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sur 3477 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Suite à une épidémie qui a transformé les humains en vampires, Robert Neville est le dernier homme sur Terre. Chaque jour, il confectionne des pieux et répand de l'ail. Chaque nuit, il observe une horde de vampires devant sa maison, prête à le mordre. Depuis plusieurs année, ce rituel est le quotidien De Robert qui ne cesse de garder espoir en l'avenir malgré cette solitude imposée.

Ce roman est un classique de la littérature SF que je me devais de lire. Malheureusement, il ne m'a pas véritablement conquis. Peut-être que j'en attendais trop ? Tout d'abord, j'ai trouvé ce livre, d'environ 220 pages, bien trop court. Je suis toujours sceptique face aux livres qui font 200/300 pages car je crains que l'histoire manque de profondeur. C'est ce que j'ai ressenti pour ce roman. Il aurait fallu 200 autres pages pour laisser la possibilité d'approfondir l'histoire. J'ai l'impression que l'auteur est resté en surface, les événements sont précipités. de cela, découle le deuxième point qui m'a dérangé : le manque d'attachement au protagoniste. J'ai eu dû mal à entrer dans l'histoire, et donc, à m'attacher au personnage. Malgré tout, j'ai apprécié les 50 dernières pages ainsi que le thème du livre. C'est un roman extrêmement connu, qui a ravi de nombreux lecteurs. Si vous appréciez la science-fiction et les livres courts, « Je suis une légende » à de grandes chances de vous plaire !

Instagram: @encoreunthriller
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isbn:9782070418077
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J'ai lu ce livre il y a quelques années maintenant (et je gagnerais peut-être à m'y replonger). J'étais curieuse de voir jusqu'à quel point le film avec Will Smith était resté proche de l'oeuvre originale. Réponse : le nom du personnage principal est le même. Pour le reste, ce sont deux histoires assez différentes, et ce n'est pas plus mal.

Ce que je retiens avant tout, c'est l'originalité. Déjà, Robert Neville est franchement antipathique (de mon point de vue), ce qui n'est pas banal pour un héros. Bon, on se doute bien que les difficultés de son existence n'ont pas contribué à améliorer son caractère... Mais l'originalité réside avant tout dans la question que pose le roman : qu'est-ce qu'un monstre ? Neville lutte pour sa survie, on ne peut a priori pas l'en blâmer... sauf que certaines de ses actions semblent dictées par autre chose que la pure nécessité. Et en même temps, que ferions-nous à sa place ?

Au-delà du cas particulier de Neville, le roman nous démontre que la définition du "monstre" est avant tout une question de point de vue. Pour Neville, les monstres sont les vampires. Mais pour les vampires ? Neville semble devenu le dernier représentant d'une espèce éteinte, donc, pourrait-on dire, une anomalie. C'est tout l'intérêt de cette histoire que de nous inviter à embrasser les deux points de vue.

Pour conclure en quelques mots, je ne peux pas dire que j'ai apprécié ce livre, mais y repenser maintenant me donne envie de le relire ! Je ne pense pas que Robert Neville me sera plus sympathique, mais j'aime beaucoup la position dans laquelle le lecteur se trouve : celle de juge. Face à deux versions d'une même histoire, c'est en définitive à nous de décider qui est le monstre. Ou pas.
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Un fléau aussi soudain que virulent s'abat sur l'humanité. Mortel ? Oui et non, et c'est bien là le problème : si la civilisation semble d'ores et déjà éteinte, la mort persiste à se défiler. Tout, même la mort, plutôt que devenir eux. Ainsi pense Robert Neville, survivant isolé face aux vampires de Los Angeles. Mais Neville est faible et s'accroche à sa misérable vie, même si celle-ci a perdu tout son sens. Et vous ? Que feriez-vous à la place de Neville ?


Richard Matheson signe ici une courte fiction devenue l'un des classiques du roman d'anticipation.
J'étais très curieux de découvrir l'oeuvre phare de cet auteur, publiée en 1954, quand même !
Des trois adaptations cinématographiques, je n'ai vu que la dernière (celle portée par Will Smith). Probablement l'un des films de ce genre qui m'ont le plus marqué. Une suite semble prévue bientôt : affaire à suivre !

Eh bien, le roman est assez éloigné. Scénario différent, traitement différent. Je crois que pour juger au mieux les deux, il faut réaliser et conserver à l'esprit qu'ils ne visent pas les mêmes objectifs, et sans doute pas le même public. le roman est avant tout axé sur la réflexion philosophique, voire l'introspection. L'action y est rare et la tension quasi inexistante. En tout cas, si elle était voulue, je ne l'ai pas ressentie ; je m'en expliquerai après. le film est à peu près l'opposé : un pur produit de divertissement avec son suspense, son atmosphère angoissante et ses scènes d'action haletantes.
J'ai compris cela petit à petit en lisant, mais malgré tous mes efforts pour relativiser mes attentes, je n'ai pas adhéré plus que cela.


