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EAN : 9782373056488
208 pages
Aux forges de Vulcain (19/08/2022)
4.32/5   377 notes
Résumé :
Paris, années 20, un ancien combattant est chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Arpentant les champs de bataille, interrogeant témoins et soldats, il va découvrir, au milieu de mille histoires plus incroyables les unes que les autres, la folle histoire d'amour que le jeune homme a vécue au milieu de l'Enfer. Alors que l'enquête progresse, la France se rapproche d'une nouvelle guerre et notre héros se jette à corps perdu dans cette mission désespérée, deven... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (145) Voir plus Ajouter une critique
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Dans les années 1920, un ancien combattant français rentré manchot de la guerre s'est donné pour mission de rechercher les soldats dont on a perdu la trace durant la « der des ders ». Parmi les enquêtes qui lui tiennent particulièrement à coeur, il y a celle que lui a confié une certaine Mme Joplain : retrouver son fils Émile, qui n'est jamais revenu de la guerre…

Le narrateur de ce roman livré à la première personne est un poilu dont on ignore le nom, qui, après avoir perdu quatre années de sa vie, sa main gauche et de nombreux compagnons d'armes dans l'enfer de 14-18, nous ramène sur le champ de bataille, à la recherche de pistes permettant de retrouver les nombreux disparus de la guerre. Une recherche de témoignages qui nous ramène dans les tranchées, entouré de corps mutilés, de sang, de boue et d'explosions…un massacre dont certains sont revenus, mais jamais indemnes… hantés à jamais par l'horreur de la première guerre mondiale.

Heureusement, au milieu de cette boucherie sans nom, l'enquêteur découvre qu'Émile Joplain était un poète qui écrivait chaque jour à sa bien-aimée, une paysanne alsacienne qu'il avait juré d'épouser après la guerre. Cette magnifique histoire d'amour, aussi grande que la guerre qui la dévore, apporte un brin de lumière au coeur des ténèbres… à l'image de cette « Fille de la Lune », apparition onirique, venue réconforter les soldats tombés dans le « no man's land »… un peu de poésie dans ce monde de brutes !

Celui qui parvient à distiller cette beauté au coeur de l'horreur, d'une plume poétique et délicate, parsemant son récit de personnages attachants aux noms particulièrement musicaux, se nomme Gilles Marchand. Un auteur lourdement armé de mots qui font toujours mouche, rendant hommage à cette génération sacrifiée sur l'autel de la guerre, tout en invitant à réfléchir sur certaines aberrations de ce conflit, dont le sort des alsaciens…
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ma mémoire de la première guerre mondiale est fabriquée en partie par « La vie et rien d'autre », film de Bertrand Tavernier multi nominé en 1990, et par « Les nouveaux Oberlé » roman de René Bazin paru en 1919.

L'écrivain a consacré plusieurs ouvrages au drame de l'Alsace-Lorraine (Les Oberlé en 1901, Les nouveaux Oberlé en 1919, Baltus le Lorrain en 1926) et aux amitiés et amours que les familles conservaient de part et d'autre d'une frontière déplacée au fil des traités.

Le cinéaste a réalisé son chef d'oeuvre en se penchant sur les disparus, sur « le soldat inconnu », sur la quête des familles souhaitant au moins donner une sépulture à leurs enfants morts pour la France.

Gilles Marchand fusionne les deux drames en confiant à un soldat inconnu (manchot dont l'épouse Anna a péri de la grippe espagnole) la mission de retrouver Emile Joplain disparu en 1917 sur le front de Vimy.

L'enquête révèle qu'Emile, héritier d'une dynastie bourgeoise, s'est amouraché dès 1907 de Lucie, gracieuse alsacienne, fille sans dot des Hamel, modestes employés de maison. Union doublement impossible entre un français et une allemande, entre « un beau parti » et une « moins que rien » … Madame Joplain mère veillait à ce que son fils oublie Lucie. La guerre devait séparer Emile et Lucie.

