AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 535 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup aimé la structure de ce roman. Chaque chapitre porte le prénom d'un des enfants (et une petite-fille) d'Hattie.

On découvre la vie de cette famille en pointillé au travers de chaque enfant et d'époques différentes.
Certains chapitres sont plus orientés vers les enfants et d'autres plus vers les parents. Au fil de la lecture on découvre toute la vie d'Hattie.

Hattie paraît dure mais elle doit se battre pour pouvoir nourrir ses enfants, son mari n'est pas très fiable et elle mène toute sa troupe d'une forte poigne.

Les sujets abordés sont variés : l'éducation, la fidélité, le racisme, la guerre, la maladie...

Bien évidemment, j'ai plus ou moins aimé les personnages mais j'ai passé un bon moment de lecture.
Lien : http://www.pagesdelecturedes..
Commenter  J’apprécie          51
En 1923, Hattie, adolescente, et sa famille fuient la ségrégation raciale du Sud rural des Etats-Unis en 1923 et débarquent à la gare de Philadelphia. Très vite, elle épouse August et accouche de jumeaux Philadelphia et Jubilee qui décèdent à quelques mois d'une pneumonie fulgurante. Hattie culpabilisera toute sa vie de n'avoir pu sauver ses bébés. Elle sera une mère sévère et peu aimante pour ses autres enfants ; Floyd le trompettiste de jazz, Six le prédicateur, Ruthie l'enfant de l'amour, Ella l'enfant offerte, Alice richement mariée et son frère adoré Billups, Franklin soldat à Saigon, Bell la traître, ou encore Cassie internée dans un hôpital.

Au fil des 10 chapitres, chacun consacré à une période de la vie d'un des enfants, on découvre, entre 1925 avec Philadelphia et Jubilee et 1980 avec Sala, l'histoire de la vie d'une famille, d'une maman, d'une femme, d'un pays. Une belle saga familiale, j'ai trouvé très intéressante la construction, le fait qu'on découvre l'histoire de Hattie au travers de l'histoire de ses enfants.

Un roman que j'ai dévoré !
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
Commenter  J’apprécie          50
Un premier roman très prometteur.

Une plume d'une qualité indéniable qui vous trousse en quelque lignes un personnage, une situation quotidienne, un contexte d'un réalisme indéniable, l'air de rien. Celui de la condition des Noirs en Amérique au siècle dernier.

Le premier chapitre est à couper le souffle.

L'empreinte d'Hattie, la mère de cette tribu, se marque en profondeur au fil des chapitres, et reste.

Je regrette quand même un mois après l'avoir lu de n'en retenir que cette seule empreinte, le livre étant construit en suite de nouvelles "puzzles" qui laissent un goût, comment dire, pas d'inachevé, mais de pas assez "aggloméré", densifié dans une histoire globale qui se tient.

Ce qui ne m'empêche pas de guetter le prochain roman d'Ayana Mathis avec gourmandise :)
Commenter  J’apprécie          50
Hattie est née en Géorgie. Fuyant la ségrégation du Sud elle s'installera à Philadelphie où très jeune elle épousera Auguste. Elle aura 11 enfants. Chaque chapitre est consacré à un de ses enfants et à travers eux on découvre la vie d'Hattie et son caractère. Ils sont chronologiques et permettent ainsi de parler de l'évolution des moeurs aux Etats Unis de 1925 à 1980.
Je suis un petit peu déçue.L'idée de brosser le portrait d'Hattie progressivement est très intéréssante mais on ne comprend pas toujours qu'elles étaient ses relations avec chacun de ses enfants ni d'ailleurs les relations de ses enfants entre eux.
Reste de beaux portraits (certains sont vraiment poignants) et le souvenir d'une femme courageuse que la vie n'a pas épargnée.
Commenter  J’apprécie          50
1923, Hattie quitte le Sud profond et emménage avec sa famille à Philadelphie. La découverte de Noirs se promenant librement dans la rue lui révèle la perspective d'une vie moins soumise au racisme. Très vite, elle se marie avec August, et son union lui apporte cinq fils, six filles et une petite-fille.
Chaque chapitre nous livre un moment de la vie de l'un d'eux, à des époques différentes, et ainsi, avec en toile de fond l'évolution de l'Amérique sur plus d'un demi-siècle, on reconstitue également le portrait complexe d'Hattie. Car même si elle a quitté le Sud ségrégationniste, la vie n'en est pas moins toujours compliquée pour la communauté afro-américaine.
Pour ses enfants,elle fut froide, détachée, exigeante.
Pour nous, lecteurs, dès un premier chapitre déchirant, elle est une mère en deuil, une femme protectrice pour sa tribu, ne devant compter que sur elle-même pour les nourrir, qui n'a pas le temps de faire du sentimentalisme, et qui veut les armer contre les dureté de la vie.
C'est donc cette ambivalence qui rend ce personnage coriace très humain, à défaut d'être attachante. La vie ne lui a pas fait de cadeaux et elle s'en sort comme elle peut. Certains chapitres m'ont aussi plus plu que d'autres, le destin de chaque enfant est très différent, mais jamais très joyeux, les thèmes du racisme, de la foi, du deuil, de la maladie mentale, de l'alcoolisme, de l'homosexualité,.. s'entremêlent, et parfois je suis restée sur ma faim car finalement on ne connaît que des bribes de leurs vies. Mais la construction du roman définissant Hattie par un kaléidoscope de points de vue est très réussie, avec un contexte historique en toile de fond!