L'écriture est tout à fait correcte, rien à redire de ce côté-là. le roman est court, il se lit très bien, avec une structuration très claire en quatre parties divisées en courts chapitres. La narration est naturellement centrée sur Robert Neville. On suit son quotidien de survivant durant trois ans. le rythme est bon. Régulièrement, des flashbacks apportent quelques informations de contexte appréciables.


Les principaux points qui m'ont posé problème :

La crédibilité. Certes, il faut relativiser la crédibilité dans une fiction qui traite des vampires, mais on a parfois l'impression que l'auteur la recherche sur certains aspects, pour un résultat questionnable.
Par exemple, Neville est un alcoolique fini, dépressif, pas spécialement vif d'esprit ni prudent. Comment imaginer une telle loque humaine survivre à un tel niveau de danger et de menace permanents (après tout, le monde entier ou presque a succombé), sur une durée de trois ans qui plus est ? Sur ce point au moins, la comparaison avec le film me semble possible et éloquente : Will Smith y incarne un ancien militaire et scientifique. Il est méthodique, prudent, prévoyant, armé, et entretient sa condition physique.
En fait, j'ai trouvé que le niveau de danger et de menace lui-même était mal rendu : malgré toute l'horreur presque quotidienne décrite, on a l'impression que Neville n'a jamais trop à se fouler pour s'en sortir indemne, y compris dans la seule action musclée (la scène de la course-poursuite). Un pain par-ci, un pieu par-là, et hop que je te ferme la porte au nez ! L'ambiance globale m'a semblé… allez, lâchons le mot : bonne enfant ! Une ambiance de série Z avec des affreux aussi effrayants et malins que ceux de l'excellent « Coupez ! » sorti dans les salles en 2022.

La dualité entre les vampires morts et les vampires vivants. Je sais, c'est technique ! Mais ce n'est pas un détail, puisque l'intrigue principale tourne justement autour de cette distinction. En réalité j'ai trouvé ces développements plutôt confus. On ne parle jamais de zombies ni de morts-vivants (quoique), mais dans les faits…

Un aspect saillant du roman est l'effort produit par l'auteur pour reprendre à son compte l'ensemble des caractères attribués traditionnellement à la figure du vampire : ses vampires s'y conforment en effet (en apparence du moins), et une bonne partie de l'intrigue consiste pour le héros à trouver une explication logique et crédible. J'y ai perçu un formidable exercice de style. Malheureusement, côté réalisation, on est loin du niveau des thrillers scientifiques modernes. Neville n'a aucune des qualités et compétences requises pour mener ce genre d'enquête, et son addiction au whisky n'aide pas davantage. Résultat : pendant la moitié du livre, on a droit à une succession d'errements pseudoscientifiques sans consistance. Cette longue recherche est finalement ponctuée par un éclair de lucidité mystique, et l'« explication » livrée dans sa totalité en un paragraphe, CQFD…

Les femmes ! Il y a quand même une fixation sur les femmes dans ce roman, c'est le moins qu'on puisse dire. L'ami Neville est complètement obsédé par les femmes. Quoi de plus naturel, hein ? Sauf que là on parle quand même de femmes vampires. L'argument de la disette sexuelle maintes fois répété ne m'a vraiment pas convaincu : quand sa vie est en jeu, la nature est bien faite en principe et la libido laisse place à l'adrénaline…
Mais c'est surtout le comportement de ces femmes vampires qui m'a fait tiquer, ou plutôt sourire : elles sont décrites comme se livrant aux postures les plus obscènes imaginables… Et pour un peu ça marcherait ! de vraies sirènes finalement…
La rencontre entre Neville et Ruth suit le même esprit : j'ai essayé de me représenter cette scène, où pendant une heure la jeune femme s'escrime à remonter son soutien-gorge déchiré, sans grand succès…
Cette tonalité bien marquée ne m'a pas paru servir la dimension angoissante du roman, si tant est qu'il y en ait une.


Quelques notes positives :

Certains chapitres se terminent sur des chutes dramatiques bien senties.

J'ai aimé la trame autour de Ben Cortman. En particulier son invariable rengaine : simple et efficace. Rien que ça, on comprend comment cela peut taper sur les nerfs à force.

Le dénouement, en plus d'être original, guide la réflexion vers un thème très intéressant… je n'en dis pas plus.


Globalement je peux dire que je n'ai pas vraiment accroché, même si cette lecture ne fut pas désagréable.
La chute vaut le détour, mais arrive bien tard et ne rattrape pas les faiblesses du reste du récit.
J'ai le sentiment qu'il y avait un peu trop d'idées explorées dans ce court roman, et je ne suis pas sûr de savoir si l'auteur souhaitait susciter l'angoisse, ce qui en soi pose problème.
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Imaginez: vous vous barricadez dès la tombée de la nuit et mettez Beethoven à fond sur votre tourne-disque pour ne pas entendre les appels de votre meilleur ami Ben Cortman, les hurlements de ceux qui l'accompagnent, et vous évitez la fenêtre pour ne pas voir ces femmes qui tentent de vous attirer dehors par leurs poses lascives. Vous vous abrutissez à coups de scotch et tombez dans un lourd sommeil jusqu'au lendemain matin, où vous continuez vos travaux. L'objectif, comprendre le virus qui a transformé le monde entier en repaire de vampires; vous êtes le seul survivant.

