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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Depuis qu'à l'école, les autres se moquent de lui, il s'appelle Stradi. Comme stradivarius, comme le plus grand des violons. Parce qu'il est né avec un violon dans la tête.
Quelle idée étrange et fantasque me direz-vous pourtant ce n'est pas ce violon qui est une énormité mais la différence. Celle qui classe, étiquette, exclue, juge.

Gille Marchand avec tendresse, humour et beaucoup de poésie nous conte l'histoire d'un enfant différent jusqu'à l'âge adulte.
Un enfant qui parlait aux oiseaux, un homme qui faisait rire ou pleurer son violon au rythme de ses journées.
« J'ai avancé dans la vie comme un funambule sur le sable, avec un don que je ne pouvais pas utiliser, empêtré et maladroit. »
La musique est omniprésente dans ce roman. Elle grince, elle pleure, elle vibre. Tout un art pour Stradi de le faire taire en classe, comme on cache finalement les défauts que nous placardent sur le front les uns et les autres.
Il y a certainement un air de la mécanique du coeur ou encore de Novicento ici mais il y a surtout un hymne à la tolérance et à l'amour.

Mes bémols ici seraient une fantaisie qui ne m'a pas toujours convaincue, une fantaisie peut-être un peu trop légère au détriment d'une poésie qui aurait mérité un peu plus de place et puis, l'absence regrettable d'une relecture assidue car il y a une panoplie de fautes de frappe dans ce roman que cela en parasite la lecture.
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«  J'étais «  bizarre » .
Mes camarades ne savaient pas sur quel pied danser avec moi.
Je suscitais un mélange de curiosité , d'indifférence et de moquerie . »
C'est l'histoire de Stradi qui naît avec un violon dans la tête .
Trimballé d'hôpital en hôpital , au centre de questions sans réponses , l'école réussit par lui apprendre ce qu'était la norme , ses camarades pouvaient jouer au foot et à tout ce qu'ils voulaient ..ils étaient presque tous aussi forts que son frère ..

L'invisibilité de son handicap lui donne un statut à part , teinté de suspicion....

Je ne ferai pas un long commentaire , je suis restée un peu en dehors de ce conte moderne , une fable imagée, optimiste , originale, décalée à propos du handicap .

L'écriture est fluide , bien adaptée à cet univers particulier ., de la difficulté à ne pas être comme les autres: l'intégration, l'adaptation , l'incompréhension, mais aussi la fantaisie , l'ignorance et la souffrance , la légèreté , un contexte surréaliste , onirique, absurde , une espèce de roman d'apprentissage et d'acceptation de soi .
C'est un livre original, pétri de tendresse, mais la rencontre avec un demi- chien , un plombier loufoque, un musée papier cadeau, un lord n'apportent rien au contexte .

Vrai, faux, droit à la différence, drame , fantastique , humour qui fait réfléchir , sourire ou agace.
« Celui qui n'était pas comme les autres »où « il y avait pire que nous »: Stradi et Max.
Un livre qui fait du bien mais j’ai un peu de mal avec ce genre .

C'est une histoire qui ne ressemble à aucune autre.
Je ne connais pas l'auteur .
Les oiseaux sur la première de couverture et le titre ont participé à mon choix .

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"J'étais bizarre"!
Voici Stradi, celui qui a un violon dans la tête.

Fable moderne, vivante et décalée, conte sur la différence, joliment troussé, littérature onirique, poétique, roman d'apprentissage, d'approche du handicap et de l'acceptation de soi... tout ceci raconté sur le ton de la fantaisie et de l'absurde.

Je vais être la petite note discordante dans un concert d'enthousiasmes, tout simplement parce que je suis hermétique à ce genre de littérature, entre réel et imaginaire. Rien n'y fait, je m'y ennuie ferme.
Cet avis n'est donc pas une critique, mais un ressenti tout personnel. J'ai voulu faire du zèle en sortant de ma zone de confort de lectrice et l'expérience n'a pas fonctionné. J'ai simplement dégusté l'écriture fluide et imagée, parfaitement adaptée à cet univers très particulier.

Un livre délibérément optimiste. Je vous engage à essayer, vous aurez sans doute/peut être le plaisir d'aimer.

(Bon! Moi aussi, je me sens bizarre à bloquer sur ces livres qui font du bien à l'âme)

Remerciements #MRL17
Rentrée littéraire 2017
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Je ne ressors pas totalement conquise de ce deuxième roman de Gilles Marchand, bien que lui reconnaissant beaucoup d'atouts, j'ai senti venir peu à peu une légère pointe d'ennui.

