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Enfin!!!!!!!
Attention, j'adore ce livre, tout autant que j'adore la série, mais les presque 1000 pages à lire furent assez difficile à ingurgiter.
Cet intégrale tome 2 contient 3 livres. Les deux premiers, je les ai dévorés. L'histoire est rythmée et chaque personnage est intéressant. br
En revanche, j'ai trouvé assez long le tome 3. L'histoire n'avance pas, les chapitres sont brouillons et je me suis assez ennuyée pendant la lecture (d'où le enfin du début).
je trouve également dommage que certains personnages aient été mis de côté. je parle notamment de Jon Snow et Daenerys, dont le nombre de chapitre consacré n'est pas exceptionnel.
Cependant, j'ai passé un très bon moment et maintenant je vais pouvoir le comparer avec la saison 2 qui vient tout juste de sortir.
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Ayant beaucoup de mal à me plonger dans la série télévisée, j'ai décidé de me mettre aux romans vu tout le bien qu'on en dit et je pense que c'était une expérience bénéfique puisqu'après la première intégrale j'ai eu envie de recommencer la série, ce que j'ai fait à un rythme lent mais qui me convient et au final j'ai tout de même hâte de connaître la suite de la série.

Mais revenons ici à la deuxième intégrale du Trône de fer, qui regroupe le tome 3 La bataille des rois, le tome 4 L'ombre maléfique, et le tome 5 L'invincible Forteresse.


Alors je ne peux pas vous raconter ne serait ce qu'un peu de ce qu'il se passe dans ces 955 pages car je ne veux pas vous spolier que ce soit la série ou la saga de romans mais je peux vous assurer que si vous aimez la série et la fantasy ça ne pourra que vous plaire !
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Suite aux évènements du tome précédent, les personnages survivants, plus ou moins traumatisés par ce qui leur est arrivé, tentent de survivre à de nouvelles mésaventures. Nous suivons ceux qui veulent seulement sauver leur peau, mais aussi et surtout ceux qui ont soif de pouvoir et de conquêtes. le nombre de prétendants au trône de fer se multiplie, provoquant des batailles sanglantes, des trahisons et des alliances plus ou moins inattendues. En parallèle, la Garde de Nuit s'aventure derrière le Mur pour découvrir ce qui s'y trame: rien de bon. Winter is coming, toussa, toussa.

Avec ce tome 2, on entre vraiment dans le vif du sujet. Il y a encore beaucoup de politique et d'histoires de famille, mais aussi beaucoup plus d'action que dans le précédent. Les récits de batailles ne sont pas édulcorés, ni les conséquences des morts ou des blessures sur les personnages qui parviennent à survivre.

Car dans cette histoire, personne n'est à l'abri et n'importe qui peut y passer. Et même si on sait qu'il ne vaut mieux pas s'attacher aux personnages, on ne peut pas s'empêcher d'avoir des petits chouchoux et de trembler pour eux. Ni de détester viscéralement certains autres personnages et de leur souhaiter les pires horreurs (et dans cette histoire, la barre est placée très haut niveau horreurs!).

Pour ce qui est du style, je l'ai trouvé meilleur que dans le tome 1: soit le traducteur a fait des efforts, soit je me suis habituée aux tournures bizarroïdes. Je pencherais pour la 1e solution, parce que ça m'aurait sûrement frappée si j'avais tiqué sur certaines choses. ça reste spécial par moments, mais moins qu'avant je trouve.

(...)

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Malgré l'épaisseur de livre, les pages se tournent assez rapidement. Si vous hésitez à vous lancer, n'ayez pas peur du nombre de pages, ça passe assez facilement. Sachez néanmoins que c'est une série dense, avec de nombreux personnages et lieux, beaucoup d'informations à retenir, et qui demande donc un certain investissement en temps et en concentration. Mais c'est tellement différent des clichés habituels de la fantasy (pour les bons sentiments, on repassera ^^) et tellement riche que ça vaut la peine.
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Avec le format de cette intégrale, c'est le genre d'ouvrages que l'on emmène en vacances, quand on a du temps et que ça à faire.

Un peu comme d'habitude il faut un temps pour resituer les personnages : qui est encore en vie, qui fait alliance avec qui pour le moment.

Ce qui m'a embêté c'est que j'ai l'impression que certains personnages étaient beaucoup mis de côté, comme Robb Stark.

Comme pour les épisodes précédents j'ai trouvé la traduction par moments difficile, avec toujours ces constructions de phrases alambiquées. Si on est un peu fatigué, il ne faut pas s'étonner si on ne comprend pas le sens de la phrase à la première lecture.

