Ecriture assez «enfantine», on sent que l'écrivain est jeune. Beaucoup de répétitions et de rappels, une histoire d'amour qui fait rêver mais n'aboutit pas, ce roman devrait plaire aux jeunes demoiselles qui pourraient s'identifier à Inaya. Toute l'histoire est écrite du point de vue du narrateur ce qui laisse une certaine distance au lecteur.
En tant qu'adulte, j'ai trouvé le fond de l'histoire sympa, ne se terminant pas complètement (on a envie de courir acheter le 2ème) mais manquant d'aboutissement dans certaines scènes (je ne sens pas l'auteur à l'aise avec la violence par exemple)
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La matriarche s’appelait Clarisse Devis et était une femme aussi douce que gentille. Le monde disait qu’elle avait le cœur sur la main. Malgré le fait qu'elle ait déjà quarante-deux ans, elle ne présentait pas un seul signe de vieillissement. D’un point de vue génétique, Inaya ne semblait avoir aucun lien de parenté avec cette femme, mis à part son nom. C’était donc la raison pour laquelle les gens disaient qu’elle tenait davantage du physique de son père. Du moins, pour ceux qui avaient la chance de l'avoir connu. Malheureusement pour elle, la jeune fille n’avait jamais eu l’occasion et ne pourrait même jamais vérifier si c’était la vérité. Elle en aurait bien la possibilité au travers de photos, mais ce ne serait jamais la même chose que de l'avoir en face d'elle.
Cette atmosphère morose en aurait découragé plus d’un d’habiter ce quartier où la nuit donnait l’impression de vivre dans une ville hantée. Cependant, non loin de là, dans un manoir où vivaient seules une mère et sa fille, régnait un silence des plus pesant. Toutes deux se trouvaient dans leur chambre respective, contemplant les étoiles. L’une pensait à son avenir, l’autre avait peur de ce même avenir auquel sa fille était obligée de se soumettre.
Mais après tout, c’était son destin.
C’était intriguant comme histoire : une fille avait des pouvoirs bien plus puissants qu’en général et libérait le monde avec sa magie. Pour faire simple, le rêve d’une bonne partie des filles de son âge, si pas toutes, même si elles savaient qu'en fin de compte, elles finiraient par mourir. Pourtant, tout le monde avait des pouvoirs, même si certaines personnes ne savaient seulement utiliser que la télékinésie.
–Comment se matérialise la magie ? demanda-t-elle après que sa mère eut claqué la porte.
–Il y en a deux sortes. Celle de l’esprit et celle de la parole. Tu dois garder en tête qu’au plus tu accroîtras tes connaissances ainsi que ton savoir des mots, plus ta force grandira.
Après tout je suis dans mon rêve, donc je ne peux rien ressentir physiquement, pensa l’intelligente jeune fille comme pour essayer de croire elle-même à ses propres mensonges.