L'histoire ne manque pourtant pas d'originalité. L'auteur nous présente un jeune garçon qui naît avec un handicap pour le moins inattendu, il a un violon dans la tête.
L'instrument qui grandit en même temps que l'enfant lui permet de communiquer avec les oiseaux et met en musique les moindres de ses émotions.
Mais vivre avec un handicap, quel qu'il soit, n'est pas chose facile, aussi doit-il suivre des soins. Une fois par mois, l'enfant subit des injections très douloureuses dans l'oreille dans le but d'éviter que le violon se casse et entraîne la mort.

L'écriture de Gilles Marchand est à la fois poétique et pleine de tendresse pour son héros.
Le handicap est traité avec pudeur. J'ai trouvé très intéressant le parallèle que fait l'auteur entre le handicap invisible de Stradi et celui bien visible de Max, son ami qui a une jambe plus courte que l'autre.

Si j'adhère très volontiers à cette histoire improbable et pénètre avec plaisir dans l'univers onirique de l'auteur, j'ai plus de mal lorsqu'il y rajoute entre-autres, un demi-chien, un plombier loufoque en recherche de lavabos bouchés, un lord et son musée du papier cadeau.
Je ne comprends pas l'utilité de ces diversions qui n'apportent rien à l'histoire.
Beaucoup y ont vu un clin d'oeil à Boris Vian, pour ma part cela m'a agacée.
J'ai eu le même ressenti lors de la lecture du premier opus de Gilles Marchand « Une bouche sans personne ».


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Un petit garçon qui naît avec un violon dans la tête - un violon bien concret, bavard, dangereux et terriblement handicapant ; une vie "à part", en butte au rejet des autres face à ce handicap invisible ; une socialisation progressive et, en happy end, la conquête réussie de la normalité...

Avec cette fantaisie et cet univers décalés qui semblent être sa marque depuis son premier roman, Gilles Marchand tisse dans "Un funambule sur le sable" une fable sur le thème du handicap, de l'exclusion, de la solitude, et de la possibilité, malgré tout, de se construire et de trouver sa place dans un monde qui n'accepte pas (ou mal) la différence.

