AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,42

sur 2735 notes
5
80 avis
4
58 avis
3
12 avis
2
3 avis
1
0 avis
Une énième avis après la bataille dirai-je . Qui n'apportera pas grand chose tant tout a été dit je pense sur l'oeuvre de George RR Martin. Mais je m'y colle quand même.
'avoue que pour une fois je le fais à l'envers. Habituellement je lis les romans avant de visionner la série. Mais cette fois-ci je suis sous le charme de cette mythique saga cinématographique qui défraie la chronique et dont le final laisse les fans abasourdis, mécontents. Donc forcement la curiosité l'emporte : quand est-il de l'oeuvre originale ? Les scénaristes dont George Martin RR sont-ils restés fidèles à la saga de base ?
Nombreux sont ceux qui ont abandonnés la lecture de cette titanesque saga dont chaque tome en version intégrale avoisine les 1000 pages. Il faut reconnaître qu'il est plus difficile à suivre sur le papier les aventures de nos protagonistes que dans la série. L'auteur nous perd parfois en route avec tous les membres de ces nombreuses familles : Stark, Lannister, Tyrell, Barathéon, Arryn, Tully, Targaryen... sans parler des personnages de l'ombre tels que les Autres.
Mais l'on se passionne pour les aventures de tous ces personnages qui guerroient au nom de diverses raisons : pouvoir, vengeance, survie de leur maison, protection de leur héritage.
On se prend d'empathie pour certains d'entre eux et pour autant l'auteur parvient à nous déconcerter en faisant évoluer nos sentiments, tant les protagonistes ne sont ni blanc , ni noir, et que le fait que bien doit triompher du mal est loin d'être une évidence, tant tout est si contrasté, tant les motivations des acteurs de l'intrigue peuvent à un moment nous sembler justifiables.
L'auteur brosse le portrait d'individus forts, faibles, monstrueux et touchants tout à la fois. Éprouvant des sentiments, vivants des événements justifiants parfois leurs actes qui en deviennent pardonnables parfois. C'est ainsi que l'on s'émeut devant des rebondissements inattendus et que l'on s'en vient à détester l'auteur pour le sort qu'il réserve à certains de ses héros, que l'on s'en réjouit,aussi, que l'on tremble pour eux.
A l'approche historique s'inspirant de l'époque moyenâgeuse avec ses concepts de chevalerie, de guerre sanglantes, de lutte pour un obtenir un trône, vient se mêler le coté surnaturel, à peine évoqué pour l'instant mais qui intrigue sur l'issue des événements.
Événements qui sont contés suivant plusieurs points de vues, sans pour autant que les personnages prennent la parole, mais qui nous sont partagés à travers leurs yeux et leurs ressentis.
C'est le plus qu'apporte la lecture par rapport à la série, même si parfois les passages au vu de la longueur descriptive sont parfois un peu indigestes, mais qui ont permis aux scénaristes de mettre en scène les détails de grandes batailles ou de grands banquets.
L'auteur nous passionne pour toutes ces intrigues politiques et le sort, parfois, dramatique et inattendu des personnages. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Avec George Martin RR rien n'est prévisible. Ce qui déconcerte un peu, tant en notre fort intérieur on ne peut qu'imaginer que la justice triomphera et que happy-end il y aura. Cependant les choix de l'auteur, sont à posteriori, justifiables dans ce contexte historico-fantastique, univers de duplicité, de vengeance, de loyauté et trahison.
C'est donc avec beaucoup appréhension que j'avance à petit pas dans ce monde virtuel dans lequel le talent de l'auteur pour nous attacher de manière improbable à tous les protagonistes et à leur avenir est inconstatable.
L'on note, bien évidemment, des interprétations nuancés dans la série qui cependant s'appuie sur les bases du roman, et je dois avouer sont très cohérentes et bien plus intéressantes pour les intrigues politiques menées par certains personnages de la saga.

