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Loin de se vouloir être un avis, ce post, volontairement court, aura juste pour but d'immortaliser cette lecture, commencée par hasard alors que j'attendais de recevoir un autre livre.

Acheté par hasard aussi, sans savoir quoi que ce soit sur le livre, simplement parce que le bouquin n'était pas cher et que j'avais bien aimé le dernier roman de l'auteur sur la Grande Guerre sorti en septembre dernier.

Il ne s'agit pas de SFF et si vous me suivez vous savez que sur la centaine de livres que je lis par an, les livres qui ne sont ni de la fantasy, ni de la science fiction, ou de genres voisins, se comptent sur les doigts d'une main. Autant dire que je n'attendais absolument rien de ce livre mais comme cela faisait bientôt plus d'un an qu'il prenait la poussière je me suis dit que c'était l'occasion.

🎻 J'ai découvert Stradi et son histoire, de son plus jeune âge jusqu'à l'âge adulte, lui et son violon dans la tête. Lui et ses discussions avec les oiseaux. Lui et ses difficultés à s'intégrer, à trouver sa place dans cette société qui le rejette ou le tient à l'écart, inconsciemment parfois.

Je n'en dirai pas plus. C'est un magnifique texte, tant sur le fond que la forme comme j'ai pu le dire en story après avoir lu quelques chapitres. Chacun sera libre de mettre une étiquette plus concrète sur ce que représente le violon dans la tête de Stradi. Gilles Marchand n'en impose aucune et conserve cet équivalent poétique tout au long du roman.

c/c IG @kvinwtm_
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Celui-là, je l'ai aimé dès les premières pages. J'ai retrouvé avec plaisir la plume si particulière de Gilles Marchand, ce subtil mélange d'humour, de douceur, de tendresse, d'humanité, de poésie, tout en touchant à un sujet qui m'ébranle à chaque fois : la marginalité, l'originalité, le fait d'être différent et la difficulté à s'adapter à un monde qui ne comprend pas. C'est un roman câlin, il donne vraiment envie de câliner les personnages, on est dans une petite bulle créée par l'auteur et on n'a pas envie de quitter Stradi, Max, Lélie.

Je crois aussi que le fait de prendre le point de vue de Stradi dès l'enfance est d'autant plus touchant, il y a cette innocence propre à cet âge, la violence aussi parfois à laquelle il est confronté que ce soit à cause des autres ou juste à cause de l'incompréhension profonde du monde. On suit ensuite son évolution au fil du temps, au gré des rencontres, des espoirs et des désillusions.

C'est aussi cette amitié qui se noue, cet amour qui éclot, cette envie d'assumer qui on est et en même temps, de vouloir s'intégrer. J'ai adoré cette phrase dans le roman : "Nous sommes des accentués de la vie."

Mais dans ce roman, il y a aussi la musique qui est très présente. Stradi avec son violon dans la tête, qui résonne selon ses émotions, selon ce qu'il vit, l'enfermant dans une bulle (souvent contre son gré) et le différenciant des autres, alors que physiquement, ça ne se voit pas.

Max avec sa passion pour la musique, rêvant de jouer d'instruments et se plongeant à corps perdu dans une écoute religieuse des titres. Une collection de vinyles à faire pâlir, une manière d'écouter et de vivre les morceaux qui m'a touchée également. Jusqu'au jour où il découvre le morceau absolu, l'enfermant également dans une bulle.

Les oiseaux avec leurs trilles, leurs histoires, leurs conseils, c'est un aspect du roman que j'ai savouré, surtout que l'auteur met le doigt sur plusieurs vérités essentielles : on ne voit jamais de bébé pigeon et les goélands sont les pigeons de la mer.

Ca m'a donné envie de créer la meilleure playlist pour moi et de la jouer en boucle tout en lisant le roman, c'est un roman qui s'accompagne mais qui nous accompagne encore ensuite, résonnant dans la tête et dans le coeur.

C'est sûrement ce pour quoi j'ai le plus d'affection : chaque roman parle aussi bien à mon coeur, de par les émotions qui s'en dégagent, qu'à ma tête, par la maîtrise des mots, de la langue française (surtout dans celui-là, avec le père du héros) et de la culture (historique ou musicale).
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L'auteur que je découvre avec ce roman, nous décrit la vie quotidienne d'un enfant pas comme les autres. Il a un handicap particulier car il est "né avec un violon dans la tête".

