Pervers pépère

BD achetée et lue il y a vingt-cinq ans. Prêtée à un "ami" qui ne me l'a pas rendu et qui a disparu. Scénario classique.
Aujourd'hui je la retrouve avec un immense plaisir. A peine déballée je me suis plongé dans les premières pages. Celles de l'exhibitionniste. Cool j'ai toujours autant de plaisir à lire cette BD de Gotlib. Je n'ai pas perdu mon âme de jeune adulte lubrique. Arf Arf. Peu ou pas de texte, tout le délire est dans les dessins. Et c'est gravement délirant ! Si t'es pas dans le trip, tu comprends pas.
Ma préférée : Une jeune demoiselle dans sa douche au 1457 ème étage, qui glisse sur sa savonnette et qui passe par la fenêtre. Heureusement Supervers-pépèrman est là. Je ne vous raconte pas le sauvetage par pudeur pour les chastes yeux qui nous lisent, RDV page 39.

On peut rire de tout... mais il faut au moins que ça soit drôle.
Je n'ai pas ri une seule fois à ces aventures de "pervers pépère" plutôt "roi des relous" qu'autre chose.
Le côté muet enlève toute possibilité de finesse intellectuelle : c'est bête, gras et froid. 0.5 pour l'encre.

Habituellement, j'aime bien les BD "Fluide Glacial". J'ai voulu lire un Gotlib, auteur considéré comme un précurseur du genre. Ma déception est énorme. J'ai trouvé les dessins fouillis, les histoires sans queue ni tête, datées et de très mauvais goût. De nos jours, ce type d'humour ne fait plus rire.

Si vous avez plus de 12 ans, passez votre chemin.

Gotlib a lui-même avoué que cet album est nul, et qu'il s'est forcé à le finir. On aurait préféré qu'il boucle le tome 3 inachevé de Rhâ-Gnagna.

Goscinny a qualifié cet album de "suicide professionnel", et on sait que Gotlib était très (trop) sensible à ses critiques assassines.

Un classique des années 80. Ce que j'ai me avec Gotlib c'est qu'il n'y a pas de sujet tabou et il nous offre une belle satyre sur la perversité avant l'heure des médias asseptisés.