Voila un deuxième volume qui n'offre pas de grandes révélations mais qui rebat les cartes des alliances.
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A vouloir donner trop d'histoires personnelles, Martin allonge considérablement son scénario. Un début d'action met parfois 200 pages avant de se relancer, ce qui, à la longue, peut vite venir à bout des plus patients. A cela s'ajoute, et surtout à partir du Tome 2, énormément de scènes inutiles. Sur un chapitre, il faudra rarement s'attendre à une information intéressante avant la dernière page. L'auteur se perd dans un fouillis de scènes presque capricieuses et dans ses visions kaléidoscopiques. L'enthousiasme qui nous prend parfois à la lecture est vite déçu.
Motivée à la fin du premier tome, j'ai commencé à comprendre la lourdeur que lui reprochaient beaucoup de personnes à la moitié du second. L'action patine beaucoup trop et, à moins d'être dans le fan service pour l'un des héros, on s'ennuie… La progression est pénible, on avance souvent pour revenir à la case départ sans qu'il y ait la moindre justification scénaristique. Pour exemple, les chapitres de la fuite d'Arya qui se sont avérés ne mener à rien m'ont franchement agacée. Martin nous fait tourner en rond pour faire durer un suspens assez inutile, qui marcherait tout aussi bien sur une durée plus courte, avec des effets mieux gérés et des ellipses bienvenues. J'ai de plus en plus tendance à penser qu'il fait finalement un meilleur scénariste qu'écrivain.
Il est, en tout cas certain que le Trône de fer est très à la croisé des genres. Sa structure répond à celle d'un certain nombre de romans tout en étant trop maladroite pour tenir sur le long terme. Sans la motivation de la série et la peur du spoil, je pense que je n'irai pas au bout, et, finalement, je laisse de plus en plus les gens me révéler des informations, pour la seule raison qu'à la fin du tome 2 beaucoup de choses se déduisent facilement… sauf qu'elles se passeront peut-être dans 2 000 pages, voire plus. C'est le reproche principal que je ferais à cette série, et malheureusement, pas des moindres. Sans le format télévisé, je doute que beaucoup de lecteurs seraient allés si loin (et l'on me dit que les plaintes quant à l'inanité de la saison 3 commencent à gronder…)
Les amateurs de combats épiques et sanglants aux tonalités homériques peuvent rengainer. Il n'y aura pas grand-chose à se mettre sous la dent de ce côté, ce que je regrette un peu.

J'ai apprécié tout en restant mitigée sur les choix d'écriture de G. R. R. Martin. le tome 2 ajoute cependant un personnage qui, à ce stade, me semble le meilleur de tous : Theon. Loin des archétypes, le garçon des îles-de-fer pose un véritable problème de positionnement et ses chapitres sont (de mon point de vue) les plus intéressants à lire, ceux qui me redonnaient le plus sûrement envie de prendre le livre. Sauvagerie perverse mêlés à la naïveté et l'inconscience enfantine sont un terrible mélange. On lui souhaite un revers de bâton pour le regretter ensuite, en découvrant ses pensées tout étonnées de mal-aimé.
Un caractère bien trouvé, très bien maîtrisé par son auteur et qui vaut vraiment le coup d'être découvert sur papier (la série l'édulcore en partie pour épargner les âmes sensibles). le bâtard Balon en focalisation interne devrait aussi épicer un peu les chapitres du tome 3 à côté des pâlots Stark et même de Daenerys qui, passionnante à suivre dans le premier, fut d'un ennui profond dans le T2. J'ai également gardé Bran parce que je le considère aussi à part à sa façon. Même s'il n'est pas très passionnant à suivre, je l'aime bien, je le trouve plus intelligent que ses frères et soeurs et je ne peux m'empêcher de me dire qu'il va se passer quelque chose avec lui. J'espère que ses jambes auront, en tout cas, été brisées à des fins scénaristiques utiles parce que, s'il ne fallait choisir qu'un Stark, je suis tout avec lui mais, en attendant, on ne peut pas dire qu'il nous distraie beaucoup…
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Après la fin assez abrupte (et surprenante) de l'intégrale 1 c'est avec avidité que je me suis attaquée à cette deuxième partie que j'ai finalement engloutie bien plus rapidement que la première.

Pour deux raisons selon moi, en premier lieu c'est plus facile une fois familiarisée avec les personnages, les lieux et les diverses intrigues (parce qu'il y en a une flopée à intégrer au départ) et aussi parce que la traduction s'améliore nettement avec ce deuxième tome, on bute moins sur les phrases.

