AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,22

sur 106 notes
5
4 avis
4
7 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Etonnante B.D que ce « dessin » ! Je l'ai empruntée par hasard, ne connaissant ni l'auteur, ni le sujet de la B.D et je dois dire que c'est une heureuse surprise. L'histoire est très simple tout en pouvant donner lieu à bien des interprétations. Habituellement je ne suis pas fan des oeuvres qui tournent autour des angoisses des artistes, cela prend souvent une tournure nombriliste. Mais quelques auteurs parviennent à traiter ce sujet sans tomber dans ce travers. C'est le cas de Marc Antoine Mathieu qui propose un récit dans lequel ne transparait aucune prétention. Malgré le ton assez introspectif et pas très gai, « le dessin » a un côté très ludique et très malin. J'ai beaucoup apprécié ma lecture. C'était inattendu, original et intelligent. Une très bonne surprise.

Commenter  J’apprécie          242
Comme dans 3 secondes, Marc-Antoine Mathieu nous raconte une histoire sous forme de poupées gigognes, un dessin dans le dessin dans le dessin... Emile artiste peintre reçoit en héritage une gravure de son ami Édouard. Il va fouiner dans ce dessin et agrandir plusieurs détails sur toile, pour une enquête qui se déroulera tout le long de sa vie . Une leçon poétique sur l'art et sur la vie.
Commenter  J’apprécie          160
Même si l' emphase y déborde parfois un peu du nécessaire, LE DESSIN reste pour moi le meilleur album de Marc-Antoine Mathieu.
L'auteur y déroule l'exploration et l'exploitation minutieuse d'une image hyper-détaillée...
On retrouve, dans ce récit, le Georges Pérec de la Vie-mode d'emploi et son immeuble parisien.
Je reste encore fasciné, par ce hasard du choix artistique provoqué. le héros s'enfonce dans le sentier que son ami défunt lui a tracé, si peu visible dans cette jungle de l'art.
La vanité de cette démarche, n'est cependant pas absente de cette histoire... un peu comme les puzzles de la vie mode d'emploi, précisément.
Mais, au-delà d'une sorte d'exploit, l'art ne devient-il pas épuisement, mort et déception?
Commenter  J’apprécie          130
L'homme nous tourne le dos, happé, obnubilé par le flot de lumière qui jaillit d'un tableau posé sur un chevalet. La lumière est éblouissante, presque hypnotique...et ce tableau, bien centré sur le chevalet, a quelque chose de sacré, presque déifié.
C'est le dessin choisi pour la couverture de cette BD. Beau choix judicieux qui introduit et résume toute l'histoire que nous raconte Monsieur Mathieu.
L'histoire ? Celle d'une amitié/amour fusionnelle : l'un est décédé et l'autre survit, incapable de faire son deuil. Comment le pourrai-t-il ? Son ami lui fait parvenir un souvenir : un tableau. Un tableau aussi énigmatique que celui du portrait de Dorian Gray, et de mon point de vue aussi vénéneux, même s'il n'en a pas l'air. D'outre-tombe, sont ami lui lance un filet dont il ne pourra plus se défaire;
Que de fois, je suis revenue en arrière pour mieux admirer, pour mieux m'immerger dans le récit, plonger dans l'image, rechercher un détail !
Trois chapitre bien nommés pour égarer autant qu'éclairer : le Dessin, le Destin et le Dessein. Et ces deux mots clé "réflection" et "réflexion".

Marc-Antoine Mathieu joue des mots et de deux simples couleurs pour raconter une aventure humaine ou un polar , mais ses récits sont teintés de méditation. Et en conséquence, le lecteur y retrouve ses questionnements et relit selon plusieurs niveaux ces quelques pages...

Peut-être que chaque niveau de lecture en éclaire d'autres...et par ce biais créé un réseau immatériel entre ses liseurs ?

Peut-être que contempler un tableau, un dessin c'est aussi entrer dans la lumière ? échapper à l'obscurité des murs opaques qui protègent mais aussi scindent, séparent, isolent ...
Commenter  J’apprécie          120
Le dessin est une oeuvre magnifique dans tous les sens du terme : c'est un véritable enthousiasme littéraire qui m'a parcouru ! Il est tout d'abord intéressant de se pencher sur la construction du scénario et de voir comment le récit a été pensé. On ne peut qu'être admiratif de ce travail effectué avec brio. C'est comme si un mécanisme avait été parfaitement huilé pour donner la solution miracle à une énigme mystérieuse par essence à travers un dessin.

L'histoire est d'abord celle d'une amitié, puis d'un drame et de l'enfermement dans une bulle protectrice. Ce noir et blanc d'une belle élégance va donner le ton et apporter une cohérence à l'ensemble. Rarement une bd parvient à un tel mariage harmonieux pourtant essentiel. On ne peut que penser aux multiples implications et aux sens de chacune des choses dans une décortication avec une acuité exceptionnelle. Une simplicité des choses qui en fait cache une grande complexité. On est loin de toute scène purement contemplative.