Lien : http://missneferlectures.ekl..
Commenter  J’apprécie          130
Ouf! Je referme ce gros pavé! Non pas que je n'ai pas aimé, au contraire! Des semaines que je vis à Westeros! Que je tremble pour le destin d'Aria, que je maudis Cersei et ses manigances, que je prends le frais au côté de Snow, que je découvre la belle Quarth avec les yeux de Daeneris, que je parcours les bois auprès d'Eté, Broussailles et Bran, que je me creuse les méninges sur les plans du lutin,...
Bref, si je m'écoutais je me lancerai directement dans le troisième intégral! Mais ce serait un risque d'overdose. Je vais laisser passer deux trois lectures pour replonger dans l'univers si foisonnant de Martin!
Avant de lire les romans, j'ai bien évidement vu la série, et ai hâte de découvrir la dernière saison cet hiver! On m'a beaucoup dit, tu verras les livres sont très différents de la série... et bien pour le moment, je ne trouve pas. Il y a certes des informations en plus, l'histoire qui diffèrent légèrement mais la série est pour ma part très fidèle aux romans.
Je ne regrette cependant pas de redécouvrir l'histoire, même si je sais déjà où nous mène les pas des personnages, c'est comme relire le Seigneur des Anneaux une seconde fois, on ne s'en lasse pas!
Commenter  J’apprécie          132
Tout a sans doute déjà été dit... mais, admirateur de Druon et Tolkien, je ne pouvais pas de ne pas témoigner, comme tant d'autres, mon goût pour ces romans, désormais pour moi aussi un classique de la fantasy. Ses personnages ambigüs, son côté noir qui l'éloigne d'autres romans de fantasy trop ados à mon goût, le choix de raconter alternativement le point de vue d'un personnage, tout contribue à soutenir la lecture de cette longue saga.
Je prendrai partie dans la polémique relative à la traduction de Jean Sola, en estimant qu'elle est excellente, et son style soi-disant archaïsant et moins direct, j'aime... si c'est une adaptation a goût français, elle est pertinente et réussie... un style un peu soutenu ne nuit pas.
Je lirai avec plaisir la suite.
Blog intéressant à ce sujet :
http://thibaultdelavaud.fr/2014/04/28/la-traduction-de-game-of-thrones-est-elle-si-mauvaise/
Commenter  J’apprécie          133
Dans ce tome deux, nous poursuivons notre voyage dans les 7 couronnes, et même au delà (des mers, du mur).
voici un ouvrage conséquent : 955 pages tout de même, qui nous entraine, toujours dans cette lutte permanente de pouvoir, que nous connaissions déjà dans le premier tome. Sauf que de 1 rois, nous passons à 5, sans compter daenerys, qui a toujours des vues sur la couronne, depuis ses terres lointaines.
on se concentre ici sur les affaires du royaume, et la guerre qui découle de toutes ces couronnes en trop. On parle un peu moins de daenerys et de jon, même si au fil de la lecture il poursuivent eux aussi leur route.
Le fait est qu'ayant eu beaucoup de travail ce mois ci, j'ai lu cet ouvrage beaucoup plus doucement que je ne l'aurai fait d'ordinaire. le fait que les paragraphes concernant daenerys et jon, étant complétement indépendant du reste de l'histoire, il m'arrivait parfois d'oublier quelques détails du paragraphe précédent les concernant et de perdre un peu le fil au paragraphe suivant.
Le nombre de personnage augmente également, il m'est arrivée je l'avoue de me dire "c'est qui celui la déjà" en entendant le nom de ser machin, ser truc, dont on parle un coup par leur prénom, une autre fois en y incluant le nom de famille. Bref, ma lecture a été parfois un peu confuse, d'autant plus que je n'ai pas vu la série.
voici ma critique principale de cet ouvrage.
Il n'en demeure pas mois qu'en fermant le livre je ne pense qu'à ouvrir le suivant .... au suivant donc !
Commenter  J’apprécie          130
Ça y est...après presque 5 mois de lecture acharnée, j'ai terminé la deuxième intégrale du Trône de fer de George R.R Martin aux éditions J'ai lu et traduite de l'américain par Jean Sola.