Pour autant l'intrigue générale avance assez peu dans cette partie. Comparée au premier tome le rythme est plus lent, de tout côté on sent que l'on aborde un moment clé dont on a ici la mise en place. La tension monte donc, de tous les bords c'est aussi pourquoi ce tome malgré sa lenteur se dévore.

Un peu à la manière d'une partie d'échec menée de main de maître, toutes les pièces sont en place et je sens que le prochain tome (et je l'espère de tout coeur) sera plus explosif !
Ce ralentissement permet aussi de développer certains personnages et la vision que l'on a d'eux. On voit grandir Arya par la force des choses, Jon Snow comprendre la réalité du monde de l'autre côté du Mur, on est surpris par Sansa, on déteste Joffrey plus que jamais et on se prend d'affection pour le lutin... À voir ainsi se déchirer les différentes parties pour le Trône, souvent de manière bien stupide d'ailleurs, on perd souvent la notion de bons et de méchants, de légitimité et d'usurpateurs...

La part fantastique prend un peu plus de place que dans le tome précédent et on peut s'en réjouir. G.R.R Martin utilise parfaitement bien cet élément pour donner une touche angoissant et sombre supplémentaire.
Là où je suis un peu plus déçue c'est sur la partie concernant Daenerys Targaryen qui fait vraiment du sur place dans ce tome. J'attendais beaucoup (et j'avais adoré cette partie du récit dans la première partie) et je n'ai pas eu grand chose à me mettre sous la dent, je me suis même ennuyée par moment :s

La suite au prochain épisode !
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Le royaume des Sept Couronnes est à feu et à sang. Depuis la mort du roi Robert Baratheon de très nombreux prétendants comptent bien mettre la main sur le Royaume. Avant d'être exécuté, Ned Stark a fait prévenir Stannis Baratheon, le frère De Robert, que les enfants de ce dernier avec la reine Cersei sont illégitimes. En effet, le Lord de Winterfell et Main du Roi découvre comme son prédécesseur Jon Arryn que les enfants du couple royal sont le fruit d'un inceste entre Cersei Lannister et son frère Jaime, ce qui remet complètement en cause l'ordre de succession.

Ainsi le taciturne et redoutable Stannis, accompagnée de la prêtresse rouge, regroupe ses forces à Peyredragon afin de mener une attaque sur Port-Réal et renverser le roi Joffrey. Mais il n'est pas le seul à convoiter ce titre, son plus jeune frère, Renly Baratheon se fait fort d'une armée de dizaines de milliers d'hommes. le seigneur d'Accalmie peut compter sur le soutien des bannerets du Sud mais surtout de la riche maison Tyrell. Les Lannister semblent plus isolés que jamais. Jaimie est toujours captif à Vivesaigues et l'armée de Tywin Lannister monopolisée dans le Nord pour lutter avec difficulté contre le jeune loup, Robb Stark, adoubé par les siens Roi du Nord et qui compte bien venger la mort de son père. C'est dans ce contexte que Tywin décide d'envoyer Tyrion à la Cour pour exercer en tant que Main du Roi à sa place. Il espère que son lutin de fils arrivera à mettre un peu de plomb dans la tête de son prtit-fils Joffrey.