Les parents se posent beaucoup de questions sur cette anomalie rare que même les médecins ne s'expliquent pas et le garde à la maison pour le surveiller. Finalement les médecins l'autorisent à vivre une vie "normale" et à aller à l'école.
A l'école, on le surnomme Stradi, comme stradivarius parce que son violon qu'il ne maîtrise pas bien, se met à jouer quand il ne s'y attend pas, dérangeant les autres en classe, perturbant leur concentration.
Lui-même ne connait aucun repos, il est épuisé par son violon qui ne le laisse jamais tranquille et ne lui fait appréhender le silence que lorsqu'il se trouve en vacances au bord de l'océan.
Malgré les difficultés de sa vie, la souffrance liée aux traitements médicaux, le fait de n'être jamais invité à un anniversaire, Stradi reste optimiste. Il a de qui tenir car son père a toujours été un être inadapté à sa façon et un passionné qui invente tout et n'importe quoi. Sa mère est plus réaliste, elle est enseignante et va lui donner quelques bons conseils comme cesser de parler aux oiseaux et de chanter avec eux devant les autres...on le prendrait pour un fou, n'est-ce pas ? Ce qu'il n'est pas.
Stradi voit arriver avec joie dans sa classe, Max, un autre enfant handicapé. Il a un handicap nettement plus visible (une jambe plus courte qui le fait boiter) et Stradi mesure sa chance de pouvoir cacher le sien ce qui n'est pas le cas de son ami. Tous deux aiment la musique ce qui les rapproche. Ils deviennent amis pour la vie.
Un jour, Stradi rencontre Lélie qui va devenir l'amour de sa vie, mais ses parents à elle vont tout faire pour les séparer. Ils rêvaient d'un garçon "normal" pour leur fille. Mais encore une fois, Stradi ne s'avouera pas vaincu, il va chercher à comprendre comment s'en sortir sans que les autres ne le définissent qu'à travers son handicap au lieu de s'intéresser à lui, vraiment pour ce qu'il est et ce qu'il a à leur apporter.

Bien entendu, le sujet de la différence et du handicap ne peut laisser personne indifférent, mais malgré des passages touchants, c'est un livre pour lequel j'ai encore une fois, un avis mitigé, bien que j'ai aimé le titre et la couverture.
La première partie du roman nous décrit avec beaucoup de tendresse, l'enfance de Stradi, ses souffrances, ses renoncements mais aussi ses rêves et ses joies quotidiennes. Les mots employés par l'auteur sont très justes. Il traite le sujet de façon fantaisiste et poétique, et il ne manque pas d'humour ce qui donne beaucoup de légèreté à ses propos. Il fallait y penser au violon dans la tête avec tout ce que ça entraine de conséquences mais aussi de musique, de rythme et de joie ; à la bouteille qui contient les derniers mots du grand-père de Max et qu'il ne faut surtout pas ouvrir car les paroles s'envoleraient à jamais ; à l'entreprise qui classe les idées ; au musée qui contient tous les cadeaux reçus au cour d'une vie.
Certains dialogues sont très beaux et démontrent aussi une certaine "folie" de la part des parents qui aident finalement leur enfant à mieux grandir et à accepter son handicap tel qu'il est, puisque personne n'y peut rien.
Mais j'ai trouvé à un moment donné de ma lecture que trop de fantaisie tuait l'originalité des propos et que certaines rencontres sonnaient faux. Cela m'a empêché d'entrer totalement dans ce roman et dans cet univers décalé, et je m'y suis même dans la seconde partie, par moment un peu ennuyée. Bien que j'aime l'humour décalé, l'absurde, la poésie en général et bien là cela n'a pas fonctionné tout au long de ces 350 pages. Quel dommage ma lecture avait si bien commencé !
C'est finalement un livre que j'ai terminé en me forçant, espérant que ma lecture me révèlerait quelque chose d'inattendu, ce qui n'a pas eu lieu, malgré de très belles idées et de belles phrases, des propos plein d'humanité et de tolérance sur le handicap et la différence.

Lien : https://www.bulledemanou.com..
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Christophe Marchand est un auteur qui surprend ! Après "Le soldat désaccordé" c'est avec ce livre que je poursuis la découverte de son oeuvre. Un livre original qui perturbe un peu au début avec cette histoire surréaliste pour laquelle je ne pouvais m'empêcher de chercher du sens. On finit par se laisser convaincre et on s'attache aux personnages et à l'histoire, qui est une belle histoire, un conte moderne !
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Stradi est un enfant différent. Il est né avec un violon dans la tête. Un violon qui joue malgré lui et que les autres peuvent entendre. Nul ne sait d'où vient ce violon. le corps médical est impuissant devant ce grand mystère.

Autour de lui la famille s'adapte (plus ou moins bien...), les copains questionnent, les pas sympas se moquent. Stradi ne passe jamais inaperçu... ou peut-être seulement aux yeux de celle dont il est secrètement amoureux, la belle Lélie.

Mais Stradi n'a pas le temps de trop se questionner, il lui faut avancer, faire face, se "normaliser", dans un monde dont il se sent souvent exclu.

Gilles Marchand écrit là un texte tout en métaphores qui aurait pu me plaire tout particulièrement pour deux raisons majeures: le thème de la différence et le choix poétique de ce violon dans la tête.
Hélas, je n'ai pas été aussi séduite que je l'aurais aimé. Il m'a manqué quelque chose au niveau du rythme, du déroulé que j'ai trouvé assez répétitif durant la première moitié du roman. J'ai commencé à vraiment accrocher à la rencontre avec Lélie. Mais les derniers chapitres ne m'ont pas convaincue non plus...

