Bon ce tome se nomme
Ricky VII mais le héros principal est toujours le héros préféré de
Frank Margerin, ce brave Lucien avec sa banane. Mais Lucien a très souvent autour de lui sa bande (La bande à Lucien), c'est à dire Ricky, Gilou et las autres. le titre est aussi surement une allusion à la saga des films Rocky avec
Sylvester Stallone.
Margerin utilise une formule qu'il affectionne, c'est à dire qu'il présente une succession de petites histoires sans rapport entre elle, si ce ne sont les déboires de Lucien. le principe est toujours le même : un titre qui présente plus ou moins l'intrigue, le déroulement de l'histoire et une chute dans la dernière case, chute parfois surprenante.
Les cases sont toujours aussi denses, il faut s'y attarder pour en voir tous les détails, tous les gags, toutes les références. Par exemple,page 36, l'évocation de la Chine permet à
Margerin de dessiner les Dupontd déguisés en mandarin et Tintin en officier japonais, en référence au Lotus Bleu. L'épisode du train de nuit et des couchettes est assez réalistes.
Margerin sait croquer les moments de la vie ordinaires comme
Coluche savait le faire avec ses sketchs. Pour moi, on dans la même lignée d'auteurs s'inspirant de leurs contemporains et de leurs petits travers.
Les dialogues sont toujours de haut niveau comme
Margerin sait si bien le faire. C'est à chaque fois une redécouverte (cela faisait surement plus de 15 ans que je n'avais pas relu cette BD).
C'est le style d'une époque, c'est le style des Humanoïdes associés. Et c'est toujours aussi drôle et bien vu.