Ce deuxième tome tient toutes ses promesses, il est encore plus dense que le premier et maintenant que l'histoire est en place, il recèle énormément de détails (dîtes vous bien que la moitié des éléments dans ce livre ne sont pas relatés dans la série, soit les scénaristes ont tout bonnement occulté certains passages soit modifié) et c'est hyper intéressant car Martin apporte énormément en clarté et en compréhension de Westeros.
Dans ce tome, les manigances et les traitrises ainsi que les alliances de circonstances pimentent le récit. Les scènes avec Tyrion sont délectables, voir la stratégie qui se met en place pour voir à qui il peut faire confiance. Varys ? LittleFinger ? Maestre Pycelle ? Sa relation complexe avec sa soeur est très intéressante à décrypter même si je trouve que la grosse différence entre le livre et la série c'est que les personnages de George Martin sont plus profonds et nuancés. Malgré le trouble qui règne dans le Royaume, on n'en oublie pas Daenerys qui commence à faire parler d'elle de l'autre côté du détroit, elle possède désormais 3 dragons et même si son Khalassar ne compte plus beaucoup de monde, elle reste plus que jamais résolue à reprendre le Trône de Fer. Pour cela elle doit s'aventurer dans la mythique cité de Qarth dont les pièges et les faux semblants sont nombreux.
Jon de son côté continue son apprentissage dans la Garde de Nuit et même si les évènements tragiques liés à sa famille ne le laissent pas insensible, il doit honorer son serment. Il se rend avec 300 frères de la Garde sous le commandement de Lord Momont de l'autre côté du Mur à la recherche de Mance Rayder et de son armée de sauvageon. Très vite, ils se rendent compte que tous les villages des sauvageons sont désertés et que le grand hiver approche...
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Game of Thrones m'aura hanté toute ma vie, empêché de devenir l'écrivain de fantasy de génie que j'ai toujours été. À 14 ans, en bon Jean-Kevin Kikoolol, je m'inscris sur Wattpad et commence à publier une histoire sur un lutin appelé Tyrioc (sic). Mince, ça existe déjà. À peu près à la première époque, j'écris la première version restée inachevée du vaste projet sur lequel je travaille aujourd'hui dans le cadre de mon mémoire de recherche-création, une vaste étendue sauvage peuplée par des créatures ancestrales et surnaturelles nommées les Enfants de la Forêt. Mince, ça existe déjà. Bon, à part ça, mon autre grand projet épique, ça parle d'un Vieux Monde, c'est bon, c'est pas dans Game of Thrones, ça ? Non, ouf. Par contre, c'est dans un petit jeu de rôles et de figurines peu prisé par les antimilitaristes… Bôh, ça doit être sans grande importance.
Game of Thrones, donc. À la fin du tome précédent, Ned comme Robert avaient un petit… empêchement, et leurs progénitures devaient se mettre à régner à leur place. Joffrey Baratheon est donc devenu roi des Sept Couronnes, et les mesures qu'il prend sont pour le moins discutables : condamnations arbitraires, nomination d'irresponsables, réforme des retraites, sans parler de toutes les VSS sur lesquelles il est (pour une fois 😉 ) bien le fils à son père. Face au chaos qu'il déclenche, Robb, le fils aîné de Ned, choisit de se rebeller et devient son propre chef. de son côté, Tyrion se fait nommer Main du Roi et va s'acquitter de la lourde tâche (mais ô combien réjouissante) de mettre des bâtons dans les roues de son fumier de neveu en prétendant agir en son nom. Ajoutez-y un Jaime Lannister mis provisoirement hors d'état de nuire, et tout irait pour le mieux dans le moins pire des mondes si on exceptait les réticences et manigances de la perfide Cersei.
Hélas, il reste six tomes à remplir, et comme disait Saint-Just, « On ne peut régner innocemment » : Robb est devenu un monarque distant que l'on ne verra quasiment jamais, devant pour faire la guerre s'acoquiner comme l'avait fait son père en son temps avec des vassaux ignobles tels que lord Roose Bolton, tortionnaire qui n'est pourtant que de la petite bière en comparaison de son fils ; quant à Tyrion, si son intelligence et son pragmatisme lui permettent de réparer les pots cassés, ils lui offrent aussi une flamboyante ascension bien trop belle pour durer, durant laquelle il va découvrir que lui non plus n'est pas insensible à l'ivresse du pouvoir.
