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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Initier les lecteurs ados au célèbre auteur Lovecraft à travers la plume de Jean-Luc Marcastel ? Je signe tout de suite ! Quand j'ai vu cette nouveauté sur le site du PLIB, j'ai directement voté pour elle dans mon choix des 80 sélectionnés. La couverture est vraiment superbe ! J'ai également désiré la découvrir rapidement, afin de voir si cela pourrait plaire à mes lecteurs de la médiathèque (et à moi !). Hélas, je ne suis pas ressortie aussi conquise que je l'aurais pensé… Certes, ce premier volet possède de nombreuses qualités néanmoins, quelques éléments ont noirci le tableau, puis ont fait pencher la balance du mauvais côté. de ce fait, je ne pense pas poursuivre l'aventure…

L'un des principaux atouts de cet ouvrage, c'est réellement son rythme ! On est sans arrêt dans l'action, les révélations et les twists ! Il n'y a aucun temps mort. C'est vraiment très bien, notamment pour les jeunes lecteurs en quête d'ouvrage mêlant fantastique, science-fiction, horreur et thriller. Ici, le cocktail des quatre genres est très bien géré. Impossible de s'ennuyer tellement on est saisi par l'effet page-turner ! D'ailleurs, l'auteur commence fort en débutant son récit par la traque de ses héros. Ces derniers fuient de mystérieuses créatures ainsi que des hommes armés qui cherchent à leur mettre le grappin dessus… ou à les tuer ! Autant dire que l'on est directement dans le bain. C'est chouette ! de plus, la narration alternée et les chapitres courts donnent du rythme.

Malheureusement, ce dynamisme est à double-tranchant… En effet, j'ai estimé que les événements étaient parfois trop rapides. C'est en particulier le cas de l'affrontement final qui s'achève aussi vite qu'il a commencé ! En outre, on ne prend pas le temps de connaître les nombreux personnages principaux. Seule Kali, l'une des membres de l'agence, dévoilera un pan de son passé. le portrait des autres héros est à peine brossé. Tous possèdent une grande part de mystère. Par ailleurs, c'est à peine s'ils vont échanger entre eux. Je n'ai pas senti de lien amical, d'envie de s'aider ou de liens qui se tissent. Chacun se contente de s'adapter à la situation. J'aurais souhaité avoir un sentiment de cohésion ou d'entraide. Ici, j'ai plus eu l'impression de voir des personnes perdues et dans la même galère, cherchant surtout à survivre, que ce soit individuellement ou grâce au groupe qui les a aidés. Dommage !

La plume de Jean-Luc Marcastel est toujours aussi plaisante à lire. C'est fluide, agréable et avec du vocabulaire mature. Les ados ne sont pas pris pour des « petits » à travers une plume trop simple ou enfantine. Bien au contraire ! Honnêtement, je pense que les lecteurs adolescents et les adultes apprécieront ce style de l'auteur. Ces derniers aimeront sans doute les nombreux clins d'oeil à H. P. Lovecraft (ex : les monstres), mais également à Jules Verne (avec Coraline Nemo, la capitaine du sous-marin, le Nautilus V !). Si vous avez peur de vous attaquer à cette série alors que vous ne connaissez pas Lovecraft, sortez cette idée de votre tête : l'ensemble de l'histoire est compréhensible et ce n'est aucunement une adaptation. On entre dans ce récit avec une facilité déconcertante.

Sincèrement, c'est vraiment regrettable que l'on ne creuse pas davantage les narrateurs ainsi que leurs relations avec les autres. Je pense que ce développement aurait pu me faire passer outre l'impression de scénario trop rapide, voire expéditif ! J'aurais bien plus aimé cette histoire si les nombreux personnages n'étaient pas autant voilés d'ombres. Certes, je me doute que l'on est sur un tome introductif et que l'auteur a voulu captiver son lectorat avec une aventure sans temps morts. Toutefois, cela ne suffit pas pour moi. Il me manque clairement de l'émotion ou de l'attachement à un ou plusieurs individus. D'après les notes et avis sur Babelio, ce ressenti est personnel. Les critiques sont toutes positives ! Ainsi, je vous conseille de vous forger votre propre avis en prenant place dans le Nautilus. Je gage que cette épopée mêlant pouvoirs magiques, créatures démoniaques, courses-poursuites, combats et société secrète méconnue du grand-public saura vous distraire !
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Comment faire du Lovecraft édulcoré pour les jeunes lecteurs? Je dois dire que j'étais très curieux de voir ça donc je me suis procuré ce bel ouvrage avec une chouette couverture et de très chouettes rabats dont un conçu pour découper en marque-page. le plumage est excellent. Qu'en est il du ramage (c'est à dire du texte)?

Dès la première scène, nous sommes in media res, en pleine action, et cette action ne va quasiment pas s'arrêter de tout l'ouvrage, à peine une pause en plein milieu pour donner quelques explications, qui sont plutôt une démonstration en action. Pour le registre, on est tantôt dans le thriller, tantôt dans le registre du super héros avec de jeunes protagonistes qui sont certes effrayés par leurs pouvoirs, mais qui sont vite guidés sur la voie qui permet d'en faire une force. Peu d'émotions, ou alors très basiques : la peur, la surprise, la colère, l'envie d'agir, le dégout. Dans le registre de la peur, on aborde brièvement des nuances comme le sentiment d'être traqué, mais c'est très fugitif puisqu'on est toujours en mouvement et que la crainte est vite dissipée. Je pense que c'est une nécessité pour de la lecture jeunesse, on ne doit pas terroriser le lecteur, mais tout de même le registre d'émotions est vite épuisé.

Pour ce qui est du contenu, c'est de l'hommage très appuyé à des textes connus, principalement de Lovecraft avec quelques créatures emblématiques, mais aussi de Jules Vernes puisque la petite agence Lovecraft se réunit dans un Nautilus 5e génération. Etait-ce nécessaire d'être autant dans la copie de morceaux célèbres? L'originalité réside en un traitement de l'histoire comme dans les comics : c'est grandiloquent, c'est rapide, c'est simplifié, et ça tourne aux supers pouvoirs déclenchés en un claquement de doigts (mention spéciale au voyage éclair dans la bibliothèque Ythienne). ça a son charme, et surtout ça se lit très vite, tellement vite qu'on se dit que le prix était pour le coup un peu abusif... mais c'est un bel objet à mettre dans une bibliothèque.

Envie de connaître la suite? Pas vraiment mais merci pour la ballade, de toutes façons, je ne suis pas le public visé. Ca pose de toutes façons la question de l'horreur. Ou est l'horreur quand on peut affronter les monstres à visage découvert et remporter haut la main sans trop de sacrifices. le pouvoir de la littérature d'horreur, c'est d'exorciser le mal qui nous entoure et devant lequel nous nous sentons impuissants, voire le mal qui est en nous.

Ah oui, j'adore le logo de l'agence, et les crayonnés de monstres sur le 2e rabat.
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