Pour tout vous dire, ce fut bien long. J'ai déjà pensé à arrêter totalement ma lecture, ne pas lire les intégrales suivantes et les déposer en boîte à livres mais...malgré tout, je reste assez fan de l'univers (non, je ne suis pas folle)

Je me suis vite perdue entre tous ces personnages, ces termes, cette calligraphie minuscules et ces pages qui n'en finissaient pas... je ne compte pas le nombre de pauses que j'ai faites mais ça reste un incontournable et j'ai quand même toujours ce petit truc quand je lis un chapitre. J'ai eu un énorme coup de coeur pour la série et le livre, bien que très long reste hyper prenant et intéressant.

Je ne vais pas vous résumer l'histoire qui est très connue, mais j'ai eu des moments d'ennui avec certains personnages, d'autres personnages m'ont happée, j'ai détesté Sansa, Théon et Goffrey au plus haut point, j'ai adoré Arya, Tyrion, Jon et bien d'autres...

5 mois c'est énorme mais j'ai fait de longues pauses. Ce week-end, j'ai beaucoup écouté la fin en audio pour aller beaucoup plus vite parce que je n'en pouvais plus de voir ce livre traîner.

Malgré tout je le répète, j'ai beaucoup aimé. Je vais mettre un peu de temps, mais je lirai la 3eme intégrale qui est déjà dans ma pal.
Commenter  J’apprécie          120
Après le choc de la mord de Ned STARK, je me suis jeter sur ce nouvel opus. Comment l'auteur arrivera-il a continuer son histoire après avoir tuer son personnage principal? Pas de soucis, la saga s'envole dans un tourbillon de folie. Décidément, le trône de fer les rends tous fous.
Commenter  J’apprécie          120
Pfiou ! Ce fut rude ! Plusieurs semaines pour lire les 500 premières pages, deux jours pour les 450 dernières ... Une brutale dynamique s'est-elle éveillée ? L'intrigue est conforme série/livre. Très plaisant à lire, peut-être quelques longueurs sur le début mais dès la seconde moitié du tome 2, c'est vraiment palpitant !
Commenter  J’apprécie          110
Ca y est ! A présent que le Roi et sa main sont morts, nous entrons enfin dans le vif du sujet, à savoir : le jeu pour le Trône de Fer. Un jeu d'échecs en sommes, mais avec cinq rois. Comme pour Highlander, il ne peut en rester qu'un. Mais lequel est-il réellement légitime ? La légitimité est-elle vraiment importante, finalement ? Voici le thème principal de ce second intégral, suivit de bien divers thèmes secondaires mais non moins importants et intéressants.
Le tout premier chapitre de l'intégrale 1 nous montrait qu'une magie ancienne et oubliée des hommes s'est soudain réveillée. le dernier chapitre nous dévoilait le grand retour des dragons. C'est à présent au tour des prêtres du dieu unique R'hllor de nous démontrer que la magie existe. Magie… ou sorcellerie. Choisissez votre camp.

En parallèle à la progression des puissances occultes progressent également certaines femmes et leurs influences. Catelyn Stark jouait déjà un rôle majeur dans le livre précédent de même que la reine Cersei, Reine de l'ombre ô combien manipulatrice. S'ajoutent maintenant Mélissandre la prêtresse de R'hllor, Asha la soeur de Théon Greyjoy, Osha la sauvageonne était déjà présente mais prend ici une place particulière. On sent aussi que Margeary va gagner en importance. Même de l'autre côté du mur, une femme fait son apparition et réussi (presque?) à prouver à Jon Snow que la vraie liberté existe.

Si les femmes semblent être à l'honneur dans cette partie de la saga, les hommes n'en sont pas jetés aux oubliettes pour autant. Celui qui est le mieux mis en valeur est probablement Thyrion Lannister, dit "le lutin". D'après les statistiques, il semble devenu le personnage favori des lecteurs. J'avoue... c'est jusqu'à présent celui que j'apprécie le plus.