Enfin, comme si les choses n'étaient pas déjà assez joyeuses, voilà que le camp de Robb s'attire de nouveaux ennemis : à l'ouest, les Îles de Fer décident de faire sécession. C'est l'occasion de découvrir plus en profondeur le personnage de Theon, odieux et égoïste mais qui a été élevé dans la violence et la frustration permanentes. Celui-ci en a retiré des appétits peut-être aussi voraces que son père, l'inhumain Balon Greyjoy qui est sans doute le personnage le plus antipathique de la saga avec Vyserys Targaryen. Au sud, le prince Renly Baratheon pourrait faire alliance avec les Stark pour contrer les Lannister, mais c'est un bon vivant qui n'a que faire des conseils de la sage Catelyn, sans parler de son frère, Stannis, qui est bien décidé à reconquérir l'ensemble des Sept Couronnes pour obtenir le trône dont il estime qu'il lui revient de droit. Que dire enfin de la sorcière qui l'a converti à son culte, l'inquiétante Mélisandre… ou de la mystérieuse menace, au nord, qui se précise en même temps qu'elle se brouille ?
Vous l'aurez compris, malgré son abréviation aux consonances grivoises, ACOK ne fait pas dans la dentelle : la guerre a commencé, elle va être longue, rude et complexe ; tous les coups bas sont permis, à la cour comme sur le champ de bataille. le premier tome offrait déjà quelques scènes grimdarks, mais c'est sans commune mesure avec celles que nous découvrons ici, entre l'émeute de Port-Réal et l'accouchement de Mélisandre, au rythme et à la tension parfaitement gérées. C'est aussi l'occasion rêvée d'approfondir des personnages déjà très prometteurs : Tyrion, Theon et Stannis. Daenerys apparaît assez peu, mais nous découvrons avec elle l'étonnante cité de Qarth aux accents vanciens. Enfin, Sansa et Arya suivent chacune des calvaires très différents, mais durant lesquels elles vont acquérir plus de courage et de ruse que jamais, ainsi que la farouche détermination d'en finir avec leurs persécuteurs.
Alors je pourrais m'en arrêter là et vous dire que c'est aussi bien que le premier tome. Seulement, voilà : si la fin d'AGOT m'avait joliment hypé, c'est sur un sentiment de lassitude que j'ai avalé les dernières centaines de pages d'ACOK. Bran ne fait pas grand-chose durant les trois premiers quarts du récit, et pourtant on consacre un nombre de chapitres assez élevé à lui, sa déprime et ses mystérieux dons magiques. Theon quant à lui est un misogyne de première, qui ferait reculer Olivier de Benoist lui-même en brandissant à deux mains un crucifix et de l'ail : je vous avoue que les pages bien trop nombreuses dédiées à ses frustrations sexuelles et ses conquêtes féminines (parfois sans consentement) m'ont été pour le moins pénibles.
Car je commence à comprendre les reproches concernant les scènes de sexe dans GoT : si la plupart d'entre elles ont une utilité, le fait de faire constamment référence aux bordels, aux viols de guerre et aux abus conjugaux s'avère par moments franchement inutile et épuisant, ajoutant de la trivialité à un récit déjà très sombre et très violent. de même, avec la découverte des sauvageons et des Îles de Fer, au moins aussi virilistes que les dothrakis, on ne peut s'empêcher de penser que George R. R. Martin a un problème avec les cultures extra-occidentales : elles sont souvent dépeintes comme bestiales, cruelles et sans sensibilité. Heureusement que d'autres peuples comme les paludiers ou les lhazaréens ont des connotations plus positives.
Ajoutons à tout ça la traduction de Jean Sola qui vieillit comme le mauvais vin : dans AGOT on avait eu une « négresse », ici on a droit à des « nègres » et des « moricauds ». C'est sans compter les archaïsmes, les tournures de phrase tarabiscotées, et autres trouvailles à peu de frais pour avoir l'air intélijan sans réfléchir ni au rythme ni à la fluidité du texte.
Au final, quand on sort d'A Clash of Kings, on ne trouve plus guère d'espoir à l'Humanité : malgré le courage inconditionnel des enfants Stark, l'ambiance est presque au nihilisme, tant chaque personne exerçant un pouvoir, que ses intentions soient bonnes ou mauvaises, semble vouée inéluctablement à transformer le monde en charnier. Et aucune alternative un tant soit peu libertaire ne nous est proposée : puisque Hobbes et Machiavel, dont s'inspire allègrement Martin, sont des penseurs ayant vécu après le Moyen Âge, ne serions-nous pas en droit d'espérer aussi un personnage dont les idées se rapprocheraient davantage des humanistes ou de Rousseau ? Ce n'est probablement pas la première fois que je le dis, mais je suis las de ces innombrables med-fans où tout le monde s'entre-assassine pour devenir le roi / l'empereur / calife à la place du calife, et ne proposer au final aucun changement majeur, quand d'autres sagas comme Olangar laissent entrevoir, Dieu merci, l'espoir de systèmes politiques et économiques un peu plus justes.
Bref, le tome / fausse intégrale n°2 du Trône de Fer est à la hauteur du précédent en terme d'intrigues, de réflexions et de suspense. Reste qu'il y manque ce qui m'y avait initialement séduit : un peu d'humanité dans toute cette noirceur. Allez le lire quand même, parce qu'après tout c'est pour votre culture ; moi, j'ai eu ma dose de Martin pour un petit moment.
