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Fabien Marquet (Autre)
EAN : 9782373553895
56 pages
Unicite (12/02/2020)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Tenere, c'est l'infinitif en latin du verbe Tenir. Tenir c'est garder à la main, être en possession de. La question de l'objet que l'on voudrait tenir et qui n'est jamais donné nous place au cœur de la poésie. Certes, écrire, c'est tenir, vigoureusement, son crayon (ce dont on est sûr). Mais au delà ? Il y a l'espace de la page blanche... Et au-delà, le lieu où l'on écrit.
Le poète entre dans le poème dans un état de cécité. Il a perdu le sens de l'évidence. ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il est possible qu'un lecteur devienne un sourcier, mais pour cela il est nécessaire que le poète que l'on découvre nous y invite. Tel est le cas pour le recueil de Fabien Marquet dont le titre « Tenere » nous fait revenir à cette langue ancienne et « morte » qu'est le latin. Première source donc à laquelle s'abreuver et qu'il faut re-tenir ! À l'infinitif, le verbe possède un sens injonctif et suppose une tension, une obligation de ne pas lâcher prise, de maintenir l'effort ou le cap.

« Oh Fontaine était pour moi si loin des sources » p.24

Renouer avec le latin, c'est reprendre la première déclinaison : le rosa, rosae. Un grand motif du poème et comment faire avec un tel poncif déjà présent dans la poésie latine et reprise à satiété à la Renaissance (Mignonne, allons voir si la rose…), jamais oubliée jusqu'à la rose du Petit Prince, jusqu'à La rose de personne de Paul Celan ou aux roses de Rainer Maria Rilke, à moins que ce ne soient celles de Robert Desnos avec « Rose, c'est la vie » dans Corps et Biens. Et cette fleur est aussi un prénom féminin comme c'est le cas dans la strophe du poème page 9 :
« Moi jeune Parque
je rôdais sous le vent en rafale
près des blockhaus
où des passants
avaient écrit quelques vers de Rose Ausländer »

(Extrait de la note de Dominique Zinenberg à lire Francopolis).



Lien : https://letempsdelamadou.com
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Poème du ferrailleur à la rose

Tu es ma très-passante...

Tu m'as rendu à ma poussière
à l'argile de mes mains...

Que ton œil
assombri de passante en passante
soit de lumières ou de stuc coupant la faim des mendigots
tu oses pousser ton chemin
vers le coin le plus vierge et le plus essentiel
de ma poitrine...

C'est un jardin qui s'ouvre
la ville est à son comble...

Je ne regimbe pas contre ton ombre qui avance
qui s'empare de ses roses
car contre toute attente elle leur donne une aura
(et mon cœur citadin
ne se soulève plus avec son bruit de tôle)

Je les cueille ce matin d'une main enfantine
te les tends en miroir mon beau fantôme pour que tu t'y maquilles...

Va... les rues t'attendent...
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