Gilles Marchand glisse ses acteurs dans les espaces laissés libres par Henri Barbusse, René Benjamin, Roland Dorgelès, Maurice Genevois, Jean Giono et donne corps à la légendaire « fille de la lune » en écoutant le poilus et les gueules cassées raconter leurs campagnes et leurs souffrances, à Verdun ou à Vimy aux cotés des canadiens et des « indiens ».

Le soldat désaccordé est un bouleversant récit, écrit avec le sang des poilus, entre les deux guerres, dans un contexte où nombreux étaient ceux qui croyaient à la « der des der », alors que le nazisme grandissait.

J'apprécie beaucoup ce roman et, parvenu à son terme, je pense aux ukrainiens où des familles sont partagées entre leurs racines russes et ukrainiennes et où des Emile et des Lucie disparaissent quotidiennement. Eternelle tragédie de l'histoire …
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La grande guerre. le grand amour.
Après « Requiem pour une apache », Gilles Marchand change de tribu et d'époque. Son personnage central est un ancien soldat quasi inconnu. Pas de nom, pas de prénom. Sur le champ de bataille, il a perdu une main et il y a aussi laissé une bonne partie de son âme. Il aurait pu rentrer chez lui auprès de sa belle mais il était resté avec es camarades, chargé du transport des troupes et des blessés. La peur de retrouver le cours d'une vie qui ne pouvait plus être normale.
A l'armistice, la grippe espagnole a pris le relais de la guerre pour donner un coup de main à la grande faucheuse. La seconde couche de l'horreur. le destin a de la suite dans les idées quand il s'agit de pourrir la vie des innocents.
L'ancien combattant ne s'en est jamais remis et dans les années 20, il jette toutes ses forces dans la recherche de soldats disparus. le décor du roman est planté sur le squelette des tranchées.
Une affaire en particulier va hanter ce détective de la mémoire et retrouver la trace du soldat Joplain va devenir pendant plusieurs années une obsession. Pourquoi ? Parce qu'elle va faire écho à ses regrets. Il apprend que Lucie, la fiancée de Joplain était montée au front pour retrouver son poète, n'hésitant pas à parcourir les tranchées, interroger les blessés, nettoyer les visages des cadavres pour retrouver son homme.
Dans l'horreur de la guerre, cet amour absolu va alimenter un mythe que l'ancien soldat va suivre, interrogeant tous ceux qui ont croisé Joplain ou sa fiancée pour savoir si les deux amants ont pu se retrouver.
Jeu de piste sur des champs de ruines, visite guidée de l'enfer, l'homme s'accroche à cette folle histoire d'amour pour fuir une époque qui n'est plus la sienne et les bruits de pas cadencés qui annoncent un nouveau conflit. La der des der qui ne sera pas la der.
J'ai beaucoup aimé la première moitié du roman, qui installe merveilleusement le récit et les personnages. La quête des disparus est propice au romanesque et l'auteur offre un hommage appuyé aux victimes de guerre, qu'ils soient soldat ou civils. Gilles Marchand ne manque pas de style et certaines formules font vraiment mouche.
Hélas, j'ai été déçu par un dénouement qui ressemble à une pirouette, le récit passe de la crudité des batailles à un romantisme un peu trop ésotérique. Un peu de poésie dans un monde de brutes ne fait pas de mal mais elle m'a éloigné des personnages. Un joli rendez-vous qui se termine par un dernier verre… de Champomy.
C'est d'autant plus dommage qu'on sent l'auteur habité par son sujet et soucieux de retranscrire au mieux les traumatismes visibles et invisibles de la guerre. Il a créé également de beaux personnages secondaires et singuliers qui ne font pas de la figuration. Un très bel hommage à ceux qui restent.
En fait, je crois surtout que ce roman est trop court. Sans demander la densité de « ceux de 14 » de Maurice Genevoix, l'époque, l'histoire, cette enquête qui s'étale sur plus de dix ans et des personnages attachants méritaient plus de deux cent pages avec une police d'écriture bien grassouillette qui préservera la dioptrie des bigleux. Même le rythme du roman semble couper dans son élan.
La dernière impression n'est pas toujours la meilleure.
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Comme bon nombre de ses compagnons de galère, il n'est pas parti la fleur au fusil, loin s'en faut... Mais contrairement à d'autres, qui auront passé de longues années au front ou qui n'en seront jamais revenus, sa participation au combat a coupé court dès l'automne 1914, avec la perte de sa main. Pour autant, voulant se rendre utile auprès de ses camarades, il ne rentre pas chez lui, où l'attend sa chère Anna, mais se rend, d'un bout à l'autre de la France, là où l'on a besoin d'un chauffeur ou d'un cantinier... La guerre finie, il se donne pour mission de retrouver ceux dont on a perdu la trace. Un cas va particulièrement attirer son attention : celui d'Émile Joplain. Un matin de 1925, il rencontre sa mère, Jeanne, qui dit ne plus avoir de nouvelles de lui depuis sa dernière lettre en 1916. Pour autant, elle est certaine qu'il n'est pas mort. En acceptant de travailler pour elle, il ne sait pas encore que cette affaire va l'occuper pendant plus de 10 ans...