J'avais beaucoup aimé "Une bouche sans personne", mais je n'ai pas été conquise par ce second roman, avec lequel je me suis surtout ennuyée : beaucoup de remplissage et de redites, un humour un peu forcé, des personnages sans beaucoup d'épaisseur et une fantaisie qui, à mes yeux, sent un peu le procédé... bref, un grand sujet traité ici de manière peu convaincante, et, pour moi, une déception.
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Gilles Marchand sait joliment mêler le vrai et le faux, le drame et la légèreté, la fantaisie et la construction soignée. C'est ce que j'écrivais à propos de son premier, Une bouche sans personne, découvert l'an passé avec les 68 premières fois.
Il confirme son talent avec son second opus. Aux qualités du premier, on ajoutera cette fois une touche de fantastique, du côté de Marcel Aymé ou de Boris Vian.
Dès la naissance du narrateur l'extraordinaire se produit, au grand désarroi du corps médical : il faut bien se rendre à l'évidence, le bébé a un petit violon dans la tête. Quatre cordes qui ne vont pas tarder à jouer dans le cerveau de l'enfant provoquant l'incrédulité, la surprise ou même la gêne de la famille et des proches.
Et alors que l'enfant tente de maîtriser la musique dans sa tête, son père qui entend être un grand inventeur va essayer de comprendre, sans grand succès il faut bien l'avouer.
Pour sa mère, qui l'entoure de tout son amour, il faut qu'il mène une vie des plus normales, qu'il oublie ce handicap. Aussi, quand il commence à parler aux oiseaux, elle ne veut pas le croire, cette activité étant réservée aux «fous». Ses camarades de classe ont tout autant de peine à accepter cette différence, ajoutant un brin de cruauté à leur jugement.
Fort heureusement, il y a Max et Lélie. le premier est également handicapé à la jambe et devient vite le meilleur ami de celui que l'on surnomme désormais Stradi. Ensembles, ils vont partager jusqu'à leurs rêves. Lélie est la fille dont il tombe amoureux et avec laquelle, après maintes péripéties, il finira par partager sa vie. Car pour l'heure, il faut bien reconnaître que toutes ses tentatives d'intégration se soldent par des échecs. Qu'il souffre physiquement et psychologiquement.
C'est que Gilles Marchand, sous couvert d'une fable poétique, nous offre un formidable plaidoyer pour ce fameux droit à la différence. Lucide, Stradi constate combien il est difficile de vivre quand on sort du moule : « J'y avais bien réfléchi, ce n'était pas le monde qui n'était pas fait pour moi, mais la société, ce qui est totalement différent. Rien ne m'empêchait de vivre, d'être heureux et amoureux. le système scolaire attendait de moi que je suive le même rythme que mes camarades, les parents de Lélie désiraient un jeune homme comme les autres pour leur fille, les médecins attendaient une tête sans instrument. La société dans son ensemble n'attendait et ne désirait qu'une seule chose de moi : que je sois comme tout le monde. (…) La société a établi tout un tas de règles mais n'avait rien prévu pour les gens qui n'étaient pas capables de les suivre pour des raisons indépendantes de leur volonté. Elle les acceptait mais ne leur donnait pas une réelle chance à part celle de rester bien sagement assis sans trop déranger et surtout, surtout, sans oublier de lui dire merci. »
L'optimisme et l'amour, la tendresse et l'humour seront les antidotes de Stradi et la récompense du lecteur, une fois encore emporté par la plume alerte de l'auteur.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Quelle idée saugrenue a eu l'auteur de mettre un violon dans la tête d'un enfant !
Cela dit, il faut reconnaître que le résultat est un livre poétique, décalé, sur la différence, visible ou pas, et la difficulté d'adaptation pour ces enfants
" à part ". Son surnom, car son prénom nous ne le connaîtrons pas, est, bien entendu de circonstance : Stradi.
La couverture est magnifique et j'ai attaqué ce livre avec beaucoup d'enthousiasme, puis petit à petit, l'ennui s'est installé, je l'ai trouvé redondant, je me suis forcée à continuer.
J'ai bien fait, car, vers la fin, mon intérêt s'est à nouveau éveillé.
Mais je ne garderai pas un souvenir ébloui de cette lecture tout en reconnaissant la qualité de l'écriture.
Aïe, aïe, aïe, je vais me faire écharper, car, vu la moyenne, beaucoup de lecteurs ont aimé ce livre...
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J'avais beaucoup aimé Une bouche sans personne... j'ai moins accroché à ce 2e livre. Il y a beaucoup de longueurs, j'ai l'impression que l'auteur a cherché à faire durer, à trouver ce qu'il pouvait se passer.
Il y a cependant de très belles phrases, et de très belles idées (le stockage des idées, ramasser une larme, une bout de ciel, etc...), poétique... mais un peu perdues dans tout ce livre.
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Ce livre m'a été recommandé par de nombreux lecteurs et même si le pitch "Stradi naît avec un violon dans la tête" me semblait vraiment loin de ce que j'aime lire, pour moi, aimer la littérature c'est accepter de se remettre en question et donc de bousculer mes habitudes, mes goûts littéraires. Je lis essentiellement de la littérature américaine, beaucoup de romans noirs mais je sors régulièrement, volontairement de ma zone de confort. Parfois, cela fonctionne magnifiquement comme avec leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu, qui se déroule pourtant très loin de l'Amérique et du nature writing ! Parfois, moins et là c'est le cas.
Je n'ai vraiment rien à reprocher à ce livre, j'ai même pris plaisir à le lire et n'ai eu aucune difficulté à le reprendre et à le finir. le propos est original et beau, il est très bien écrit et beaucoup de citations sont à retenir. Il a une vraie portée littéraire et je ne me suis jamais sentie "escroquée" ou manipulée comme avec l'alchimiste de Paulo Coelho par exemple. L'histoire de Stradi, qui nait avec un violon dans la tête et aspire juste à vivre comme tout le monde est une belle histoire. Les propos de l'auteur sur la différence sont justes, tolérants, avec la note d'humour et de décalage qui permet d'éviter le ton sentencieux et la leçon de morale. C'était ma crainte principale et rien de cela dans ce livre. Pas de philosophie à deux balles !!!
Alors ce qui n'a pas fonctionné pour moi et m'a empêché d'entrer complètement dans la tête de Stradi est vraiment le thème même du livre. Je ne suis jamais parvenue à y croire. Je crains d'être une incorrigible réaliste et de ne pas savoir oublier le réel pour entrer vraiment dans une fable. Je le regrette mais je ne peux jamais me laisser totalement embarquer même si le talent de l'auteur et sa sincérité sont ici incontestables.
En tout cas, Gilles Marchand a une très belle plume et un univers bien à lui. Je le lirai donc avec plaisir de nouveau cet auteur, en espérant un roman moins onirique donc davantage fait pour moi.
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C'est surprenant de prime abord (ce garçon a littéralement un violon dans la tête…!) mais c'est finalement léger et cela fait bien sourire. Les réflexions, de manière générale, sur les oiseaux étaient bien sympas. Dans toute la première partie, le style n'était pas sans me rappeler le "Petit Nicolas", et ce, de manière assez réussie.
Mais finalement, je n'ai pas tellement accroché à cet homme-violon. Je n'ai pas réussi à m'y attacher, à compatir, tout cela m'a plutôt fatiguée en fait. Et puis, il y avait trop de loufoque à mon goût à force : le violon pour commencer, Lélie et son travail de trier les idées, Max et ses obsessions de chansons.
Petit suspense quand même, rapport au bébé, mais c'est tout…

~ Challenge multidéfis 19 : traite d'un handicap
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