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sur 535 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Douze comme les douze fils de Jacob, fondateurs des douze tribus d'Israël dans l'Ancien Testament. Douze ici comme les douze enfants d'Hattie, mère nourricière fuyant en 1925 avec son mari la Géorgie sudiste vers Philadelphie, la « terre promise ».
Pendant plus de 50 ans on va suivre la famille d'Hattie. Les hommes se laissent emporter par leurs passions, le jeu, l'alcool, la débauche, la violence, le prêche, la musique. Ils connaîtront le chômage, les petits boulots, le Vietnam. Les femmes sont guidées par leurs devoirs, deviennent mères, restent à la maison, toutes durablement perturbées par leur malheureuse mère la superbe Hattie, belle et courageuse mais aussi très fière, trop fière et dure, le « Général ».
On suivra cette famille à travers 10 chapitres. Ayana Mathis a fait le choix de consacrer un chapitre par enfant, un peu comme un recueil de nouvelles dédiées chacune à une vie, à un moment de la vie d'un (voire 2) enfants. L'intérêt pour moi souffre de ce parti pris. le procédé a le mérite d'être clair, lisible facilement et de se focaliser pleinement sur un moment. On n'est jamais perdus da mais il faut à chaque nouveau chapitre se familiariser avec un nouvel univers et l'attention est moins soutenue. le fil conducteur, fort et réussi, c'est Hattie leur mère, peu démonstratrice, décrite sans complaisance mais toujours présente lorsqu'il le faut.
On traverse deux époques, l'époque des lois Jim Crow et l'après 1964 et l'abolition de la ségrégation. On traverse aussi 2 lieux, le Sud profond qui n'inspirait plus que terreur, rage et nostalgie et le Nord, essentiellement la Pennsylvanie, qui leur avait donné asile. le passage est comme une nouvelle naissance dans la douleur et apportant son lot de difficultés et de déception.
Un roman édifiant sur les difficultés inhérentes à leur condition, leur exil et le peu d'espoir de réussite immédiate. C'est un pan de l'histoire en devenir.



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Ayana Mathis nous raconte le destin des noirs américains au cours du XXème siècle à travers le portrait d'une femme (Hattie) et de ses dix enfants. Chaque chapitre évoque la vie d'un enfant et dessine en filigrane le portrait de sa mère. de 1925 aux années 80, chacun sera discriminé plus ou moins violemment et de façon différente, à mesure que le temps avance et que le sort réservé aux noirs dans ce pays s'améliore enfin. Certains chapitres sont très forts et resteront longtemps dans votre mémoire.

Ce premier roman se lit avec grand plaisir et montre une ambition narrative peu ordinaire. La construction du livre permet à l'auteur de varier les styles mais colle toujours au plus près des personnages et des époques. L'ampleur du projet aurait pu faire échouer bien des écrivains. Les éditions Gallmeister ont découvert là un écrivain qui a un bel avenir devant lui!
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1924 aux États-Unis.
Hattie a 16 ans et est obligée de quitter sa Géorgie natale pour aller habiter à Philadelphie en Pennsylvanie. On ne connaîtra pas exactement les raisons mais son père est mort ; la mère, Hattie et ses deux soeurs sont contraintes de partir en catastrophe. Hattie se marie très rapidement avec August et a des jumeaux presque aussitôt : Philadelphia et Jubilee.
En une douzaine de parties, l'auteure Ayana Mathis va nous raconter douze histoires : la première est celle de Philadelphia et Jubilee. Leur mère Hattie,17 ans, essaie de les sauver de la pneumonie.
A chaque fois que l'on change de partie, l'auteur met le zoom sur un des enfants de Hattie : elle en aura 9 en plus des jumeaux : Floyd, Six, Ruthie, Ella, Alice, Billups, Franklin, Bell, Cassie.

Ce livre m'a à la fois intéressée et un peu désappointée. L'histoire est captivante : ressentir chaque fois ce que vit un des enfants d'Hattie. On suit chaque enfant sur une courte période s'étalant de 1925 à 1980 : Floyd à 23 ans quand il « découvre » son homosexualité, Six quand il a 15 ans et qu'il commence à déployer ses talents d'orateur et de prédicateur, Ruthie quand elle a sept mois, Ella quand elle a trois ans…. Alice et Billups ont leur chapitre à l'âge adulte à respectivement 23 et 25 ans, Franklin, soldat au Vietnam, a une trentaine d'années, il est déjà père de famille même s'il n'a jamais vu l'enfant. L'histoire de Bell nous est conté quand elle a quarante ans, de même que celle de Cassie. Sala, la fille de Cassie, a dix ans.