Je sais que ce roman séduit beaucoup de lectrices et de lecteurs. Et c'est mérité. J'ai lu de très jolis retours. Ce n'était peut-être simplement pas le bon timing pour moi. 🤷
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Il y a des romans qui ne se laissent pas définir, qui vous empêchent de les catégoriser, donc quoi de plus normal que ce funambule vous laisse flotter, vous entraîne dans un autre monde où la réalité n'existe plus et où le rêve n'en est pas un.
Un monde différent puisque c'est celui de Stradi, un être différent. On ne sait pas trop en quoi tient vraiment cette différence si ce n'est qu'il a un violon dans la tête qui le classe en marge de la normalité et qui l'isole des autres.

Un funambule sur le sable, c'est la rencontre de personnages aussi improbables les uns que les autres. Des personnages qui posent la question "Qu'est-ce que la différence ?".
Max, le meilleur ami de Strati, parce qu'ils se sont reconnus dans leur différence, même si l'une est visible et l'autre pas. le plombier qui cherche désespérément un lavabo, un évier à déboucher et son errance dans l'inutilité est sa différence. Et surtout Lélie, l'amoureuse de Strati dont le regard sur les autres signe sa différence. Il y a de la folie dans tous les personnages, à chaque ligne.

Si cette lecture peut paraître au départ complètement loufoque tellement l'imaginaire y est débridé, entre onirisme et réalité, Gilles Marchand nous livre un roman magnifique sur cette différence qui est en chacun, car nous sommes tous différents quelque part. Un roman plein de fantaisie, d'humour, de poésie et de délicatesse.
Ne cherchez pas de normalité ici vous n'en trouverez pas. À lire et à relire pour mieux se comprendre.
Un coup de coeur de folie !!!

"La tentative du bonheur, quelles que soient les cartes que nous avons en mains"
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Stradi est un enfant différent : il est né avec un violon dans la tête, d'où son surnom Stradi, diminutif de Stradivarius. On aborde dans ce roman fantasque le handicap. Stradi va grandir, il va finalement pouvoir aller à l'école, se faire des copains, tomber amoureux, travailler, fonder une famille... Une vie dans la normalité semée d'embûches pour lui.

Le parallèle poétique qu'a décidé d'utiliser l'auteur Gilles Marchand permet de traiter la différence de maniere moins frontale. Je n'ai cependant pas été entièrement convaincue par cette approche particulière. Quelques longueurs dans le récit m'ont fait sauter certains paragraphes. Un roman original et poétique, où se mêle réel et imaginaire, comme un rêve farfelu traitant d'un sujet sérieux qui vous laisse un peu perplexe...
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Voici mon coup de coeur du mois : le roman "LE FUNAMBULE SUR LE SABLE" de Gilles Marchand
J'ai véritablement adoré l'illustration très originale de la différence où Gilles Marchand a mis sa sensibilité musicale au service de l'écriture pour éclairer le vécu du handicap. Avec une poésie souriante et un réalisme percutant, il présente une extravagante maladie, comme celle de « naitre avec un violon dans la tête ». Mais cette jolie particularité handicape et encombre Stradi. Car, oui, notre héros en souffre au sens physique et moral dans son quotidien. Quand la fatalité sanitaire et génétique s'impose, une violence psychologique imperceptible se terre !
Une écriture percutante
Passée maitre dans le domaine du handicap et de la différence, ce livre recouvre tout ce qui s'y rapporte et aussi les conséquences qui en découlent. En effet, G. Marchand a su trouver les mots pour exprimer ce que j'ai pu ressentir à certaines étapes de ma vie. J'aurais aimé écrire avec ce talent les phrases prononcées par Stradi. À croire que G. Marchand est la réincarnation de son personnage ! En tout cas, il a réussi une sacrée prouesse.
RÉSUMÉ : Stradi est né différent dans une famille pourtant normale. Sa malformation hors du commun tient à un violon dans sa tête qui joue des airs selon son humeur. Les médecins ne comprennent pas cette étrangeté et ne l'expliquent pas, mais Stradi va subir un lourd traitement pour tenter de guérir. En attendant la libération de ce mal envahissant, Stradi et sa famille vont apprendre à vivre cette différence. Ainsi, la scolarité et l'acceptation d'un enfant qui sort des notes de musique ne sont pas aisées mais Stradi va se lier d'amitié avec Max, lui-même handicapé par une claudication.
Nous suivrons ainsi l'évolution de Stradi…
Lien : https://lesparolesenvolent.c..
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Ce livre est une vraie pépite, un petit bijou de fantaisie et de poésie bien plus profond qu'il n'y paraît de prime abord ! Tout ce que vous avez à savoir, c'est que le héros, Stradi, n'est pas un garçon ordinaire - il est né avec un violon dans la tête. Ce violon joue au rythme de ses émotions... Si vous aussi vous êtes prêts à faire la connaissance de ce garçon singulier qui comprend les oiseaux, je vous garantie que vous ne regretterez pas votre lecture. Un énorme coup de coeur en ce qui me concerne, qui m'a rappelé tant l'écume des jours que l'atmosphère d'un Tim Burton !
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