Lien : https://instagram.com/danygi..
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman est un vrai puzzle. Ce n'est pas une histoire suivie mais une fresque de plusieurs "moments" passés avec les personnages. Ces personnages ce sont les onze enfants d'Hattie ainsi que sa petite-fille. Au gré des chapitres nous suivons le destin de chacun des enfants à différentes périodes de leur vie.
Premier chapitre : Les jumeaux : Philadelphia et Jubilee. Ils ont à peine le temps de naître qu'une pneumonie les fait mourir prématurément. Hattie ne se remettra jamais complètement de cette perte.
Deuxième chapitre : Floyd. A vingt-deux ans, il a de la peine a accepter son homosexualité. Il est vrai que dans les États-Unis des année quarante cela s'apparente à un crime...
Troisième chapitre : Six. Il fut brûlé dans son enfance et en ressent encore les stigmates. A quinze ans, il prêche à l'église et a de la peine à trouver sa voie.
Quatrième chapitre : Ruthie. C'est l'enfant de l'adultère. August, qui n'est pas son père, apprendra à la connaître et à l'aimer.
Cinquième chapitre : Ella. C'est la petite dernière qui sera élevée pas sa tante Pearl et son oncle Benny. Hattie et August auront de la peine à la "donner" mais c'est pour son bien comme le dit August.
Sixième chapitre : Alice et Billups. Alice se montre très protectrice envers son frère Billups car elle se souvient qu'elle n'a rien pu faire quand il a subi les abus sexuels de Thomas. Elle a fait un beau mariage et s'efforce de s'occuper de lui, mais elle est très envahissante et commence à perdre pied malgré une vie confortable. Les fantômes du passé ne se font pas facilement oublier.
Septième chapitre : Franklin. Il est soldat lors de la guerre du Vietnam et porte un regard critique sur sa vie d'ivrogne dépravé.
Huitième chapitre : Bell. Elle se laisse mourir de la tuberculose sans même penser à se soigner. Elle veut en finir avec cette vie qu'elle qualifie de "ratée".
Neuvième chapitre : Cassie. Elle sombre petit à petit dans la folie et devra être hospitalisée contre son gré.
Dixième chapitre : Sala. La pauvre est perdue, elle ne sait pas si elle doit rester fidèle à sa mère Cassie ou à sa grand-mère, Hattie.
Toutes ces histoires qui traversent le vingtième siècle, narrées comme autant de tranches de vie de gens de couleur, racontent la politique raciale qui était en vigueur aux États-Unis à cette période. Et cela n'a pas beaucoup changé de nos jours.
Commenter  J’apprécie          40
Avec une plume sensible, Ayana Mathis raconte une famille nombreuse dont la mère ne parvient pas à être aimante, douce et heureuse, une grande famille dont chacun des membres va se débrouiller comme il peut avec cet héritage difficile dans une Amérique raciste et difficile entre 1925 et 1980...
La belle écriture de cette saga pourrait être adaptée au cinéma tant ses personnages sont évoqués avec soin et lumière!
Commenter  J’apprécie          40
Dans ce roman, les chapitres se succèdent indépendamment les uns des autres, comme autant de nouvelles mais avec toujours ce fil conducteur : Hattie, la mère.

Chaque chapitre est consacré à un ou deux enfants à des époques différentes mais selon un ordre chronologique. de 1925 à 190, c'est donc le destin de cette famille qui se déroule avec en toile de fond la ségrégation et l'histoire des afro-américains.

Dans la plupart des chapitres, les enfants d'Hattie sont les narrateurs de leur histoire personnelle. Ils sont à un moment charnière de leur histoire. Hattie est la narratrice de trois chapitres, consacrés à des enfants encore trop jeunes pour prendre la parole.

« Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse l'est à sa façon » disait Tolstoï. Et que de malheurs dans cette famille. Aucun des enfants d'Hattie ne semble heureux et leurs vies et leurs choix sont plutôt tristes et pathétiques. A travers leurs histoires Ayana Mathis aborde des thèmes très nombreux : homosexualité, foi ou hypocrisie religieuse, pédophilie, alcoolisme, …

Et Hattie, si elle apparaît froide et dénuée de sentiments à ses enfants, les chapitres dans lesquels elle prend la parole montrent qu'il n'en est rien. Hattie aime ses enfants plus que tout, mais ayant la charge d'une famille nombreuse, mariée à un homme volage et joueur, elle consacre son énergie à faire tourner sa maison et n'a pas l'occasion de montrer son affection.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de cette famille même si les destins de certains enfants m'ont touchée plus que d'autres. J'ai été particulièrement émue par les chapitres consacrés aux jumeaux, à Ella et à Alice et Billups.

Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          40
Comment peuvent grandir et murir les fruits d'un arbre malade ? Cette image s'est imposée dès la début de ma lecture : Hattie serait cet arbre et les fruits seraient ses onze enfants. La couverture, je m'en suis rendue compte après coup, reprend cette idée : une Hattie pissenlit et ses enfants aigrettes que la vie éloignent d'elle.

Hattie, jeune femme de couleur, arrive à Philadelphie en 1923 avec sa mère et ses deux soeurs. Elles fuient la Géorgie,où leur père a été tué. Elles ne veulent plus des humiliations quotidiennes, de cette ségrégation absurde qui leur enlève le droit de vivre dans la dignité. C'est l'espoir d'une existence meilleure qui envahit la jeune fille quand elle descend du train et foule du pied le sol de cette ville du Nord.

le sort en a décidé autrement, elle rencontre August qui n'aura rien d'un Prince Charmant et se retrouve enceinte de jumeaux à 17 ans. le récit d'Ayana Mathis me rappelle beaucoup les chansons réalistes françaises où les hommes sont invariablement volages et dépensiers et les femmes condamnées à les supporter. Hattie et ses filles semblent condamnées à aimer les mauvais garçons, comme s'il s'agissait d'une malédiction.

Les jumeaux meurent très jeunes d'une pneumonie dans un chapitre inaugural poignant et la jeune mère, elle-même encore presque une enfant, perd un peu de son âme, un peu de sa sève. D'autres bébés arrivent très vite et ils poussent entre une mère enfermée dans son chagrin et un père qui sait les amuser mais pas s'occuper d'eux matériellement. Les grossesses se succèdent et la maison ne peut pas s'agrandir indéfiniment. August dilapide son salaire de manoeuvre en folles soirées et Hattie tente de survivre et de nourrir sa tribu avec presque rien : pas assez de sève pour trop de bourgeons ! Elle mène son monde à la baguette, son combat pour leur subsistance ne laissant quasi aucune place pour la tendresse.

Chaque chapitre nous permet d'avancer dans la vie d'Hattie, de son adolescence "volée" par une maternité précoce à une vieillesse où la rage qui l'animait et la faisait tenir s'est calmée. L'auteur donne la parole dans de nombreux chapitres à ses enfants et le lecteur perçoit Hattie à travers leur regard. Il mesure l'impact de son caractère et de ses choix sur les existences souvent cahotiques de ses "petits". Il leur est parfois facile d'imputer à leur mère leurs échecs, on devine en filigrane que d'autres facteurs entrent en ligne de compte : homosexualité vécue comme honteuse, troubles nerveux, addictions à l'alcool ou au jeu, maladie...

Ce roman s'apparente par certains aspects à une tragédie : la souffrance initiale de la mère rejaillit sur sa progéniture et le lecteur assiste, impuissant, aux malheurs qui s'abattent sur l'arbre et sur ses fruits. Portée par une langue sobre, cette histoire se termine par une note d'espoir, un geste tendre mais bourrue d'Hattie envers sa petite-fille: le vieil arbre va peut-être enfin faire pousser un beau fruit...

Commenter  J’apprécie          40
Je ne vais pas résumer le roman car d'autres l'ont déjà fait. Juste vous dire combien j'ai adoré ce livre, l'écriture, l'histoire poignante...En fait j'ai lu cet ouvrage car j'ai fais une formation sur les livres marquant de 2014, ainsi que la rentrée littéraire de septembre. Et le formateur, un libraire passionné, nous a tellement fait ressentir tout le bien qu'il pensait de ce roman, qu'en rentrant je me suis empressée de le commencer.
Je ne ferais que répéter ce qu'il nous a dit : lisez- le c'est un pur bonheur !
Commenter  J’apprécie          40



Lecteurs (1153) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}