G.R.R. Martin a le don exceptionnel de créer des personnages complets, avec une véritable histoire derrière celle qu'il nous raconte aujourd'hui. Chaque personnage a son propre historique, son physique parfaitement décrit, ses envies, ses espoirs, ses doutes et ses peurs. Tout le monde s'accorde à dire que Cersei est une femme détestable alors que la famille Stark est des plus honorables. Pourtant, on peut aussi se mettre à la place de la reine et comprendre sa position, sa douleur et l'ambition qu'elle a pour ses enfants. Aussi, le nain, bien qu'il soit né Lannister, ressemble beaucoup plus à un Stark par sa manière d'agir et de penser. Voila probablement pourquoi il est le chouchou.
Monsieur Martin nous avait déjà bien surpris dans la première partie de sa saga, avec la mort d'un des personnages principaux. Il ne s'est évidemment pas arrêté en si bon chemin : les rebondissements inattendus sont bien là. Et concernant des personnes vraiment inattendues...

Mon seul regret est de ne pas avoir beaucoup aperçu Daenerys dans ces quelques centaines de pages. Mais il m'est avis qu'elle sera bien plus présente, elle et ses dragons, dans l'intégrale 3.

Petite vidéo bonus sur La Magie des Mots ! (voir lien)
Lien : http://lamagiedesmots.be/cri..
Commenter  J’apprécie          110
Tu sais comment s'appellent les soldats de Jon Snow ?
Des snowtroopers.


Maintenant que le jalon de ma carrière du Popeck de la fantasy est posé, réglons son compte à la série télé. Game of Thrones, j'ai vu en tout et pour tout l'épisode 1 de la saison 1. Une fois et demi. La première demi-fois, le pilote de GoT Airlines m'a emmené direct dans un trou noir : je me suis endormi avant la moitié. La deuxième, j'ai tenu jusqu'au bout, je me suis ennuyé… et j'ai regretté de ne pas avoir piqué du nez.
Au rythme escargotesque de parution en librairie, je retenterai sans doute l'opération, ne serait-ce que pour connaître la fin de l'histoire que j'attends depuis plus d'années que je n'ai de doigts pour en compter. Ma chère et tendre raffole de Game of Thrones, je n'aurai pas loin à aller pour mettre la main sur l'intégrale des DVD. J'espère que j'accrocherai mieux à la prochaine tentative… Mais j'en ai tellement marre d'attendre la suite sur papier que je serais prêt à me taper l'intégrale des Feux de l'amour, c'est dire où j'en suis rendu d'impatience (et d'irritation, parce qu'il faut reconnaître que Martin se moque du monde).
Les bouquins, je les ai lus, ce qui m'a permis d'avoir une paix royale pendant les cinq premières saisons de la série TV. Dans le genre dissuasif, la menace de spoiler qui allait mourir, quand et comment valait tout l'arsenal nucléaire du monde. Je tenais la planète par les noix, j'étais le maître de l'univers et c'était bon ! Un grand pouvoir implique non pas de grandes responsabilités mais d'en abuser, je ne me suis pas gêné. Niveau sadisme, les Stark, Lannister et consorts peuvent se rhabiller.


En VO, la série de bouquins s'appelle A Song of Ice and Fire, elle compte cinq volumes parus sur un total de sept prévus. A Game of Thrones est le titre du premier tome.
J'avoue avoir été estomaqué de voir autant de gens découvrir l'existence de cette saga lors de son adaptation sur petit écran ! Ce n'est pourtant pas un cycle tout jeune, démarré en 1996. Au siècle dernier, tu imagines ? À l'époque, les dinosaures gambadaient encore dans nos vertes prairies. ‘Fin bref, je croyais que tout le monde en avait au moins entendu causer à défaut de l'avoir lu. On parle quand même d'une oeuvre majeure de la fantasy. Bon ben faut croire que “tout le monde”, c'étaient en fait les geeks, les rôlistes et les gastro-entérologues. Après, on ne va pas se plaindre, la série a amené un paquet de gens à la lecture et c'est très bien. Pour une fois que la télé pousse à une activité intelligente…