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Le roi Robert Baratheon est mort, vive le roi. Son fils Joffrey accède au trône et annonce son règne par un geste sanglant qui annonce la couleur : il fait décapiter Eddard Stark sans pitié. La mort de lord Stark ainsi que l'avènement sur le bien connu trône de fer de Joffrey lance le chaos : les frères du défunt jovial Robert contestent sa légitimité et se proclament à leurs tours rois des Sept Couronnes, Stannis le rigide avec l'appui d'une énigmatique prêtresse consacré à un dieu du feu, Mélisandre, et Renly le frivole soutenu par la puissante famille de son épouse, les Tyrell ; l'héritier d'Eddard, Robb, a décidé de venger son père et d'entrer en rebellion contre la couronne, comptant sur sa mère Catelyn et son meilleur ami Théon Greyjoy dont son propre père vient aussi de s'acclamer roi des îles de Fers. En tout cas cinq rois surgissent pour se disputer le pouvoir de Westeros et tous comptent bien évincer l'autre, déclenchant une guerre qui ravage le royaume. Pendant ce temps-là, au Mur, la Garde de Nuit parte en expédition pour retrouver certains d'entre eux portés disparus et enfin affronter les sauvageons dont la rumeur d'un roi leur est parvenu, et Jon Snow fait partie du voyage qui l'amène à dépasser la frontière connue et à l'autre coté du détroit, à Essos, Daenerys Targaryen a perdu son époux Khal Drogo mais a gagné en retour quelque chose d'inestimable : trois dragons surgi du bûcher funéraire dont elle est à présent mère, un prodige inouie dans un monde ou l'espèce draconique s'est éteinte depuis un siècle : pour Daenerys cela confirme le retour de sa maison sur le trône, les Targaryen jadis monteur de dragons, mais avant de poser pied, il faut qu'elle trouve un refuge pour son peuple qui n'a plus de khal et pourrait donc se trouver à la merci de n'importe quel ennemi, et aussi des bateaux et une armée... Dans tous les cas, cela chauffe pour tout le monde et une nouvelle ère s'amorce, celui de l'incertitude et du conflit...
Suite du premier tome dont le titre a donné le nom à la fameuse série adaptée à la télévision, la saga dont le nom véritable est la chanson de la glace et du feu, écrite par G.R.R Martin continue de nous entraîner dans les jeux de pouvoirs du royaume et nous fait suivre plusieurs destins individuels dont le sort est lié à ces machinations, complots et intrigues complexes. Ce second volet nous immisce toujours dans son univers et nous ne ménage pas car le temps des paix est terminé pour laisser place à la guerre civile démarré par le choc des rois.
De nouveaux personnages débarquent dans notre horizon et modifient les règles de manière fracassante : l'étrange rousse Melisandre qui fait introduire de plein fouet la magie et l'ésotérisme absent dans le premier tome, l'attachant Davos Mervault issue du commun et anobli par Stannis dont il est dévoué mais qui garde son honneur propre et se méfie des conseiller de son roi : Margaery la belle femme de Renly et soeur du preux chevalier Loras : la surprenante chevalière Brienne de Torth qui défie les conventions sociales par son poste et a la noblesse en l'âme : Edmure Tully frère de Catelyn qui ne trouve pas sa place : Balon Greyjoy le souverain des îles rancunier et salé comme la mer accompagné de sa tonitruante et malicieuse héritière l'impétueuse Yara soeur de Theon : les sauvageonne Vère la douce martyrisée de l'odieux paternel Craster mais assoiffée de liberté et la guerrière Ygritte... qu'ils interviennent directement ou non dans la guerre, tous sont témoins des événements qu'ils sont parfois instigateurs et nous préludent bien des choses. A leurs cotés on retrouve ceux qu'on a laissé dans le premier tome : Jon Snow découvre l'au-delà du mur et apprend davantage en maturité, Sansa prisonnière des Lannister doit assurer ses gardes, et résister à sa façon aux menaces qui l'accablent, faisant preuve d'une héroique résilience : Arya est jetée sur les routes, espérant retrouver sa maison et mettant en pratique ses leçons d'escrime, découvrant le monde des campagnes et des villages qui font les frais de la scission des Sept couronnes : Bran se retrouve malgré lui seigneur de Winterfell qu'il doit protéger malgré sa condition d'handicapé et les rêves troublants de lui volant avec un corbeau et doit affronter, avec sa fragilité tout comme sa sagesse, aux déconvenues qui l'attendent : Catelyn fraîchement veuve endolorie doit conseiller avec son coeur de mère meurtrie son fils qui se voit grand alors qu'il n'a pas encore dix-huit ans faire preuve de pragmatisme et se confronter malgré elles aux alliés potentiels de son fils qui sont loin d'être honorables et à Essos, les premières épreuves de Daenerys devant s'occuper et de son peuple et de ses dragons qui malgré leurs extraordinaires pouvoirs, sont encore chétifs et en proie des convoitises, qui la fortifient dans son ambition de reconquête. J'ai adoré retrouver Tyrion le nain qui devient la main droite de son insupportable neveu, braver les mesquineries de la cour dont sa soeur Cersei en première et jouer son tour de carte dans une ville lugubre ou le moindre étincelle peut flamber, en conservant son humour acide et son esprit affuté comme l'épée mais surtout j'ai suivie avec halètement et curiosité le parcours de Theon, qui se retrouve à choisir deux camps, lui ce fils de Fer-né ayant grandie chez les Stark, et dont les décisions qui au départ le favorisent vont malheureusement se retourner contre lui.