Richard Matheson, ancien soldat envoyé en Europe pendant la deuxième guerre mondiale, a imaginé cette histoire en 1954; peu d'espoir ici: il ne rencontre que des morts-vivants dans une ville abandonnée, plus aucune place pour l'amour ni la tendresse, il faut survivre, jour après jour. Il y a comme une odeur de fin du monde, d'apocalypse, comme on en trouve de plus en plus dans le cinéma américain.
Je n'ai pas été vraiment captivée par le récit, mais je n'aime pas spécialement les histoires de vampires. le personnage de Neville ne m'a pas plu non plus, mais l'atmosphère est captivante, et les interrogations existentielles intéressantes. Agit-il légitimement en tuant de ses propres mains les humains atteints du virus?
Un classique de la SF.

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"Je suis une légende" est évidemment un classique de la SF. Je m'attendais à un roman plus fort.

Cependant, je dois resituer le livre dans son contexte puisqu'il a été publié en 1954. Je comprends donc mieux l'appréciation visionnaire de l'époque en décalage avec les autres romans.

A-t-il bien vieillit ?
Mon avis ne reste qu'un avis de lectrice parmi tant d'autres, mais je ne pense pas.
Les réflexions menées sont la survie, la solitude, la folie, la norme sociétale, et la justification du meurtre.
Ce sont des questions philosophiques et humaines très intéressantes, cependant, elles sont abordées du point de vue d'un individu et de ses intérêts personnels. Les reflexions ne sont pas portées au-delà. C'est ce qui m'a manqué.

D'autres thèmes sont évoqués en me laissant un certain malaise, comme l'abstinence sexuelle et le fait qu'elle puisse mener au viol (oui oui...) même si cette idée est désapprouvée par le protagoniste, car il évoque l'idée au passé. Même si on parle d'un roman de 1954 ce n'est à mon sens pas justifiable.

J'avoue qu'un manque de rythme et qu'une certaine confusion entre ces vampires que je comparais plus à des zombies m'ont fait décrocher de ma lecture plus d'une fois.
"Il se souvint d'un homme qui, une nuit, avait grimpé en haut d'un lampadaire en face de la maison. Par le judas, Robert Neville l'avait vu sauter dans le vide en agitant frénétiquement les bras."

En conclusion un classique intéressant mais pas marquant.
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Pour être franc je m'attendais à un livre plus épique,plus épais,plus puissant.
En premier lieu je savais que le livre n' a rien a voir avec l' adaptation ciné avec le beau Will Smith aux muscles si luisants.
Comme d' habitude Hollywood n'en a fait qu' a sa tête.
Après le film est très bon et c' est la l'essentiel.
Je ne m' attendais quand-même pas a ce que le livre soit aussi différent.
La grande réussite de ce livre est dans le choix de Matheson de developper les souffrances de son personnage principal.
Seul et traqué dans un monde apocalyptique, Robert Neville est en souffrance ( et on le comprend aisément).
Il souffre de solitude,d' angoisse et d' alcoolisme et le manque d' affection et de sexe le rongent.
On est très loin du super héros body- buildé avec son gros flingue.
Mission remplie pour le côté psychologie du livre.
C' est plutôt raté par contre sur le côté de l' ambiance.
Les zombies finalement ne font peur a personne et ne font que gueuler comme des demeurés sous les fenêtres a la nuit tombée.
Dommage car il n' y a pas de vrais méchants qui font peur et les montées d'adrénaline sont inexistantes du début à la fin
Un bon livre au final même si j' aurais aimé plus d' action et d'épaisseur , surtout dans un livre si bien côté dans le fantastique.

Deuxième expérience de Richard Matheson pour moi après La Maison des Damnés.
Comme pour la première lecture je reste sur une impression mitigée de ce grand maitre du fantastique.




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Trop connu que pour en parler longuement, Je suis une légende reste un excellent livre (de vampires ???) d'Apocalypse ... une fin du monde psychologique empreinte de folie, de sauvagerie, de maladie ... c'est parfois étrange, dérangeant, aux limites de la possibilité ... notez qu'avec tous les films tirés de ce livre ... tout le monde en connait bien une partie ou l'autre ... je préfère par ailleurs les anciennes versions avec Vincent Price (The last man on earth) et Charlton Heston et Anthony Zerbe (Omega Man) ... le livre reste unique en son genre surtout pour une finale dure et implacable ... à redécouvrir !
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Un énorme classique fantastico-dystopique d'horreur apocalyptique qui m'était passé à côté et dont je n'avais vu que la fort bonne adaptation cinématographique.

Pour autant, si le film m'avait beaucoup plu, il s'est révélé absolument infidèle tout en rendant plutôt bien le sens de l'oeuvre première… Et ce, même s'il n'en est qu'une mièvre disneyfication.

Oublions donc Will Smith pour plonger dans une bien bonne histoire de vampires et de contamination mondiale plutôt trash et anxiogène
Lien : https://www.noid.ch/je-suis-..
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