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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Etonnante B.D que ce « dessin » ! Je l'ai empruntée par hasard, ne connaissant ni l'auteur, ni le sujet de la B.D et je dois dire que c'est une heureuse surprise. L'histoire est très simple tout en pouvant donner lieu à bien des interprétations. Habituellement je ne suis pas fan des oeuvres qui tournent autour des angoisses des artistes, cela prend souvent une tournure nombriliste. Mais quelques auteurs parviennent à traiter ce sujet sans tomber dans ce travers. C'est le cas de Marc Antoine Mathieu qui propose un récit dans lequel ne transparait aucune prétention. Malgré le ton assez introspectif et pas très gai, « le dessin » a un côté très ludique et très malin. J'ai beaucoup apprécié ma lecture. C'était inattendu, original et intelligent. Une très bonne surprise.

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Comme dans 3 secondes, Marc-Antoine Mathieu nous raconte une histoire sous forme de poupées gigognes, un dessin dans le dessin dans le dessin... Emile artiste peintre reçoit en héritage une gravure de son ami Édouard. Il va fouiner dans ce dessin et agrandir plusieurs détails sur toile, pour une enquête qui se déroulera tout le long de sa vie . Une leçon poétique sur l'art et sur la vie.
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Le dessin est une oeuvre magnifique dans tous les sens du terme : c'est un véritable enthousiasme littéraire qui m'a parcouru ! Il est tout d'abord intéressant de se pencher sur la construction du scénario et de voir comment le récit a été pensé. On ne peut qu'être admiratif de ce travail effectué avec brio. C'est comme si un mécanisme avait été parfaitement huilé pour donner la solution miracle à une énigme mystérieuse par essence à travers un dessin.

L'histoire est d'abord celle d'une amitié, puis d'un drame et de l'enfermement dans une bulle protectrice. Ce noir et blanc d'une belle élégance va donner le ton et apporter une cohérence à l'ensemble. Rarement une bd parvient à un tel mariage harmonieux pourtant essentiel. On ne peut que penser aux multiples implications et aux sens de chacune des choses dans une décortication avec une acuité exceptionnelle. Une simplicité des choses qui en fait cache une grande complexité. On est loin de toute scène purement contemplative.

De cette lecture, je retiendrais une véritable ode à l'amitié qui touche d'abord l'âme du lecteur. Je comprends pourquoi l'auteur est un véritable Mozart de la bd : il nous a livré une partition sans fausse note ! Les mots me manquent pour exprimer le fond de ma pensée. Je dirai tout simplement en conclusion que c'est étonnant, riche et poignant à la fois ! Une vraie réussite qui comblera les amateurs de bande dessinée !
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Connaissant un peu MAM et son talent pour l'utilisation très poussée de la narration par et avec le dessin. Avant de me plonger dans la série des Julius Corentin Acquefacques je me suis décidé à lire quelques uns de ses albums et "Le Dessin" paraissait idéal : pas trop long et visiblement plus accessible.

Et franchement, je commence à apprécier MAM ! Son style est reconnaissable de loin, surtout avec ses fameuses têtes qui me semblent toujours très carrées, ou encore son trait noir épais, jouant sur les ombres. En commençant le récit, je pensais naïvement qu'il avait abandonnée ses prétentions de dessins tarabiscotés en tout sens pour en extraire une signification nouvelle et surprendre le lecteur. J'avais l'impression de seulement voir un hommage à l'art et l'inspiration, le lien entre deux personnes et une allégorie de la profondeur de celui-ci. Puis la fin est arrivé, et là j'ai retrouvé le MAM que je connais.

Ce qui est fort, c'est à quel point l'auteur peut jouer narrativement sur le dessin. Et la fin est à la fois belle dans la narration et formidable dans la préparation. Un petit tour de magie que je n'avais largement pas vu venir mais qui fait franchement plaisir. D'autant que le récit se conclue à nouveau sur ce rappel à l'amitié et la passion de l'art que se sont partagés les deux amis. Une belle BD, un peu trop vite lue avec ces grandes cases qui sont rapidement lue, mais quel plaisir visuel et narratif. MAM est un auteur qui se joue des codes narratifs de BD pour en extraire une nouvelle façon de raconter, toujours surprenante. Je n'ai pas adhéré à toute ses BD mais il a un savoir-faire que je ne peux qu'admirer.
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Marc Antoine Mathieu est un auteur conceptuel. Dans Julius Corentin Acquefacques et Mémoire morte, oeuvres magistralement réflexives et ludiques, il dépeint essentiellement des mondes ou des dogmes plutôt que des héros (s'il est possible de parler de héros tant les protagonistes, dépersonnalisés et neutres, se conforment passivement au système). le dessin est une création qui se révèle davantage affective. Si l'on retrouve avec plaisir les audacieuses récréations métaphysiques et oniriques propres à l'artiste, en revanche, l'absence d'absurde et l'émergence d'une humanité inhabituelle dans son univers s'avèrent déconcertantes.

En effet, cela m'a un peu gêné. Je n'ai pas réussi à éprouver une empathie tout entière pour ce personnage qui voue son existence à la quête d'une amitié disparue. À travers la résolution de l'énigme proposée par ce tableau, gage de son ami défunt, ne faut-il voir qu'un éloge de la fuite ? L'itinéraire d'Émile vers la révélation n'est-il qu'une simple évasion de la réalité au travers de sa représentation ? Je suis resté assez circonspect devant sa démarche. Pourtant, je demeure admiratif devant cette nouvelle mise en abyme, l'exploration quasi infinie d'une gravure à la perspective exponentielle dont chaque détail, en apparence insignifiant, donne naissance à un nouveau macrocosme. Une expérience qui, au-delà de sa conclusion herméneutique, débouche sur le savoureux questionnement poétique et intellectuel du rapport de l'art au réel. Des envolées psychologiques néanmoins inabouties, émotionnellement parasitées par une narration plus palpable, presque plaintive, dont le perpétuel sentiment de tristesse et d'abandon n'a fait que glisser sur moi sans me toucher tout à fait.

Je ne ferai pas la fine bouche. le plaisir spirituel est, encore une fois, fréquent et se double de délicieuses nourritures graphiques. Un somptueux noir et blanc toujours aussi tranché, profond et lumineux, dont la traditionnelle impersonnalité prend quelquefois d'étonnants airs de complicité dans les cadrages ou les gros plans. Cependant, il me manque un je ne sais quoi…

Une oeuvre qui nécessitera certainement plusieurs relectures, dans différents états d'esprit.
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
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Une vraie découverte pour moi, ce Marc-Antoine Mathieu.Dans cette histoire, on s'attache aux pas d'un artiste qui, toute sa vie créera (peut-être) ce qu'il voit dans les dessins d'un autre.En le lisant, j'ai eu l'impression que l'auteur jouait avec plusieurs niveaux de questions :Son personnage se contente-t-il réellement de reproduire ce qu'il voit dans ce dessin ?La réalité est-elle aussi simple - ou complexe - que ce qu'on peut croire ?Bref, de belles questions, joliment posées dans cet album au noir et blanc vraiment austère ... mais aussi vraiment important dans l'histoire.
9782731612493"
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Intéressant...et étonnant.
Mise en abyme, détail...art.

Un dessin un peu froid pour moi, mais une histoire intéressante.
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