Lucien, tome 5 : Lucien se met au vert

Qu'ils passent au large les Stevenson, Monfreid, Conrad et autres conteurs de petites histoires !
La véritable grande aventure maritime a été vécue par Lucien, Ricky et Gillou.
Et c'est Frank Margerin qui, en quatre pages, l'a racontée ...
Avant de se mettre au vert, Lucien s'est lancé sur la grande bleue.
Mais finalement, l'appel du calme, du grand air et de la nature aura été plus fort que celui de la mer.
"Lucien se met au vert".
C'est le grand retour aux sources.
En Bretagne, chez l'cousin Nanard. Et devinez quoi ?
Il pleut !
Mais ça va pas durer, il y a un micro-climat.
Passer le week-end dans un bled paumé par un temps pourri, il y a de quoi avoir la banane en panne.
C'est crado la campagne. Et puis ça coince un max !
Il y a de la peau sur le lait, du bruit la nuit et des mouches dès le lever du jour.
Hé, Msieur Margerin, tu diras à ta campagne qu'elle nous oublie un peu, on a rendez-vous avec la banlieue !
"Lucien se met au vert" est paru en 1989.
Comme d'hab, c'est drôle, malicieux, et bien dessiné.
F. Margerin y présente six aventures de Lucien :
"La petite virée", "Les 100 CV ou les vingt cinq 4 CV du Havre", "Silence on tourne", "Histoire de lait", "Les anti-noël" et "Lucien se met au vert".
On retrouve avec plaisir l'univers des "bananes métalliques".
Pour ma part, je regrette juste l'absence des pleines pages fourmillant de détails cocasses dont Frank Margerin émaillent quelquefois ces albums.
Sinon, popopopopope, on ne frise pas la caricature.
On est en plein.
Mais, comme à chaque fois, je m'y laisse prendre.
Il faut dire que Lucien, c'est un vieux copain, et les bulles de Margerin, je suis tombé dedans petit ...

Sacré Lulu !
Le voila quitter (le temps d'un week-end) Paname et sa banlieue pour les terres bien grasses (et l'herbe tout aussi verte) de la campagne normande chez son cousin Nanard afin de reprendre des couleurs et du repos.
Sauf que le calme et le repos attendus ne sont pas trop au rendez-vous avec la ferme ... Perdu sans ses repères habituels de citadin, Lucien va vite déchanter de son souhait de mise au vert ...

Avec son personnage incontournable de rocker, Margerin livre cliché sur cliché sur l'opposition ville/campagne mais offre néanmoins un bon moment de rigolade.

Lucien à la campagne, années 60. le cousin hippie et le fermier alcoolique. La transplantation est très mal partie et tout va se passer autour du comportement de Lucien, définitivement banlieusard !
Des clichés bien sur mais l'humour plutôt léger et bienveillant est très centré sur des détails et sur la réaction très juste des protagonistes.
Pour les autres histoires, l'humour fonctionne sur le décalage entre l'envie de Lucien d'être tranquille ou de se faire plaisir et ce que les copains, seuls ou en bande lui en font voir. Toujours drôle !

Lucien se met au vert... Comment ? Quoi ? Il a quitté sa banlieue ?

Lucien va se faire tranquilou bilou un petit week-end à la campagne...
Mouais... ça va être bien... même si c'est pas un week-end à Rome (air connu)...
seulement... bin comment dire...
Déjà c'est chez cousin Nanard... Déjà, là ça incite à la prudence...
— Oh ça va... c'est cool, Narnard il est dans les fromages de chèvre en Ardèche non ? Ou c'était pas le Larzac ?
— Et bin non ! Pasque le cousin Narnard et bien il a déménagé ! Si !.... pour la Bretagne... le pays au micro climat, là où il ne pleut que sur les cons...


Pauvre Lucien.. doit sacrement être con, parce que qu'est ce qu'y prend comme flotte !
Bon ok, notre Lulu, c'est plutôt la banlieue... Mais quand même !
Enfin gars t'as jamais vu une carotte, et t'es bien sage, parce que pas faire la différence entre un plan de cana et des orties.. nan clair je comprend le cousin Narnard ! Nan mais franchement... il est naïf ce Lucien...
ouais à la campagne, y a des poules, des fourmis des vaches et des chiens.. arrête de faire ton petit glandu Lulu !
Et pi essaie pas de faire la compète de levé coude avec un breton, t'as perdu d'avance !

Alors ouais, tous les clichés banlieusard versus campagnard...

Et pi d'autres histoires, ailleurs, les week-ends entre copains qui se transforment en galère... les soirées qui se transforment en galères...
Mon pauvre Lulu... un vrai galérien ^^...
Ouaip, bon là aussi du cliché, boah le cliché vient bien de quelque part... on l'enjolive, voir on appuie le train... Ma qué caricature ? Meuh non si peu ^^

J'aime bien les Lulu, Margerin... ils me font rire... mais je les connais depuis un bail, y font partie de la famille...

Las des galères de sa banlieue, Lucien retrouve Nanard et sa deudeuche en Bretagne pour un week-end au vert, très mouvementé. Cliché à chaque page d'un parigot ignard qui ne sait pas reconnaître une carotte d'un poireau et d'une campagne stupide et enivrée .