Ce qui m'a plu est donc le portrait de ses personnages et avec celui d'Hattie qui se creuse en filigrane.
Sous ses dehors revêches, Hattie sacrifie toute sa vie à ses enfants…
Hattie, en ayant eu neuf enfants et étant très pauvre, a eu très très peu de temps pour les cajoler et les aider à grandir au niveau affectif. Elle s'est occupée, avec de grandes difficultés, à les nourrir, elle a même été obligée de «donner» Ella à sa soeur qui ne peut pas avoir d'enfants.
Hattie est dure, très dure : elle n'a jamais eu un geste tendre, s'est contentée de les rabrouer, de les secouer et aussi de les nourrir et les habiller car leur père est un flambeur, un courreur : il rapporte peu d'argent à la maison, est totalement immature et ne s'occupe que peu des enfants.

Passons à ce qui m'a qui m'a un peu désappointée : une fois que l'on a fini la partie concernant l'un des enfants on n'entend plus parler de lui ou d'elle. Par exemple pour Ella on sait qu'à trois ans elle part chez la soeur d'Hattie mais après plus de nouvelles d'elle …. de la même façon j'aurais aimé savoir ce que devient Floyd …

Peut être un livre à lire un peu comme un recueil de 12 nouvelles avec un personnage récurrent Hattie plutôt que comme un roman ? A la fois un splendide portrait de femme et un réquisitoire contre la pauvreté (impossible pour les enfants élevés la faim au ventre de sortir de cette misère…)
Un livre marquant ....
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Premier roman de l'auteur qui dresse le portrait d'une mère, Hattie, à travers sa tribu. En effet chaque chapitre est consacré à ses 12 enfants. A la lecture, on a une première impression qu'il s'agit de nouvelles, un fragment de vie des enfants mais la particularité est que Hattie est toujours présente en faisant le lien entre tous.
Au delà de l'histoire familiale, l'autre aborde le thème de la ségrégation avec beaucoup de force.
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« Les douze tribus d'Hattie » c'est le mélange parfait entre un roman beau et fort à la fois. Je ne parlerais pas d'un coup de coeur, mais venez découvrir avec moi un récit dont la justesse de l'écriture vous laissera un sentiment puissant. Et ce, même des jours après avoir refermé le roman.

L'histoire qui nous est contée, est la traversée intergénérationnelle d'une famille afro-américaine dans les années 20. Entre ségrégation et développement personnel, la vie est dure lorsque l'on est noire et que l'on veut vivre pleinement. Comme une épée de Damoclès qui reste au dessus de nos têtes, il faudra à cette famille bien du courage. Chaque chapitre va nous présenter un des enfants de la famille. Dans ce découpage, j'ai aimé que l'on nous présente un moment de vie pour chacun. On ne nous donne pas toutes les cartes et c'est à nous de créer un bout de l'histoire. Un travail imaginatif que j'apprécie énormément.

Mais dans ce roman, l'auteure nous présente avant tout une femme Hatie, mère de onze enfants, c'est elle le point d'ancrage de tout en chacun. Cette femme s'est battue toute sa vie pour ses enfants et sa famille. Une femme qui s'est aussi battue pour sa propre vie. Elle n'oublie pas d'être également une femme et nous le démontre dans son parcours. L'auteure nous présente une femme qui a toujours assumé ses choix, aux risques d'y perdre beaucoup.

La portée de ce roman est incroyable, car il pose une réflexion inattendue dans nos vies. Comment survivre ? Comment tout simplement vivre ? Ce roman est d'une résonance magnifique. Il est puissant et arrive à nous ramener dans cette époque, dans ces vies dures, ces vies qui n'étaient pas simple juste parce qu'on était différent. Ce livre nous rappelle aussi la puissance du devoir d'une mère qui ici fait tout pour protéger, aider et être là pour ses enfants. Mais dans sa vie de mère, elle a fait un choix. Elle était tout pour eux, mais n'arrivait pas à montrer correctement son ressenti, ses sentiments. Prisonnière d'un rôle qu'elle n'a pas choisi.

C'est un beau texte sur la force que chacun puise en soi pour se développer après un drame, une tragédie, la perte d'un être cher. C'est un roman sur l'après. Sur le bilan que l'on peut faire à la fin d'une vie. Sur les choix que l'on a fait et qui n'étaient pas toujours les bons, mais qu'on ne réalise parfois que trop tard. Et si la vie nous donnait une dernière chance ?!
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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L’histoire débute en 1925 à Philadelphie avec Hattie Shepherd, 17 ans et son époux, August, à peine plus âgé qu’elle. Ils viennent de Géorgie et ont donné à leurs jumeaux, nés le premier été après leur mariage, « un nom tourné vers l’avenir, pas vers le passé ».