Drôle de boulot que celui d'enquêteur qu'exerce le narrateur, dont on ne connaît pas le nom. Peut-être parce qu'il n'arrive pas à tourner la page de cette maudite guerre, peut-être parce qu'il espère un semblant de justice, après tant d'injustice, il essaie, tant bien que mal, de retrouver les soldats disparus. Dont Émile Joplain, jeune homme qui n'aura de cesse d'écrire des poèmes, amoureux de la belle Lucie à qui il a promis l'union. Si Jeanne Joplain réfute cette amourette avec cette Alsacienne, notre enquêteur va pourtant se mettre en tête de la retrouver elle aussi. À force de kilomètres parcourus, de récits et confidences recueillis, de ténacité, se dessine peu à peu les destins de ces deux amoureux séparés par la guerre. Si La Fille de la Lune se pare de mystères, si Lucie s'arme de courage, si Émile sème ses poèmes, Gilles Marchand, lui, raconte, avec beaucoup d'émotions et de tendresse, les poilus, la boue, la guerre, la folie meurtrière mais aussi l'amour, l'espoir, l'étincelle de la vie. À la fois grave et léger, bouleversant et parfois drôle, ce roman nous émeut, nous transporte, sur fond d'accordéon et de poésie, et nous fait croire en cette incroyable force de l'amour qui permet de mener tous les combats et qui lie, malgré les épreuves, les hommes et les femmes.
Poignant et terriblement humain...
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« On voulait des lions, on a eu des rats.
On voulait le sable, on a eu la boue.
On voulait le paradis, on a eu l'enfer.
On voulait l'amour, on a eu la mort.
Il ne restait qu'un accordéon. Désaccordé. Et lui aussi va nous quitter.» (p 204)

Lucie et Émile sont de jeunes amoureux éperdus. Lui beau comme un prince (selon sa Lucie), poète, doit se faire soldat pendant la guerre de 14-18, il n'a pas vraiment le choix. Il doit quitter sa belle, promis, il sera vite de retour.
Problème, Émile ne rentrera jamais dans la maison familiale. Qu'est-il devenu ? Sa mère, la riche veuve Joplain, est persuadée qu'il n'est pas mort et va embaucher notre narrateur pour le retrouver.
Le narrateur anonyme est lui-même un ancien poilu, il a donné beaucoup à la grande guerre, une main, quatre ans de sa vie, quatre années d'amour perdues avec Anna, sa fiancée.
Notre ancien combattant survit en recherchant les disparus à la demande de leurs familles, c'est son gagne-pain. Ce qu'il n'avait pas vraiment pas anticipé, c'est qu'il allait consacrer plus de dix ans de sa vie à l'histoire d'Émile Joplain. Car l'histoire de ces amoureux fous, si belle, si tragique, il a envie d'y croire, y croire pour ne pas oublier sa propre histoire, son amoureuse, Anna.
Le narrateur nous raconte ses années d'entre-deux guerres, lui à qui la guerre a confisqué son avenir, et cette foutue guerre de revenir sans cesse dans sa vie, lancinante, sans cesse collée à lui.
« J'ai pris un train et j'ai marché jusqu'à un joli petit village qui venait d'inaugurer un joli monument aux jolis morts de la jolie guerre. Il en fleurissait partout. C'était à qui aurait le plus beau, le plus grand, celui avec le plus de noms. J'avais même entendu des histoires de villages qui se battaient pour savoir à qui appartenaient les morts. Des paysans qui avaient habité entre deux communes et qui étaient devenus importants grâce à leur dépouille patriote. (p.24) »