En VF… Il va être difficile de ne pas épuiser le champ lexical de la scatologie.
Aussi bien en grand format (Pygmalion) qu'en poche (J'ai Lu), la série a été charcutée pire qu'un cochon dans une usine de saucisses. Un surdécoupage frénétique a transformé les cinq volumes initiaux en quinze ! À noter que les deux responsables s'étaient déjà pris pour Jésus multipliant le brignolet en réservant un sort analogue à L'Assassin royal de Robin Hobb (9 livres en VO, 19 en VF). Avec Martin, c'est mot compte triple pour grimper à quinze, soyons fous ! Paraît-il, pour des raisons de coût. Coût à l'économie pour l'éditeur ou à la tonte pour le lecteur ? Vous dérangez pas, je vais répondre. Si je compare les quinze volumes poche, soit 121 €, aux cinq semi-poche édités après coup pour respecter le format initial, soit 86 €, la différence est notable et pas en faveur du lecteur : facture gonflée de 50%, merci bien.
J'ai été bien inspiré d'emprunter les premiers tomes plutôt que d'investir dans ce gouffre plus profond que celui de Helm. Pour l'achat, je me suis rabattu par la suite sur le semi-poche. Vu les dimensions (19 cm x 13 cm pour 800 pages d'épaisseur), faudrait parler de semi-grand-format – soit une façon alambiquée de dire moyen. Je ne te raconte pas la taille des poches et du froc XXXXXXXXXL pour fourrer des engins pareils. Cette version rectifie le tir de la ribambelle en folie pour retrouver le découpage initial. Quand même, une question : étant donné que chaque roman d'origine possède un titre, pourquoi ne pas l'avoir repris ? A Game of Thrones devient L'intégrale 1. Ah y a pas à dire, ça vend du rêve… Peut-être que c'était trop dur à traduire ?
Et là, on arrive à un point noir beaucoup plus grave qu'une avalanche de volumes : la traduction. le style m'a très vite rebuté, je me suis donc coltiné la totale en VO pour comparer (on s'occupe comme on peut…). Il y a pas mal d'aberrations. le direwolf devient un loup-garou, sauf que la bestiole ne correspond pas du tout à un garou. le gag “frappe-les avec le bout pointu” devient “frappe d'estoc”, soit un simple conseil d'escrime au lieu d'un trait d'humour. Certains noms sont francisés, d'autres non, quelques-uns se métamorphosent pendant la traversée de l'Atlantique pour on ne sait quelle raison (Salladhor/Sladhor, Tyene/Tyerne). La forme, j'ai cru mourir deux fois. La lourdeur et la longueur des phrases en français, sans parler des tournures ampoulées et des termes archaïques, dans le genre indigeste, ça se pose là, comme une pêche sur un trône (mort n°1). Dans ses tournures comme dans son vocabulaire, la VO est beaucoup plus tonique, directe et simple, en un mot moderne. On n'est plus dans l'adaptation d'une langue à l'autre mais dans la déformation et la trahison (mort n°2). Les quatre premiers tomes (ou douze en poche) sont de la même eau. Un autre traducteur a pris le relais pour le cinquième, avec un léger mieux.
Tu mets tout ça bout à bout, tu obtiens un parfaite honte au niveau éditorial, une insulte au lecteur comme à l'auteur.


De quoi elle parle, cette fameuse chanson de glace et de feu ? Il s'agit d'un mélange de fantasy épique et de thriller politique écrit à la façon d'un roman historique.
Fantasy, parce que l'univers est imaginaire, avec son lot de dragons, de morts-vivants et de magie. le surnaturel sert dans un premier de toile de fond, surtout véhiculé sous forme de légendes : contexte médiéval-fantastique, avec beaucoup, beaucoup de médiéval. le merveilleux – au sens littéraire du mot, parce que dans les faits, il s'apparente plutôt à du cauchemardesque – prendra davantage de place par la suite quand les ennuis XXL commenceront.
Dans les grandes lignes, tu trouves comme dans tous les univers de fantasy des terres septentrionales inhospitalières et peuplées de barbares, avec en prime une menace diffuse dont tu sais tôt ou tard qu'elle pointera le bout du nez. Un genre de mur d'Hadrien protège la civilisation de ces sauvageons. de l'autre côté, un État féodal, le royaume des Sept Couronnes, divisé en neuf provinces gouvernées par huit familles (Martin a eu le même prof de maths qu'Alexandre Dumas et ses trois mousquetaires qui étaient quatre, ceci explique cela). Deux saisons, l'été où tout n'est que prospérité, l'hiver où c'est la cata. Bien sûr, l'hiver commence à approcher (sinon, y a pas de tension dramatique). Alors par contre, pour un hiver qui soi-disant arrive, il se fait désirer. On bordure les 5500 pages de texte et il n'est toujours pas là, y a plus de saison, ma bonne dame…
Épique, c'est loin d'être le cas dans le premier tome, qui joue beaucoup dans le feutré. Cela dit, l'adjectif vaut pour l'ensemble du cycle. Il s'agit bien d'une chanson, pas au sens comédie musicale, mais comme dans La chanson de Roland ou les chants de l'Iliade et l'Odyssée. du drame, de la bagarre, des héros, des coups fourrés, avec beaucoup d'ampleur autour.
Thriller politique, parce que cette saga raconte avant tout une histoire de jeux de pouvoir pour s'asseoir sur le trône (d'où le titre américain du premier volume). Magouilles, complots, trahisons, assassinats, mariages d'intérêt… On se croirait dans la Rome impériale vu la vitesse à laquelle les monarques, leurs héritiers et les prétendants se font dézinguer et remplacer. Loin d'être un fauteuil confortable, le trône tant convoité s'apparente à un mix entre la chaise musicale et le siège éjectable.


