Sorti le 26 août dernier, "Je suis l'Homme le plus beau du monde" est le troisième roman de l'écrivain français
Cyril Massarotto, également auteur des romans "
Dieu est un pote à moi" et "Cent pages blanches".
Comme l'indique son titre hautement présomptueux, ce roman nous conte les péripéties d'un jeune homme à qui la vie ne semble offrir aucun répit.
Né extraordinairement beau, surprotégé par une mère qui le traite comme un dieu, star d'un show télévisé au succès planétaire, l'homme le plus beau du monde possède tout ce que l'on peut rêver. Malheureusement, ce privilège a lui aussi un prix, la solitude.
Contraint de s'enfermer au risque de provoquer des émeutes, il décide de tout quitter pour rejoindre le Kenya où personne ne le connaît.
Perdu dans le désert, il y rencontre une vieille femme qui lui propose une potion lui permettant de réaliser son voeu le plus cher.
Le lendemain, il rentre chez lui pour devenir "L'homme le plus moyen du monde". Cette nouvelle position le met-elle à l'abri pour autant?
"Vivons heureux, vivons cachés" aurait pu être la morale de cette histoire tant il apparaît que qui qu'il soit, beau ou moyen, le narrateur ne semble pas réussir à passer inaperçu.
Simple pantin dépourvu d'identité, seul une étiquette lui colle à la peau. Les médias le présentent comme étant LA norme et le public crédule suit, faisant de lui un être-objet.
Victime de son succès, il n'aspire qu'à une vie normale, loin de tout engouement médiatique.
Alors qu'il se croit tiré d'affaire, c'est le même tintouin qui recommence et cette vie à laquelle il voulait renoncer se reproduit pour ainsi dire à l'identique.
Durant ma lecture de ce roman, j'ai repensé au "Truman Show", à "la Belle et la Bête" ou encore à "Edouard aux mains d'argent", à ces histoires qui à l'aide d'un soupçon de fantastique et d'une bonne dose de morale bien-pensante mettent en vedette des personnages naïfs victimes de la malveillance du plus grand nombre mais pour lesquels l'amour et l'amitié finissent par triompher.
"L'Homme le plus beau du monde" traite ainsi des apparences, de la superficialité, de l'acceptation de soi et bien entendu de l'effet pervers des médias et en particulier de la télé-réalité dont il dévoile l'envers du décor.
Mais mais mais...je m'attendais à un développement plus poussif, à une plume plus acérée et j'irais même jusqu'à dire "plus adulte", particulièrement dans la seconde partie où le narrateur est censé avoir grandi, mûri, ce qui ne se ressent pas du tout dans sa façon de s'exprimer.
Si je n'ai éprouvé aucun ennui durant ma lecture, je n'ai toutefois pas eu l'impression qu'elle s'adressait à moi mais bien à un public sensiblement plus jeune.
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