Des pensées toutes simples, assez naïves, et touchantes de celui qui s'est dévoué corps et âme à la Patrie, et qui réalise bien trop tard la supercherie avec amertume.
« Si on avait su qu'un boche c'était rien qu'un Français qui parle allemand, on aurait eu du mal à continuer à leur tirer dessus. (p.38) »
« Des blessés, c'était pas ce qui manquait, il y en avait partout. C'est même ce qu'on faisait de mieux à l'époque : les estropiés et les morts. (p. 75) »

La poésie et l'imaginaire sont également au rendez-vous avec la mystérieuse histoire de la Fille de la lune. « La Fille de la lune, c'est comme ça que j'en avais entendu parler : « Y avait plus de fleurs, alors elle faisait des bouquets d'obus. » (p.13)

Gilles Marchand livre un court roman pas forcément très original, mais très agréable à lire, grâce à une plume fluide, pleine d'ironie et d'anecdotes sur la vie de l'époque (j'ai ainsi appris que des Iroquois avaient servi dans l'armée canadienne dans les tranchées en France.)
« Aucune enquête n'avait jusque-là exigé que je travaille avec les Allemands. Pour tout dire, je ne les portais toujours pas dans mon coeur. Par habitude. Parce que j'avais grandi dans la haine du Boche, comme tout le monde. Parce qu'ils m'avaient pris une main à laquelle j'étais jusque-là très attaché. (p. 163) »

« Il s'était présenté comme le meilleur ami de Joplain. Des meilleurs amis dans l'armée, il y en avait un paquet. Ça ne voulait plus dire grand-chose, le meilleur. le meilleur ami mourait, on en trouvait un autre, fallait bien un peu d'amitié quand on était privé d'amour. » (p.38 39)


Une lecture qui m'a donné envie de poursuivre la découverte de cet auteur, j'ai pris un grand plaisir à noter plein de passages, alors je ne résiste pas à l'envie d'en partager encore quelques-uns :
« Ils n'acquiesçaient pas, ne fronçaient pas les sourcils, étaient semblables à deux statues de sel. Les mains posées à plat sur la table. J'arrivai à la fin de mon histoire sans être certain qu'ils me comprenaient. Depuis mon arrivée, ils avaient à peine prononcé deux mots. Alors que le silence commençait à peser lourdement, risquant de faire écrouler sous son poids la petite table de la salle à manger, Madame Himmel le prit entre ses mains et le rompit […] » (p.96)