Parmi tous cette galerie, on a certaines figures qu'on adore détester tellement ils sont atroces en méchanceté et brisent des vies anonymes ou non dans l'indifférence ou le sadisme : Joffrey Baratheon a son trône supplémentaire dans ce domaine, celui de la vilenie, un épouvantable sadique qui méprise tout le monde au comportement tyrannique, mais aussi sa mère Cersei la cruelle peste prête à sacrifier n'importe qui pour ses propres intêrets : on est en effroi aussi devant les exactions de Gregor Clegane le bras-droit des Lannister la brute épaisse qui écrase tout sur son passage d'une violence affreuse mais déjà on entends parler d'autres personnages peu recommandables : déjà autour de Robb Stark on mentionne le comportement démoniaque d'un bâtard d'une famille noble, un certain Ramsay Snow... et qui va faire bien faire savoir sa réputation infâme lorsqu'il se révèle.
Le monde de GRR Martin s'ouvre davantage vers nous : on voyage davantage grâce aux marches multiples de nos héros. Théon nous fait découvrir les îles de fers, ces vikings rugueux qui privilégient leurs indépendances et rejettent toute autorité supérieure, prêts à envahir à le Nord pour signaler leur pouvoir, Arya nous fait traverser l'arrière-pays dans moult routes où on rencontre plus de gens du commun et d'ordinaires individus, les pérégrinations de Catelyn et Robb nous transportent dans le Conflans territoire fluvial et fief des Tully, la famille d'origine de Catelyn, avec ses lacs, le territoire sauvage nous est entrevu par Jon Snow et le désert ainsi que le cité prodigieuse de Qarth nous est emmené par l'errante Daenerys. D'autres lieux nous sont révélés : le sombre château de Stannis, Peyredragon, jadis lieu de résidence des Targaryens, la campagne fleurie du Bief ou encore le sordide fort réputé hanté Harrenhall brûlé par les dragons d'antan. Un panorama divers et varié qui nous enchante par leur richesse et le sentiment de grandeur. Même certains endroits connus dévoilent d'autres secrets, notamment Port-Real et ses rues crasseuses théâtre capital des manigances royales.
Cependant la guerre est là et ses effets se répercutent sur l'ensemble du royaume. Et ce n'est pas très joli. On avait déjà vu dans le précédent tome la noirceur de la société féodale de Westeros, entre aristocratie débauchée et belliqueuse, chevaliers brutaux, mariages arrangés se payant par le sang et mépris du faible, mais tout cela était tempéré par une accalmie certes de facade mais qui était là. le couvercle saute avec les bélligèrances et l'horreur se déchaîne. Les méfaits de la guerre s'affichent partout : à travers notamment le périple d'Arya qui se voit contrarié et séjourne malgré elle à Harrenhall, c'est les villages pillés et brûlés, les paysans torturés et tués, les femmes abusées. Port-Real fait face à un afflux de refugiés et la faim gronde dans les quartiers au point d'éclater en des émeutes horribles (un des pires moments du roman pour moi), Winterfell affronte les pénuries... les soldats se combattent parfois pour rien et les maladies et blessures foudroyantes sont légions. On voit surgir aussi la révolte envers ces exactions, avec la Fraternité sans Bannière des hors-la-loi de riche ou de basse condition qui tels les Robins des Bois détroussent (et pendent) les riches et défendent le peuple, amenant une justice certes arbitraire mais réparatrice dans un monde qui en est dénué. Quand ce n'est pas la guerre, c'est les sournois complots qui se trament dans les couloirs de palais, les courtisans de Port-Real étant des serpents prêt à mordre et ne sont d'aucune amitié qu'ils changent comme de chemise contre quelconque faveurs. L'horreur de la guerre et de l'homme y est illustré avec fracas mais se déploie aussi la solidarité, l'espoir et la bonté qui se préserve avec Brienne la chevalière respectueuse de ses serments, Bran et Daenerys tous deux soucieux de leurs peuples, Arya qui partage les traumas des petits gens et bien sûr la Fraternité qui émerge miraculeusement.