De cette lecture, je retiendrais une véritable ode à l'amitié qui touche d'abord l'âme du lecteur. Je comprends pourquoi l'auteur est un véritable Mozart de la bd : il nous a livré une partition sans fausse note ! Les mots me manquent pour exprimer le fond de ma pensée. Je dirai tout simplement en conclusion que c'est étonnant, riche et poignant à la fois ! Une vraie réussite qui comblera les amateurs de bande dessinée !
Commenter  J’apprécie          70
Un homme va s'investir totalement dans la résolution d'une énigme posée par son ami récemment décédé...
Une histoire en noir et blanc, originale, déroutante, captivante.
Les oeuvres de Marc-Antoine Mathieu sont des petites gourmandises qu'on déguste sans vergogne et avec une certaine jubilation.
Voilà de la BD imaginative.
Chapeau !

Pour tous les amateurs de BD sortant des sentiers battus.
Commenter  J’apprécie          60
Le propre du processus créatif est que ses limites sont infinies. Cette multitude de possibilités offre autant de lectures et d'interprétations possibles. Il appartient donc à chacun de comprendre une création selon ses propres canaux de compréhension.

Marc-Antoine Mathieu jongle mieux que quiconque avec cet espace de l'infini. le dessin est une oeuvre incompréhensible si l'on se limite à une lecture académique. C'est donc au lecteur d'accepter d'être le passager de cette aventure irréelle.

Il figure parmi mes classiques.
Commenter  J’apprécie          40
Connaissant un peu MAM et son talent pour l'utilisation très poussée de la narration par et avec le dessin. Avant de me plonger dans la série des Julius Corentin Acquefacques je me suis décidé à lire quelques uns de ses albums et "Le Dessin" paraissait idéal : pas trop long et visiblement plus accessible.

Et franchement, je commence à apprécier MAM ! Son style est reconnaissable de loin, surtout avec ses fameuses têtes qui me semblent toujours très carrées, ou encore son trait noir épais, jouant sur les ombres. En commençant le récit, je pensais naïvement qu'il avait abandonnée ses prétentions de dessins tarabiscotés en tout sens pour en extraire une signification nouvelle et surprendre le lecteur. J'avais l'impression de seulement voir un hommage à l'art et l'inspiration, le lien entre deux personnes et une allégorie de la profondeur de celui-ci. Puis la fin est arrivé, et là j'ai retrouvé le MAM que je connais.

Ce qui est fort, c'est à quel point l'auteur peut jouer narrativement sur le dessin. Et la fin est à la fois belle dans la narration et formidable dans la préparation. Un petit tour de magie que je n'avais largement pas vu venir mais qui fait franchement plaisir. D'autant que le récit se conclue à nouveau sur ce rappel à l'amitié et la passion de l'art que se sont partagés les deux amis. Une belle BD, un peu trop vite lue avec ces grandes cases qui sont rapidement lue, mais quel plaisir visuel et narratif. MAM est un auteur qui se joue des codes narratifs de BD pour en extraire une nouvelle façon de raconter, toujours surprenante. Je n'ai pas adhéré à toute ses BD mais il a un savoir-faire que je ne peux qu'admirer.
Commenter  J’apprécie          40
Marc Antoine Mathieu incroyable inventeur de bande dessinée, qui parcourt cet art dans tous les sens et explore ses limites, nous livre un titre renversant qui est une réflexion sur la création, l'amitié, le mystère, la fiction, la narration. C'est beau, brillant et touchant. Une merveille de la bande dessinée française
Commenter  J’apprécie          40
Marc Antoine Mathieu est un auteur conceptuel. Dans Julius Corentin Acquefacques et Mémoire morte, oeuvres magistralement réflexives et ludiques, il dépeint essentiellement des mondes ou des dogmes plutôt que des héros (s'il est possible de parler de héros tant les protagonistes, dépersonnalisés et neutres, se conforment passivement au système). le dessin est une création qui se révèle davantage affective. Si l'on retrouve avec plaisir les audacieuses récréations métaphysiques et oniriques propres à l'artiste, en revanche, l'absence d'absurde et l'émergence d'une humanité inhabituelle dans son univers s'avèrent déconcertantes.

En effet, cela m'a un peu gêné. Je n'ai pas réussi à éprouver une empathie tout entière pour ce personnage qui voue son existence à la quête d'une amitié disparue. À travers la résolution de l'énigme proposée par ce tableau, gage de son ami défunt, ne faut-il voir qu'un éloge de la fuite ? L'itinéraire d'Émile vers la révélation n'est-il qu'une simple évasion de la réalité au travers de sa représentation ? Je suis resté assez circonspect devant sa démarche. Pourtant, je demeure admiratif devant cette nouvelle mise en abyme, l'exploration quasi infinie d'une gravure à la perspective exponentielle dont chaque détail, en apparence insignifiant, donne naissance à un nouveau macrocosme. Une expérience qui, au-delà de sa conclusion herméneutique, débouche sur le savoureux questionnement poétique et intellectuel du rapport de l'art au réel. Des envolées psychologiques néanmoins inabouties, émotionnellement parasitées par une narration plus palpable, presque plaintive, dont le perpétuel sentiment de tristesse et d'abandon n'a fait que glisser sur moi sans me toucher tout à fait.

Je ne ferai pas la fine bouche. le plaisir spirituel est, encore une fois, fréquent et se double de délicieuses nourritures graphiques. Un somptueux noir et blanc toujours aussi tranché, profond et lumineux, dont la traditionnelle impersonnalité prend quelquefois d'étonnants airs de complicité dans les cadrages ou les gros plans. Cependant, il me manque un je ne sais quoi…

Une oeuvre qui nécessitera certainement plusieurs relectures, dans différents états d'esprit.
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (203) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5240 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}