On se racontait nos amours. Ceux qu'en avaient pas inventaient. Ceux qu'en avaient plus se souvenaient. Ceux qu'avaient pas été gâtés embellissaient. Ça sert à ça, les histoires, à rendre la vie meilleure. On avait les pieds lourds, alors on s'interdisait d'avoir le coeur trop lourd. On ne pouvait pas ajouter les larmes à la pluie, on aurait coulé. Et il fallait avancer. On remettait nos havresacs qu'on remplissait d'histoires d'amour d'un peu tout le monde, ça resservirait toujours. L'amour, ça se partage bien, t'en prends un bout, il en reste autant à celui qui t'a raconté l'histoire. C'était facile d'être généreux. (p.111)
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critiques presse (5)
OuestFrance
22 mai 2023
Quelques jours après avoir couronné lors de la Fête du livre de Quiberon, l’écrivain Gilles Marchand a reçu le prix des Libraires pour son roman « Le Soldat désaccordé ».
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Bibliobs
22 mai 2023
L’auteur de 47 ans a été récompensé pour « le Soldat désaccordé », son sixième roman, qui raconte une enquête pour retrouver un soldat de la Première Guerre mondiale porté disparu.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
15 mai 2023
Le Soldat désaccordé est le cinquième roman de Gilles Marchand, ce qui le rendait éligible à ce prix au positionnement inédit.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LePoint
09 septembre 2022
Dans « Le Soldat désaccordé », Gilles Marchand évoque le deuil collectif de la Grande Guerre à travers une poétique histoire d’amour.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeSoir
18 août 2022
Un ancien combattant français mène l’enquête pour retrouver un soldat disparu pendant la guerre. Gilles Marchand nous fait découvrir une folle et magnifique histoire d’amour.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (120) Voir plus Ajouter une citation
La seule chose bonne que j’aie rapportée des tranchées, c’est mon goût du pinard. Pour ça, on n’en manquait pas souvent ! Mais je ne bois que la nuit ! »
Il a souri bizarrement et, je dois le dire, assez bêtement. Il nous a servi deux grands verres de vin.
Lorsque je lui ai fait remarquer qu’il ne faisait pas encore nuit, il a fermé les volets de la pièce en marmonnant qu’il était tombé sur un qu’a des principes mais comme ça on dirait qui f’rait nuit. 
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 C’était la guerre. Un vrai boxon du diable. On n’allait pas s’arrêter à chaque fois qu’il y avait un truc bizarre ! Il y avait de tout dans les tranchées : des corps sans tête, des bouches sans personne, des morceaux de canassons, des extraits d’hommes et j’en passe. Une horreur !
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Pour une bonne partie, ils se sentaient avant tout alsaciens. Sans compter que, parmi les morts de chaque village, la plupart s’étaient pris des balles françaises. Allez expliquer à une veuve de guerre que c’était une balle pour la bonne cause. On a tué votre mari… Mais, bonne nouvelle : vous êtes de nouveau française, madame !  
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 Je n’ai pas vu Verdun. Je l’ai à peine senti, respiré.
En revanche, j’ai vu les regards des soldats. Ceux qui avaient survécu, qui avaient attendu la relève. Des yeux qui n’avaient plus rien d’humain : ouverts, écarquillés, apeurés, vidés. Ce n’étaient plus des soldats, ce n’étaient plus des hommes. 
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 Des meilleurs amis dans l’armée, il y en avait un paquet. Ça ne voulait plus dire grand-chose, le meilleur. Le meilleur ami mourait, on en trouvait un autre, fallait bien un peu d’amitié quand on était privé d’amour. 
Commenter  J’apprécie          50

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Vidéo de Gilles Marchand
Belle consécration pour Gilles Marchand. L'écrivain a reçu, mercredi 17 mai 2023, le titre tant convoité du Prix des libraires 2023 pour son livre “Le soldat désaccordé”aux éditions Forges de Vulcain. Il a donc été invité sur le plateau de la Grande Librairie, diffusée en direct avec plusieurs libraires présents dans le public, pour parler de cet ouvrage fort, qui se déroule dans les années 20 au beau milieu de Paris. Plusieurs années après le succès d'”Une bouche sans personne”, il raconte ici l'histoire d'un ancien combattant chargé de retrouver un soldat disparu en 1917. Pour ce faire, il interroge de nombreux témoins, c'est alors qu'il découvre la folle histoire d'amour qu'il a vécu au milieu de l'enfer. La France est à l'aube d'une nouvelle guerre, cette mission va lui redonner du baume au coeur et un peu d'espoir dans ce monde qui s'effondre.  Un roman qui a donc été salué par les libraires, parmi une centaine d'ouvrages issus des deux rentrées littéraires, celle de septembre puis celle de janvier.
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