Les trois premiers volumes sont excellents, très immersifs via les différents points de vue adoptés, à la fois dépaysants côté univers et réalistes côté personnages. Parmi ces derniers, pas de gentils ou de méchants, rien que des gens gris qui font parfois des trucs bien et d'autres fois des choses atroces. Une histoire de choix entre volonté personnelle, devoir de classe, morale, pragmatisme, etc. avec un gros travail de psychologie des personnages autour des conflits intérieurs. Ces personnages sont nombreux, d'autant plus que beaucoup meurent, avec d'autres qui prennent le relais. Tous sont impliqués dans des tonnes d'intrigues de palais. Ces deux points mis bout à bout, vaut mieux disposer d'une bonne mémoire pour tout retenir de cet écheveau complexe.
Si on aime la fantasy sombre, le Trône de Fer fait partie des meilleurs cycles sur le marché…
… pour le moment.


Parce qu'il y a des défauts et certains semblent casse-gueule sur le long terme.
L'écriture semble en pilotage automatique depuis deux volumes. A Feast for Crows et A Dance with Dragons ont tout de tomes de transition… sauf la taille requise. 2000 pages au total, plus d'un tiers de ce qui a paru… et pour rien ou à peu près. Ils auraient gagné à être élagués d'une bonne moitié pour n'en former qu'un.
Chaque épisode est plus épais que le précédent, avec toujours plus de longueurs. On sent de plus en plus souvent l'artifice qui tire à la ligne, avec des intrigues plus complexes que nécessaires (même les plans à tiroir des méchants de James Bond paraissent simplistes en comparaison), des reports gratuits de révélation à plus tard pour gratter du temps de suspens, une mécanique répétitive dans le défilé des personnages qui meurent pour être remplacés par d'autres qui meurent à leur tour pour être remplacés par d'autres et ainsi de suite ad infinitum.
Les personnages, justement, c'est sympa d'en buter (enfin, sympa, façon de parler, eux ne seraient peut-être pas du même avis). le fait est que le procédé change des romans où les héros ne sont jamais en danger réel pour pouvoir vivre des aventures jusqu'à la dernière page. Donc au début, oui, on tremble pour les protagonistes et ça fait un choc de voir claquer quelqu'un qu'on aime bien. Sauf qu'à fumer tout le monde à tour de rôle, au bout d'un moment, on finit par ne plus s'attacher à quiconque, blasé de voir les têtes tomber. À quoi bon s'intéresser à Untel puisque tôt ou tard il va y passer ? La question n'est plus de savoir si Machine va vivre ou mourir mais quand elle se fera déglinguer. À force d'investissement émotionnel à fonds perdu, on en arrive à reprendre ses billes pour ne plus les remettre en jeu. La mécanique finit par tourner à vide, comme une espèce de jeu à boire où on parierait sur le prochain cadavre sans s'émouvoir de son sort.
Drame d'une série qui est devenue peu à peu un Dallas de fantasy. Interminable. Au sens le plus strict du mot, vu comment Martin semble avoir du mal à la terminer. Les délais d'écriture tournaient autour de trois ans pour les tomes 1 à 3, ils ont doublé pour les 4 et 5 et ça empire. le 6 était annoncé pour 2015 ; de report en report, nous voilà en 2019, soit ans après le dernier titre sorti… et toujours rien. L'hiver doit être bloqué par sa propre neige, parce qu'il n'arrive pas bien vite. Surtout sachant que derrière il reste un septième et dernier volume (à ce rythme en 2030) et que Martin n'exclut pas un huitième si l'histoire le justifie (en 2040 ? 2050 ?). L'histoire… ou les ventes ? Mec, vu comment tu galères par rapport aux livres prévus, est-ce pertinent de rajouter une couche dont tu ne verras jamais le bout ? Finis déjà le programme, si possible avant le prochain millénaire.


