D'une banalité sans nom, mièvre, sans intérêt. A éviter sauf si vous aimez la collection "Harlequin".
- Mais je ne suis pas prête... je traîne trop de casseroles. Je ne peux pas exclure Colin, comme tu viens de le faire avec Megan. Si je commence une histoire avec toi, je te reprocherai un jour ou l'autre de ne pas être lui... d'être toi. Je ne veux pas de ça... Tu n'es pas ma béquille, ni un médicament, tu mérites d'être aimé sans condition, pour toi seul et non pour tes vertus curatives. Et je sais que... je ne t'aime pas comme il faut. En tout cas, pas encore. Il faut d'abord que je me reconstruise, que je sois forte, que j'aille bien, que je n'aie plus besoin d'aide. Après ça, seulement, je pourrai encore aimer. Entièrement. Tu comprends ?
Il lâcha mes mains comme si je brûlais, sa mâchoire se crispa. Je soufflai, regardai en l'air avant d'asséner le coup de grâce :
- Je vais partir, parce que je ne peux pas vivre près de toi.
Ni loin de toi, pensai-je. Mes larmes coulaient sans discontinuer, nous nous regardions dans les yeux.
- Je dois finir de me reconstruire, et je dois le faire toute seule, sans toi. Pardon, murmurai-je.
C'est presque impossible pour lui accorder sa confiance. Il est convaincu qu'il sera trahi ou abandonné. Il m'a appris à me débrouiller toute seule et à ne compter sur personne. Il m'a toujours protégée.
Edward s'etait installé derriere moi, les bras autour de mon corps, ses mains sur les miennes.
Ils étaient partis en chahutant dans l’escalier. J’avais appris qu’ils faisaient encore les pitres dans la voiture, au moment où le camion les avait percutés. Je m’étais dit qu’ils étaient morts en riant. Je m’étais dit que j’aurais voulu être avec eux.
Je m'habillais en Diane, un jean, un débardeur et un pull près du corps. J'eus le sentiment d'étouffer. Je me débattais pour retirer le pull et attrapai le sweat à capuche de Colin, je l'enfilai et respirai de nouveau. je le portais déjà avant sa mort, je m'en accordais encore le droit.
- Parle-leur
Je posai mon ridicule présent sur la tombe et me mis à genoux.
- hé, mes amours...pardon. Je ne sais pas quoi vous dire...
Ma voix se brisa. J'enfouis mon visage dans mes mains. J'avais froid. J'avais chaud. J'avais mal.
La photo est un art, ce qui requiert un minimum de sensibilité.
« Et depuis un an, je me répétais tous les jours que j’aurais préféré mourir avec eux. Mais mon cœur battait obstinément. Et me maintenait en vie. Pour mon plus grand malheur. »
Extrait de: Agnès Martin-Lugand. « Les gens heureux lisent et boivent du café. »
Je pris tout mon temps pour me préparer. J’ouvris la fenêtre. Je m’y installai pour prendre mon café et fumer ma première cigarette.
Comme chaque matin, j’entrai aux Gens par la porte de derrière. Mais aujourd’hui je mis une pancarte dans la vitrine pour prévenir de l’ouverture tardive. Le pilote automatique se mit en route.