Quand le récit démarre, les jumeaux ont sept mois et sont malades. Alors que leur mère les soigne, des flashbacks, bien amenés, nous ramènent en arrière dans la jeunesse d’Hattie en Géorgie, avant son voyage vers le Nord. On découvre ce qui est arrivé à sa famille et ce qui a précipité ce départ vers Philadelphie.
Hattie mettra au monde 11 enfants qui constitueront tous un chapitre de ce très beau roman, ainsi qu'un de ses petits-enfants.

Ce sont là "Les douze tribus d'Hattie" (voir l’Ancien Testament pour Les douze tribus d’Israël issues selon la légende des douze fils de Jacob et qui ont formé une première fédération), qui telles les pièces d’un puzzle peignent subrepticement le portrait d’une mère dure, d’une femme quelque peu mystérieuse au départ.

Chacun de ses onze enfants apportera aussi un témoignage sur la vie des personnes de couleur en Amérique, dans cette deuxième moitié du XXème siècle, ainsi que la position de leur mère, là où elle en est dans sa vie, dans son siècle.
Toutes les souffrances du peuple noir aux USA, l’évolution de leurs conditions au fil des années donnent un premier niveau de lecture. A un second niveau, nous découvrons un livre profondément sensible quand il traite des peines des hommes et des femmes, de l’adultère, de la découverte de soi, la place de la foi, la folie, l’infertilité… et bien plus encore.

L’histoire de cette famille est calée à l’histoire du pays : sud raciste et ségrégationniste, tentes de prédicateurs, essor de la middle-class noire citadine, bars enfumés jazzy et salles de jeux plus ou moins clandestines, guerre du Vietnam, etc…
Le tout est, vous l’avez compris, riche et très bien amené. Il faut lire entre les lignes, entre les vies qui nous sont là décrites et c’est délicieux, même si c’est un peu sombre.

Le récit est puissant, captivant, empreint de la tendresse de son auteur ainsi que de quelques personnages, sur la fin du livre. Il faut beaucoup souffrir pour s’éveiller un jour. Chacun des chapitres conserve en trame de fond la figure de Hattie dont tous les enfants, qu’ils s’en éloignent ou s’en approchent, restent marqués par leur mère au plus profond de leur âme, de leur chair.


Lien : http://justelire.fr/les-douz..
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Ce roman choral raconte la vie extraordinaire d'une femme ordinaire, Hattie.
Hattie est racontée par le regard de ses enfants et de sa petite-fille.

Car Hattie, qui a fui au début du 20ème siècle la Géorgie pour Philadelphie en espérant une vie plus clémente, a eu onze enfants.
De ses jumeaux qu'elle a eu à 17 ans et malheureusement morts en 1925 de la tuberculose ("il leur aurait suffit de la pénicilline... ") à sa fille Cassie, schizophrène, qu'elle doit se résoudre à placer en institution spécialisée en 1980, Hattie a fait du mieux qu'elle a pu, avec ses émotions de femme, mais sans oublier d'être une mère. Et si elle a pu paraître dure et froide à ses enfants, c'est qu'elle s'efforçait de ne pas sombrer et de tenir la barre, jour après jour, année après année.
Sala, la petite-fille de Hattie, lui donnera-t-elle l'occasion d'enfin exprimer, à 71 ans, l'amour et la tendresse qui bouillonnent en elle ?

Au fil du siècle, et par la vie des enfants de Hattie, de nombreux sujets sont abordés : la ségrégation en fil conducteur, mais également la pauvreté, les inégalités sociales, le couple au quotidien, l'homosexualité, la religion, la stérilité, la guerre du Vietnam, la maladie mentale ; le tout avec une vision fine des sentiments des personnages et une belle palette des émotions humaines.

Un roman très bien construit, riche et sensible.
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Ayana Mathis a grandi dans les quartiers nord de Philadelphie. Férue de poésie, elle a suivi plusieurs cursus universitaires sans en terminer aucun, a travaillé comme serveuse puis fact-checker dans divers magazines et a vécu quelque temps en Europe. Publié en 2012 aux États-Unis, Les Douze Tribus d'Hattie est son premier roman.

Écrit à la manière d'un recueil de nouvelles, le roman d'Ayana Mathis livre soixante ans de l'histoire d'une famille afro-américaine. du début des années 20 jusqu'aux années 80, l'auteure raconte la destinée de chacun des douze enfants et petits-enfants d'Hattie, une jeune fille noire venue de Géorgie pour fuir le Sud rural et la ségrégation.

