et d'agir selon sa propre nature humaine.
Je ne dis pas qu'il faut demeurer l'esclave de ses désirs et de ses passions, mais je crois que l'épicurisme est plus aisé à atteindre et plus rationnel du point de vue de ce que j'appelle "la positivité" (c'est-à-dire l'ensemble des sentiments, sensations, émotions et autres choses positives de l'existence). le stoïcien, lui, fait fi de tout ceci, et se contente de suivre sa raison seule vers le chemin tout tracé du bien commun.
Mais l'existence de l'homme doit-elle se résumer à servir une cause commune ? Ne peut-on pas penser un peu à soi, faire avec sa personnalité introvertie, par exemple, et accepter de s'isoler ? Doit-on toujours servir quelque chose de plus grand ? Ne peut-on pas simplement se contenter de maximiser notre positivité, tout en ne nuisant pas à celle des autres, et, au contraire, en tentant toujours d'accroître la leur, de positivité ?
S'affranchir des désirs, donc ne plus rien désirer (aussi bien que les choses bonnes arrivent que les mauvaises n'arrivent jamais), reviendrait en effet à être en paix avec soi-même. Mais l'homme peut-il réellement parvenir à cela ? le doit-il même ? Prôner l'impassibilité et la tempérance, en méprisant l'enthousiasme et la joie, cela ne reviendrait-il pas à mépriser le bonheur ? Pourquoi vivre, si c'est simplement pour raisonner et suivre un chemin de principes intérieurs tout tracé ? Je ne crois pas que nous puissions nous le permettre, car l'existence de l'homme n'est pas similaire à celle d'un automate. Nous avons des émotions, et la psychologie actuelle nous en montre toujours plus l'utilité (voir le livre de Daniel Goleman : "L'intelligence émotionnelle"). Elles nous permettent de prendre des décisions, et ce sont elles qui nous guident, directement ou indirectement, vers ce qui nous sied dans l'existence (un métier, un conjoint, une ville ou habiter, etc.).
Voilà ce qui me dérange dans cette philosophie. Toutefois, la richesse de ces Pensées ainsi que la sagesse de certaines maximes est digne d'une lecture approfondie (ainsi que d'une réflexion introspective nécessaire à leur application dans la vie quotidienne).
J'apprécie également la chose suivante : le stoïcisme met un point d'honneur à vivre dans l'instant présent. J'emploie souvent une phrase pour illustrer cette façon de voir les choses : "la peine d'hier n'a pas sa place aujourd'hui, et celle de demain n'est pas encore venue". En gros, "à chaque jour suffit sa peine". Toutefois, dans le stoïcisme, cette peine est perçue au travers de nous, et nous sommes un filtre. Il est donc de notre devoir de nous fermer aux affects (aussi bien négatifs que positifs). En fait, cette volonté de vivre dans l'instant présent nous reconnecte à quelque chose d'essentiel.
En effet, seul ce qui est présent est contrôlable. Enfin, c'est ce qui est expliqué dans le stoïcisme. Toutefois, je trouve cela excessif de dire, par exemple, que ne pas être invité à un dîner ne dépend pas de nous, ou, plus généralement, que l'avenir est hors de contrôle. Une conduite aimable dans le présent peut maximiser nos chances d'être invité à manger chez un ami, et, d'une manière plus générale, l'avenir peut être assuré par la sage conduite dans le présent. Mais finalement, ce n'est que l'attitude présente que nous pouvons contrôler. Mais en fait, indirectement, nous avons un impact sur l'avenir (par exemple, avec les examens à l'université et les révisions).
Ce qui me semble surtout fondamental dans cette philosophie, c'est de détourner son attention de tout ce qui ne dépend pas de nous. Car en effet, quelle utilité à se plaindre, par exemple, du mauvais temps ? Pouvons-nous le contrôler ? Non. Alors pourquoi nous y attarder ? Néanmoins, cette philosophie a des limites sur ce point. Il est souvent mentionné que nos souffrances ne sont causées que par nous-mêmes plutôt que par autrui. Mais ce serait un mensonge, un aveuglement, que de se dire que si quelqu'un brûle votre maison, c'est dans la nature des choses ou alors c'est seulement lui que se pèche. On ne peut pas sourire à tous les événements de la vie. Si on subit un viol, on ne peut pas accepter l'événement en souriant et en considérant que c'est dans la nature des choses, et que les Dieux sont justes et sages, et donc qu'on doit demeurer impassible face à un tel traumatisme. L'extérieur n'est pas contrôlable, mais il convient, à mon sens, d'accepter qu'il nous affecte, plutôt que de faire comme s'il n'en était rien. Je ne crois pas qu'on puisse s'affranchir des désirs et des douleurs. Et tenter de se rendre insensible, c'est finalement se déshumaniser.
Car n'est-ce pas là, pour le stoïcien, un moyen pour lui de croire, à tort, qu'il a les pleins pouvoirs sur sa vie et sur ce qu'il s'y passe ? le libre arbitre de l'homme a des limites (handicaps physiques et mentaux, génétique, circonstances de l'environnement socio-économique, etc.).
Pour finir, je dirais que je recommanderai ce livre à n'importe qui, car les principes qui y sont énoncés auront au moins l'intérêt de vous faire réfléchir. Quitte à ce que vous ne soyez pas d'accord, vous commencerez en tout cas à comprendre comment vous souhaitez vivre votre existence (un peu comme moi grâce à ma lecture).

SHDB.
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N'achetez pas cette édition, sauf si vous êtes étudiant.
Le texte n'est pas intégral, les ajouts ne sont pas spécialement passionnants, et sont redondants.
Sinon, Marc Aurèle comme l'un ou l'autre des penseurs Antiques le laissent toujours songeurs, admiratifs par rapport à l'obscurantisme dramatique que le Christianisme a ensuite imposé... On en sort.ira un jours, peut-être.
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Ah qu'on aimerait voir des politiciens au XXiè siècle qui aient autant de panache !

Enfin... tâchons d'en avoir nous-même, déjà.

Quelle chance d'avoir des écrits de ce personnage !
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Comme un mode d'emploi que j'aurais appliqué au quotidien pour mieux gérer mon irascibilité habituelle lorsque je suis au contact du monde extérieur, je trouvais dans ce petit livre noyé dans ma bibliothèque depuis un certain moment, un pouvoir salvateur, une puissance cachée rare et enivrante qui aurait l'avantage, grâce aux préceptes stoïciens, de me sortir d'une torpeur devenue malsaine. C'est donc rempli de préjugés que j'ai pris cet ouvrage de philosophie entre les mains. Après l'avoir terminé suis-je un nouvel homme, ai-je assimilé les moyens d'une refonte de mon système de défense et de pensée? Évidemment non. Mais ce n'est pas la faute de Marc Aurèle, et ce n'est pas non plus (c'est un des préceptes que j'ai appris), de ma faute.
L'enseignement des stoïques est source de bien-être si l'on prend soin de le pratiquer. Je voudrais avec humilité mais vulgairement le résumer ainsi : tout est lié, rien de ce qui arrive n'est de ma faute, le passé on ne peut rien en faire, le futur c'est loin, la grande affaire, si tant est qu'elle existe, se trouve dans le présent, avec des gens qui ne sont pas tous sympas avec moi, mais qui font comme ils peuvent également de leur côté. Je vais essayer ça c'est sûr, enfin en parti : je ne compte pas dormir sur la paillasse, mon goût pour le stoïcisme à ses limites.
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