L'autre tournant de ce tome est l'arrivée du surnaturel qui apporte encore plus de désordre dans ce tourbillon de folie. Les dragons se sont reveillés : ils ne sont encore que des enfançons mais crachent déjà du feu et volent, on devine déjà leurs puissances dans leurs évolutions futures. Trois comme l'emblème des Targaryens, le dragon à trois têtes, ils symbolisent le retour de la famille et de la magie, qui apparait aussi par les truchements de la sinistre Melisandre, la rouge prêtresse de Rh'illor le dieu du feu qui propage sa foi. Est mentionné pour parler de spiritualité le Dieu Noyé, la divinité des Fer-nés qui touche au Lovecraft et ses croyants dont le motto " Ce qui est mort ne saurait mourir" ressemble dangereusement à la fameuse citation du Necromicon " N'est pas mort qui dort...". Et n'oublions pas ces fameux Autres qui rodent toujours dans l'ombre... La déraison se manifeste partout avec la guerre décidément.
Tout cela porté par la plume entraînante de GRR Martin qui nous emporte avec énergie et d'un sens de romancier prenant. S'adaptant au langage de ses interlocuteurs, le style est fluide et nous fait vivre ce monde.
Je pourrais critiquer cependant certaines lenteurs du récit mais ce serait pinailler. Ce tome-là est une véritable réussite, ou on entre dans le feu de l'action. La randonnée est périlleuse dans les sept royaumes en guerre mais vaut toujours le coup de s'y plonger. On frémit et on espère pour nos personnages, on souhaite qu'ils s'en sortent. Si le premier tome pouvait paraître pour certains confus, celui-ci est extrêmement engageant et nous jette, certes sans délicatesse, dans les recoins ténébreux de l'âme humaine mais nous fait entrevoir aussi quelques lumières. Avec ce second tome, on est définitivement paré à suivre la destinée de Westeros et d'Essos et d'y vivre les changements cruciaux. Et une fois qu'on a fini le bouquin, on ne peut que vouloir lire la suite, tant on est grisée de questions ! Ce second tome est le tournant de la saga et mérite d'être lu !
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#lectureterminée !
"Le Trône de Fer" (Game of Thrones), de George R.R. Martin.
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Lectrices, lecteurs, bonjour !
Saga enfin achevée ! Tout au moins les tomes publiés à ce jour, puisque le tome 6 -The Winds of Winter (Les Vents de l'hiver)- et le tome 7 -A Dream of Spring (Un rêve de printemps)- se font attendre depuis presque dix ans.
Tout est présent pour faire de ce cycle un chef-d'oeuvre: de nombreuses intrigues qui s'entremêlent, orchestrées par une foultitudes de personnages particulièrement bien construits, bien installés, qui ne sont ni tout noir, ni tout blanc: finalement, dans ce cycle, chacun intrigue et se bat pour son propre objectif, suivant sa propre vision des choses. L'auteur pousse la subjectivité du concept bien/mal à son extrême limite, et cela se reflète le style narratif même du roman, avec ces chapitres POV ("point of view") qui bascule d'un narrateur à un autre au fil de l'histoire. Ajoutez à cela des décors grandioses allant des plus beaux palais aux tavernes les plus glauques, des batailles héroïques, des complots vils et sournois, des alliances douteuses et fluctuantes, des épopées chevaleresques et inutiles, des généalogies à tiroir, et George R. R. Martin ne nous raconte plus une histoire, il nous raconte L Histoire, d'un monde certes fictif, mais tout aussi crédible que les Croisades, l'Empire romain ou les monarchies européennes, rappelant inévitablement J.R.R. Tolkien et sa Terre du Milieu.
Pour le premier volume -A Game of Thrones (Le Trône de Fer)-, nous suivons quasiment plan par plan le feuilleton d'HBO, mais avec un fourmillement de détails en plus que ne pourra jamais se permettre une série TV.
Puis le scénario s'éloigne peu à peu du manuscrit avec les tomes 2 -A Clash of Kings (La Bataille des Rois)- et 3 -A Storm of Swords (Une Tempête d'Épées)- laissant ainsi au lecteur, même fanatique de la série, le plaisir de découvrir de nouvelles intrigues, de nouveaux personnages, de nouveaux lieux.
Malheureusement, cela se gâte un peu, à mon très humble avis bien sûr, avec les tomes 4 -A Feast for Crows (Un Festin pour les Corbeaux)- et 5 -A Dance with Dragons (Une Danse avec les Dragons)- dans lesquels il ne se passe finalement pas grand chose, ceux-ci ne servant qu'à meubler un vide chronologique avant le volume suivant, qui hélas n'est à ce jour jamais paru, abandonnant donc le lecteur sur une fin toute bancale.
Cela reste évidemment LA saga à lire pour tout lecturophile (ça existe, ça ??), au même titre que Harry Potter et le Seigneur des Anneaux, et je me jetterais avec grand plaisir sur l'intégrale 6 lorsque celui-ci sortira !

-Edouard Jhil-
"Lisez ce que vous voulez, mais lisez !"

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