Vu la lenteur forcée des deux derniers titres parus, j'ai très peur pour la suite. En plus, la série TV aura fini l'histoire avant l'auteur, sacré cas d'école. Va raconter de l'inédit et du passionnant après ça…
Peur d'un tome 6 inutile, juste pour remplir en attendant le final. Peur d'un tome 7 qui risque de s'achever sur un “tout ça pour ça”, un coup de fraîcheur très éloigné du super blizzard annoncé et attendu. Vingt ans que j'ai démarré ce cycle, toujours pas d'hiver. La période maillot de bain et torse nu traîne en longueur.
Lien : https://unkapart.fr/le-trone..
Commenter  J’apprécie          100
La guerre se déchaîne pour gagner le trône de fer, et les prétendants sont sans pitié :
- Les Lannister, qui ont mis sur le trône Joffrey, bien que ce dernier n'ait aucune goutte de sang Baratheon dans les veines, étant issu des relations incestueuses entre la reine Cercei et son frère Jaime ;
- Stannis, frère de Robert et seul prétendant légitime, puisque le feu roi n'avait pas d'enfant. Peu apprécié des seigneurs, il fera cause commune avec une prêtresse de R'hllor, dieu du Feu, aux pouvoirs étranges, et bien décidée à éradiquer les autres cultes des Sept Couronnes ;
- Renly, le plus petit frère de Robert qui décide de l'imiter en considérant que la légitimité s'acquiert à la pointe de l'épée ;
- Daenerys, fille du roi assassiné Aerys, et désormais en possession de trois dragons, toujours aussi décidée à récupérer le trône de son père ;
- Robb Stark, quant à lui, s'est approprié le titre de roi du Nord, et poursuit sa vengeance contre les assassins de son père.
D'autres personnages moins importants flairent aussi le bon coup et profitent du désordre pour agrandir leurs terres. Sans oublier que derrière le mur, les sauvageons se regroupent, ce que tous les rois autoproclamés semblent oublier.

Des alliances se nouent et se dénouent, les vieilles rancoeurs refont surface, les trahisons abondent. Chaque fois qu'un camp semble prendre l'avantage, une nouvelle menace fait son apparition dans son dos et l'oblige à temporiser.

Si la guerre au sein des sept couronnes bat son plein, on peut regretter que les deux autres intrigues restent au point mort : de l'autre côté du mur, il ne se passe rien de nouveau, et Daenerys reste sans rien pouvoir faire avec ses dragons sur les bras. La magie de R'hllor est aussi trop puissante, même si d'autres magies ancestrales pointent le bout de leur nez pour peut-être rééquilibrer les choses.

Malgré ces quelques défauts, on prend toujours autant de plaisir à suivre les aventures de Tyrion, d'Arya, de Jon, de Daenerys, … Chaque camp a des prétentions légitimes et contient des personnages charismatiques. Difficile d'espérer la défaite de qui que ce soit ! le dénouement final risque de faire grincer beaucoup de dents.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (8465) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Trône de Fer, intégrale 2

Qui est le cadet des enfants Stark?

Sansa
Arya
Bran
Rickon

45 questions
251 lecteurs ont répondu
Thème : Le Trône de Fer - Intégrale, tome 2 : A Clash of Kings de George R.R. MartinCréer un quiz sur ce livre

{* *}