Au travers de cette captivante saga familiale, c'est le portrait bouleversant d'une mère endurcie et meurtrie par la vie qui se dessine en creux. C'est une mère mutique, malheureuse, mal-aimée mais pourtant profondément aimante qu'Ayana Mathis a choisi de décrire.

Irascible à l'égard de ses enfants et d'un mari qui ne lui a jamais apporté que déception, Hattie a échoué au rôle de mère qui lui a été assigné alors qu'elle-même n'était qu'une enfant déracinée de sa Géorgie natale. Brisée par un deuil dont elle ne se consolera jamais, piégée dans une vie de labeur et de désillusions, confrontée à une maternité envahissante, Hattie se sent désemparée, inapte à élever les onze enfants que le destin lui a donnés. Pourtant, cette mère différente, adulée ou haïe, n'aura de cesse d'assurer la cohésion familiale.

«Hattie savait que ses enfants ne la considéraient pas comme quelqu'un de gentil, et peut-être ne l'était-elle pas, mais quand ils étaient petits, il n'y avait pas beaucoup de temps pour les sentiments. Elle leur avait fait défaut dans des domaines essentiels, mais à quoi cela aurait-il servi de passer les journées à les serrer contre elle et à les embrasser s'il n'y avait rien eu à se mettre dans le ventre ? Ils ne comprenaient pas que tout l'amour qu'elle avait en elle était accaparé par la nécessité e les nourrir, des les habiller et de les préparer à affronter le monde. le monde n'aurait pas d'amour à leur offrir; le monde ne serait pas gentil.»

Devenus adultes, chacun de ces enfants cabossés par la vie s'exprime alors sur les sentiments que leur mère, incapable de tendresse, leur a inspirés et leur inspire toujours. Jalousie, crainte, haine ou adoration, tous ont avec leur mère un lien bien particulier qu'Ayana dévoile dans chacun de ses portraits.

Si Ayana Mathis fait pleuvoir sur cette famille victime de la ségrégation et d'une pauvreté constante une incroyable série d'épreuves et de difficultés, elle parvient à éviter les pièges du pathos et du sentimentalisme bon marché. Ne lui manque plus que le sens de la composition qui aurait permis de transformer ce roman puzzle en une incroyable et magistrale symphonie américaine...

Les douze tribus d'Hattie est un roman brillant et très prometteur, à la fois cruel et attendrissant. C'est une lutte extraordinaire menée avec un amour extraordinaire qu'Ayana Mathis donne à voir. On aimerait lire davantage de premiers romans d'une telle justesse et d'une telle puissance émotionnelle !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Hattie Sheperd est encore une jeune fille quand elle débarque à la Gare de Philadelphie avec sa mère et ses deux soeurs afin de fuir la ségrégation. Elle n'est pas plus âgée quand elle se marie avec August et devient mère de jumeaux. Ces enfants sont les deux premiers d'une nombreuse fratrie. A travers le portrait de chacun d'eux, c'est une mère qui se dessine et prend forme.
Chaque chapitre est l'occasion de découvrir un ou deux enfants à une époque donnée. le début est rude avec les jumeaux malades et Hattie qui tente tout pour les sauver. Les chapitres suivants sont s'attachent plus à décrire la personnalité de chacun, par petites touches, et on découvre en arrière-plan, cette mère faisant partie du passé et présent des enfants. Certains en ont un souvenir ou une image sévère mais on sent aussi l'amour qu'elle leur porte, elle est toujours présente pour eux. le portrait du père, August, est plus flou. Il est moins présent, souvent dans les bras d'une autre. Ce n'est pas que le portrait d'une famille, c'est aussi celui d'une Amérique qui évolue sur plusieurs plans : le racisme, la pauvreté ou l'homosexualité…
J'ai beaucoup aimé ces portraits qui forment comme un puzzle. Une écriture plein de finesse qui m'a charmé, j'ai eu plusieurs fois le coeur serré à certains passages. Ayana Mathis est comparée à Toni Morrison, je ne peux pas le dire pour ma part, le seul roman que j'ai lu d'elle m'est tombé des mains (Jazz). Mais sûrement, à découvrir !
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A travers une période de la vie de douze enfants, de l'enfance à l'âge adulte, douze chapitres s'apparentant chacun à une petite nouvelle, se dessine le portrait d'une mère aimante mais peu démonstrative, une femme forte, tantôt passionnée, tantôt malheureuse, qui se bat pour ses enfants.

Les douze tribus d'Hattie c'est finalement un roman sur l'évolution de l'intégration des noirs aux États Unis durant le 20ème siècle, sur le racisme mais c'est aussi une fine description des rapports complexes familiaux et l'importance du rôle d'une mère.
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